Le bilan des frappes israéliennes sur la bande de Gaza dépasse les 3700 morts, selon le Hamas

L'Allemagne va débloquer avec effet immédiat 50 millions d'euros d'aide supplémentaire pour la population civile de Gaza qui fait face à une situation humanitaire "catastrophique", a annoncé la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock en visite en Jordanie

"Notre message est clair: nous n'abandonnons pas les mères, les pères et les enfants palestiniens innocents", a déclaré la ministre lors d'une conférence de presse à Amman aux cotés de son homologue jordanien Ayman Safadi, selon des propos transmis par son ministère.

Soutenir les organisations internationales

Avec cette aide supplémentaire, "nous soutenons des organisations internationales comme le Programme alimentaire mondial, l'Unicef et surtout l'Unrwa (agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, ndlr) afin que les habitants de Gaza puissent être approvisionnés en nourriture", a précisé Annalena Baerbock.

"Nous nous préparons à pouvoir envoyer des équipes médicales à Gaza", a-t-elle ajouté.

Le ministère de l'Intérieur du gouvernement du Hamas a affirmé jeudi que de nombreux déplacés s'abritant dans l'enceinte d'une église à Gaza avaient été tués et d'autres blessés dans un raid israélien.

Dans un communiqué, le ministère a affirmé que le raid a fait "un grand nombre de martyrs et de blessés" dans l'enceinte de l'église grecque-orthodoxe de Saint-Porphyre.

Des témoins ont affirmé que la frappe semble avoir visé une cible proche du lieu de culte dans lequel de nombreux habitants de Gaza s'abritent au moment.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué qu'elle vérifiait ces informations.

Un destroyer américain "opérant dans le nord de la mer Rouge" a abattu jeudi trois missiles sol-sol et plusieurs drones "se dirigeant potentiellement vers des cibles en Israël" et lancés par les rebelles houthis au Yémen, a annoncé le Pentagone.

Aucun blessé n'est à déplorer parmi les marins de l'USS Carney ni parmi les civils au sol "à notre connaissance", a précisé le ministère de la Défense américain lors d'une conférence de presse.

Plus de 200 otages israéliens sont détenus par le Hamas. Depuis dix jours, des centaines de bénévoles s'activent à Tel-Aviv pour offrir leur aide aux familles.

Des soins médicaux et psychologiques et des démarches administratives sont offerts aux proches des otages. L'ancien diplomate Daniel Schek a de son côté activé ses contacts. Il a accueilli aujourd'hui l'ambassadeur de Suisse en Israël.

Pour les familles, il est très important d'obtenir des preuves de vie des otages. Le CICR, qui dit être en contact avec le Hamas, serait le mieux placé.

>> Le reportage du 19h30 :

Le Hamas et Israël se rejettent la responsabilité de l'explosion meurtrière près d'un hôpital de Gaza lundi soir. Depuis deux jours, l'incertitude n'a pas été levée sur le nombre exact de victimes. A ce stade, aucune responsabilité ne peut être écartée sans une enquête indépendante.

>> Le reportage du 19h30 :

>> Lire aussi : La thèse d'une frappe aérienne israélienne sur un hôpital de Gaza contestée par de nombreux experts

A son tour, Lausanne a été le théâtre jeudi soir d'une manifestation de soutien au peuple palestinien. Le rassemblement, initié par les jeunes POP, a réuni beaucoup plus de monde que prévu.

Selon des décomptes de Keystone-ATS et de la police, ils ont été environ 4500 à défiler dans la capitale vaudoise, alors que les organisateurs avaient dit s'attendre à un millier de participants. Le cortège s'est déroulé sans heurt.

Drapeaux palestiniens et pancartes

Les manifestants sont partis vers 18h30 de la place de la Riponne pour un circuit au centre-ville, avant de revenir à leur point de départ. Arborant drapeaux palestiniens et pancartes, ils ont scandé des cris de ralliement tout au long du parcours.

"Nous sommes tous des Palestiniens", ont notamment repris en choeur les manifestants. Ils ont appelé à "la résistance" et à "la libération" du peuple palestinien, mais aussi hurlé des slogans hostiles à Israël.

Seize journalistes palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée après l'attaque du mouvement islamiste sur le sol israélien le 7 octobre, a indiqué jeudi le syndicat palestinien des journalistes.

Dans un communiqué, le syndicat, basé en Cisjordanie occupée, a estimé que des dizaines d'autres avaient été blessés.

Joe Biden, de retour de son voyage au Proche-Orient, va s'adresser solennellement à la nation à 20h heure locale depuis le Bureau ovale. Il va tenter de souder les Américains derrière la défense d'Israël et de l'Ukraine afin d'arracher le consensus politique pour financer ces deux causes.

Mais depuis 15 jours, la Chambre des représentants se retrouve sans speaker. Une situation qui prive le Congrès américain de ses pouvoirs. Le candidat républicain Jim Jordan a échoué devant ses pairs à deux reprises.

Les explication dans Forum de Nicole Bacharan, politologue spécialiste des Etats-Unis:

Les Libanais ont les yeux rivés sur la frontière libano-israélienne où, pour le douzième jour consécutif, des incidents armés ont eu lieu. La séquence se répète: depuis le Liban, le Hezbollah et des factions palestiniennes tirent des roquettes ou des missiles sur Israël, et depuis Israël l'armée israélienne bombarde le sud du Liban.

On constate une intensification des affrontements en nombre et en lieux touchés. Le porte-parole de la force de l'ONU mandatée dans le sud du Liban parle d'une "situation tendue et volatile". La situation a déjà poussé des habitants à venir se réfugier à Beyrouth, même si ces départs restent encore contenus.

Pour l'instant, de part et d'autre de la frontière, chacun semble surtout rappeler sa force de dissuasion. Mais il n'y a aucun doute: ce sont les affrontements les plus graves depuis la guerre de 2006, qui avait opposé l'armée israélienne et les combattants du Hezbollah.

>> Les précisions de Forum :

Le travail des journalistes devient très compliqué à Gaza. Sur place, les reporters ne comptent plus leurs heures. Ils enchaînent les reportages et les interventions en direct, et font face à une multitude de défis.

Céline Martelet, envoyée spéciale de la RTS à Tel Aviv, témoigne dans Forum. Elle n'a pas pu se rendre dans la bande de Gaza, car "aucun journaliste étranger n'a été autorisé par Israël à entrer dans Gaza. Sur place, il n'y a donc que des journalistes palestiniens. Nos conditions de travail sont difficiles, car nous sommes soumis des deux côtés à des informations que nous devons vérifier. Il faut faire le tri dans tout ça pour arriver à faire notre travail sur le terrain avec le plus de nuance possible."

"J'ai un collègue dans la bande de Gaza qui refuse de partir. Il travaille toujours aujourd'hui à Gaza City, la ville que les autorités israéliennes demandent à évacuer. Mais il est tous les jours sur le terrain pour faire son travail. Au moins une douzaine de journalistes palestiniens ont été tués. Mais il reste sur place, car s'il sort, il n'y aura pas seulement un siège total pour la nourriture et l'eau, mais il y aura aussi une sorte de blocus médiatique qui va empêcher de documenter ce qu'il se passe à Gaza."

>> L'interview dans Forum de Céline Martelet :

L'aide humanitaire doit entrer "tous les jours" dans Gaza pour pouvoir subvenir aux besoins, a déclaré jeudi un haut responsable de l'OMS, qui estime que les 20 camions d'aide prévus pour le moment sont totalement insuffisants.

L'Organisation mondiale de la santé a également demandé à Israël, lors d'un point de presse à Genève, d'autoriser l'entrée de carburant dans Gaza dans le cadre de l'aide humanitaire, pour alimenter les générateurs des hôpitaux et les stations de dessalinisation.

Aide pas garantie vendredi

Il n'est toutefois pas sûr que l'aide humanitaire puisse entrer dès vendredi dans la bande de Gaza, a déclaré peu après le patron de l'OMS.

"Nous exhortons ceux qui peuvent le faire (laisser passer l'aide humanitaire, ndlr) à faire en sorte que cela se produise, s'il vous plaît, pour éviter la tragédie qui nous attend", a imploré jeudi Tedros Adhanom Ghebreyesus au cours d'un point de presse à Genève, juste avant que la chaîne de télévision AlQahera News n'affirme que "Rafah ouvrira demain", sans donner plus de détails sur l'aide qui passera.

Les forces israéliennes ont tué jeudi sept Palestiniens en Cisjordanie occupée, a rapporté le ministère palestinien de la Santé, au moment où la guerre entre Hamas et Israël fait rage dans la bande de Gaza.

Au moins 73 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par les forces israéliennes ou des colons israéliens depuis le 7 octobre, date à laquelle le Hamas islamiste au pouvoir à Gaza a lancé une attaque sanglante sur le sol israélien, à l'origine d'une nouvelle guerre qui a fait des milliers de morts.

Au moins 3785 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, a indiqué jeudi le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien.

Au moins 1524 enfants figurent parmi les morts, selon le ministère qui a également recensé 12'493 blessés.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi Abdallah II de Jordanie ont réclamé jeudi au Caire l'arrêt "immédiat" du conflit dans la bande de Gaza, rapporte Amman. Ils accusent Israël d'y infliger une "punition collective" visant à "affamer" les Palestiniens et les "forcer au déplacement".

Les dirigeants égyptien et jordanien devaient initialement rencontrer à Amman le président américain Joe Biden aux côtés du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas mais la Jordanie a annulé ce sommet.

Des proches d'otages israéliens sont venus cette semaine à Berne et à Genève pour alerter sur la situation de ces personnes. Ils demandent au Conseil fédéral d'attendre avant de mettre le Hamas sur une liste terroriste et au CICR de les aider.

"La Suisse est dans une position singulière dans les crises humanitaires", a affirmé jeudi à Keystone-ATS Jonathan Gutman, dont le cousin Eviatar David fait partie des otages. La neutralité lui "donne directement accès à des organisations considérées comme nos ennemis", dit-il.

Selon lui, la Suisse peut être utile pour obtenir des preuves auprès du Hamas que les otages ne sont pas décédés. Le Conseil fédéral a récemment annoncé vouloir pouvoir mettre cette organisation sur une liste d'entités terroristes. "Le Hamas pourrait ne pas vouloir négocier avec la Suisse et nous souhaitons que toutes les possibilités restent ouvertes pour faire sortir les otages", met en garde Jonathan Gutman.

Une porte-parole de l'EuroAirport a confirmé à l'agence Keystone-ATS une information de 20 Minuten concernant l'évacuation. Pour d'autres informations, la porte-parole renvoie aux autorités françaises.

Jeudi matin, quatorze aéroports français ont reçu des menaces d'attentat. Au moins huit aéroports ont procédé à des évacuations face à ces alertes à la bombe, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. Les aéroports de Montpellier, Nantes, Bordeaux et Lille ont notamment été concernés.

>> Lire en détail : L'aéroport de Bâle-Mulhouse évacué après une alerte à la bombe

Le bilan des victimes françaises tuées dans les attaques du Hamas contre Israël s'est encore alourdi avec un total de 28 morts, a annoncé jeudi la porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

"La France déplore le décès tragique de nouveaux ressortissants français, ce qui porte à 28 le bilan des victimes françaises", a déclaré Anne-Claire Legendre. Elle a précisé que "sept compatriotes (étaient) toujours portés disparus", dont certains d'entre eux étaient otages du Hamas.

Interrogée sur le nombre d'otages, la porte-parole s'est refusée à tout commentaire, pour leur sécurité et "par respect pour les familles".

La première femme élue au bureau politique du Hamas, Jamila Chanti, a été tuée dans un raid israélien dans la bande de Gaza, a annoncé le mouvement islamiste palestinien jeudi.

Jamila Chanti, qui était âgée de 64 ans, a été tuée dans un raid mené mercredi soir par l'armée israélienne à Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, a précisé le Hamas.

Jamila Chanti avait également été élue en 2006 députée au Conseil législatif, le Parlement de l'Autorité palestinienne qui ne se réunit plus depuis que le Hamas a délogé cette dernière de la bande de Gaza en 2007.

Bruxelles a annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête visant les réseaux sociaux Meta (Facebook, Instagram) et TikTok, réclamant des précisions sur les mesures qu'ils mettent en oeuvre contre la diffusion de "fausses informations" et de "contenus illégaux", après les attaques du Hamas contre Israël.

La Commission européenne a expliqué dans un communiqué avoir adressé une demande formelle d'informations à ces deux plateformes, une semaine après le lancement d'une procédure similaire visant X (ex-Twitter) dans le cadre de la nouvelle législation européenne sur les services numériques (DSA).

Les Palestiniens bloqués à Gaza attendent désespérément jeudi les camions d'aide humanitaire promis par le président américain Joe Biden et l'Egypte. La guerre meurtrière se poursuit depuis 13 jours en dépit d'une intense activité diplomatique. La route conduisant à Gaza, endommagée par les bombardements, doit encore être remise en état, ce qui devrait prendre une journée.

Israël a continué jeudi de pilonner la bande de Gaza, tandis que les convois d'aide humanitaire qui doivent se rendre sur cette langue de terre exiguë où vivent 2,4 millions de Palestiniens sont bloqués depuis des jours à la frontière avec l'Egypte, au point de passage de Rafah, le seul qui ne soit pas contrôlé par Israël.

>> Regarder le sujet du 12h45 :

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi Abdallah II de Jordanie évoqueront jeudi au Caire "l'agression israélienne sur Gaza", ont annoncé les deux pays après l'annulation d'une rencontre à Amman avec le président américain Joe Biden.

L'Egypte, frontalière de la bande de Gaza, et la Jordanie, frontalière de la Cisjordanie occupée, sont liés à Israël par des traités de paix conclus respectivement en 1979 et 1994, mettant fin à l'état de guerre avec leur voisin. Ces deux pays, qui ont souvent joué les médiateurs entre Israéliens et Palestiniens, mettent en garde depuis plusieurs jours contre un "déplacement forcé" de Palestiniens sur leurs sols.

L'aide humanitaire pourra être acheminée depuis l'Egypte vers l'enclave de Gaza, via le point de passage de Rafah. C'est l’accord obtenu mercredi par le président américain Joe Biden lors de sa visite en Israël. L'information a été confirmée dans la nuit de mercredi à jeudi par Le Caire.

>>Le résumé dans le 12h30:

Keystone - AP Photo/Fatima Shbair

Des milliers de personnes ont par ailleurs manifesté à Amman, Tunis, Beyrouth ou encore à Damas pour exprimer leur indignation après la frappe meurtrière contre un hôpital de Gaza, qu'ils imputent à Israël, alors que l'Etat hébreu affirme qu'il s'agit d'une roquette du groupe Djihad islamique.

Lors de sa visite en Israël, Joe Biden a estimé que l'Etat hébreu n'était pas responsable de cette frappe qu'il attribue à "l'autre camp". Il a réitéré son appui inconditionnel aux Israéliens, qu'il a toutefois appelés à ne pas se laisser consumer par la rage.

>> Ecouter aussi les précisions de l'émission Tout un monde :

AFP

Au moins une centaine de manifestants ont occupé mercredi un bâtiment du Congrès américain pour exiger des élus et de l'administration Biden qu'ils fassent pression pour un cessez-le-feu à Gaza, pilonnée par Israël depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre. La manifestation a été organisée à l'appel du mouvement Jewish Voice for Peace (Voix juive pour la paix).

Vêtus de t-shirts noirs barrés de l'inscription "Les juifs disent: cessez-le-feu maintenant" et "Pas en notre nom", ils se sont assis en applaudissant et en chantant dans la rotonde du Cannon Building, l'un des bâtiments du Congrès, et ont déployé de grandes banderoles proclamant "Cessez-le-feu" et "Laissez Gaza vivre".

La police a interpellé plusieurs protestataires car les manifestations ne sont pas autorisées à l'intérieur des bâtiments du Congrès.

>> Les images de la manifestation à Washington :

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a qualifié jeudi l'attaque sanglante lancée par le Hamas sur le sol israélien le 7 octobre d'"acte de terrorisme innommable" à son arrivée pour une visite de solidarité en Israël.

"Je suis en Israël, une nation en deuil. Je pleure avec vous et je me tiens avec vous contre le fléau qu'est le terrorisme. Aujourd'hui et pour toujours", a-t-il écrit sur le réseau social X, ajoutant en hébreu le mot "solidarité".

>> Le reportage du 12h30 :

keystone

Le Caire et Washington ont annoncé l'ouverture du point de passage de Rafah pour faire transiter de l'aide humanitaire vers Gaza.

Pour Morgane Rousseau, directrice de Médecin du monde Suisse, il s’agit "potentiellement" d'une bonne nouvelle, mais la mise en œuvre de la distribution ne sera pas facile, a-t-elle expliqué jeudi dans La Matinale.

"La sécurité des travailleurs humanitaires et des habitants encore présents sur place n’est actuellement pas garantie. Le sud de Gaza continue d’être bombardé de manière incessante. Sans cessez-le-feu, cela va être compliqué de mettre en œuvre de l’aide humanitaire".

>> Ecouter l'interview de Morgane Rousseau dans La Matinale :

AFP

Après la frappe sur l’hôpital de Gaza qui aurait fait plus de 400 morts selon le bilan du Hamas, comment les autorités compétentes pourront-elles déterminer l'origine de la frappe? Pour Patrice Bouveret, directeur de l'Observatoire des armements, un centre d'expertise indépendant à Lyon, le meilleur des outils pour répondre à cette question se situe dans l'espace.

"C’est l’observation par satellite qui est la plus fiable pour savoir d’où le missile est parti de manière précise et donc pouvoir identifier qui l’a envoyé", a-t-il expliqué jeudi dans La Matinale.

Les images peuvent être truquées

Il faut donc veiller aux conclusions hâtives tirées d'images, de vidéos ou d'enregistrements avancés par les différents bords. "C’est très difficile de s’appuyer sur ces images car elles peuvent être faussées". Cela notamment en raison des nouvelles technologies qui rendent ces images facilement manipulables. "On peut vite se retrouver avec des fausses informations ".

Pour Patrice Bouveret, seule une enquête menée par un organisme indépendant permettrait de réunir et recouper les informations provenant de plusieurs sources et donner une réponse fiable concernant l'origine de ce tir.

>> Ecouter l'interview de Patrice Bouveret dans La Matinale :

Thierry Zoccolan

>> Regarder aussi le sujet du 12h45 :

Lors de sa visite de solidarité en Israël, le président américain Joe Biden a affiché son soutien sans faille au gouvernement et au peuple israélien, mais il a aussi appelé l'Etat hébreu à la retenue.

Il a notamment recommandé aux Israéliens de ne pas se laisser guider par la colère et de respecter l’état de droit. Joe Biden a néanmoins promis une aide militaire sans précédent en faveur d’Israël.

Mais la question de savoir quand cette dernière arrivera n’est pas encore claire. En effet, depuis deux semaines, les républicains n'arrivent pas à surmonter leurs divisions pour installer un speaker de la Chambre des représentants. Un perchoir vide qui bloque l'adoption de tout projet de loi, y compris en faveur d'Israël.

>> Ecouter les précisions de La Matinale :

AFP

Au Liban, des centaines de personnes ont pris part mercredi à une manifestation à l'appel du Hezbollah pro-iranien et allié du Hamas dans son fief de la banlieue sud de Beyrouth, brandissant des drapeaux palestiniens et du parti chiite.

"Je suis venue manifester ma solidarité avec le peuple palestinien. L’origine de tous nos problèmes, de tout ce qui nous arrive au Proche-Orient, et même dans le monde, ce sont les Américains. C’est Joe Biden qui porte la responsabilité des massacres en Palestine", a témoigné Sana, venue du sud du Liban, jeudi dans La Matinale de la RTS.

Plus tôt, un rassemblement a lieu devant la représentation de l’ONU située dans le centre de Beyrouth. Beaucoup de manifestants étaient habillés tout en noir en signe de deuil.

"Nous pensons que les Nations unies ont la capacité, si elles ont la volonté, de faire la différence", estime de son côté Hwaida, foulard palestinien autour du cou.

>> Ecouter le reportage de La Matinale :

AFP

La Russie va livrer prochainement 27 tonnes d'aide humanitaire aux civils de la bande de Gaza à partir de l'Egypte voisine de cet enclave en état de siège depuis l'attaque du Hamas contre Israël, a annoncé jeudi le ministère russe des Situations d'urgence.

"Un avion spécial (...) s'est envolé de l'aérodrome de Ramenskoïe, près de Moscou, vers l'aéroport d'El-Arich, en Égypte. L'aide humanitaire russe sera remise aux représentants du Croissant-Rouge égyptien pour être envoyée dans la bande de Gaza", a détaillé le vice-ministre Ilia Denissov dans un communiqué.

La réouverture humanitaire du point de passage de Rafah s'est décidée mercredi à l'issue de la visite de Joe Biden en Israël.

Le président américain a passé une grande partie de la journée avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Il a été accueilli aux portes de Tel Aviv par un immense écran géant le remerciant. Un sentiment de reconnaissance largement partagé parmi les habitants croisés dans les rues de la ville.

"Joe Biden, un authentique patriote"

"Bien sûr que nous aimons énormément le président Joe Biden. C’est un homme qui redonne beaucoup de confiance à l’Etat d’Israël, il nous aime et nous l’aimons beaucoup. Joe Biden est un authentique patriote", s’exclame ainsi Yehuda, un père de famille orthodoxe, jeudi dans La Matinale.

Sa fille, 15 ans, se réjouit également de cette visite. "Je suis très heureuse parce qu'il verra et comprendra ce qui se passe dans notre pays. (...) J'espère qu'il nous aidera".

Sur la promenade du front de mer, Rose peine à cacher son émotion devant le convoi du président américain. "Je suis également citoyenne américaine. Et je suis très fière, tout d'abord, de mon président qui apporte un soutien énorme à Israël. Nous avons toujours été amis et nous continuerons à l'être".

>> Ecouter le reportage de La Matinale en Israël :

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L'Egypte a annoncé jeudi le passage "durable" de l'aide humanitaire vers la bande de Gaza via le point de passage de Rafah. Des centaines de camions d'aide stationnent aux portes de l'enclave palestinienne pilonnée sans répit par Israël.

"Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le président américain Joe Biden se sont mis d'accord sur l'acheminement de l'aide humanitaire vers la bande de Gaza via le terminal de Rafah", a affirmé le porte-parole de la présidence dans un communiqué, sans toutefois préciser de date.

Le président américain avait affirmé peu avant que le président égyptien avait "accepté" de "laisser jusqu'à 20 camions traverser" la frontière pour acheminer de l'aide humanitaire à Gaza. "Si le Hamas [s'en] saisit ou ne les laisse pas passer [...] alors ce sera fini", a prévenu Joe Biden.

Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait indiqué mercredi après-midi qu'Israël n'empêchera pas l'aide humanitaire depuis l'Egypte tant qu'il s'agit de nourriture, d'eau et de médicaments pour les civils.

>> Le reportage au Caire, où le soulagement est de mise, dans La Matinale :

AFP

>> Ecouter les explications de La Matinale :

AFP

Une frappe aérienne a visé dans la nuit de mercredi à jeudi une position militaire du régime dans le sud de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), quelques jours après une frappe contre l'aéroport d'Alep (nord).

"Des bruits d'explosions ont retenti dans la province de Qouneitra après une frappe israélienne contre une position de l'armée syrienne", a indiqué l'ONG, basée au Royaume-Uni, mais qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre. Des bruits d'explosions ont également retenti dans le plateau du Golan (sud), a indiqué l'OSDH, sans préciser l'origine des tirs.

>> Le suivi des évènements de vendredi : L'armée israélienne étend ses opérations terrestres à Gaza