Sixième évacuation de la semaine au château de Versailles à cause d'alertes à la bombe
"Pour des raisons de sécurité, le château de Versailles évacue les visiteurs et procédera à la réouverture dès que les vérifications auront été menées", a annoncé l'établissement vers 12h15 sur son compte X. L'évacuation a été décidée après qu'un message relatif à une alerte à la bombe a été émis sur la plateforme moncommissariat.fr.
Après une première alerte samedi dernier, les évacuations ont été quotidiennes depuis mardi au palais, provoquant la fermeture de l'établissement généralement pour quelques heures.
Le château a rouvert dans l'après-midi, mais nombre de touristes avaient déjà quitté Versailles, pour beaucoup déçus ou en colère, certains étant venus de loin pour visiter le palais de Louis XIV.
En cette période de l'année, jusqu'à 15'000 personnes visitent le château chaque jour, explique une porte-parole de l'établissement qui précise que le nombre d'annulations n'est toutefois pas en hausse. Mais le maire de Versailles a reconnu dans la presse que les visiteurs "hésitent à venir maintenant" et que si les alertes continuent de pleuvoir, "ça pourrait avoir des conséquences sur la fréquentation".
Multiplication des fausses alertes en France
Les fausses alertes à la bombe se multiplient en France depuis l'attaque djihadiste qui a coûté la vie à l'enseignant Dominique Bernard à Arras le 13 octobre. Au moins 11 aéroports ont procédé jeudi à des évacuations. Dix ont été évacués vendredi, parmi 18 visés par des alertes à la bombe. L'aéroport de Bâle-Mulhouse en faisait partie.
La Direction générale de l'Aviation civile a mentionné un seul aéroport évacué samedi, celui de Tours-Val-de-Loire, avec une fermeture du contrôle aérien sur cette installation.
De son côté, l'organisme paneuropéen de surveillance du trafic aérien Eurocontrol a de nouveau évoqué des "problèmes de sécurité dans plusieurs terminaux d'aéroports français" samedi, sans plus de détails.
Ecoles et monuments
Des alertes ont aussi touché des établissements scolaires et de grands monuments, comme le musée du Louvre au coeur de Paris.
Un homme de 37 ans, souffrant de problèmes psychiatriques lourds, a été interpellé vendredi matin en région parisienne pour la fausse alerte de mercredi, qui avait été effectuée par téléphone, a-t-on appris de source policière.
Selon des chiffres communiqués vendredi matin par le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, ces fausses alertes ont donné lieu à l'ouverture de 22 enquêtes judiciaires. La sanction pénale peut aller jusqu'à deux ans de prison et 30'000 euros d'amende.
furr avec ats