La Russie assure épuiser les troupes ukrainiennes dans l'est

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Le Patriarche Kyrill n’est pas le premier religieux à considérer que les armes nucléaires peuvent avoir une certaine utilité. On le savait déjà sur cette ligne puisqu’il n’a pas objecté, l’an dernier, lorsque Vladimir Poutine a brandi la menace nucléaire dès les premiers mois de la guerre en Ukraine.

Mais la semaine dernière, le chef de l’Eglise orthodoxe russe a carrément tenté de donner une valeur religieuse positive à l’arme atomique: "C’est par la volonté inexprimable de Dieu que ces armes ont été créées."

Il a même poussé plus loin sa réflexion en estimant que l’arme nucléaire russe était née "sous la protection de Saint Séraphin de Sarov", un moine du 19e siècle très populaire en Russie et dont le monastère a hébergé au 20e siècle le laboratoire du "père de la bombe nucléaire soviétique".

Il s'agit malgré tout d'une position très minoritaire, et plus encore au sein du christianisme. De manière générale, les armes nucléaires sont vues comme un mal du fait de leur capacité destructive.

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Reuters

Le Conseil de la Fédération, la chambre haute du Parlement russe, a approuvé mercredi la loi sur la révocation de la ratification du Traité d'interdiction des essais nucléaires (TICEN), sur fond de conflit en Ukraine et de crise avec les Occidentaux.

Les sénateurs ont adopté la loi à l'unanimité par 156 voix, ouvrant ainsi la voie à sa signature par Vladimir Poutine, qui ne fait guère de doute, le président russe étant à l'origine de cette initiative.

Cette loi "vise à rétablir la parité dans le domaine du contrôle des armes nucléaires", a souligné un communiqué publié sur le site du Conseil de la Fédération peu avant le vote.

La Douma d'Etat, la chambre basse du Parlement russe, avait adopté la loi la semaine dernière, son président Viatcheslav Volodine prônant une "réponse à une attitude odieuse des Etats-Unis envers leurs obligations sur le maintien de la sécurité globale".

Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou a affirmé que son armée était en train d'épuiser les forces ukrainiennes, lors d'une inspection d'un poste de commandement dans l'est de l'Ukraine, a indiqué mercredi son ministère.

"La situation actuelle montre que l'ennemi a de moins en moins d'opportunités. Et elles continueront de se réduire grâce à vos efforts de combat exceptionnels", a assuré Sergueï Choïgou à des soldats dans la région de Donetsk, selon le ministère de la Défense, qui n'a pas indiqué la date de ce déplacement.

Le communiqué du ministère affirme aussi qu'un militaire non-identifié a affirmé à Sergueï Choïgou que les forces ukrainiennes étaient "en panique". "Nous connaissons toutes ses approches, ses mouvements et ses sorties, nous le battons, nous ne l'épargnons pas".

Forcées à une série de retraites du nord, du nord-est et du sud de l'Ukraine en 2022, l'armée russe s'est concentrée sur la fortification de lignes défensives et résiste depuis juin aux efforts ukrainiens pour libérer les territoires occupés.

L'Ukraine a dit avoir essuyé dans la nuit et dans la matinée de mercredi de nouvelles attaques de drones et bombardements russes dans les régions de Khmelnitskiï (ouest), de Kherson (sud) et de Kharkiv (nord-est), faisant au moins un mort et plusieurs blessés.

Drones et bombardements

A l'aube, une frappe aérienne a touché une maison dans un quartier résidentiel de Beryslav, dans la région de Kherson, tuant un homme de 42 ans, a indiqué le gouverneur régional Oleksandre Prodoukine. La ville de Kherson, libérée par les forces ukrainiennes en novembre 2022, a elle aussi essuyé des bombardements, mais le responsable n'a pas fait état de victimes. 

La région de Khmelnitskiï a elle été visée par des drones qui ont été abattus par la défense antiaérienne ukrainienne. Leurs débris ont fait des dégâts et 16 blessés, selon le ministre de l'Intérieur Igor Klymenko. Il a précisé que 11 immeubles résidentiels, neuf maisons, deux sites scolaires, un bâtiment administratif et des voitures ont été endommagés.

Le gouverneur de la région de Kharkiv, Oleg Synegoubov a, de son côté, fait état de bombardements nocturnes, qui n'ont pas fait de victimes, dans le district d'Izioum.

Au total, l'armée de l'air ukrainienne a indiqué avoir abattu dans la nuit de mardi à mercredi 11 drones de fabrication iranienne "Shahed", des appareils que la Russie lance toutes les nuits contre l'Ukraine.

Mikhaïl Kriger, un opposant russe à l'assaut de la Russie contre l'Ukraine, a vu sa peine de sept ans de prison confirmée en appelé mardi, selon plusieurs ONG, en pleine répression des voix critiques du Kremlin.

Selon l'ONG Memorial, il a proclamé peu avant la sentence que le président russe Vladimir Poutine était le "terroriste N°1 dans le monde" et lancé dans la salle "Slava Oukraïni!", soit "Gloire à l'Ukraine".

Arrêté en novembre 2022, le prévenu avait été condamné en mai à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme", "incitation publique à l'extrémisme", notamment pour avoir souhaité voir Vladimir Poutine pendu, dans des messages publiés sur Facebook avant l'offensive de février 2022.

Le soutien apporté à Israël après l'attaque lancée par le Hamas ne viendra pas contrecarrer l'aide apportée à l'Ukraine, a assuré mardi le chancelier allemand Olaf Scholz.

"Nous soutenons l'Ukraine économiquement, financièrement, avec une aide humanitaire mais aussi avec des armes. Ce soutien ne sera en aucun cas affecté par le fait que, depuis les horribles heures du matin du 7 octobre, nous sommes tournés vers Israël et le Moyen-Orient avec la plus grande compassion et la plus grande inquiétude", a déclaré le chancelier allemand lors d'un forum économique germano-ukrainien à Berlin.

"Israël et l'Ukraine bénéficient de notre solidarité indéfectible", a encore affirmé Olaf Scholz qui avait été le premier chef de gouvernement à se rendre en Israël après l'assaut meurtrier du Hamas.

Vladimir "Poutine a envahi l'Ukraine parce que, dans son aveuglement impérialiste, il s'attendait à une victoire facile et rapide. Il s'est trompé. Et il se trompe à nouveau s'il pense pouvoir tenir plus longtemps que nous", a poursuivi Olaf Scholz.

L'armée russe attaque très lourdement l’est de l'Ukraine, aux abords d’Avdiivka, mais pas uniquement, a constaté sur place la correspondante de la RTS Maurine Mercier.

"L’armée russe bombarde sans arrêt la dernière route d’accès. L’évacuation des habitants se fait très difficilement", décrit-elle

Sous les bombardements, 1600 civils seraient toujours pris au piège dans cette ville, qui en comptait 40'000 avant le début de l’invasion russe.

Les forces russes semblent avancer, au prix de très importantes pertes.

Mais un soldat ukrainien de résumer: "Des hommes, la Russie en a à revendre. Elle n’hésite pas une seconde à les sacrifier pour avancer".

>> Les précisions dans le journal de 12h30 :

Reuters - Sofiia Gatilova

L'exécutif de l'Union européenne devrait présenter le 8 novembre une évaluation des progrès réalisés par l'Ukraine dans sa demande d'adhésion, selon trois responsables, une importante étape vers une décision de l'UE d'entamer ou non les négociations autour d'une intégration de Kiev.

L'évaluation figurera dans un rapport annuel de la Commission européenne, détaillant les progrès réalisés par les pays souhaitant adhérer à l'UE en matière de respect des critères économiques, juridiques et d'autres.

Décision en décembre

Une décision devrait ensuite être prise lors d'un sommet avec les dirigeants européens entre le 14 et 15 décembre sur l'ouverture de négociations formelles d'adhésion avec l'Ukraine, qui est la priorité absolue de Kiev dans sa lutte contre l'invasion russe.

L'Ukraine devrait recevoir une recommandation positive, éventuellement assortie de conditions supplémentaires relatives à la lutte contre la corruption et aux droits des minorités, ce dernier point ayant été soulevé par la Hongrie.

Des bombardements russes ont fait huit blessés mardi dans les régions ukrainiennes de Kherson (sud) et Kharkiv (nord-est).

Quatre personnes, dont un enfant de 12 ans, ont été blessées lors d'un bombardement avec des "munitions incendiaires", dans le village de Bilozerka, à l'est de la ville de Kherson, a indiqué sur Telegram le ministre ukrainien de l'Intérieur, Igor Klymenko.

"Vingt maisons, un réseau de gaz et plusieurs voitures et des bâtiments commerciaux ont été endommagés", a-t-il ajouté.

Dans la région de Kharkiv, quatre personnes ont également été blessées et hospitalisées, lors d'une frappe sur le village de Borova, selon le ministre.

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