Près de 200 morts dans les frappes israéliennes contre le camp de réfugiés de Jabaliya, selon le Hamas

Les rebelles Houthis au Yémen ont affirmé avoir lancé une attaque de drone contre Israël, en réponse à la guerre menée par ce pays contre le Hamas palestinien.

Les Houthis, proches de l'Iran, avaient promis mardi de poursuivre leurs attaques contre Israël jusqu'à la fin de sa guerre contre le Hamas, en affirmant avoir déjà lancé plusieurs missiles et drones vers le territoire israélien.

L'armée israélienne n'a pas réagi dans l'immédiat à ces déclarations.

Le patron de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens a affirmé mercredi lors d'une visite dans la bande de Gaza que ses équipes resteraient "aux côtés des Palestiniens" dans ce territoire malgré la guerre entre le Hamas et Israël.

"Mon message ferme, mon message clair à tous les membres du personnel et aux habitants de Gaza est que l'UNRWA restera aux côtés des réfugiés palestiniens et des Palestiniens ici à Gaza", a déclaré à des journalistes Philippe Lazzarini, le plus haut responsable de l'ONU à entrer à Gaza depuis le début de la guerre. "J'ai été choqué par le fait que tout le monde là-bas réclamait de la nourriture et de l'eau".

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s’est dit "atterré" par les nouveaux bombardements ce mercredi par Israël du camp de réfugiés de Jabaliya à Gaza, a indiqué son porte-parole.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, il y a eu "des dizaines de martyrs et de blessés dans un bombardement". Si aucun bilan de source indépendante n'était possible dans l'immédiat, la frappe a provoqué d'énormes destructions, selon des images relayées sur les réseaux sociaux.

De son côté, l'armée israélienne reconnaît cette frappe, en précisant qu'elle aurait permis d'éliminer un haut responsable du Hamas.

>> Le reportage sur place dans le 19h30 :

La France s'est dite "profondément inquiète du très lourd bilan" des frappes israéliennes sur le camp de Jabaliya, rappelant que "la protection des populations civiles est une obligation du droit international qui s'impose à tous".

La Chaîne du bonheur lance un appel aux dons en faveur des victimes du conflit au Proche-Orient. Elle s'appuie sur plusieurs organisations partenaires suisses sur place, qui sont parvenues à acheminer de l'aide dans le bande de Gaza ces derniers jours, écrit-elle mercredi.

Ce soutien ne suffit pas cependant face à l'immense désarroi des populations, souligne le communiqué. La Chaîne du bonheur rappelle aussi que du côté d'Israël, "des milliers de personnes vivent dans la peur et l'incertitude après les attaques brutales du Hamas".

Les organisations actives dans la bande de Gaza, partenaires de la Chaîne du bonheur, sont Caritas, le Mouvement chrétien pour la paix (cfd), l'Entraide protestante suisse (EPER), Médecins du monde, Médecins sans frontières (MSF), Save the Children et Terre des hommes.

Les dons pour la "crise humanitaire au Proche-Orient" peuvent être adressés via le site bonheur.ch

Les Etats-Unis ont dénoncé mercredi les violences commises par des colons israéliens à l'encontre des Palestiniens en Cisjordanie occupée et exhorté Israël à les endiguer.

Les attaques de colons en Cisjordanie sont "incroyablement déstabilisatrices et contre-productives pour la sécurité à long terme d'Israël, en plus d'être, bien sûr, extrêmement préjudiciables aux Palestiniens vivant en Cisjordanie", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller, à la presse.

Antony Blinken va se rendre en Jordanie après Israël

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken va retourner en Jordanie, dont les relations avec Israël se sont fortement détériorées, dans le cadre d'une nouvelle tournée de crise au Proche-Orient, a déclaré mercredi le département d'Etat.

Il doit d'abord se rendre en Israël vendredi où il aura des entretiens avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour faire le point sur la guerre et s'assurer d'un "flux continu" d'aide humanitaire dans la bande de Gaza, a indiqué à la presse le porte-parole Matthew Miller. Antony Blinken pourrait également faire d'autres étapes, mais il s'est refusé à donner des précisions.

La Turquie attend le feu vert des autorités égyptiennes pour ouvrir ses hôpitaux de campagne à Rafah, à la frontière égyptienne de la bande de Gaza, afin d'y traiter des blessés palestiniens, a indiqué mercredi soir le ministre turc de la Santé.

"Nous avons fait les préparatifs nécessaires à l'établissement de vingt hôpitaux de campagne sur l'aéroport d'El Arish, dans un secteur proche de Rafah", a déclaré le ministre Fahrettin Koca sur son compte X.

"Nous entretenons un dialogue étroit avec les ministres égyptiens et palestiniens de la Santé à ce propos. Nous attendons que la sécurité soit garantie et les permissions délivrées" a-t-il ajouté.

La Turquie, soutien traditionnel de la cause palestinienne, a haussé le ton récemment contre Israël pour condamner les bombardements qui frappent les populations civiles de Gaza.

Le ministre de la Défense israélien Yoav Gallant a affirmé mercredi que le Hamas avait le choix entre "mourir ou se rendre sans condition", au 26e jour de la guerre contre le mouvement palestinien au pouvoir à Gaza.

"Il n'y a pas de troisième option", a déclaré Yoav Gallant lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv.

Vieux fléau, l'antisémitisme revient en force en Europe depuis quelques semaines à la faveur de la crise au Proche-Orient. Depuis le 7 octobre, 146 cas ont été recensés en Suisse romande par la CICAD, la Coordination intercommunautaire contre l'antisémitisme et la diffamation.

"C'est colossal", déplore mercredi au micro de Forum son secrétaire général Johanne Gurfinkiel. Ces actes antisémites se traduisent notamment par une recrudescence de graffitis anti-juifs, des commentaires sur les réseaux sociaux, ou encore dans des slogans criés lors de manifestations pro-palestiniennes, détaille-t-il.

Johanne Gurfinkiel en appelle donc à une mobilisation urgente des autorités cantonales. "Leur silence assourdissant jusqu'ici ne fait qu'accroître l'inquiétude des citoyens suisses de confession juive. Le caractère d'urgence est évident. Au-delà de l'anxiété et de la psychose que génère ce conflit, nos autorités élues se doivent de réagir à la fois sur le plan judiciaire, sécuritaire et éducatif."

Les milieux de l’aide humanitaire et de la défense des droits de l’Homme impliqués au Proche-Orient sont face à une grande incompréhension.

En effet, d’un côté, Berne annonce mercredi augmenter drastiquement son budget d’aide humanitaire face à l’urgence de la situation au Proche-Orient, et de l’autre, le DFAE a décidé la semaine dernière de geler son soutien à 11 ONG israéliennes et palestiniennes en raison de cette même urgence.

Une contradiction qui ne serait toutefois qu’apparente, comme l’a justifié ce mercredi Ignazio Cassis. Le conseiller fédéral a expliqué qu’il existe plusieurs types d’aides et d’ONG, et qu’il ne faut pas tout mélanger.

Si le DFAE a soudain décidé de couper les vivres à une catégorie d’ONG, c’est qu’il veut vérifier si ces dernières ne dérapent pas dans leur communication, respectent la clause anti-discrimination et n’appellent pas à la haine. Le DFAE veut également vérifier l’utilisation de l’argent déjà versé par la Confédération cette année.

Huit des 11 ONG concernées ont déposé une réclamation par écrit auprès du Bureau suisse de la coopération à Ramallah. Selon les informations de la RTS, les signataires demandent notamment à Berne de revenir sur cette suspension qui serait non conforme aux contrats en vigueur.

Interrogé en conférence de presse, Ignazio Cassis a réfuté le terme de liste noire et promis que les vérifications allaient se faire très rapidement.

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Septante-six blessés palestiniens et 335 étrangers et binationaux ont été évacués mercredi de la bande de Gaza en Egypte, une première depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, a indiqué un responsable égyptien.

"A 16h30, 76 blessés palestiniens à bord d'ambulances et 335 personnes détentrices de passeports étrangers à bord de six bus avaient traversé" le poste-frontière de Rafah, a dit sur place ce responsable, joint au téléphone par l'AFP à Ismaïlia (nord-est). Les autorités égyptiennes avaient indiqué qu'elles ouvraient exceptionnellement le passage de Rafah pour permettre le passage de près de 90 blessés palestiniens et d'environ 545 binationaux et étrangers mercredi.

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L'armée israélienne a annoncé mercredi que 15 de ses soldats avaient été tués depuis la veille dans la bande de Gaza, où elle multiplie les opérations terrestres dans sa guerre face au Hamas palestinien.

"Ces 15 soldats ont été tués durant l'opération militaire dans Gaza depuis mardi", a affirmé un porte-parole de l'armée à l'AFP.

L'armée a en outre annoncé qu'un autre soldat avait été tué mercredi "en bordure de la bande de Gaza", sans préciser dans quelles circonstances.

Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh a accusé mercredi Israël de commettre "des massacres" à Gaza pour couvrir ses "échecs". Il a affirmé que la région ne connaîtrait pas de stabilité si les Palestiniens n'obtenaient pas leur indépendance.

"Nous disons à l'ennemi (...) que vos efforts pour couvrir vos échecs ne vous sauveront pas d'une retentissante défaite", a déclaré Ismaïl Haniyeh, depuis le Qatar, dans un discours diffusé par les médias du Hamas. "Il n'y aura ni sécurité ni stabilité dans la région et à l'extérieur de la région si les droits de notre peuple à la liberté, l'indépendance et le retour ne se réalisent pas", a-t-il ajouté.

La Jordanie a décidé mercredi de rappeler "immédiatement" son ambassadeur en Israël pour protester contre l'offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza, décidée après l'attaque sanglante perpétrée en Israël par le Hamas palestinien le 7 octobre.

"Aujourd'hui (mercredi), le ministre des Affaires étrangères Ayman Al-Safadi a décidé de rappeler immédiatement l'ambassadeur jordanien en Israël", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, en disant "condamner la guerre israélienne qui tue des innocents à Gaza".

La défense civile à Gaza a annoncé que l'armée israélienne avait de nouveau frappé mercredi le camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, où plusieurs dizaines de personnes ont été tuées dans un bombardement mardi.

La défense civile du territoire palestinien dirigé par le Hamas a affirmé que ce nouveau bombardement avait "tué des familles entières". Si aucun bilan clair n'était possible dans l'immédiat, le ministère de la Santé du Hamas a annoncé dans la journée "des dizaines" de morts et blessés dans cette nouvelle frappe à Jabaliya. Sans compter la destruction de plusieurs bâtiments, selon des images de l'AFPTV.

L'ONU évoque une "atrocité"

Le chef des opérations humanitaires de l'ONU Martin Griffiths n'a pas tardé avant de dénoncer ce nouveau bombardement, décrivant "la dernière atrocité en date frappant les habitants de Gaza".

"C'est simplement la dernière atrocité en date frappant les habitants de Gaza où les combats sont entrés dans une phase encore plus terrifiante, avec des conséquences humanitaires de plus en plus épouvantables", a-t-il déclaré dans un communiqué, déplorant que "le monde semble incapable, voire réticent à agir" pour mettre fin à cette guerre.

Des milliers de Gazaouis ont besoin de soins médicaux – qu'ils soient blessés ou souffrant de maladie chronique – a rappelé mercredi l'agence régionale de l'Organisation mondiale de la santé, saluant les premières évacuations sanitaires vers l'Egypte à partir de Gaza.

Si l'OMS "salue la décision de l'Egypte d'accepter pour traitement 81 personnes blessées et malades de la bande de Gaza", elle note surtout que ce n'est qu'une toute petite portion des gens qui ont un besoin urgent d'aide dans le territoire palestinien.

2000 malades du cancer

L'OMS estime à plusieurs milliers les blessés qui ont besoin de soins "dont de très nombreux enfants".

A côté de cela, plus de 1000 patients "ont besoin de dialyse pour rester en vie" et plus de 2000 malades ont besoin de traiter leur cancer, précise l'organisation.

Quand aux malades cardiaques et aux diabétiques, l'OMS en compte respectivement 45'000 et 60'000.

La police autrichienne enquêtait mercredi sur un incendie qui a endommagé une salle de la partie juive du cimetière de Vienne, alors que les responsables politiques condamnaient les violences antisémites.

Les villes européennes ont connu une recrudescence des attaques antisémites à la suite du conflit Israël-Hamas.

Le chancelier autrichien Karl Nehammer a "condamné fermement l'attaque contre le cimetière juif de Vienne". "L'antisémitisme n'a pas sa place dans notre société... J'espère que les auteurs seront rapidement identifiés", a-t-il posté sur X.

Le président Alexander Van der Bellen s'est dit "profondément choqué". "Le nombre d'incidents antisémites en Autriche a considérablement augmenté ces dernières semaines. Cela doit cesser !", a-t-il écrit sur X.

La Suisse devrait débloquer 90 millions de francs d'aide humanitaire supplémentaire pour la région du Proche-Orient. Le Conseil fédéral l'a annoncé mercredi. Israël et le Hamas doivent respecter le droit international humanitaire.

Les fonds seront versés principalement à de grandes organisations: 30 millions pour la Croix-Rouge, 45 millions pour des organisations des Nations Unies (Unicef, le programme alimentaire mondial, le bureau de coordination humanitaire), et enfin 15 millions pour des organisations de santé, comme l'OMS mais aussi de grandes organisations non gouvernementales (Médecins sans frontières, Terre des Hommes Suisse ou encore Médecins du Monde).

Aval attendu de Parlement

L'aide humanitaire d'urgence de 90 millions sera fournie dans toute la région, annonce le Conseil fédéral dans un communiqué.

Pour avoir un ordre de grandeur, ces dernières années, la Suisse envoyait en moyenne 39 millions de francs par année dans les territoires palestiniens. Le Parlement devra donner son aval.

Le Conseil fédéral réitère sa "condamnation sans appel" des attaques terroristes menées par le Hamas depuis le 7 octobre et réclame la libération de tous les otages. Israël a le droit de se défendre.

La protection des civils et le respect du droit international humanitaire sont essentiels pour les deux parties, ajoute-t-il. Et d'appeler à des trêves humanitaires pour garantir l'accès à l'aide.

>> Ecouter le sujet de Forum :

Les bombardements continuent dans la bande de Gaza. Mardi soir, le plus grand camp de réfugiés de l'enclave, celui de Jabaliya, a été visé, tuant une cinquantaine de Palestiniens, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas. Quelque 116'000 Palestiniens y vivaient.

La frappe a été confirmée par l'armé israélienne. Elle ciblait Ibrahim Biari, l'un des dirigeants responsables de l'attaque du 7 octobre.

>> Le reportage du 12h45 de mercredi :

Des dizaines de blessés palestiniens ont quitté mercredi en ambulance la bande de Gaza, soumise aux bombardements incessants de l'armée israélienne, pour être soignés en Egypte. Des centaines de binationaux et d'étrangers devaient suivre.

Cette annonce, rare développement positif en 26 jours de conflit entre Israël et le Hamas, a été faite à l'AFP par un responsable égyptien sous couvert de l'anonymat vers 09h30 GMT (10h30 heure suisse). Des télévisions égyptiennes ont diffusé en direct l'entrée des véhicules du côté égyptien du terminal de Rafah, unique ouverture sur le monde de la bande de Gaza, où la situation humanitaire est jugée catastrophique pour les 2,4 millions d'habitants qui s'y entassent.

Des soignants et secouristes égyptiens ont procédé au transfert des blessés palestiniens et les ont auscultés avant de les porter sur des brancards vers les ambulances égyptiennes. Au moins deux enfants étaient visibles dans ces ambulances, dont un portait un large bandage à l'abdomen, ainsi qu'une femme allongée sur un brancard, selon les images TV.

Au moins 40 ambulances

Du côté palestinien de la frontière, un journaliste de l'AFP a vu au moins 40 ambulances, transportant chacune deux blessés, se diriger vers le terminal hautement sécurisé.

Les blessés seront transportés, selon les télévisions égyptiennes, vers un hôpital de campagne à Cheikh Zoueid, à une dizaine de kilomètres de Rafah, ainsi qu'à Al-Arich, chef-lieu de la province du Nord-Sinaï et, pour les cas les plus critiques, vers des hôpitaux du Caire.

>> Regarder le sujet du 12h45 :

"Un premier groupe de personnes détentrices de passeports étrangers va traverser le terminal de Rafah vers l'Egypte mercredi", avait indiqué mercredi matin un responsable des autorités en charge de ce poste-frontière avec Gaza. Un journaliste de l'AFP présent sur place a confirmé que des dizaines d'étrangers et de binationaux ont quitté la bande de Gaza.

A Rafah, côté égyptien, les télévisions proches des services de renseignement montraient en direct une file d'ambulances entrant dans le terminal alors que 81 blessés palestiniens doivent être transférés mercredi dans des hôpitaux égyptiens, selon des responsables égyptiens et palestiniens.

>> Les images au poste-frontière de Rafah :

Des ressortissants de 44 pays à Gaza

Selon les chancelleries étrangères, des ressortissants de 44 pays et de 28 agences, organisations ou ONG étrangères se trouvent dans la bande de Gaza, où 2,4 millions d'habitants doivent survivre sous les bombes, sans eau, sans électricité, sans téléphone ni internet mercredi et quasiment sans nourriture en raison du "siège complet" imposé par Israël après 16 années de blocus.

A Washington mardi soir, le porte-parole du département d'Etat américain Matthew Miller avait fait état de "très bons progrès" sur la question du possible passage par Rafah des Américains et des binationaux bloqués à Gaza sous les bombes.

Une dizaine de ressortissants de nationalité suisse se trouvaient jusque là dans le sud de l'enclave palestinienne, en attente de pouvoir franchir la frontière.

>> Les dernières informations dans le 12h30 de mercredi :

Keystone/AP Photo - Hatem Ali

Les chefs de la diplomatie turque Hakan Fidan et iranienne Amir Abdollahian ont appelé mercredi à la convocation d'une conférence internationale pour éviter une guerre régionale.

"Le président iranien a proposé une réunion avec les dirigeants régionaux, les pays islamiques et arabes dès que possible pour mettre fin à la guerre" à Gaza, a déclaré le ministre iranien devant la presse à Istanbul.

"Nous ne voulons pas que la tragédie humaine de Gaza se transforme en une guerre qui affectera les pays de la région" a souligné son homologue turc qui se tenait à ses côtés.

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a appelé les pays musulmans à cesser leurs exportations de pétrole et de nourriture vers Israël, exigeant la fin des bombardements sur la bande de Gaza, rapportent mercredi les médias iraniens.

"Les bombardements sur Gaza doivent cesser immédiatement, les exportations de pétrole et de nourriture vers le régime sioniste doivent être arrêtées", a déclaré Ali Khamenei dans un discours, selon les médias d'État.

Les dirigeants religieux iraniens ont mis en garde Israël contre une escalade régionale si les bombardements se poursuivent.

Au moins quatre Palestiniens ont été tués dans de nouvelles opérations de l'armée israélienne en Cisjordanie occupée, a indiqué mercredi le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne.

Trois personnes ont été tuées dans une opération menée à Jénine et une autre à Tulkarem, selon le ministère de la Santé.

L'armée israélienne a indiqué dans un communiqué avoir "conduit des opérations antiterroristes dans le camp de Jénine".

La Cisjordanie est le théâtre de nombreuses opérations de l'armée israélienne, d'exactions de colons israéliens contre la population palestinienne et d'attaques palestiniennes contre les colonies et les forces israéliennes.

Plus de 125 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis le 7 octobre selon le ministère palestinien de la Santé.

Aux côtés de l’Egypte, c’est un autre pays qui joue les médiateurs dans le conflit: le Qatar. Il met en garde contre l’extension des opérations israéliennes dans la bande de Gaza, des opérations susceptibles de saper les efforts de médiation. Le Qatar est engagé dans des pourparlers pour la libération des otages du Hamas.

Le ministre qatari des Affaires étrangères a condamné le bombardement du camp de Jabalya.

De son côté, l’armée israélienne indique avoir ciblé l’un des responsables des attaques du 7 octobre Ibrahim Biari commandant du bataillon du Hamas de Jabalya.

Sur une vidéo filmée par un correspondant de l’AFP, on voit une cinquantaine de draps blancs qui recouvrent des cadavres. Et l'hôpital indonésien situé au nord de la bande de Gaza a fait état de nombreux morts et blessés dans l'attaque.

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Keystone - Hatem Moussa

Le gouvernement israélien s'en est pris mardi soir au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et à l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il accuse ces deux institutions établies à Genève de "donner carte blanche aux terroristes du monde entier".

Sur les réseaux sociaux, la mission israélienne à l'ONU à Genève a contesté les reproches des deux organisations qui estiment que l'Etat hébreu prend délibérément pour cible des centres de santé à Gaza. Les hôpitaux "ne devraient aussi jamais être utilisés comme boucliers", affirme-t-elle, dénonçant "l'utilisation systémique" de ces infrastructures par le Hamas pour "mener des actes terroristes et se protéger des conséquences".

Impossible d'évacuer tous les patients

L'Etat hébreu cible le refus du CICR et de l'OMS de condamner cette situation. "Le droit international n'est pas quelque chose où quelqu'un peut choisir le menu", insiste la mission israélienne. Et elle affirme que l'utilisation d'un hôpital pour atteindre un ennemi prive cette infrastructure de protection.

Les deux organisations avaient auparavant répété qu'il était impossible d'évacuer tous les patients des centres de Gaza, comme le demande l'armée israélienne. Elles ajoutaient également que les blessés ou les malades ne peuvent tous être déplacés et que le droit international humanitaire (DIH) protège toujours la santé de même que les civils qui restent sur ces sites.

L'armée israélienne a déclaré mercredi avoir déployé des navires lance-missiles en mer Rouge en guise de renfort, au lendemain de tirs de missiles vers Israël revendiqués par les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran.

Des images diffusées par l'armée israélienne montrent des corvettes de classe Sa'ar patrouillant près du port d'Eilat, en mer Rouge, qu'Israël considère comme un nouveau front alors que son offensive dans la bande de Gaza entraîne des représailles de la part des forces pro-Hamas ailleurs dans la région.

Le mouvement Houthi a déclaré mardi avoir lancé trois attaques de drones et de missiles en direction d'Israël depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël le 7 octobre, et a promis que d'autres attaques de ce type seraient lancées "pour aider les Palestiniens à remporter la victoire".

Au poste frontière de Rafah, seul passage de la bande de Gaza ouvert vers l’extérieur, en l’occurrence vers l'Égypte, l’aide humanitaire arrive toujours au compte-gouttes. Le Premier ministre égyptien s’y est rendu mardi pour une visite très officielle. Pour la première fois depuis le début du conflit, les journalistes étrangers étaient conviés.

La scène était parfaitement orchestrée: des camions remplis d’aide humanitaire prêts à partir, des chars en position d’intervention et un groupe de bénévoles chantant haut et fort pour Gaza. Deux d’entre eux, drapeau palestinien dans une main, égyptien dans l’autre, sont devenus des habitués de ce genre d'événements. "Nous venons tous les vendredis depuis deux semaines. Ce matin, nous étions là dès 9h."

Autour de 180 camions par jour

Pour sa première visite à Rafah, le Premier ministre n’avait pas d’annonce majeure à faire. Il s’est contenté de répéter la position qui est celle de l’Égypte depuis le début des combats: le Sinaï n’accueillera pas de camps de réfugiés et Israël doit faciliter l’acheminement de l’aide.

L'aide ne pénètre dans l’enclave qu’au compte-gouttes depuis dix jours, comme l’explique le docteur Khaled du Croissant Rouge. "Je n’ai pas le nombre exact, mais ça tourne autour de 180 camions aujourd’hui. On demande à pouvoir en faire passer plus." En cause: les restrictions imposées par les autorités israéliennes, qui ralentissent l’acheminement.

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EPA - Khaled Elfiqi

Le président américain Joe Biden a publiquement émis des doutes concernant les bilans de victimes transmis par le ministère de la Santé de Gaza il y a quelques jours. Mais du côté des Nations unies, cette source reste considérée comme globalement fiable. Pour Lynn Hastings, coordinatrice humanitaire de l'ONU pour les territoires palestiniens occupés, l'ONU continue de s'appuyer sur ces données, mais sans naïveté.

"Nous sommes actuellement dans une situation où il nous est évidemment très, très difficile de confirmer les chiffres. Mais le ministère de la Santé nous a envoyé tous les noms de toutes les personnes tuées. Nous citons toujours les sources. Maintenant, je vous laisse juger de leur exactitude ou non. Mais à partir de combien de milliers de victimes estime-t-on que c'est trop et qu'il faut appeler à un arrêt de tout ça?"

"Il n'y a pas lieu de polémiquer"

Ces chiffres sont également utilisés par l'Organisation mondiale de la santé. Le docteur Mike Ryan, directeur des programmes d'urgences, considère qu'il n'y a pas lieu de polémiquer.

"Nous ne procédons pas à une vérification spécifique de chaque décès et de chaque blessure. Ce n'est pas le travail de l'OMS. Nous nous appuyons sur nos collègues du ministère de la Santé. Nous pouvons compléter ces informations par des chiffres provenant d'autres sources. Nous pensons que les chiffres fournis et en Israël et dans les territoires palestiniens occupés ne sont peut-être pas parfaitement exacts à la minute près, mais qu'ils reflètent en gros le nombre de morts et de blessés des deux côtés de ce conflit."

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

AP - Fadi Majed

>> Lire aussi : Parfois mis en doute, les bilans de victimes publiés par le Hamas resteraient globalement fiables

Les rebelles Houthis au Yémen ont affirmé avoir lancé plusieurs drones et missiles en direction d'Israël, en réponse à la guerre menée par Tsahal contre le Hamas. L'armée houti, proche de l'Iran, a promis que les attaques continueront jusqu'à la fin de l'agression israélienne dans l'enclave palestinienne.

Le chef de la diplomatie iranienne a lui souligné qu'il était "normal" que les groupes ou mouvements pro-iraniens ne puissent rester "silencieux" face à la guerre entre Israël et le Hamas.

>> Ecouter à ce sujet l'analyse de David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques et spécialiste du Moyen-Orient :

EPA - Houtis media center

L'armée israélienne a publié mercredi les noms de neuf soldats tués au combat mardi à Gaza, portant à 326 le nombre de soldats morts depuis le 7 octobre.

Deux autres soldats ont été grièvement blessés mardi lors de combats dans le territoire palestinien, selon l'armée, qui a lancé une offensive à Gaza.

 L'Arabie saoudite a dénoncé mercredi "avec la plus grande fermeté" le bombardement israélien d'un camp de réfugiés à Gaza, qui a fait des dizaines de morts. L'attaque visait, selon Israël, un commandant du mouvement islamiste palestinien Hamas.

"Le Royaume d'Arabie saoudite condamne avec la plus grande fermeté le ciblage inhumain par les forces d'occupation israéliennes du camp de réfugiés de Jabaliya dans la bande de Gaza assiégée, qui a tué et blessé un grand nombre de civils innocents", a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères sur X (anciennement Twitter).

Les communications et l'accès à Internet ont été complètement interrompus dans la bande de Gaza, a déclaré mercredi l'opérateur de télécommunications Paltel dans un message publié sur le réseau social X.

Paltel, plus grand opérateur de télécommunications de Gaza, a expliqué que l'accès international avait de nouveau été déconnecté dans l'enclave palestinienne.

La Colombie a rappelé son ambassadeur en Israël en raison du conflit à Gaza, a annoncé mardi le président colombien Gustavo Petro dans un message publié sur le réseau social X.

"J'ai décidé de rappeler notre ambassadeur en Israël. Si Israël n'arrête pas le massacre du peuple palestinien, nous ne pouvons pas rester là-bas", a-t-il dit.

La Bolivie aussi

Le Chili a également déclaré mardi qu'il rappelait son ambassadeur en Israël pour consultations en raison de ce qu'il a décrit comme des violations du droit humanitaire international commises par Israël lors des récentes opérations militaires menées dans la bande de Gaza.

La Bolivie a de son côté indiqué mardi qu'elle rompait ses liens diplomatiques avec Israël, accusant l'Etat hébreu de commettre des crimes contre l'humanité avec ses attaques dans la bande de Gaza.

>> Le suivi des évènements de vendredi : L'armée israélienne étend ses opérations terrestres à Gaza