Les bus et rickshaws démarrent en trombe au carrefour de l’ITO, dans le centre de New Delhi. Ils laissent derrière eux un air gris métallique qui pique les yeux. Impossible d’y échapper. Toute la capitale vit sous ce nuage toxique. Raj Kumar, un conducteur de triporteur ouvert, porte un simple tissu de coton autour de la bouche pour se protéger.
"Quand un bus démarre devant vous, c’est comme si vous avaliez du poison. A cette saison, la pollution est un enfer. Pour éviter de tomber malade, je mange plus de légumes, ça renforce le corps", lance le chauffeur.
Plus de 10 millions de véhicules
En hiver, la pollution explose à New Delhi. Premier coupable: les plus de 10 millions de véhicules qui y circulent, dont les émissions se mélangent aux nuages bas de la saison. Pour y remédier, le gouvernement régional a acheté 700 bus électriques et a interdit les voitures de plus de 15 ans. La pollution baisse ces dernières années, mais marginalement. Les plus riches, comme Vikrant, se calfeutrent.
"Pendant les pics de pollution, je porte un masque, met un purificateur d’air chez moi, et je ne voyage qu’en véhicule fermé. Ou je reste à la maison", explique-t-il.
La pollution devrait encore empirer dans les jours à venir avec l’arrivée des fumées des feux agricoles des régions voisines.
Sujet radio: Sébastien Farcis
Adaptation web: Julien Furrer