En France, la langue française "bâtit l'unité de la nation", c'est "une langue de liberté et d'universalisme", a-t-il estimé.
"A un moment où les divisions reviennent, les haines ressurgissent, où on voudrait renvoyer les communautés dos à dos, les religions, les origines, la langue française est un ciment", a-t-il affirmé, sur fond de vives tensions dues notamment au conflit entre Israël et le Hamas au Proche-Orient.
Lieu chargé d'histoire
C'est le château de Villers-Cotterêts, ville de 10'000 habitants du nord de la France, qui a été rénové pour devenir "château de la francophonie" et où se déroulera en 2024 le sommet de la Francophonie, auquel seront conviés les dirigeants de 88 Etats.
Un joyau de la Renaissance où le roi de France François Ier avait signé, en 1539, l'ordonnance imposant l'usage du français dans la rédaction des textes juridiques.
Le lieu "sera le coeur battant de la francophonie", a assuré à l'AFP la ministre française de la Culture, Rima Abdul-Malak.
Le pays francophone le plus peuplé n'est plus la France, mais la République démocratique du Congo et ses 100 millions d'habitants, et la plus grande ville où le français est parlé n'est pas Paris, mais Kinshasa, la capitale de la RDC, soulignent les concepteurs du lieu.
Aussi un calcul politique
Outre l'histoire du lieu, le choix a également été dicté par "les difficultés économiques et sociales du territoire", précise l'Elysée.
Marqué par le chômage et la désindustrialisation, Villers-Cotterêts, 10'000 habitants, s'est depuis plusieurs années tourné vers le vote d'extrême droite, à l'image de son maire, l'élu Rassemblement national (RN) Franck Briffaut.
Tout en estimant le "calcul" anti-Rassemblement national voué à l'échec, Franck Briffaut voit cependant le projet, et ses 200'000 visiteurs espérés par an, comme "une formidable chance" pour sa ville.
agences/miro