Le suivi de la situation en Israël et à Gaza. [Keystone]
Publié Modifié

Le Hamas suspend l'évacuation des étrangers et des binationaux vers l'Egypte

- Le gouvernement du Hamas a suspendu l'évacuation des étrangers et des binationaux vers l'Egypte en raison du refus d'Israël de laisser partir des blessés palestiniens vers des hôpitaux égyptiens, a indiqué un responsable.

- Alors qu'Israël poursuit ses frappes aériennes, les combats au sol se concentrent au nord de Gaza, au milieu des ruines. Les troupes israéliennes disent progresser dans leur avancée en affrontant des combattants du Hamas retranchés dans un réseau de tunnels.

- L'armée israélienne a aussi affirmé que les soldats avaient subi plusieurs attaques dans le nord de Gaza et avaient tué "des dizaines de terroristes et détruit des infrastructures" du mouvement islamiste. Le Hamas a affirmé de son côté avoir frappé un convoi israélien avec des tirs de mortiers.

- En tournée au Proche-Orient, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a rencontré le roi Abdallah II de Jordanie, au lendemain d'une visite éclair en Israël d'où il est reparti globalement les mains vides quant aux appels à des "pauses humanitaires" dans le conflit .

- Des milliers de personnes se sont réunies dans plusieurs capitales européennes en soutien aux Palestiniens et pour réclamer un cessez-le-feu, notamment à Berne, Paris, Londres et Berlin.

- Le bilan ne cesse de s'alourdir dans la bande de Gaza, avec 9488 morts, dont 3900 enfants et 2509 femmes, et au moins quelque 32'000 blessés, a indiqué le Ministère de la santé du Hamas. Côté israélien, on fait état de 1400 morts.

01h30

Plus de 30 morts dans un bombardement israélien contre le camp de Maghazi, à Gaza, selon le Hamas

Plus de 30 personnes ont été tuées et une centaine d'autres blessées dans un bombardement israélien contre le camp de réfugiés de Maghazi samedi soir, dans le centre de la bande de Gaza, a annoncé le ministère de la Santé du Hamas.

La majorité des victimes "sont des enfants et des femmes", a ajouté le ministère sur Telegram, affirmant que des maisons avaient été directement ciblées. Un témoin oculaire a déclaré à l'AFP que plusieurs maisons avaient été touchées par une frappe aérienne.

22h35

Joe Biden fait état de progrès dans l'obtention d'une pause humanitaire

Le président américain Joe Biden a fait état de progrès dans l'obtention de la "pause humanitaire" réclamée par Washington dans les combats entre Israël et le Hamas à Gaza, censée aider à protéger les civils et à acheminer davantage d'aide vers la bande de Gaza assiégée.

Interrogé sur l'existence de progrès à ce sujet, Joe Biden a répondu "oui", à sa sortie d'une église du Delaware, levant le pouce, avant de monter dans son véhicule, alors même que les bombardements aériens israéliens contre le territoire palestinien continuent.

22h15

Des dizaines de milliers de manifestants à Washington pour un cessez-le-feu

Plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans la capitale fédérale américaine, appelant à un "cessez-le-feu" immédiat dans la bande de Gaza. Elles ont fustigé la politique américaine de soutien à Israël.

Brandissant des drapeaux palestiniens et portant pour beaucoup le traditionnel keffieh, des milliers de personnes, jeunes pour la plupart, et de familles, se sont réunies à Washington pour demander à "mettre fin tout de suite au siège de Gaza".

"Nous te disons non, Joe le génocidaire", clamaient des manifestants, en référence au président démocrate Joe Biden."Nous sommes autant des humains que les Ukrainiens", "Biden Biden, tu ne peux pas te cacher, tu as approuvé un génocide", pouvait-on lire sur les pancartes.

Des dizaines de milliers de manifestants défilent à Washington pour un cessez-le-feu à Gaza. [Keystone - Shawn Thew / EPA]
Des dizaines de milliers de manifestants défilent à Washington pour un cessez-le-feu à Gaza. [Keystone - Shawn Thew / EPA]

22h00

En Israël, des milliers de manifestants accentuent la pression sur Netanyahu

Une manifestation des familles et soutiens des otages enlevés par le Hamas a rassemblé plusieurs milliers de personnes à Tel-Aviv exigeant du Premier ministre Benjamin Netanyahu davantage d'efforts pour leur libération.

Près d'un mois après les attaques meurtrières du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre, plusieurs centaines de personnes ont également manifesté à Jérusalem pour exiger la démission de Benjamin Netanyahu qu'ils jugent "responsable et coupable" des défaillances dans la gestion du pays.

Au moins 240 personnes ont été prises en otage, selon les autorités israéliennes. "Les familles des otages et des disparus ne rentreront pas chez elles tant que tous les otages ne seront pas chez eux", affirme le Forum des familles des otages et disparus qui a appelé au rassemblement à Tel-Aviv, devant le ministère de la Défense.

"J'attends et j'exige de mon gouvernement qu'il change d'approche", a lancé Hadas Kalderon, dont cinq membres de sa famille ont été enlevés. "Chaque jour, je me réveille pour un nouveau jour de guerre. Une guerre pour la vie de mes enfants", a-t-elle dit.

21h15

De nombreux travailleurs palestiniens en Israël ont fui en Cisjordanie

Un centre sportif en pleine ville de Ramallah s'est transformé en camp de déplacés quelques jours après l'attaque du Hamas en Israël. De nombreux Gazouis y ont trouvé refuge, à l'image de Farès Abu Abed, qui travaillait dans le sud d'Israël le 7 octobre.

>> Voir le reportage du 19h30 :

En Cisjordanie, l’inquiétude grandit chez les travailleurs gazaouis qui ont quitté Israël précipitamment. Reportage
En Cisjordanie, l’inquiétude grandit chez les travailleurs gazaouis qui ont quitté Israël précipitamment. Reportage / 19h30 / 2 min. / le 4 novembre 2023

Ceux qui le logeaient ont pris peur. Le jeune homme est ensuite parti en Cisjordanie du jour au lendemain. "Nous sommes entrés en Israël en toute légalité, pour y travailler. Maintenant, Israël rassemble les travailleurs et les arrête. Ils les frappent alors qu'ils n'ont rien à voir avec la guerre", témoigne-t-il dans le 19h30.

A l'intérieur du centre sportif, les conditions sont spartiates: des matelas sont collés les uns aux autres. Certains réfugiés ont préféré s'installer à l'extérieur.

"L'Autorité palestinienne nous donne tout. Mais cette vie est une humiliation. Tout ce que nous attendons, c'est de rentrer chez nous pouvoir voir nos enfants et nos proches", explique Farès Abu Abed.

>> Les précisions de Tamara Muncanovic dans le 19h30 :

Tamara Muncanovic, envoyée spéciale de la RTS au Proche-Orient, a passé la journée à Ramallah, où les Palestiniens souffrent pour leurs proches restés à Gaza
Tamara Muncanovic, envoyée spéciale de la RTS au Proche-Orient, a passé la journée à Ramallah, où les Palestiniens souffrent pour leurs proches restés à Gaza / 19h30 / 38 sec. / le 4 novembre 2023

21h00

La parole aux musulmans de Suisse

Hors des défilés dans la rue, une voix peine à se faire entendre depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas: celle des musulmans de Suisse, souvent tiraillés entre leurs différentes appartenances.

Le 19h30 de la RTS est allé à leur rencontre. Ceux qui ont accepté de s'exprimer dénoncent surtout les victimes civiles de toutes parts, mais aussi l'attitude de la Confédération, à l'image de Murat Rexhepi.

"On aurait envie que la Suisse agisse un peu plus, peut-être dans le domaine du droit humanitaire", déplore-t-il.

Depuis le 7 octobre, le climat s'est tendu en Europe également. Plusieurs pays font face à des tensions intercommunautaires. Même en Suisse, une augmentation des actes antisémites a été constatée. Pourtant, Pascal Germperli, secrétaire général de l'Union vaudoise des associations musulmanes, veut croire qu'il est encore possible de se parler.

"Je ne sens pas des tensions. C'est encore trop frais, encore trop chaud, trop émotionnel pour tout le monde pour se mettre ensemble. Personnellement, plutôt que de faire des manifs pour Israël ou pro Palestine, j’aimerais qu’on fasse des manifs pro paix, tous ensemble", réagit-il.

Les musulmans représentent 5,7% de la population suisse. Souvent originaires des Balkans et de la Turquie, ils ne sont que 8% à être issus du Maghreb ou du Moyen-Orient.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Conflit israélo-palestinien: Les musulmans de Suisse déplorent toutes les victimes civiles de la guerre et appellent à la paix
Conflit israélo-palestinien: Les musulmans de Suisse déplorent toutes les victimes civiles de la guerre et appellent à la paix / 19h30 / 2 min. / le 4 novembre 2023

20h45

Soulagement pour une famille de retour en Suisse

Alors que cinq ressortissants suisses se trouvent encore dans la bande de Gaza, une famille helvético-palestinienne a pu fuir la région bombardée et rejoindre la Suisse. Arrivée samedi à Genève, elle a fait part de son soulagement dans le 19h30.

Après des jours d'attente, la famille Aldabas a pu fuir la bande de Gaza par le poste-frontière de Rafah, dans le sud de l'enclave, puis atteindre Le Caire, en Egypte. Grâce à leur binationalité, les parents et leurs quatre enfants, dont un bébé d'à peine trois mois, ont pu ensuite s'envoler vers la Suisse.

"Nous sommes sortis de Gaza avec mes enfants. Maintenant, ça va, mais avant, ils avaient peur. Pour ma petite, c'est encore difficile", a témoigné la mère samedi dans le 19h30. "La vie est très compliquée là-bas. Tous ces coups et ces bombes... Il y a beaucoup de maisons détruites, les enfants se demandent ce qui se passe."

>> Les témoignages de la famille Aldabas dans le 19h30 :

Une famille helvético-palestinienne qui a fui Gaza est arrivée à Genève. Elle témoigne
Une famille helvético-palestinienne qui a fui Gaza est arrivée à Genève. Elle témoigne / 19h30 / 2 min. / le 4 novembre 2023

>> Plus de détails : "Commencer une belle vie": arrivée en Suisse de Gaza, une famille binationale dit son soulagement

20h30

Le Hamas suspend les évacuations vers l'Egypte

Le gouvernement du Hamas a suspendu l'évacuation des étrangers et des binationaux vers l'Egypte en raison du refus d'Israël de laisser partir des blessés palestiniens vers des hôpitaux égyptiens, a indiqué un responsable de l'administration des points de passage.

"Aucun détenteur de passeport étranger ne pourra quitter la bande de Gaza avant que les blessés qui doivent être évacués des hôpitaux du nord de la bande de Gaza puissent être transportés vers le terminal de Rafah", point de passage entre le territoire palestinien et l'Egypte, a indiqué le responsable sous couvert d'anonymat.

20h00

L'AFP réclame une enquête après une frappe contre son bureau de Gaza

L'Agence France-Presse a demandé à Israël "une enquête approfondie et transparente sur la responsabilité exacte de son armée", après la frappe qui a gravement endommagé jeudi son bureau de la ville de Gaza, pilonnée depuis des semaines.

L'AFP "a pris note des dernières déclarations d'un porte-parole de l'armée israélienne évoquant 'une frappe de Tsahal à proximité (du bureau de l'AFP) qui pourrait avoir provoqué des débris'".

Toutefois, "ces seules déclarations ne permettent pas à ce stade d'expliquer l'ampleur des dégâts occasionnés au bureau de l'AFP", situé au sommet d'un immeuble de onze étages, a affirmé l'agence.

"Une frappe contre le bureau d'une agence de presse internationale envoie un message inquiétant à tous les journalistes travaillant dans les conditions aussi difficiles que celles prévalant aujourd'hui à Gaza", a déclaré le PDG de l'AFP Fabrice Fries, cité dans le communiqué.

L'AFP, un des rares médias internationaux à y disposer d'un bureau, emploie au total neuf personnes dans le territoire de Gaza et "redouble d'efforts pour permettre l'évacuation de ceux de ses employés et des membres de leur famille qui souhaitent quitter le territoire".

Le "live vidéo" de l'AFP, qui transmettait des images en direct à Gaza-ville, est temporairement interrompu depuis ce samedi, pour des raisons indépendantes de l'AFP.

19h40

Le chef d'état-major israélien a inspecté ses troupes à Gaza

Le chef d'état-major israélien, le général Herzi Halevi, s'est rendu dans la bande de Gaza pour une visite aux troupes, une première depuis le début de la guerre contre le Hamas au pouvoir dans le petit territoire palestinien.

"Oui, il était dans la bande de Gaza aujourd'hui", a indiqué un porte-parole de l'armée, après la diffusion d'images à la télévision publique israélienne.

19h15

Israël "trouvera" le chef du Hamas et "l'éliminera"

Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a affirmé qu'Israël "trouvera" et "éliminera" le chef du Hamas palestinien dans la bande de Gaza Yahya Sinouar.

"Ce shabbat (samedi) nous avons mené des combats difficiles à l'intérieur de la bande de Gaza. Nous avons terminé l'encerclement (de la ville de Gaza, ndlr) et nos forces opèrent depuis le sud et le Nord", a t-il poursuivi.

"Et pour ce faire nous sommes entrés dans des zones résidentielles", a-t-il annoncé.

19h00

Le point en début de soirée

Combats acharnés entre soldats israéliens et combattants du Hamas à Gaza et frappes aériennes meurtrières israéliennes contre le territoire palestinien assiégé: la guerre qui a fait des milliers de morts est entrée dans sa cinquième semaine sans aucun signe de répit.

Israël a rejeté les appels à des "pauses humanitaires" soutenues par Washington, sans une libération des otages emmenés à Gaza le 7 octobre par le mouvement palestinien Hamas lors d'une attaque d'une violence et d'une ampleur inédites depuis la création d'Israël en 1948.

A la suite d'une étape à Tel-Aviv, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a réitéré à Amman que les efforts pour épargner les civils palestiniens et accélérer l'envoi d'aides dans la bande de Gaza contrôlée par le Hamas seraient "facilités par des pauses humanitaires".

Après l'attaque du Hamas qui a déclenché la guerre, Israël a juré "d'anéantir" ce mouvement qui contrôle Gaza. Ses soldats pilonnent depuis sans relâche la bande de Gaza et livrent depuis le 27 octobre des combats au sol aux combattants du Hamas retranchés dans un réseau de tunnels.

>> Ecouter le sujet de Forum :

Samedi 4 novembre: les ruines des immeubles dans le nord de la bande de Gaza. [Keystone - EPA/Neil Hall]Keystone - EPA/Neil Hall
Israël poursuit son offensive dans la bande de Gaza et rejette l'idée de "pauses humanitaires" / Forum / 3 min. / le 4 novembre 2023

18h50

Manifestation pro-palestinienne à Londres

Des milliers de personnes ont participé à un rassemblement dans le centre de Londres en soutien aux Palestiniens pour le quatrième samedi consécutif, réclamant un "cessez-le-feu immédiat".

Les manifestants ont afflué tout l'après-midi à Trafalgar Square, recouverte de drapeaux palestiniens et de pancartes appelant au "cessez-le-feu" ou à la "fin du massacre" à Gaza.

18h00

Manifestation à Berlin en solidarité avec les Palestiniens

Des milliers de personnes ont manifesté à Berlin en solidarité avec les Palestiniens de Gaza. "Nous estimons le nombre des manifestants à environ 3500. Mais d'autres sont en train d'arriver", a déclaré une porte-parole de la police sur place.

L'ambiance était calme au début du rassemblement. Beaucoup sont venus en famille, avec leurs enfants. Sur les pancartes, on pouvait lire "Save Gaza" (sauvez Gaza), "Stop genocide" (arrêtez le génocide) ou "Ceasefire" (cessez-le-feu).

Les participants, dont beaucoup portaient le keffieh, foulard des militants palestiniens, se sont rassemblés sur la célèbre Alexander Platz, au centre de Berlin, criant "Free Palestine" ("libérez la Palestine").

Les organisateurs avaient dit attendre quelque 2000 participants, mais les forces de l'ordre avaient estimé qu'ils pourraient être au moins 10'000 et déployé quelque 1400 policiers pour encadrer le défilé.

>> Ecouter le sujet de Forum :

Près de 10’000 personnes à Berlin pour réclamer la fin de la violence dans la bande de Gaza. [EPA/ Keystone - Clemens Bilan]EPA/ Keystone - Clemens Bilan
Près de 10’000 personnes à Berlin pour réclamer la fin de la violence dans la bande de Gaza / Forum / 2 min. / le 4 novembre 2023

17h00

Antony Blinken insiste pour des "pauses humanitaires"

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a réitéré que les Etats-Unis soutenaient des "pauses humanitaires" dans le conflit entre Israël et le Hamas. Mais il a rejeté les appels à un "cessez-le-feu" réclamé par les pays arabes.

"Les Etats-Unis estiment que tous ces efforts seront facilités par ces pauses humanitaires", a déclaré Antony Blinken lors d'une conférence de presse à Amman en parlant des efforts pour épargner les civils palestiniens et accélérer l'envoi d'aide dans la bande de Gaza.

Il s'exprimait aux côtés de ses homologues égyptien et jordanien à l'issue d'une réunion ministérielle à Amman avec cinq pays arabes.

Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Al-Safadi, a appelé "à mettre fin à la guerre" à Gaza parlant de "crimes de guerre" d'Israël.

"On n'accepte pas la notion d'auto-défense", a-t-il dit, tandis que son homologue égyptien, Sameh Choukri, exigeait un "cessez-le-feu immédiat et sans conditions".

16h30

Plusieurs marches en France

"Contre personne" mais pour "la paix" et un "cessez-le-feu immédiat" dans le conflit entre Israël et le Hamas: des rassemblements de soutien au peuple palestinien ont aussi eu lieu à Paris où était présent Jean-Luc Mélenchon, et ailleurs en France.

Le leader des Insoumis, critiqué depuis le début du conflit pour ne pas avoir qualifié de "terroriste" le Hamas et avoir fustigé une visite en Israël de la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, a appelé avant la manifestation parisienne à un "cessez-le-feu" immédiat à Gaza, où se déroule selon lui "un massacre épouvantable" en raison des bombardements israéliens.

A Paris, le cortège coloré de très nombreux drapeaux palestiniens a réuni environ 19000 manifestants, selon la préfecture de police, et 60'000, selon la CGT, l'un des organisateurs avec d'autres syndicats, des associations et des partis politiques.

D'autres manifestations et rassemblements sont prévus en France, notamment à Bordeaux, Orléans, Rouen ou Nice.

A Strasbourg, ils étaient aussi au moins un millier aux cris de "So, so, so, solidarité avec les Gazaouis" ou "Israël terroriste, Macron complice", a constaté l'AFP.

15h45

Une judoka turque refuse de serrer la main d'une Israélienne

Un incident à caractère politique s'est produit lors des Européens de judo à Montpellier. Une athlète turque a refusé de serrer la main de son adversaire israélienne.

Après que la Turque Tugce Beder a perdu au premier tour contre Tamar Malca dans la catégorie des moins de 48 kilos, l'Israélienne s'est approchée de sa concurrente en lui tendant la main. Mais la Turque ne l'a pas imitée. Malca a montré ces scènes dans sa story Instagram. Beder n'a fait aucun commentaire.

La guerre à Gaza a manifestement des répercussions sur le sport. Interrogée, l'Union européenne de judo (EJU) a indiqué que si la salutation était obligatoire à la fin d'un combat, la poignée de main ne l'était pas. C'est pourquoi l'arbitre n'a pas réagi.

15h00

Des milliers de manifestants à Berne pour la fin des violences à Gaza

Plusieurs milliers de personnes ont exigé samedi sur la Place fédérale à Berne la fin de la violence dans la bande de Gaza. La manifestation avait été autorisée. Dans un appel à la manifestation, les organisateurs parlent d'une "attaque impitoyable d'Israël" et d'un "génocide contre la population palestinienne".

Les organisateurs ont déclaré qu'ils condamnaient la violence qui a fait des victimes de part et d'autre au cours des dernières semaines. Ils replacent toutefois cette violence dans le contexte de ce qu'ils considèrent comme "une occupation militaire, un nettoyage ethnique et un système d'apartheid qui existe depuis 75 ans". Un système qui, soulignent les organisateurs, ne peut être maintenu que grâce au soutien financier et militaire des Etats-Unis et des pays européens.

Ils étaient plusieurs milliers à braver la pluie samedi sur la Place fédérale pour demander la fin des violences à Gaza. [Keystone - Anthony Anex]
Ils étaient plusieurs milliers à braver la pluie samedi sur la Place fédérale pour demander la fin des violences à Gaza. [Keystone - Anthony Anex]

Le gouvernement suisse est également critiqué pour avoir annoncé l'arrêt de son soutien financier aux ONG palestiniennes et israéliennes. Ces organisations effectuent un travail humanitaire important qui est indispensable, surtout en cette période.

>> Plus d'informations : Des milliers de personnes à Berne pour demander la fin des violences à Gaza

14h20

La guerre au Proche-Orient "détourne l'attention" de l'Ukraine, regrette Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que le conflit entre Israël et le Hamas avait "détourné l'attention" de la guerre opposant l'Ukraine à la Russie.

"Il est évident que la guerre au Proche-Orient, ce conflit, détourne l'attention", a affirmé Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse à Kiev avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

13h20

Antony Blinken en Jordanie puis en Turquie

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken doit rencontrer le roi Abdallah II de Jordanie, au lendemain d'une visite éclair en Israël d'où il est reparti globalement les mains vides quant aux appels à des "pauses humanitaires" dans le conflit.

Antony Blinken, qui est arrivé vendredi soir à Amman, doit également participer à une réunion ministérielle avec plusieurs pays arabes, dont le Qatar et l’Arabie saoudite. Il aura aussi un entretien bilatéral avec le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Al-Safadi.

Le secrétaire d'Etat américain se rendra ensuite en Turquie dimanche et lundi, a indiqué le département d'Etat.

Avec ses interlocuteurs, il appelle à épargner les civils palestiniens et à accélérer l'acheminement de l'aide humanitaire. Il discute aussi de "mécanismes urgents visant à enrayer la violence, calmer la rhétorique et réduire les tensions régionales" alors que la communauté internationale craint un embrasement du conflit, précise un communiqué du département d'Etat.

13h00

Pas de répit dans l'offensive

Au 29e jour de guerre entre Israël et le Hamas, les combats se poursuivent sans répit dans la bande de Gaza, après que l'armée israélienne a annoncé avoir encerclé le nord de l’enclave.

Alors qu'Israël poursuit ses frappes aériennes, les combats au sol se concentrent au nord de Gaza, au milieu des ruines. Les troupes israéliennes disent progresser dans leur avancée en affrontant des combattants du Hamas retranchés dans un réseau de tunnels.

L'armée israélienne a aussi affirmé que les soldats avaient subi plusieurs attaques dans le nord de Gaza et avaient tué "des dizaines de terroristes et détruit des infrastructures" du mouvement islamiste.

Les forces de l'Etat hébreu ont également mené un "raid ciblé" dans le sud du territoire, où elles ont ouvert le feu sur "une cellule terroriste qui sortait d'un tunnel", tuant les combattants ennemis.

Le Hamas a affirmé de son côté avoir frappé un convoi israélien avec des tirs de mortiers.

>> Point de situation dans le 12h30 :

Les ruines des immeubles dans le nord de la bande de Gaza. [Keystone - EPA/Neil Hall]Keystone - EPA/Neil Hall
L’armée israélienne annonce avoir encerclé le nord de Gaza et poursuit ses frappes aériennes / Le 12h30 / 2 min. / le 4 novembre 2023

12h10

Recep Tayyip Erdogan rompt ses contacts avec Benjamin Netanyahu

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé qu'il rompait tout contact avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en raison des actions perpétrées par Israël dans la bande de Gaza.

"Netanyahu n'est plus quelqu'un avec qui nous pouvons parler. Nous avons fait une croix sur lui", a déclaré Recep Tayyip Erdogan, selon des propos rapportés par les médias turcs.

Peu après, la Turquie a annoncé le rappel de son ambassadeur en Israël pour consultations.

L'ambassadeur Sakir Ozkan Torunlar a été rappelé compte tenu "de la tragédie humanitaire en cours à Gaza causée par les attaques incessantes d'Israël contre des civils et le refus d'Israël (d'accepter) un cessez-le-feu", a indiqué le ministère turc des Affaires étrangères.

12h00

Près de 10'000 mort à Gaza, selon le Hamas

Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé samedi que 9488 personnes, dont 3900 enfants, avaient été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël.

Selon le ministère, 2509 femmes figurent aussi parmi ces morts recensés depuis le 7 octobre.

11h30

L'ONU déplore une "forte hausse de la haine" dans le monde depuis le 7 octobre

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme Volker Türk a déploré samedi "une forte hausse de la haine" dans le monde depuis les attaques du Hamas le 7 octobre.

"L'impact de cette crise (...) a eu des répercussions partout, déshumanisant à la fois les Palestiniens et les juifs. Nous assistons à une augmentation importante des discours de haine, de la violence et de la discrimination, à un approfondissement des fractures sociales et de la polarisation", a regretté Volker Türk dans un communiqué.

"J'ai entendu des juifs et des musulmans dire qu'ils ne se sentaient pas en sécurité, et cela m'attriste", a ajouté le responsable de l'ONU.

11h15

Le Hamas annonce 15 morts dans une école de l'ONU

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé samedi que 15 personnes ont été tuées dans un bombardement israélien ayant touché une école de l'ONU.

"Le massacre de l'école al-Fakhoura perpétré par l'occupant israélien ce matin a fait 15 martyrs et 70 blessés", a indiqué le porte-parole du ministère Ashraf al-Qidreh, lors d'une conférence de presse.

Le ministère avait dans un premier temps publié un bilan de 12 morts et 54 blessés.

10h50

A Gaza, la médecine désarmée par la guerre

Dans la bande de Gaza, les ONG rapportent une situation humanitaire chaotique. Alors que le bilan s’alourdit de jour en jour, les équipes médicales travaillent en sous-effectif et avec des moyens très limités sous les bombes de l’armée israélienne.

"Il y a encore quelques soignants de Médecins Sans Frontières qui travaillent à l'hôpital Shifa. Cet établissement peut traiter 700 patients et s'occupe actuellement de 5000 blessés", selon Friederike van Dongen, responsable des affaires humanitaires à MSF, basée à Jérusalem-Est.

Et d’ajouter: "Il n'y a pas d'anesthésie ni d'antidouleurs, ce qui oblige les chirurgiens à effectuer des interventions chirurgicales sans antidouleurs. Nos collègues racontent qu’ils entendent les patients crier de souffrance, y compris les enfants."

>> Lire aussi : A Gaza, la médecine désarmée par la guerre

10h30

Au moins 39 victimes françaises en Israël

Le bilan des victimes françaises tuées dans les attaques du Hamas contre Israël s'est de nouveau alourdi avec désormais 39 morts recensés et toujours neuf disparus, a annoncé samedi Paris.

Par ailleurs, "neuf compatriotes sont toujours portés disparus", dont certains sont otages du Hamas, a précisé le ministère des Affaires étrangères français dans un communiqué.

10h00

Frappes israéliennes sur des positions du Hezbollah

L'armée israélienne a annoncé avoir frappé "deux cellules terroristes" et un "poste d'observation" du Hezbollah en réponse à des tentatives de tirs depuis le Liban en direction du territoire israélien.

L'armée a également indiqué avoir répliqué à des tirs de mortiers en provenance du Liban vers des localités israéliennes "dans le nord d'Israël", en précisant qu'ils n'avaient pas fait de blessés.

08h30

"Accordez-leur un cessez-le-feu, mais ramenez les otages"

A l'occasion de la visite d'Anthony Blinken en Israël, des centaines de manifestants israéliens se sont réunis devant le ministère de la défense de Tel-Aviv pour demander le retour des otages.

"Ils veulent un cessez-le-feu? Très bien, accordez-leur un cessez-le-feu, fournissez-leur de l’aide humanitaire, mais ramenez les otages", déclare dans La Matinale le père d'un jeune homme de 23 ans kidnappé par le Hamas le 7 octobre.

"Je vois ici une opportunité, le secrétaire d’Etat américain Blinken vient nous mettre la pression, c’est l’occasion de lui dire de mettre la pression sur le Hamas aussi, pour s'assurer que les otages soient libérés. Donnez-leur toute l'aide qu'ils désirent. Nous sommes en faveur de l'aide humanitaire, mais nous voulons que les otages reviennent à la maison."

>> Ecouter son témoignage dans La Matinale :

Les proches des otages sont en faveur de l'aide humanitaire en échange de leur retour. [AP Photo - Oded Balilty]AP Photo - Oded Balilty
Les proches des otages en faveur de l'aide humanitaire en échange de leur retour / Le Journal horaire / 1 min. / le 4 novembre 2023

07h30

L'ONU préoccupée par le renvoi de travailleurs palestiniens à Gaza

De nombreux travailleurs palestiniens frontaliers ont commencé à traverser vendredi le poste-frontière de Kerem Shalom entre Israël et la bande de Gaza, à la pointe sud-est du territoire. lls étaient détenus depuis le début de la guerre en Israël et en sont désormais renvoyés.

Les Nations unies se sont dit "très préoccupées", comme l'explique dans La Matinale Liz Throssel, porte-parole du Haut commissariat aux Droits de l'Homme.

"Au moins 4000 travailleurs palestiniens et patients d'hôpitaux ont été détenus sans base juridique suffisante dans des installations militaires après qu'Israël a révoqué leurs permis. Des rapports inquiétants indiquent maintenant que certains sont renvoyés à Gaza malgré la gravité de la situation."

"On ne sait probablement pas s'ils ont même une maison où aller. Il s'agit d'une situation incroyablement difficile et dangereuse, car des hostilités sont en cours. Nous sommes donc très préoccupés par cette situation."

>> L'interview de Liz Throssel dans La Matinale :

L'ONU préoccupée par le renvois de travailleurs palestiniens à Gaza. [AP Photo - Hatem Ali]AP Photo - Hatem Ali
De nombreux travailleurs palestiniens frontaliers ont été expulsés d'Israël / Le Journal horaire / 1 min. / le 4 novembre 2023

05h00

L'ONU condamne la frappe israélienne à Gaza contre une ambulance

L'ONU a condamné le bombardement contre une ambulance qui a fait quinze morts vendredi à Gaza, une frappe confirmée par l'armée israélienne qui a déclaré avoir visé des membres du Hamas utilisant le véhicule, ce qu'a démenti l'organisation islamiste palestinienne.

"Je suis horrifié", a déclaré le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, ajoutant: "Les images des corps éparpillés dans la rue devant l'hôpital sont déchirantes."

"Le convoi consistait en cinq ambulances", dont une du ministère de la Santé du Hamas et une du Croissant-Rouge, a précisé le Croissant-Rouge dans un communiqué, selon lequel le bombardement s'est produit à une distance de deux mètres de l'entrée de l'hôpital al-Chifa, le plus grand de Gaza.

Une seconde ambulance a été ciblée à "environ un kilomètre de l'hôpital" et des blessés ont été constatés, a ajouté l'organisation humanitaire.

>> Le sujet du 12h45 :

Invoquant la présence de terroristes du Hamas, l'armée israélienne reconnaît le bombardement meurtrier d'une ambulance au nord de Gaza
Invoquant la présence de terroristes du Hamas, l'armée israélienne reconnaît le bombardement meurtrier d'une ambulance au nord de Gaza / 12h45 / 2 min. / le 4 novembre 2023

02h15

Libérer les otages nécessiterait une "pause très conséquente", affirme la Maison Blanche

Un haut responsable de la Maison Blanche a affirmé que libérer les otages du Hamas "nécessiterait une pause très conséquente du conflit" avec Israël. Actuellement, au moins 240 personnes sont prises en otage, selon l'armée israélienne.

Il a évoqué des "discussions très sérieuses" actuellement en cours et précisé qu'il n'y "avait pas pour l'heure d'accord" pour une telle pause, dans une conférence téléphonique avec la presse.

"Espérons, si Dieu veut, que nous aurons de bonnes nouvelles à donner lors d'une autre conférence téléphonique, mais malheureusement nous ne pouvons pas le garantir", a encore fait savoir ce haut responsable qui n'a pas souhaité être cité.

L'administration Biden a plusieurs fois dit qu'elle ne soutenait pas un cessez-le-feu généralisé, mais a réclamé des "pauses" à portée humanitaire, et Joe Biden lui-même avait défendu jeudi soir le principe d'une cessation temporaire des hostilités pour libérer les otages. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a pour sa part dit vendredi refuser "une trêve temporaire sans la libération des otages".

01h30

20 morts dans le bombardement d'une école dans le nord de Gaza

Vingt personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées dans une attaque "visant" une école dans le nord de la bande de Gaza, a annoncé tôt samedi le ministère de la Santé du Hamas dans le territoire palestinien.

"Vingt martyrs et des dizaines de blessés sont arrivés à l'hôpital al-Chifa de la ville de Gaza après l'attaque ciblée d'une école transformée en camp de fortune pour les personnes déplacées dans la zone d'al-Saftaoui, dans le nord de la bande de Gaza", a déclaré le ministère de la Santé dans un communiqué. "Plusieurs obus de mortier de chars sont tombés sur l'école qui a été directement visée", a-t-il ajouté.

SAMEDI 4 OCTOBRE

15 morts dans une frappe israélienne sur une ambulance

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé qu'une frappe israélienne ayant visé vendredi une ambulance à l'entrée du plus grand hôpital de Gaza avait fait 15 morts, Israël confirmant avoir ciblé le véhicule utilisé, selon lui, "par une cellule terroriste du Hamas".

Quinze personnes sont mortes et 60 blessées, a affirmé le ministère tôt samedi matin, après un précédent bilan de 13 morts et 26 blessés.

Selon son porte-parole Ashraf al-Qidreh, l'ambulance faisait partie d'un convoi qui transportait "plusieurs blessés en route pour être hospitalisés en Egypte".

Après cette frappe, qui a eu lieu devant l'hôpital al-Chifa où se sont réfugiés des milliers de déplacés, un correspondant de l'AFP a vu plusieurs corps et des blessés à côté d'une ambulance endommagée.

20h35

La situation des secouristes est de plus en plus difficile à Gaza

Dans la bande de Gaza, les secouristes sont en première ligne. Ils interviennent pendant les raids en cours, dans des conditions de plus en plus difficiles. Les frappes et les gravats ont rendu des portions de route impraticables, les temps d'intervention beaucoup plus longs et dangereux.

Avec l'intensification des bombardements israéliens, lorsque Sami al-Omari, secouriste du Croissant-Rouge palestinien, est appelé, il lui est impossible de s'arrêter très longtemps avec son ambulance. Il y a trop de victimes et trop peu d'équipes.

Déposer des blessés sur le sol de l'hôpital al-Hilal est devenu son quotidien. Là aussi, il doit repartir vite, la peur au ventre. Certains de ses collègues ont été la cible de bombardements.

"Ils étaient pourtant à l’intérieur de l’ambulance et notre emblème est connu de tous, dans le monde entier", témoigne-t-il dans le 19h30 de la RTS. Cet emblème ne les protège plus. Depuis une semaine, même les abords de l'hôpital sont régulièrement frappés.

"C’est un génocide", affirme Sami al-Omari. "Avant, les zones ciblées n’étaient frappées qu’une seule fois, aujourd’hui une même zone peut être frappée trois fois".

>> Voir le reportage du 19h30 sur le quotidien de Sami al-Omari :

Dans la bande de Gaza les secouristes sont en première ligne. Reportage auprès du Croissant Rouge palestinien.
Dans la bande de Gaza les secouristes sont en première ligne. Reportage auprès du Croissant Rouge palestinien. / 19h30 / 2 min. / le 3 novembre 2023

20h15

Les ministres de cinq pays arabes rencontreront Antony Blinken samedi à Amman

Les ministres des Affaires étrangères de Jordanie, d'Egypte, d'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis et du Qatar rencontreront le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, samedi à Amman, pour discuter des moyens d'"arrêter la guerre à Gaza", selon la diplomatie jordanienne.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères jordanien a précisé qu'un représentant de l'Autorité palestinienne participera à la réunion, qui se penchera également sur les "répercussions (...) de l'escalade dangereuse qui menace la sécurité dans toute la région".

20h00

"Il y a une synchronisation entre ce qu'il se passe à Gaza, en Cisjordanie et les opérations du Hezbollah"

Les Libanais et le Proche-Orient ont retenu leur souffle lors du discours très attendu du chef du Hezbollah libanais. Hassan Nasrallah n'a toutefois pas lancé un appel à la guerre.

La situation au Liban est instable. Le pays n'a toujours pas de président et son économie est fragilisée, ce qui n'empêcherait pas le Hezbollah d'entrer dans une guerre totale, selon Elena Aoun, professeure en relations internationales à l’Université catholique de Louvain.

Les coûts, tant pour la population que pour le Liban, seraient toutefois "incommensurables", précise-t-elle. "Dans le contexte actuel, se relever serait d'autant plus difficile et la population est très largement épuisée", affirme la chercheuse dans l'émission Forum.

Hassan Nasrallah ne s'est pas prononcé en faveur d'une guerre ouverte. "Essayer de démontrer que son parti était déjà engagé dans le combat et la résistance à Israël depuis le 8 octobre l'exonère de la nécessité d'en faire davantage, en tout cas pour l'instant", estime Elena Aoun.

Pour la chercheuse, l'attaque du Hamas le 7 octobre représente un "retournement de situation". Il s'est agi d'une opération menée par des "acteurs étatiques", alors que les dernières attaques du Hamas avaient été "extrêmement ciblées, menées par des individus totalement isolés dans le cadre d'un attentat au couteau ou d'attentats-suicide".

Alors que les craintes d'un embrasement régional se font vives, Elena Aoun voit une forme de "synchronisation entre ce qu'il se passe à Gaza, l'ébullition de la Cisjordanie et ces opérations entre le Hezbollah et Israël sur le front nord".

>> Ecouter l'analyse d'Elena Aoun, professeure en relations internationales à l’Université catholique de Louvain, dans Forum :

À quoi faut-il s’attendre dans le conflit entre Israël et le Hamas? Interview d’Elena Aoun
À quoi faut-il s’attendre dans le conflit entre Israël et le Hamas? Interview d’Elena Aoun / Forum / 6 min. / le 3 novembre 2023

19h30

L'armée israélienne confirme avoir ciblé une ambulance "utilisée par le Hamas"

L'armée israélienne confirme avoir visé une ambulance à l'entrée du plus grand hôpital de Gaza-ville, assurant qu'elle était "utilisée par une cellule terroriste du Hamas".

Cette frappe aérienne a fait, selon le gouvernement du Hamas, "des dizaines de morts et de blessés". Des images tournées par l'AFP montrent des civils blessés autour d'une ambulance endommagée.

19h20

La Turquie appelle à un "cessez-le-feu humanitaire"

Le président turc Recep Tayyip Erdogan appelle à instaurer au plus vite un "cessez-le-feu humanitaire" dans la bande de Gaza assure "poursuivre" ses efforts pour mettre fin au conflit.

"Notre priorité est d'établir rapidement un cessez-le-feu humanitaire", a-t-il déclaré lors du 10e sommet des Etats turciques à Astana, la capitale du Kazakhstan.

"Nous travaillons sur de nouveaux mécanismes qui garantiront la sécurité de tous, qu'ils soient musulmans, chrétiens ou juifs", a assuré Recep Tayyip Erdogan lors de ce sommet.

Des milliers de civils ont été tués à Gaza et en Israël, qui en représailles à l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre, bombarde sans relâche la bande de Gaza.

"Pour dire les choses crûment, des crimes contre l'humanité ont été commis à Gaza depuis exactement 28 jours", a ajouté le dirigeant turc.

18h50

En visite à Tel-Aviv, Antony Blinken réaffirme le soutien des Etats-Unis envers Israël

En visite à Tel-Aviv, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a réitéré le soutien des Etats-Unis envers Israël, ajoutant qu'Israël avait "le droit" et "l'obligation" de se "défendre" pour s'assurer que l'attaque du 7 octobre ne puisse "plus jamais se reproduire".

Le secrétaire d'Etat américain a appelé à "faire plus" pour protéger les civils palestiniens, "pas seulement à Gaza mais aussi en Cisjordanie où la violence extrémiste contre les Palestiniens doit cesser et dont les auteurs doivent rendre des comptes".

Le chef de la diplomatie américaine a par ailleurs de nouveau plaidé pour la solution à deux Etats, israélien et palestinien.

Pas de trêve avant la libération des otages

Antony Blinken dit avoir discuté de la mise en place de "pauses humanitaires" avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Celui-ci a toutefois exclu cette possibilité, refusant "une trêve temporaire sans la libération des otages".

La visite d'Antony Blinken a rassemblé plusieurs centaines de manifestants israéliens devant le ministère de la Défense en soutien aux familles des otages.

Tout comme le Premier ministre israélien, ceux-ci excluent tout cessez-le-feu et aide humanitaire tant que les otages ne sont pas libérés.

C'est la position que défend le père d'Omer, un jeune de 23 ans kidnappé par le Hamas alors qu’il était au festival de Nova. Il explique ne pas être contre la fin des combats, mais que pour lui, la guerre ne peut pas se terminer avant que son fils rentre à la maison.

>> Les explications de Sharon Aronowicz, correspondante à Tel-Aviv, dans l'émission Forum :

Le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken est de retour en Israël
Le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken est de retour en Israël / Forum / 2 min. / le 3 novembre 2023

18h40

Le chef du Hezbollah n'appelle pas à une guerre ouverte immédiate

Le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, allié du Hamas et soutenu par l'Iran, s'est exprimé pour la première fois depuis le début de la guerre.

Son discours a été retransmis sur un grand écran dans la banlieue sud de Beyrouth. L'ambiance était survoltée, avec des slogans de soutien récurrents.

La foule était composée de cadres du Hezbollah et de partisans: femmes, hommes, tenant des drapeaux palestiniens ou parfois des photos de proches morts au combat.

Le Hezbollah a perdu plus de cinquante hommes dans les affrontements à la frontière depuis le 8 octobre.

>> Ecouter les précisions de Laure Stephan, correspondante à Beyrouth, dans Forum :

Nasrallah, le chef du Hezbollah, allié du Hamas palestinien, s’est exprimé
Nasrallah, le chef du Hezbollah, allié du Hamas palestinien, s’est exprimé / Forum / 2 min. / le 3 novembre 2023

Le ton du discours d'Hassan Nasrallah était martial, mais le responsable n’a pas appelé à une guerre ouverte immédiate.

Le chef du Hezbollah a expliqué que ses combattants participaient déjà à la guerre depuis le 8 octobre et a annoncé que les combats allaient se poursuivre. Cela signifie qu’il n’envisage pas pour l’instant que son mouvement se lance dans une guerre totale, puisque ses hommes sont déjà engagés.

Hassan Nasrallah a par ailleurs accusé les Etats-Unis d'être "entièrement responsables" de cette guerre et a mis en garde Israël contre la "bêtise" d'attaquer le Liban et affirmé que l'arrêt de "l'agression contre Gaza" empêcherait une guerre régionale.

Hassan Nasrallah n'écarte donc pas le risque d'un conflit majeur au Moyen-Orient. "La crainte d’une escalade ou d’une guerre totale ou que ce front puisse conduire à une guerre plus large, est une possibilité réaliste et cela peut se produire", a-t-il déclaré.

"L'ennemi doit prendre toutes les précautions nécessaires pour faire face à ce scénario", a-t-il ajouté.

>> Voir les précisions du 19h30 :

Le chef du Hezbollah libanais, allié du Hamas et soutenu par l'Iran accuse les Etats-Unis.
Le chef du Hezbollah libanais, allié du Hamas et soutenu par l'Iran accuse les Etats-Unis. / 19h30 / 1 min. / le 3 novembre 2023

00h00

Retour sur les évènements de la journée de mercredi