La première journée a été essentiellement consacrée à des points de procédure. "J'aurai vocation d'expliquer les raisons de mon appel", qui porte à la fois "sur le principe de la condamnation et sur le quantum" de la peine, déclaré Nicolas Sarkozy à la barre, après avoir décliné son identité.
En costume gris, l'ex-Chef de l'Etat est apparu décontracté avant l'ouverture de l'audience, discutant avec certaines personnes du public présentes dans la salle.
Il avait été condamné en première instance, en septembre 2021, à un an de prison ferme pour avoir dépassé le plafond légal de dépenses de sa campagne, la peine maximale alors prévue par la loi.
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L'ex-président avait aussitôt annoncé son intention de faire appel, considérant "injuste" sa condamnation à la peine maximale alors prévue par la loi et promettant d'aller "jusqu'au bout".
Douze complices de l'UMP
Contrairement à ses coprévenus, Nicolas Sarkozy n'est pas mis en cause pour le système de fausses factures lui-même, imaginé pour masquer l'explosion des dépenses de sa campagne (près de 43 millions d'euros, alors que le plafond légal était de 22,5 millions).
Douze anciens cadres de la campagne de l'UMP - aujourd'hui devenue Les Républicains - ou de la société Bygmalion, seront eux rejugés pour complicité de "financement illégal de campagne", faux, escroquerie, abus de confiance ou complicité de ces infractions.
En première instance, le tribunal avait estimé qu'ils avaient pris part, à divers degrés, à la mise en place d'un système de double facturation.
Dix d'entre eux ont fait appel de leur condamnation pénale, tandis que deux autres contestent uniquement les dommages et intérêts qui leur ont été infligés.
Nicolas Sarkozy à la barre le 23 novembre
A partir de vendredi, les prévenus seront interrogés chacun à leur tour. Nicolas Sarkozy est attendu à la barre le 23 novembre.
Pour ce nouveau procès, prévu pour durer jusqu'au 8 décembre, Nicolas Sarkozy sera défendu par son avocat de longue date, Me Thierry Herzog, et par Vincent Desry.
Nicolas Sarkozy, qui comparaîtra en 2025 pour les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007, vient par ailleurs d'être mis en examen, début octobre, dans le volet de cette affaire lié à la rétractation de l'intermédiaire Ziad Takieddine.
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afp/juma