Après une nuit sous les bombes et un appel de l’armée israélienne, Rami Abujamus et ses voisins ont été contraints de quitter leurs maisons, des drapeaux blancs confectionnés avec des t-shirts en guise de protection.
Depuis le début de la riposte israélienne, le journaliste protège son fils Walid en essayant de transformer cette guerre en un jeu. Leur évacuation devient aux yeux du petit garçon un voyage, les tirs et les bombes des feux d’artifice.
Après des heures de trajet, Rami Abujamus et son fils sont arrivés à Rafah sains et saufs.
Hôpitaux débordés
De nombreux médecins ont également dû fuir les hôpitaux du nord du territoire, où 20 des 36 hôpitaux ne fonctionnent plus, selon l'ONU. Tom Potokar, chef chirurgien du CICR à l'hôpital européen de Khan Younes, dans le sud, est soulagé de voir arriver ses collègues en provenance de l'hôpital al-Shifa.
"J'ai rencontré un collègue, un jeune chirurgien qui était dans des conditions absolument affreuses jusqu'à maintenant", explique-t-il dans le 19h30 de la RTS. "Mais il est arrivé ici, dans l'hôpital où je travaille, à peu près en bonne santé."
Les générateurs d'al-Shifa, le plus grand hôpital de la bande de Gaza, se sont éteints, faute de carburant. Le sud du territoire n'est pas épargné non plus. Avec l'arrivée des blessés en provenance du nord et les bombardements, les hôpitaux sont à leur tour débordés.
Sujets TV: Estelle Braconnier, Cécile El Alily et Karima Benamrouche
Adaptation web: Emilie Délétroz