A quelques mètres de la Tour de l'Horloge, dans la mégalopole de Karachi (province du Sindh), un groupe de femmes attend. Un bus entièrement rose arrive, les portes s'ouvrent, à l'intérieur, aucun homme: le service est spécialement dédié aux femmes.
"Ce système de bus est génial pour nous, parce que nous sommes de petites employées et nous n'avons pas le budget pour prendre quotidiennement un taxi ni pour avoir nos propres voitures. Nous ne pouvons pas nous le permettre alors nous utilisons les transports publics. C'est une très bonne initiative pour les femmes", témoigne dans le 12h30 de la RTS Sama Igbal, 26 ans, au moment où elle sort juste du travail.
Bon marché et sécurisé
Cinquante roupies seulement (15 centimes en franc suisse) pour traverser la ville, une véritable aubaine mais surtout l'assurance d'être en sécurité. "C'est beaucoup plus sûr! Ici, nous avons des caméras et d'autres facilités qui n'existent pas dans les autre bus. Cette opportunité est géniale pour nous", abonde Sama Igbal.
A côté d'elle, son amie Samaya confirme: "Nous faisons face à énormément de harcèlement dans les bus publics. C'est pour ça que nous utilisons celui-là", détaille-t-elle.
Les deux jeunes femmes utilisent cette ligne tous les jours. Elles se réjouissent de pouvoir se détendre, le temps d’un trajet. Surtout quand celui-ci dure plus longtemps que prévu. Les bus roses ne permettent en effet pas d'éviter un autre problème récurrent de Karachi: les embouteillages.
Reportage radio: Margot Davier
Adaptation web: ther