Bannière Ukraine 19 octobre [Keystone]
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Les défenseurs de "l'axe d'Avdiïvka" ont repoussé "trente attaques" en 24 heures, selon l'Ukraine

- Les forces russes continuent de concentrer leurs efforts sur Avdiïvka, cité industrielle de l'est que l'armée russe tente d'encercler. L'état-major ukrainien a indiqué qu'en 24 heures, les défenseurs de "l'axe d'Avdiïvka" avaient repoussé "trente attaques". Une situation qui ressemble "beaucoup à Bakhmout", selon des soldats ukrainiens.

- Le chancelier allemand Olaf Scholz a dit mercredi avoir exhorté Vladimir Poutine à cesser l'agression de l'Ukraine, lors du premier G20 en ligne auquel participait le président russe depuis le début de la guerre.

- Plus de 10'000 civils ont été tués en Ukraine depuis l'invasion de la Russie, près de la moitié des décès récents ayant eu lieu loin derrière les lignes de front, a déclaré mardi le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme.

Suivi assuré par RTSinfo

VENDREDI 24 NOVEMBRE

La Russie affirme avoir détruit 16 drone dans la nuit

La Russie affirme avoir détruit 16 drones ukrainiens, dans le sud du pays et au-dessus de la péninsule annexée de Crimée.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, "une tentative du régime de Kiev de commettre une attaque terroriste avec recours à des drones aériens contre des sites sur le territoire de la Fédération de Russie a été déjouée", a indiqué le ministère russe de la Défense.

"Les systèmes de défense aérienne ont détruit 16 drones, dont 13 au-dessus de la péninsule de Crimée et trois au-dessus du territoire de la région de Volgograd", a-t-il précisé dans un communiqué.

Les assauts ukrainiens contre le territoire russe se multiplient ces derniers mois sur fond de contre-offensive entamée par Kiev début juin.

La Crimée, annexée par la Russie en 2014, est régulièrement ciblée, car elle est la base arrière de la flotte russe de la mer Noire et une voie d'approvisionnement clé pour les forces russes dans le sud et l'est de l'Ukraine.

15h15

Le PIB russe devrait croître en 2024 selon la société de gestion Amundi

L'économie russe devrait croître trois fois plus vite que celle de la zone euro en 2024, a déclaré jeudi Vincent Mortier, directeur des investisseurs chez Amundi, soulignant l'inefficacité des sanctions imposées par les pays occidentaux à la suite de l'invasion de l'Ukraine décidée par Moscou.

La société de gestion s'attend à ce que le produit intérieur brut (PIB) de la Russie augmente de 1,5% en 2024 et de 2% en 2025, contre 0,5% et 1,2% pour la zone euro.

L'impact des sanctions a été assez fort sur le gel des avoirs d'un certain nombre d'acteurs mais pas tellement sur les importations et exportations russes, observe Vincent Mortier.

La Russie est en effet parvenue à trouver de nouvelles voies d'exportations vers les grandes économies comme l'Inde et la Chine ainsi que vers des pays comme la Turquie et le Kazakhstan.

15h00

Un dirigeant pro-Kremlin nie avoir adopté une petite fille ukrainienne transférée en Russie

Sergueï Mironov, chef d'un parti pro-Kremlin, a nié avoir adopté une petite fille ukrainienne de deux ans transférée en Russie, après des informations de presse en ce sens, accusant Kiev et les Occidentaux d'être derrière cette "attaque informationnelle".

Plus tôt jeudi, la BBC et le média d'investigation russe Important Stories ont assuré que Sergueï Mironov, soutien de l'assaut en Ukraine et figure du régime poutinien depuis plus de 20 ans, avait adopté, avec sa femme, une petite fille ukrainienne de deux ans transférée en Russie.

Selon la BBC, la petite fille, prénommée Margarita, faisait partie d'un groupe de 48 enfants envoyés en Russie depuis un foyer de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, après la conquête de cette ville au début de l'offensive russe de février 2022.

Sergueï Mironov, 70 ans, a rapidement qualifié les informations de presse "d'attaque informationnelle" et de "falsification hystérique déclenchée par les services spéciaux ukrainiens et leurs manipulateurs occidentaux".

L'Ukraine estime à 20'000 le nombre d'enfants ukrainiens envoyés de force en Russie. A ce stade, selon Kiev, seuls environ 400 ont été rapatriés par les autorités ukrainiennes.

14h45

Trois morts dans un "puissant bombardement" dans le Sud

"Les Russes ont bombardé Tchornobayïvka dans la région de Kherson. On sait d'ores et déjà que le bombardement a été effectué à l'aide d'armes à sous-munitions", a indiqué sur Telegram le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak.

Selon le ministre de l'Intérieur Igor Klymenko, ce "puissant bombardement d'artillerie" a fait trois morts et cinq blessés. "Plus de 60 bâtiments résidentiels et des fermes ont été endommagés", a-t-il indiqué sur Telegram.

Les bombes à sous-munitions sont une arme très controversée car les charges qu'elles dispersent peuvent faire beaucoup de victimes civiles collatérales. La Russie comme l'Ukraine les utilisent.

Le chef de l'administration de Kherson, Roman Mrotchko, a de son côté fait état sur Telegram de bombardements russes sur les banlieues de la ville, qui ont blessé une femme de 51 ans.

14h20

Frontex annonce un déploiement de 50 fonctionnaires à la frontière finlandaise

L'agence européenne de gardes-côtes et de gardes-frontières Frontex "prévoit de déployer 50 gardes-frontières et d'autres membres du personnel, ainsi que des équipements tels que des voitures de patrouille, afin de renforcer les activités de contrôle des frontières de la Finlande", a indiqué l'agence dans un communiqué, ajoutant que le déploiement devrait commencer "dès la semaine prochaine".

La Finlande, qui fait face à une augmentation des entrées illégales sur son territoire via sa frontière orientale, a décidé de fermer tous ses postes-frontières sauf un, avec son voisin russe.

Le gouvernement finlandais a affirmé qu'il était "clair que les autorités étrangères et d'autres acteurs ont joué un rôle dans la facilitation de l'entrée des personnes en Finlande", selon un communiqué dans lequel il incrimine également "la criminalité internationale".

"Le soutien de Frontex à la Finlande va au-delà de la logistique, c'est une démonstration de la position unitaire de l'Union européenne contre les attaques hybrides à l'encontre l'un de ses membres", a déclaré le directeur exécutif de Frontex, Hans Leijtens, dans le communiqué.

Les relations russo-finlandaises se sont particulièrement détériorées depuis l'invasion russe de l'Ukraine, qui a conduit à l'adhésion de la Finlande à l'alliance militaire occidentale de l'Otan en avril.

>> Les images à la frontière :

La Finlande ne maintient qu'un seul poste-frontière ouvert avec la Russie
La Finlande ne maintient qu'un seul poste-frontière ouvert avec la Russie / L'actu en vidéo / 1 min. / le 23 novembre 2023

>> Lire aussi : La Russie accusée d'organiser une vague migratoire vers la Finlande

13h45

Gazprom en difficulté face à la quasi-fermeture du marché européen

Gazprom a annoncé envisager de réduire ses investissements de 20% sur un an pour 2024, signe des difficultés rencontrées par le géant gazier russe, affecté par la quasi-fermeture du marché européen et le sabotage des tubes Nord Stream.

"Le montant total du programme d'investissements de Gazprom pour 2024 s'élève à 1573,6 milliards de roubles" (15,8 milliards de francs au cours du jour), a indiqué l'entreprise dans un communiqué.

Ce chiffre représente une baisse importante de 20% par rapport au plan d'investissements en 2023 qui avait déjà été largement révisé cet été par rapport au plan initial publié l'an passé. Sur les neuf premiers mois de 2023, le bénéfice net de Gazprom a ainsi chuté de 44% par rapport à la même période en 2022.

Le géant gazier est lourdement affecté par la détermination affichée des Européens, son client principal à l'étranger avant l'assaut russe en Ukraine, à sortir de leur dépendance énergétique vis-à-vis de Moscou.

Le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2, en septembre 2022, avait, lui, provoqué par anticipation l'arrêt quasi-total des livraisons de gaz russe à l'Union européenne.

12h25

La justice russe condamne un agent ukrainien à 18 ans de prison pour une attaque à la bombe

La justice russe a condamné à 18 ans de prison un homme accusé d'être un agent ukrainien ayant commis une attaque à la bombe contre un bâtiment administratif à Melitopol, en Ukraine occupée, ont rapporté les agences russes.

Des responsables et bureaux de l'administration d'occupation russe sont régulièrement visés par des attaques, parfois mortelles, attribués par Moscou à des groupes ukrainiens opérant derrière les lignes ennemies. Pour Kiev il s'agit de résistants, alors que les Russes y voient des "terroristes".

L'accusé Dmitri Goloubev, un citoyen ukrainien, a été condamné par un tribunal militaire dans la ville russe de Rostov-sur-le-Don, a indiqué l'agence de presse Interfax, et devra purger sa peine dans une colonie pénitentiaire à "régime sévère".

Selon l'accusation, citée par l'agence TASS, il travaillait depuis fin février 2022, soit au moment où la Russie lançait son assaut contre son voisin, pour le renseignement militaire ukrainien dans la partie de la région de Zaporijjia occupée par l'armée russe et a été formé à la confection d'explosifs.

Toujours d'après la même source, il a déclenché le 10 août 2022 une bombe qui avait endommagé la façade et l'intérieur d'un centre administratif de la police des transports à Melitopol, sans faire de victimes.

Mercredi, il a rejeté à l'audience le qualificatif de "terroriste", mais a reconnu avoir organisé cette explosion et en avoir planifié deux autres, selon un correspondant de l'agence TASS.

12h00

Les routiers polonais étendent leur blocage de la frontière avec l'Ukraine

Les routiers polonais, qui protestent depuis le début du mois contre "une concurrence déloyale" des camionneurs ukrainiens, ont bloqué jeudi un quatrième poste frontalier avec ce pays voisin. Le blocage s'étend désormais au point de passage de Medyka, les pourparlers entre Varsovie et Kiev n'ayant pas abouti à une solution.

A Medyka, les routiers ont été rejoints par les agriculteurs qui affirment souffrir toujours de la chute des prix résultant des importations de céréales ukrainiennes au début de l'année.

Les routiers polonais, qui protestent depuis le début du mois contre "une concurrence déloyale" des camionneurs ukrainiens, ont étendu leur blocage. [AFP - Omar Marques - Anadolu]
Les routiers polonais, qui protestent depuis le début du mois contre "une concurrence déloyale" des camionneurs ukrainiens, ont étendu leur blocage. [AFP - Omar Marques - Anadolu]

Les agriculteurs ont réclamé des subventions et des prêts bon marché et ont averti qu'ils bloqueraient le point de passage de Medyka pendant plusieurs heures par jour avant de lancer un blocus à grande échelle lundi.

Les routiers ont organisé des blocages pour protester contre l'assouplissement des règles d'accès de l'Union européenne pour les entreprises ukrainiennes, qui, selon eux, a entraîné une chute de leurs bénéfices. Les organisateurs laissent passer le trafic de passagers ainsi que les transports d'aide humanitaire et militaire.

Les ministères polonais et ukrainien de l'infrastructure ainsi que les représentants de l'Union européenne se sont entretenus à plusieurs reprises pour résoudre la crise, mais aucun accord n'a été trouvé jusqu'à présent.

11h20

Situation "difficile" sur le réseau électrique ukrainien

L'Ukraine craint de nouvelles frappes russes en série cet hiver sur ses infrastructures énergétiques, ce qui risque de plonger à nouveau des millions de personnes dans le froid et l'obscurité.

Si Moscou n'a jusqu'à présent pas mené de nouveaux bombardements massifs sur le réseau électrique, celui-ci est déjà à la peine, du fait de la hausse de la consommation liée à la chute des températures.

"Aujourd'hui, la consommation d'électricité continue d'augmenter et le système énergétique est déficitaire", a relevé Ukrenergo sur Telegram, indiquant avoir dû recourir mercredi à une "assistance d'urgence" de la part de trois pays voisins: la Roumanie, la Slovaquie et la Pologne.

"La situation reste difficile" jeudi avec toujours un déficit en électricité, a poursuivi Ukrenergo, précisant que des "réparations sont en cours dans plusieurs blocs de centrales thermiques".

Ce déficit est dû au fait que la "consommation a augmenté en raison du temps froid, ce qui a provoqué une charge supplémentaire sur les centrales électriques", a précisé l'opérateur national ukrainien.

11h00

Près d'Avdiivka, "des champs jonchés de cadavres" de soldats russes

L'état-major ukrainien a de son côté affirmé jeudi que les forces russes continuent leurs tentatives d'encercler la place-forte d'Avdiïvka dans l'Est.

"Nos soldats tiennent fermement la défense, infligeant des pertes significatives à l'ennemi", a assuré un porte-parole, Andriï Kovalev.

Ville industrielle aujourd'hui largement détruite, Avdiïvka est la cible d'assauts d'ampleur des forces russes depuis plusieurs mois.

Après l'échec des assauts de blindés, l'armée russe envoie désormais ses hommes "par vagues" pour tenter d'encercler Avdiïvka, avec des pertes massives, comme à Bakhmout, selon des soldats ukrainiens défendant cette ville.

"Tous les champs sont simplement jonchés de cadavres. Ils (les Russes) tentent d'épuiser nos lignes par des vagues constantes d'attaques" de combattants à pied, dit Oleksandre, adjoint d'un bataillon ukrainien de la 47e brigade mécanisée.

Peuplée de quelque 30'000 habitants avant la guerre, Avdiïvka est aujourd'hui largement détruite et à peine 1500 personnes y vivent malgré les combats incessants et les bombardements autour.

Depuis neuf ans, les forces ukrainiennes y sont retranchées derrière de solides fortifications, particulièrement au sud, dont les derniers faubourgs ne sont qu'à 5 km de ceux de Donetsk, la capitale sous contrôle russe de la région éponyme.

Après l'échec des assauts de blindés, l'armée russe envoie désormais ses hommes "par vagues" pour tenter d'encercler Avdiïvka. [Reuters - Radio Free Europe - Radio Liberty- Serhii Nuzhnenko]
Après l'échec des assauts de blindés, l'armée russe envoie désormais ses hommes "par vagues" pour tenter d'encercler Avdiïvka. [Reuters - Radio Free Europe - Radio Liberty- Serhii Nuzhnenko]

"Zombies"

L'état-major ukrainien a indiqué qu'en 24 heures, les défenseurs de "l'axe d'Avdiïvka" avaient repoussé "trente attaques".

L'infanterie russe "se déplace en groupes de 5 à 7 combattants, parfois plus", la nuit, jusqu'à leur dernière position, "puis tôt le matin, ils lancent des attaques", détaille l'opérateur de drone.

"Notre artillerie les frappe, un peu plus près ce sont des mortiers, encore plus près d'autres types d'armes", comme les petits drones explosifs ou lanceurs de grenades, ou encore les véhicules de combat d'infanterie américains Bradley, très mobiles et dotés d'un canon de 25 mm, ajoute-t-il.

"Certains meurent, d'autres continuent d'avancer. C'est comme dans les films de zombies", poursuit le jeune homme selon lequel cela ressemble "beaucoup à Bakhmout".

08h45

Décès d'un journaliste russe blessé dans une frappe ukrainienne

Un journaliste russe blessé, selon Moscou, dans une frappe ukrainienne dans la région de Zaporijjia est décédé de ses blessures, ont rapporté des médias russes.

"Une nouvelle tragique vient de tomber (...). Boris Makssoudov est décédé des suites de ses blessures", a déclaré le présentateur russe Vladimir Soloviev, soutien inconditionnel du Kremlin, sur sa chaîne Soloviev Live.

Mercredi, Moscou a accusé Kiev d'être responsable d'une attaque de drone ayant visé un groupe de journalistes russes, blessant Boris Makssoudov, correspondant de la chaîne de télévision publique Rossia 24.

Les journalistes, qui préparaient un reportage sur "les bombardements de localités par l'armée ukrainienne", ont été la cible d'un drone ukrainien dans la région de Zaporijjia, selon le ministère russe de la Défense.

"Boris Makksoudov est mort en héros, comme un brave combattant", a déclaré le PDG du groupe médiatique russe Rossia Segodnia, Dmitri Kisselev, cité par l'agence publique Ria Novosti.

07h30

La Russie renforce la sécurité dans une région frontalière de la Finlande

Les autorités russes ont annoncé avoir renforcé les mesures de sécurité dans la région de Mourmansk, frontalière de la Finlande. Cette annonce intervient après la décision prise la veille par la Finlande de ne garder qu'un seul poste-frontière ouvert avec la Russie, Raja-Jooseppi, à la frontière avec la région de Mourmansk, dans l'Arctique russe.

La Finlande avait déjà fermé samedi quatre de ses huit points de passage frontaliers du Sud-Est du pays avec la Russie afin d'endiguer l'arrivée de migrants sans-papiers.

Selon le gouverneur régional Andreï Tchibis, environ 400 ressortissants étrangers étaient rassemblés mercredi au point de passage de Salla, dans la partie Nord de la frontière entre les deux pays, seuls 50 d'entre eux ayant été autorisés à passer par les garde-frontières finlandais.

La Finlande, qui a rejoint l'Otan en avril en réaction à l'assaut russe contre l'Ukraine, a accusé la Russie de laisser des migrants sans papiers franchir leur frontière commune.

La Commission européenne a apporté son soutien à la décision d'Helsinki, en dénonçant une "instrumentalisation honteuse" des migrants par Moscou, des accusations rejetées lundi par le Kremlin.

>> Lire aussi : La Russie accusée d'organiser une vague migratoire vers la Finlande

06h45

Le nouveau président argentin Javier Milei propose à l'Ukraine un sommet avec l'Amérique latine

Le président élu argentin Javier Milei a proposé à Volodymyr Zelensky d'organiser en Argentine un sommet entre l'Ukraine et les pays d'Amérique latine, dans le cadre de l'un de ses entretiens avec les dirigeants mondiaux suivant son élection dimanche.

Javier Milei, qui prendra ses fonctions le 10 décembre, a fait cette proposition au président ukrainien lors d'une conversation téléphonique, a indiqué le bureau du président élu, sans plus de détails.

JEUDI 23 NOVEMBRE

Un député ukrainien placé en détention pour avoir offert un pot-de-vin

Un député ukrainien a été placé en détention provisoire pour avoir d'offert un pot-de-vin à un haut responsable d'Etat, a annoncé le Parquet spécialisé dans les affaires de corruption.

Selon cette instance, ce député a offert environ 10'000 dollars en bitcoin au chef de l'Agence d'Etat pour la reconstruction Moustafa Nayyem, afin de s'assurer qu'il débloque des fonds pour réparer des bâtiments de l'université dont le député est recteur.

"Le tribunal a accédé à la demande des enquêteurs (...) et a appliqué au suspect une mesure préventive sous la forme d'une détention", a indiqué le Parquet sur Facebook.

Si le Parquet anticorruption n'a pas révélé dans son communiqué l'identité de ce député, il s'agit selon les médias ukrainiens d'Andriï Odartchenko, membre du parti du président Volodymyr Zelensky.

La lutte contre la corruption, un mal endémique dans le pays, est l'un des critères fixés par l'UE pour l'examen de la candidature de l'Ukraine, qui a reçu des dizaines de milliards d'euros d'aide occidentale depuis le début de l'invasion russe fin février 2022.

19h15

Un adolescent russe emprisonné pour avoir attaqué deux centres d'enrôlement militaire

Un adolescent de 17 ans a été condamné mercredi par un tribunal militaire russe à six ans de prison pour avoir tenté d'incendier deux centres d'enrôlement militaire en signe de protestation contre l'offensive de Moscou en Ukraine.

Cet adolescent, dont un oncle a été tué quelques mois après être parti combattre en Ukraine comme volontaire en avril 2022, au début de l'assaut russe, devra purger sa peine dans un établissement pénitentiaire pour mineurs.

L'adolescent, lycéen dans un prestigieux établissement de l'ancienne capitale impériale, âgé de 16 ans au moment des faits, était accusé d'avoir jeté un cocktail Molotov sur un commissariat militaire sans faire de dégâts et d'avoir tenté d'en incendier un autre.

D'abord inculpé pour "incendie criminel", l'affaire avait été requalifiée en "tentative de commettre un acte terroriste".

Le lycéen avait expliqué son geste par le désir de mettre fin au conflit en Ukraine et de sauver des vies.

"Il ne regrette rien"

Fils d'un ingénieur électricien et d'une professeure d'anglais, il souffre d'une hépatite auto-immune, de fibrose du foie et de problèmes de vue. Son état de santé s'est détérioré depuis sa détention, selon sa famille.

"Laisser Egor en prison alors qu'il souffre d'une maladie si dangereuse et qui progresse, cela va le tuer!", s'alarme une pétition appelant à sa libération lancée en octobre sur le site Change.org et qui a été signée par près de 35'000 personnes.

Il "ne regrette rien. Il estime qu'il a agi correctement, car il faut pouvoir défendre son point de vue", a raconté sa mère, dans une récente interview, pour qui son fils s'attendait à écoper d'une lourde peine.

19h00

Olaf Scholz exhorte Vladimir Poutine à mettre fin au conflit, au sommet virtuel du G20

Le chancelier allemand Olaf Scholz a dit avoir exhorté Vladimir Poutine à cesser l'agression de l'Ukraine, lors du premier G20 en ligne auquel participait le président russe depuis le début de la guerre.

"Je l'ai appelé à retirer ses troupes du territoire de l'Ukraine afin que cette guerre se termine enfin", a déclaré le dirigeant allemand, lors d'une conférence de presse à Berlin avec la Première ministre italienne Giorgia Meloni.

Le chancelier allemand Olaf Scholz et la Première ministre italienne Giorgia Meloni, le 22 novembre 2023 à Berlin. [KEYSTONE - FILIP SINGER]
Le chancelier allemand Olaf Scholz et la Première ministre italienne Giorgia Meloni, le 22 novembre 2023 à Berlin. [KEYSTONE - FILIP SINGER]

La participation de Vladimir Poutine à ce G20 était "une bonne occasion" de dire clairement comment rétablir la paix en Ukraine: "C'est la Russie qui a agressé l'Ukraine et pour rétablir facilement la paix, il suffit que la Russie retire ses troupes", a-t-il dit.

Giorgia Meloni, à Berlin pour des consultations gouvernementales germano-italiennes, a estimé qu'il était "facile" pour Poutine de participer au G20 car il n'avait pas à quitter Moscou.

La dirigeante italienne, qui a elle aussi assisté au G20 en ligne, a abondé dans le sens de Olaf Scholz: "Nous avons encore une fois insisté sur notre position" auprès de la Russie lors du sommet virtuel du G20. "Le plus simple serait un retrait des troupes (russes, ndlr)", a-t-elle dit.

18h45

Plus qu'un seul poste-frontière finlandais ouvert avec la Russie

La Finlande ne va garder qu'un seul poste-frontière ouvert avec la Russie, le plus au nord, a annoncé mercredi le Premier ministre finlandais. Le pays nordique accuse Moscou d'orchestrer une crise migratoire

"Le gouvernement a décidé aujourd'hui de fermer de nouveaux postes-frontières. Seul le poste de Raja-Jooseppi va rester ouvert", a déclaré Petteri Orpo, lors d'une conférence de presse.

Un garde-frontière à la frontière entre le Finlande et la Russie, près d'Imatra (Finlande), le 18 novembre 2022. [AFP - Alessandro Rampazzo]
Un garde-frontière à la frontière entre le Finlande et la Russie, près d'Imatra (Finlande), le 18 novembre 2022. [AFP - Alessandro Rampazzo]

La Finlande avait fermé samedi quatre de ses huit points de passage frontaliers du sud-est du pays avec la Russie afin d'endiguer l'arrivée de migrants sans-papiers. "Ces mesures n'ont malheureusement pas permis d'enrayer le phénomène", a ajouté le Premier ministre.

Depuis début août, environ 700 demandeurs d'asile sont entrés en Finlande sans visa par la frontière est, selon les gardes-frontières.

16h45

"La Russie n'a jamais renoncé aux pourparlers de paix avec l'Ukraine", assure Vladimir Poutine

"Nous devons penser à comment mettre fin à cette tragédie", a déclaré mercredi le président russe Vladimir Poutine, au sommet du G20 à propos de la guerre en Ukraine.

"La Russie n'a jamais renoncé aux pourparlers de paix avec l'Ukraine", a-t-il poursuivi, accusant Kiev d'être opposée à des négociations en citant un décret signé par Volodymyr Zelensky.

Le 4 octobre 2022, le président ukrainien a officialisé par un texte l'impossibilité de négocier avec le président russe actuel, Vladimir Poutine, tout en laissant la porte ouverte à des pourparlers avec Moscou.

16h30

Moscou accuse Kiev d'une frappe ayant blessé un journaliste russe

Moscou a accusé Kiev d'être responsable d'une attaque de drone ayant visé mercredi un groupe de journalistes russes, blessant un reporter, dans la région de Zaporijia, partiellement occupée et située dans le sud de l'Ukraine.

Les journalistes, qui préparaient un reportage sur "les bombardements de localités par l'armée ukrainienne", ont été la cible d'un drone ukrainien, a affirmé le ministère russe de la défense sur Telegram.

Un correspondant de la chaîne de télévision publique Rossiya 24 a été blessé dans l'attaque, mais "son pronostic vital n'est pas engagé", d'après l'armée russe.

16h15

Des munitions provenant de Lituanie sont arrivées en Ukraine

La Lituanie a envoyé 3 millions de munitions, "des systèmes de détonation à distance et du matériel d'hiver aux forces armées ukrainiennes".

Cette aide supplémentaire est arrivée mercredi en Ukraine, a annoncé le ministre de la défense lituanien Arvydas Anusauskas, dans un message publié sur X.

L'engagement de Vilnius "à aider l'Ukraine est et restera inébranlable", a par ailleurs déclaré Arvydas Anusauskas.

15h45

L'armée ukrainienne rencontre des difficultés, rapporte Volodymyr Zelensky

Dans un rapport publié sur Telegram, Volodymyr Zelensky fait état de "conditions météorologiques défavorables sur le champ de bataille".

Les forces ukrainiennes rencontrent des difficultés "dans les directions de Lyman, Bakhmout, Donetsk et Avdiïvka", où les températures se situent entre -3 et -8°C, selon la chaîne météo The Weather Channel.

Des "actions offensives" se poursuivent toutefois dans le Sud, rapporte le président ukrainien.

14h20

Seize étrangers accusés par la Pologne d'espionnage au profit de la Russie

Seize ressortissants étrangers ont été formellement accusés en Pologne d'espionnage, de préparation d'actes de sabotage et de collecte d'informations au profit de la Russie, a indiqué le bureau du coordinateur des services spéciaux.

"L'acte d'accusation a été transmis au tribunal" contre ce réseau d'espions démantelé en mars, selon un communiqué du bureau.

"Les tâches qui leur étaient assignées, comprenaient l'identification de bâtiments militaires et d'infrastructures sensibles, la surveillance et la documentation des transports d'aide militaire et humanitaire à l'Ukraine et la préparation de déraillements de train", a ajouté le bureau.

Jusqu'à dix ans de prison

Il affirme que l'intégralité des accusés ont reconnu les faits qui leur étaient reprochés, dont des opérations de propagande qui visaient à déstabiliser les relations polono-ukrainiennes ainsi qu'à susciter en Pologne des sentiments hostiles à l'Ukraine.

Le ministre de la Justice Zbigniew Ziobro a déclaré sur le réseau social X que tous les accusés risquaient dix ans de prison.

12h30

Le Kremlin maintient sa politique de grâce pour les combattants en Ukraine

Le Kremlin a indiqué maintenir sa politique de grâce présidentielle pour les prisonniers acceptant de combattre en Ukraine, après que la presse russe a révélé la libération d'un homme condamné pour des meurtres satanistes et cannibales.

Nikolaï Ogolobiak, condamné à 20 ans de prison en 2010, a été gracié par le président Vladimir Poutine et est rentré chez lui début novembre, selon le portail d'information 76.ru de la région de Iaroslavl, où l'intéressé s'est installé et où ses crimes avaient été commis.

Cette grâce et celles d'autres repris de justice, à l'instar d'un des complices de l'assassinat de la journaliste Anna Politkovskaïa, ont ouvert un timide débat en Russie sur le bien-fondé de cette politique. Pour autant, le Kremlin, interrogé sur le sujet une nouvelle fois mercredi, ne prévoit pas de changement.

Les personnes condamnées, y compris pour des crimes graves, expient leur crime par le sang sur le champ de bataille

Dmitri Peskov, porte-parole de Valdimir Poutine

Des familles de victimes dans d'autres affaires ont dénoncé cette mesure, d'autant que certaines familles n'ont pas été prévenues de ces libérations.

Interrogé sur le sujet début novembre, le porte-parole de Valdimir Poutine, Dmitri Peskov, avait défendu ces grâces, estimant que "les personnes condamnées, y compris pour des crimes graves, expient leur crime par le sang sur le champ de bataille".

Des dizaines de milliers de détenus russes ont rejoint le front en Ukraine, souvent dans le cadre de contrats avec des formations paramilitaires comme le groupe Wagner. S'ils survivent à six mois de combats, ils sont éligibles pour une grâce.

>> Lire aussi : En Russie, le partage des restes du groupe paramilitaire Wagner

10h50

L'Ukraine dit avoir abattu plus d'une douzaine de drones russes

Les forces russes ont attaqué l'Ukraine dans la nuit de mardi à mercredi avec plus d'une douzaine de drones et un missile de croisière lancés par la Russie, a déclaré l'armée de l'air ukrainienne, affirmant avoir abattu tous les drones.

L'armée de l'air a affirmé que les tirs avaient été lancés depuis le sud-est de la Russie et qu'une combinaison de différentes unités de défense aérienne dans plusieurs régions centrales avait "détruit les 14 drones Shahed-131/136 de l'ennemi". Il s'agit d'appareils de fabrication iranienne fréquemment utilisés par Moscou contre son voisin.

"Le missile de croisière X-22 n'a pas atteint sa cible et a atterri dans la région de Zaporijjia dans une zone ouverte, et l'onde de choc a endommagé des habitations privées. Il n'y a pas eu de victimes", a ajouté l'armée de l'air dans un communiqué.

Les autorités de la ville d'Odessa, dans le sud, ont également dit que la défense aérienne avait abattu la veille au-dessus de la mer Noire un "rare" drone Mohajer-6 de fabrication iranienne.

08h40

La guerre en Ukraine ne figure plus parmi les dix principales préoccupations des Suisses

Selon le baromètre 2023 du Credit Suisse, la guerre en Ukraine ne figure plus parmi les dix principales préoccupations des citoyens helvétiques. Ce sujet a chuté en onzième position avec 13% (-7 par rapport à l'année passée).

Les sujets qui préoccupent le plus les citoyens diffèrent en importance d'une région linguistique à l'autre. En Suisse romande, la guerre en Ukraine continue de préoccuper 22% des sondés. C'est nettement plus qu'au Tessin et qu'en Suisse alémanique.

07h30

La Russie dit avoir neutralisé des drones navals et aériens en mer Noire et en Crimée

La Russie affirme avoir neutralisé en mer Noire quatre drones navals ukrainiens qui se dirigeaient vers la Crimée et détruit trois drones aériens au-dessus de cette péninsule annexée.

"Quatre vedettes sans équipage de l'armée ukrainienne, qui se dirigeaient vers la péninsule de Crimée, ont été détectées dans la partie ouest de la mer Noire", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué. "Toutes les cibles détectées ont été détruites", selon la même source.

Par ailleurs, trois drones aériens ukrainiens ont été détruits mercredi par les systèmes de défense aérienne russe au-dessus de la Crimée, a déclaré le ministère dans un communiqué séparé, en dénonçant une "attaque terroriste du régime de Kiev".

07h00

"Cadeau pour Poutine", l'initiative tchèque pour armer Kiev

Avec déjà des millions d'euros collectés pour envoyer des armes à l'Ukraine, un projet tchèque de financement participatif s'est fixé comme objectif d'acheter un hélicoptère Black Hawk.

Depuis son lancement, l'initiative intitulée "Cadeau pour Poutine", a recueilli l'équivalent de 27,5 millions de dollars (24,3 millions de francs) auprès de plus de 188'000 donateurs, pour l'achat d'un char, d'un lance-roquettes, d'un système de déminage, de drones et de munitions.

"Cadeau pour Poutine" vise désormais à collecter des fonds pour l'achat d'un hélicoptère Black Hawk, selon Martin Ondracek, le directeur du projet. [AFP - Michal Cizek]
"Cadeau pour Poutine" vise désormais à collecter des fonds pour l'achat d'un hélicoptère Black Hawk, selon Martin Ondracek, le directeur du projet. [AFP - Michal Cizek]

Selon Martin Ondracek, le directeur du projet, les livraisons à Kiev permises par ces levées de dons ont eu un effet d'entraînement auprès des gouvernements occidentaux.

Trois mois après le financement par le site d'un char d'assaut à l'Ukraine, les gouvernements néerlandais et danois ont signé un accord prévoyant l'achat de dizaine de blindés à la Tchéquie pour les fournir à Kiev, met-il en avant.

Le gouvernement tchèque a pour sa part fourni à l'Ukraine une aide humanitaire et militaire importante et accueilli environ un demi-million de réfugiés ukrainiens.

Mais ce soutien diminue, et Martin Ondracek redoute que les pays d'Europe de l'Ouest se lassent de soutenir Kiev et son effort de guerre. "L'Ukraine leur est trop lointaine et ils n'ont pas d'expérience historique terrible avec la Russie" déplore-t-il.

MERCREDI 22 NOVEMBRE

L'Iran "pourrait franchir un pas supplémentaire" dans son assistance militaire à la Russie

Le groupe paramilitaire Wagner, à la demande des autorités russes, "se prépare à livrer un système de défense anti-aérienne soit au Hezbollah soit à l'Iran", affirme un porte-parole de la Maison Blanche. "Nous sommes prêts à utiliser notre régime de sanctions antiterroristes contre des individus ou des entités russes" en réponse, a indiqué John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

L'Iran pour sa part "pourrait se préparer à franchir un pas supplémentaire" dans son assistance militaire à la Russie, a-t-il dit. En plus des drones et autres équipements que, selon Washington, il fournit déjà à l'armée russe, "l'Iran envisage de livrer des missiles balistiques que la Russie pourrait utiliser en Ukraine", a ajouté le porte-parole.

Les Etats-Unis mettent en garde depuis plusieurs mois sur l'approfondissement des relations militaires entre Moscou et Téhéran. Cette coopération "est évidemment néfaste pour l'Ukraine, pour les voisins de l'Iran et pour l'ordre international", a estimé John Kirby.

20h00

L'Assemblée générale de l'ONU vote une trêve olympique à l'été 2024, fustigée par la Russie

L'Assemblée générale de l'ONU a appelé tous les pays du monde à respecter la traditionnelle "trêve olympique" à l'occasion des Jeux de Paris l'été prochain, une résolution symbolique critiquée par la Russie dénonçant des "interférences politiques" dans le sport.

La résolution adoptée par 118 voix pour, aucune contre et deux abstentions (Russie et Syrie), appelle les Etats membres à "observer la trêve olympique individuellement et collectivement" à partir du septième jour avant le début des JO de Paris (26 juillet au 11 août 2024) et jusqu'au septième jour après la fin des Jeux paralympiques (28 août au 8 septembre).

"Se rassembler même en temps de guerres"

Le texte préparé par la France souligne aussi "l'importance de la coopération entre les Etats membres pour appliquer les valeurs de la trêve olympique à travers le monde".

"Je ne me souviens pas d'un monde faisant face à tant de confrontations, de divisions, de polarisation", a commenté à la tribune de l'ONU le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach, appelant à "envoyer un message sans équivoque au monde: oui, nous pouvons nous rassembler même en temps de guerres et de crises".

"Les Jeux ont une valeur d'exemple extrêmement inspirante parce qu'ils donnent à voir ce que nous avons en commun plutôt que ce qui nous divise", a ajouté Tony Estanguet, patron du comité d'organisation des JO de Paris.

Inspirés par l'ancienne tradition grecque de "l'ekecheiria" qui imposait la cessation de toute hostilité pendant les Jeux olympiques antiques, cette "trêve" a été réintroduite par l'ONU en 1993, suite à une initiative du CIO.

Adoptée généralement par consensus tous les deux ans avant les Jeux d'hiver et d'été, elle n'est pas toujours respectée.

Ainsi, le CIO considère l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022 comme une violation de la trêve olympique liée aux JO-2022 de Pékin et a ainsi recommandé aux fédérations internationales de bannir leurs compétitions du sol russe et d'interdire tout symbole officiel russe - hymne ou drapeau. Mais il n'a pas encore tranché concernant les Jeux.

Moscou dénonce une "interférence politique" dans le sport

La Russie a dénoncé ce qu'elle considère comme une "discrimination", tout comme la résolution adoptée mardi.

"Il y a une tendance dangereuse à l'interférence politique dans le sport et à l'utiliser comme instrument de pression politique", a déclaré l'ambassadrice russe adjointe à l'ONU, qualifiant la limitation de participation des athlètes russes aux compétitions internationales de "sommet de l'hypocrisie et du cynisme".

17h30

Volodymyr Zelensky veut un "résultat" en décembre sur l'adhésion de son pays à l'UE

Lors du prochain sommet européen "en décembre, nous nous attendons à un résultat, une décision politique pour entamer les négociations" d'adhésion, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse aux côtés du président du Conseil européen Charles Michel et de la présidente moldave Maia Sandu.

"Je ferai tout ce qui est mon pouvoir pour convaincre mes collègues que nous avons besoin d'une décision en décembre", a répondu Charles Michel, qui n'a pas caché toutefois que ce prochain sommet serait "difficile".

La Commission européenne a jugé début novembre que l'Ukraine pouvait désormais entamer des négociations d'adhésion avec l'UE, la décision revient aux 27 qui doivent en discuter lors de leur sommet à la mi-décembre.

>> Relire : Bruxelles recommande l’ouverture de négociations d’adhésion à l'UE avec l’Ukraine

Volodymyr Zelensky a indiqué à ce sujet avoir demandé aux 27 de se montrer "concrets et précis" et de mesurer tout le chemin déjà parcouru par son pays sur la voie de l'accession à l'UE.

Reformes contre la corruption et le pouvoir des oligarques

La Commission européenne a jugé que plus de 90% du travail avait déjà été fait. L'UE a réclamé à l'Ukraine certaines réformes, concernant notamment l'Etat de droit, la lutte contre la corruption ou le pouvoir des oligarques.

"Nous avons fait tout ce que nous pouvions, et le reste sera également fait", a affirmé Volodymyr Zelensky, soulignant que le Parlement avait voté le jour même des réformes allant dans le sens des demandes de l'UE et que son pays remplirait les "conditions" qui ont été posées.

Les 27 auront à évaluer la demande d'un "pays en guerre", a-t-il également souligné, ajoutant qu'une réponse positive des Européens aiderait les Ukrainiens à croire que "la justice existe".

Un "investissement stratégique pour la paix"

L'Union européenne a "un devoir moral" et il est de sa "responsabilité stratégique" d'apporter une réponse positive à l'Ukraine, a répondu Charles Michel.

Certains pays européens sont toutefois plus prudents vis-à-vis de ce grand pays agricole de 40 millions d'habitants, et redoutent les déstabilisations que son adhésion pourrait provoquer.

En acceptant l'Ukraine et la Moldavie, qui a également reçu en même temps que Kiev le feu vert de la Commission, l'UE fait un "investissement stratégique pour la paix", a encore dit Charles Michel.

16h30

Plus de 10'000 civils ukrainiens tués depuis le début de la guerre, selon les Nations unies

"Au moins 10'000 civils, dont plus de 560 enfants, ont été tués depuis le début de l'attaque armée à grande échelle menée par la Russie contre l'Ukraine" et "18'500 [personnes ont été] blessées", a fait savoir le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme (HCDH).

La mission du HCDH en Ukraine, qui compte des dizaines d'observateurs dans le pays, a déclaré s'attendre que le bilan réel soit toutefois "sensiblement plus élevé compte tenu des difficultés et du temps requis pour la vérification".

La grande majorité des pertes civiles enregistrées jusqu'ici a été causée par des armes explosives ayant un impact sur une large zone, telles que des obus, des missiles et des bombes à sous-munitions, selon le HCDH.

Par ailleurs, "près de la moitié des morts survenues au cours des trois derniers mois sont survenues au-delà des lignes de front", selon l’ONU, qui attribue cette situation à l'utilisation par les forces russes de missiles à longue portée, ainsi qu'à l'explosion tardive d'engins abandonnés. Moscou nie viser délibérément les civils.

16h00

Le porte-parole du Kremlin accuse l'Ukraine de vouloir éliminer Vladimir Poutine

Le porte-parole de Vladimir Poutine, cité par l'agence TASS, a affirmé que Kiev a proféré de nouvelles menaces à l'encontre du président russe, vaines selon lui. Dmitri Peskov fait référence à l'interview accordée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, au tabloïd The Sun.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, ici le 19 décembre 2019. [Keystone/Sputnik - Alexei Nikolsky]
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, ici le 19 décembre 2019. [Keystone/Sputnik - Alexei Nikolsky]

Interrogé sur le fait de savoir si l'Ukraine saisirait l'occasion de tuer Vladimir Poutine si une opportunité se présentait, Volodymyr Zelensky déclare: "C'est la guerre et l'Ukraine a tous les droits pour défendre [sa] terre."

Le président ukrainien ajoute: "Je ne peux pas discuter avec vous des opérations du renseignement ukrainien, des services secrets ou de certaines forces spéciales (…) non seulement à l'intérieur de la Russie, mais [aussi dans les] territoires temporairement occupés [par la Russie]."

Dans ses propos, le porte-parole de Vladimir Poutine fait l'impasse sur les tentatives russes d'élimination du président ukrainien. L'un des collaborateurs de Volodymyr Zelensky affirme au Sun qu'une douzaine de tentatives d'attentat ont été menées et déjouées au cours des premières semaines de la guerre. De son côté, Volodymyr Zelensky admet avoir perdu le compte de toutes les opérations visant à le tuer.

14h40

L'Allemagne débloque une nouvelle aide de plus d'1,3 milliard d'euros à l'Ukraine

Le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius, en visite à Kiev, a annoncé une nouvelle assistance militaire de 1,3 milliard d'euros à l'Ukraine, au moment où les Occidentaux cherchent à rassurer sur la pérennité de leur soutien.

L'aide inclut quatre nouveaux systèmes de défense antiaérienne Iris-T SLM, dont la livraison est prévue pour 2025, et des munitions d'artillerie, dont l'Ukraine a cruellement besoin.

L'Allemagne annonce une nouvelle aide militaire d'1,3 milliard d'euros à l'Ukraine [Reuters - Gleb Garanich]
L'Allemagne annonce une nouvelle aide militaire d'1,3 milliard d'euros à l'Ukraine [Reuters - Gleb Garanich]

Le ministre, qui s'exprimait après une rencontre avec son homologue ukrainien Roustem Oumerov, avait dans la matinée assuré l'Ukraine de la "solidarité" de Berlin.

L'Allemagne a déjà livré 3 Iris-T à l'Ukraine et un 4e est prévu cette année. Quatre systèmes doivent aussi être livrés courant 2024 et ceux promis mardi pour 2025.

Il n'a cependant rien dit des missiles de croisière, réclamés depuis des mois par l'Ukraine pour frapper positions, entrepôts, centres de commandement et lignes d'approvisionnement russes loin derrière le front.

11h45

Une unité militaire accusée d'avoir fait perdre près d'un million de francs à l'Etat

Le ministère ukrainien de la Défense a annoncé l'ouverture de poursuites judiciaires à la suite de la découverte de violations dans une unité militaire qui ont fait perdre à l'Etat près d'un million de francs, notamment via des contrats passés à des prix gonflés.

La plus importante des violations découvertes porte sur l'achat en 2022 de générateurs dont le coût gonflé a entraîné la perte de plus de 37 millions de hryvnias (un peu moins d'un million de francs) , a expliqué le ministère dans un communiqué sur Telegram.

Plus de 160 générateurs en moins

"En conséquence, l'unité a acheté 163 générateurs de moins que la quantité requise", a affirmé le ministère dénonçant également la livraison tardive de ces appareils, très attendus l'hiver précédent en raison de coupures d'électricité massives causées par de frappes russes contre des infrastructures énergétiques ukrainiennes.

"Entre octobre 2022 à avril 2023, la plupart des générateurs n'ont pas été livrés aux unités militaires, mais se sont accumulés dans des entrepôts" et "seuls 15%" ont été mis à disposition des troupes, a-t-il détaillé.

La corruption, un mal endémique

La lutte contre la corruption, un mal endémique dans le pays, est l'un des critères fixés par l'Union européenne pour l'examen de la candidature de l'Ukraine, qui a reçu des dizaines de milliards d'euros d'aide occidentale depuis le début de l'invasion russe il y a près de deux ans.

Plusieurs scandales de corruption ont éclaboussé des responsables ukrainiens ces derniers mois, y compris au sein du ministère de la Défense.

11h35

Charles Michel en visite à Kiev pour les dix ans du soulèvement du Maïdan

Le président du Conseil européen Charles Michel a annoncé être arrivé à Kiev pour marquer les dix ans du soulèvement historique pro-européen du Maïdan.

"Heureux d'être de retour à Kiev, parmi mes amis", a-t-il écrit sur X.

Le président du Conseil européen, institution qui représente les 27 Etats membres, a dit peu avant son arrivée venir "exprimer le soutien fort de l'UE" et préparer avec Volodymyr Zelensky le prochain sommet européen de décembre qui doit décider de la prochaine étape concernant la volonté de Kiev de rejoindre l'UE.

10h55

2423 personnes en provenance d’Ukraine ont déposé une demande de statut S

Quelque 2420 personnes en provenance d’Ukraine ont déposé une demande de statut S en octobre, selon les chiffres du Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM), publiés mardi.

Dans le même temps, ce statut a été accordé à 1473 personnes, refusé à 82 autres qui ne remplissaient pas les critères et levé dans 1675 cas, au motif que les intéressés avaient quitté la Suisse.

Dans l’ensemble, depuis l'activation du statut de protection S, celui-ci a déjà pris fin pour 18'752 personnes et la fin du statut est en cours d’examen pour 3696 autres. Fin octobre, 66'143 personnes bénéficiaient du statut S.

10h45

La Russie affirme repousser les forces ukrainiennes qui veulent traverser le Dniepr

La Russie a affirmé que ses forces ont fait échouer d'autres tentatives de l'Ukraine de prendre pied sur la rive orientale du Dniepr et sur les îles situées à l'embouchure du fleuve, dans le sud du pays.

"Les soldats de la flotte de la mer Noire stoppent toutes les tentatives des forces armées ukrainiennes de débarquer sur les îles du Dniepr et sur la rive gauche du fleuve Dniepr", a déclaré le ministère russe de la Défense Sergueï Choïgou.

"Toutes les tentatives des forces armées ukrainiennes de mener une opération de débarquement dans la direction de Kherson ont échoué", a affirmé le ministre, en référence au nom de la région méridionale de l'Ukraine où le Dniepr constitue la ligne de front.

Pour appuyer ses dires, le ministère a publié une vidéo montrant des officiers de la marine de la 810e brigade d'infanterie navale de la Garde en train de prendre le dessus sur des forces ukrainiennes. On peut y voir des soldats en train de tirer avec diverses armes, mais le résultat des combats n'est pas clair.

Dans son rapport, le ministère ajoute que les forces ukrainiennes ont subi de lourdes pertes et perdu du matériel lors de leurs tentatives qualifiées d'infructueuses de débarquer sur des îles du Dniepr. Reuters n'a pas été en mesure de vérifier les comptes rendus des deux camps sur le champ de bataille.

09h35

Le chef de la Défense allemande réaffirme le soutien à Kiev

Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, est arrivé mardi à Kiev pour une visite surprise afin de réaffirmer le soutien de Berlin à l'Ukraine dans sa lutte contre l'armée russe.

Deuxième fournisseur d'assistance militaire à l'Ukraine après les Etats-Unis, l'Allemagne cherche à rassurer après que Kiev s'est inquiété de l'avenir du soutien de ses alliés, mobilisés par l'éclatement de la guerre au Proche-Orient.

Le ministre de la défense allemand Boris Pistorius, à bord d'un train à destination de Kiev, dans la ville frontalière de Przemysl, dans l'est de la Pologne, le 20 novembre 2023. [AFP - INA FASSBENDER]
Le ministre de la défense allemand Boris Pistorius, à bord d'un train à destination de Kiev, dans la ville frontalière de Przemysl, dans l'est de la Pologne, le 20 novembre 2023. [AFP - INA FASSBENDER]

09h00

Volodymyr Zelensky: le soulèvement du Maïdan il y a 10 ans était la "première victoire" dans la guerre d'aujourd'hui

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé mardi que le soulèvement historique pro-européen du Maïdan il y a dix ans était la "première victoire" dans la guerre contre l'envahisseur russe.

Photographie fournie par le service de presse présidentiel ukrainien montrant le président ukrainien Volodymyr Zelensky, son épouse Olena Zelenska (à gauche), ainsi que la présidente moldave Maia Sandu, visitant le mémorial des Héros de la Centurie céleste, les Ukrainiens tués lors des manifestations de la révolution de Maïdan. [KEYSTONE - PRESIDENTIAL PRESS SERVICE HANDOUT HANDOUT]
Photographie fournie par le service de presse présidentiel ukrainien montrant le président ukrainien Volodymyr Zelensky, son épouse Olena Zelenska (à gauche), ainsi que la présidente moldave Maia Sandu, visitant le mémorial des Héros de la Centurie céleste, les Ukrainiens tués lors des manifestations de la révolution de Maïdan. [KEYSTONE - PRESIDENTIAL PRESS SERVICE HANDOUT HANDOUT]

"De facto, la première victoire dans la guerre d'aujourd'hui a eu lieu. La victoire contre l'indifférence. La victoire du courage. La victoire de la Révolution de la dignité", a-t-il déclaré dans une adresse à l'occasion du 10e anniversaire du début de ce mouvement qui a vu un régime pro-russe chassé du pouvoir.

>> En lire plus : Volodymyr Zelensky: il y a dix ans jour pour jour, la révolution de Maïdan était la "1ère victoire" contre la Russie

00h00

Les événements de mardi

MARDI 14 NOVEMBRE

Retour sur les journées de samedi à lundi

>> Retrouvez le suivi des journées de samedi à lundi : Au moins trois officiers russes tués à Melitopol, annonce Kiev