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Coup de chaud entre Londres et Athènes autour des frises du Parthénon

Coup de chaud entre Londres et Athènes autour des frises du Parthénon [Keystone - AP Photo/Kirsty Wigglesworth]
La Grèce et le Royaume-Uni s’écharpent à nouveau sur les frises du Parthénon / La Matinale / 1 min. / le 29 novembre 2023
La Grèce et le Royaume-Uni s'écharpent à nouveau sur les frises du Parthénon. Alors qu'une rencontre officielle était prévue mardi entre le Premier ministre britannique et son homologue grec à Londres, Rishi Sunak a décidé de snober à la dernière minute Kyriakos Mitsotakis.

L'annulation de cette rencontre a poussé le Premier ministre grec à écourter sa visite au Royaume-Uni.

Tout est parti d'une interview accordée à la BBC au cours de laquelle le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a affirmé que conserver une partie des frises du Parthénon hors de Grèce est du même ordre que couper la Joconde en deux.

Cette image n'a pas du tout été du goût de Rishi Sunak, qui espérait plus de retenue de la part de son homologue. Le dirigeant grec devait, selon Downing Street, ne pas utiliser sa visite comme une "plateforme publique" sur la question.

Pourtant d'après Athènes, le chef du gouvernement grec n'a jamais promis de ne pas aborder le sujet en public durant sa visite.

Tractations secrètes

La vive rebuffade de Rishi Sunak surprend, car les positions sont connues et anciennes. Cela fait des décennies que les Grecs demandent la restitution des marbres, détachés il y a plus de 200 ans du Parthénon. Le gouvernement britannique a jusqu'ici toujours répondu non, affirmant les avoir acquis légalement.

Cette position tranche toutefois avec celle de l'actuel président du British Museum George Osborne. Ce dernier, qui mène depuis des mois des négociations secrètes avec la Grèce, espère toujours aboutir à un compromis, impliquant un retour des frises.

Catherine Ilic/lan

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