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Le plus grand procès de militants pro-démocratie touche à sa fin à Hong Kong

Plus de 1000 jours après le début de l'affaire, le plus grand procès de militants pro-démocratie à Hong Kong est entré dans sa dernière ligne droite. [Keystone - Bertha Wang - EPA]
Le plus grand procès de militants pro-démocratie touche à sa fin à Hong Kong / Le Journal horaire / 19 sec. / le 29 novembre 2023
Plus de 1000 jours après le début de l'affaire, le plus grand procès de militants pro-démocratie à Hong Kong, qui doit juger une cinquantaine d'accusés, est entré dans sa dernière ligne droite. Les derniers débats se sont ouverts mercredi.

Il s'agit du plus grand procès de militants pro-démocratie à Hong Kong depuis la rétrocession du territoire à la Chine en 1997. Les 47 accusés sont poursuivis pour avoir enfreint la drastique loi hongkongaise sur la sécurité nationale et sont passibles de peines de prison à perpétuité. Cette affaire est devenue, pour les opposants à la reprise en main du territoire par Pékin, le symbole de la criminalisation de la dissidence à Hong Kong.

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Prison à vie

Sur le banc des accusés figurent notamment le militant pro-démocratie Joshua Wong, le professeur de droit Benny Tai, ainsi que deux anciens députés, Claudia Mo et Au Nok-hin. Les 47 accusés représentent un large éventail de l'opposition hongkongaise.

La militante hongkongaise "Grandma Wong", a manifesté mercredi devant le tribunal où se tient le plus grand procès de militants pro-démocratie. [Keystone - Louise Delmotte - AP Photo]
La militante hongkongaise "Grandma Wong", a manifesté mercredi devant le tribunal où se tient le plus grand procès de militants pro-démocratie. [Keystone - Louise Delmotte - AP Photo]

Tous encourent la prison à vie s'ils sont reconnus coupables de "complot en vue de renverser le pouvoir de l'Etat" pour avoir organisé en juillet 2020 une élection primaire officieuse destinée à sélectionner des candidats de l'opposition en vue des législatives.

Une militante de longue date, surnommée "Grandma Wong", a manifesté mercredi devant le tribunal avec le drapeau britannique en main et une pancarte sur laquelle était écrit "Libérez les 47, libérez les tous". "J'espère qu'ils pourront être libérés immédiatement", a-t-elle déclaré. Ils voulaient "un véritable suffrage universel, il n'y avait pas d'autre motif, il ne s'agissait pas de prendre le pouvoir".

"Cinq demandes"

Selon les procureurs, les accusés cherchaient à obtenir une majorité au sein de l'Assemblée partiellement élue de la ville pour menacer de bloquer le vote du budget si le gouvernement refusait de répondre aux "cinq demandes" des manifestants pro-démocratie de 2019.

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Les revendications incluaient une enquête indépendante sur les brutalités policières présumées contre les manifestants et le suffrage universel pour les élections locales. Les militants comptaient, selon l'accusation, forcer potentiellement à la démission la dirigeante pro-Pékin de Hong Kong alors en place, Carrie Lam.

La mini-constitution de Hong Kong, rédigée lors de la rétrocession de la ville du Royaume-Uni à la Chine en 1997, permet au chef exécutif de dissoudre l'Assemblée si le budget fait l'objet d'un veto. En revanche, si les députés nouvellement élus opposent de nouveau leur veto au budget, le chef exécutif de la ville doit alors démissionner.

afp/edel

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