"Certifié tueur de quartier": à Marseille, des affiches dénoncent désormais les logements Airbnb, très nombreux dans certains quartiers du centre-ville comme la Plaine et le Panier.
Un collectif anonyme, qui accuse la plateforme de faire flamber les loyers, se cache derrière l'action. Et depuis peu, il entreprend également de placarder les identités des loueurs (photos et adresses) dans la rue.
"Je trouve cela très lâche de mettre la photo d'un propriétaire alors que ces gens-là font toutes leurs actions visage dissimulé", peste un propriétaire de quatre appartements.
Boîtes à clés vandalisées
Les "anti-Airbnb" vont jusqu'à détruire les boîtes cadenassées qui abritent les clés des logements. Alors pour calmer la colère de certains habitants, la mairie de Marseille a mis en place une brigade de contrôle des locations depuis un mois.
Pourtant, la grogne pourrait encore monter d'ici l'été prochain. En tant qu'hôte des Jeux olympiques 2024, la cité phocéenne accueillera le tournoi olympique de football ainsi que les compétitions de voile.
La ville qui compte 12'000 logements Airbnb, comme le précise France Bleu, ne devrait donc pas se débarrasser de sitôt du bruit des valises à roulettes.
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Paris veut accélérer la chasse aux Airbnb illégaux
La mairie de Paris a exprimé la semaine dernière son souhait de renforcer la lutte contre les locations touristiques illégales - environ 20'000 et 30'000 logements - à l'approche des JO-2024.
Dans la capitale française, il n'est autorisé de mettre son logement sur des plateformes comme Airbnb ou Booking que 120 jours par an et uniquement s'il s'agit d'une résidence principale, sur fond de tensions immobilières.
Au revoir locataire, bonjour Airbnb
Mais la Ville craint que les abus soient nombreux pendant la période des Jeux olympiques (26 juillet-11 août), où la demande à Paris est très forte.
"Nous ne souhaitons pas que les propriétaires se débarrassent de leurs locataires au mois de juin pour louer dans la foulée sur Airbnb", a prévenu le sénateur communiste et conseiller de Paris Ian Brossat, ex-adjoint au logement.
Il souhaite que soit instauré un délai minimum d'un an entre le congé donné à un locataire et le moment où le logement devient louable sur les plateformes.
Les contrôles devraient également se multiplier d'ici les Jeux, a promis la conseillère déléguée chargée des plateformes locatives, Barbara Gomes.