"Plus connu sous le nom commercial de Round up, c’est un herbicide mis sur le marché dans les années 1970 par Monsanto. Son avantage est qu’il n’est pas sélectif: on peut l’utiliser contre n’importe quelle herbe", précise d’abord la chercheuse à Unisanté.
Mais la molécule est pointée du doigt depuis des années pour ses effets sur l’environnement et la santé. "Le problème, pour l’environnement, c’est qu’il détruit l’habitat des insectes, entraîne des résistances de certaines plantes, reste dans la terre et l’eau et a donc un impact sur les organismes qui y vivent. Pour l’humain, on s’est beaucoup concentré sur l’effet concernant les cancers", souligne la spécialiste des incidences des pesticides sur la santé humaine.
Selon l’OMS, le glyphosate est un cancérigène probable, tandis que pour l’Union européenne, le lien n’est pas si évident.
L'interdiction par l'Union européenne aurait été un signal fort.
"Il y a beaucoup de débats parce qu’on ne peut établir clairement un lien entre une exposition au glyphosate et un effet sur la santé, notamment parce que dans un produit commercial, il n’y a pas que le glyphosate, il y a des co-formulants parfois plus toxiques encore." Aux Etats-Unis pourtant, un jardinier atteint d’un cancer a obtenu gain de cause devant la justice.
>> Relire : Monsanto condamné à payer 288 millions aux Etats-Unis à cause du glyphosate
Dans le doute, pourquoi n’applique-t-on pas le principe de précaution? Existe-t-il des solutions alternatives pour l’agriculture?
Caroline Stevan et l'équipe du Point J
Ressources de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) sur le glyphosate
FAQ sur le glyphosate