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Les Etats-Unis mettent leur veto à la résolution réclamant un "cessez-le-feu immédiat"

- Les Etats-Unis ont mis leur veto vendredi à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU réclamant un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" dans la bande de Gaza réclamé avec force par le secrétaire général Antonio Guterres.

- Les combats entre Israël et le Hamas faisaient rage vendredi à Gaza, avant le vote extraordinaire à l'ONU. Appuyés par des frappes aériennes, des chars et des bulldozers, les soldats israéliens ont affronté jeudi les combattants du Hamas à Khan Younès, la plus grande ville du sud du territoire, ainsi que dans le nord, dans la ville de Gaza et le secteur voisin de Jabalia.

- Le ministère de la Santé du Hamas a fait état vendredi de 17'487 morts dans les bombardements israéliens, à plus de 70% des femmes et enfants et jeunes de moins de 18 ans.

- Au total, 93 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l'offensive terrestre à Gaza, selon l'armée. En Israël, l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre a fait 1200 morts, essentiellement des civils, et 138 otages sont toujours détenus à Gaza, sur environ 240 enlevés le jour de l'attaque, selon les autorités israéliennes.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de samedi

21h45

Veto américain à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont mis leur veto à une résolution du Conseil de sécurité appelant à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" à Gaza, malgré la pression du secrétaire général qui a dénoncé la "punition collective" infligée aux Palestiniens.

Le projet de résolution qui a recueilli 13 voix en faveur, une contre (Etats-Unis) et une abstention (Royaume-Uni) avait été préparé par les Emirats arabes unis après l'invocation sans précédent par Antonio Guterres mercredi de l'article 99 de la Charte des Nations unies permettant au secrétaire général d'attirer l'attention du Conseil sur un dossier qui "pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales".

Mais les Américains, alliés d'Israël, ont répété vendredi leur hostilité à un cessez-le-feu.

"Nous ne soutenons pas les appels à un cessez-le-feu immédiat", a insisté l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood. "Cela planterait seulement les graines pour une future guerre, parce que le Hamas n'a aucun désir d'une paix durable", a-t-il ajouté, déplorant également l'absence de condamnation des attaques du Hamas du 7 octobre, un "échec moral".

L'ambassadeur israélien à l'ONU Gilad Erdan a lui estimé que "le vrai chemin vers la paix est seulement de soutenir la mission d'Israël, absolument pas un appel à un cessez-le-feu".

"Cessez-le-feu humanitaire immédiat"

Le projet de résolution, soulignant la "situation catastrophique dans la bande de Gaza", exigeait "un cessez-le-feu humanitaire immédiat". Le texte très court appelait également à la protection des civils, à la libération "immédiate et inconditionnelle" de tous les otages et à "assurer l'accès humanitaire".

Mettant la pression sur les membres du Conseil, Antonio Guterres a justifié vendredi matin son invocation de l'article 99 en soulignant à nouveau le risque d'"effondrement total de l'ordre public" dans la bande de Gaza.

"Je condamne sans réserve" les attaques du Hamas du 7 octobre, mais "les violences perpétrées par le Hamas ne peuvent en aucun cas justifier la punition collective du peuple palestinien", a-t-il déclaré.

Cinquième échec

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, c'est le cinquième projet de résolution rejeté par le Conseil largement divisé depuis des années sur le dossier israélo-Palestinien.

Quatre projets avaient déjà été rejetés dans les semaines suivant le 7 octobre, par faute de voix suffisantes, ou en raison de veto russe, chinois ou américain. Le Conseil était finalement sorti de son silence mi-novembre, réussissant à adopter une résolution qui appelait à des "pauses et couloirs humanitaires" dans la bande de Gaza, pas à un "cessez-le-feu" ni même une "trêve".

"L'inaction du Conseil de sécurité des Nations unies et les veto des Etats membres, notamment des Etats-Unis, les rendent complices du massacre en cours", a dénoncé Médecins sans frontières dans un communiqué.

20h20

L'enquête difficile sur les crimes sexuels du Hamas le 7 octobre

Après la multiplication des témoignages de rescapés ou de secouristes, Israël a annoncé mi-novembre ouvrir une enquête pour de possibles crimes sexuels sur des victimes de l'attaque du 7 octobre. Les ONG regrettent que la communauté internationale n'ait pas réagi plus tôt.

Et, bien qu'elle comprenne cette colère, Céline Bardet, juriste, enquêtrice criminelle internationale et directrice de l'ONG We Are Not Waepons of War, estime qu'il faut la nuancer.

"On ressent cette colère très fortement mais je pense qu'elle est à nuancer, car l'ONU, en général, a besoin d'éléments et de temps avant de se prononcer", indique-t-elle dans Forum vendredi soir.

"Néanmoins, je m'aligne avec le fait que rien n'a été dit pendant un mois et demi voire deux mois", ajoute-t-elle. Et de donner plusieurs explications à ce délai."Les crimes sexuels, c'est toujours la dernière roue", indique-t-elle notamment.

Pour connaître l'ampleur de ces viols, la juriste confie qu'il faudra attendre "plusieurs mois" pour une "documentation et enquête plus précises". D'autant que, comme elle le rappelle, "la plupart de personnes qui en auraient subi sont mortes. C'est un obstacle compliqué".

>> Retrouver son interview dans Forum vendredi :

Céline Bardet. [Wikimedia Commons - G. Garitan]Wikimedia Commons - G. Garitan
La documentation des crimes sexuels lors de violences politiques: interview de Céline Bardet / Forum / 6 min. / le 8 décembre 2023

>> Lire aussi : En Israël, une enquête complexe sur des crimes sexuels commis le 7 octobre

20h05

Le chef de l'ONU dénonce la "punition collective" infligée aux Palestiniens

Les violences du Hamas ne justifient "en aucun cas la punition collective" des Palestiniens, a jugé le secrétaire général de l'ONU, mettant la pression sur le Conseil de sécurité pour déclarer un "cessez-le-feu humanitaire immédiat".

"Je condamne sans réserve" les attaques du Hamas du 7 octobre, mais "les violences perpétrées par le Hamas ne peuvent en aucun cas justifier la punition collective du peuple palestinien", a déclaré Antonio Guterres qui a pour la première fois invoqué mercredi l'article 99 de la Charte de l'ONU pour provoquer cette réunion extraordinaire du Conseil sur un dossier qui "pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales".

"Le monde et l'Histoire nous regardent. Il est temps d'agir", a-t-il ajouté devant le Conseil, lui réclamant de "pousser pour un cessez-le-feu humanitaire immédiat".

L'ambassadeur palestinien à l'ONU Riyad Mansour a renchéri: "Le temps du courage est venu (...) Vous devez agir maintenant."

Et à Washington, les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays arabes et de la Turquie ont appelé à une fin "immédiate" de la guerre.

20h00

Trois soldats libanais blessés par des tirs israéliens

Trois soldats libanais ont été légèrement blessés vendredi par des tirs israéliens dans le sud du Liban, ont indiqué des sources médicales, tandis que l'armée libanaise a fait état d'un bombardement israélien contre un centre hospitalier militaire.

"Des tirs d'artillerie israéliens ont visé les abords d'un poste de l'armée libanaise à Ras el-Naqoura, blessant légèrement trois soldats", ont déclaré des sources médicales à l'AFP.

Un photographe de l'AFP a rapporté avoir vu les soldats allongés sur des civières, souffrant manifestement de suffocation.

19h55

Le Hamas accuse Israël d'avoir bombardé la plus vieille mosquée de l'enclave

Le Hamas a accusé Israël d'avoir bombardé la Grande Mosquée al Omari de Gaza, causant des dommages considérables à la plus vieille mosquée de l'enclave palestinienne et suscitant l'indignation de ses habitants.

Des photographies diffusées par les organes de communication du Hamas, que Reuters n'a pas pu vérifier de manière indépendante, montrent une mosquée, identifiée par des journalistes de Reuters à Gaza comme la Grande Mosquée al Omari, ses murs et ses toits effondrés et présentant une énorme fissure au bas du minaret.

L'armée israélienne n'a pas immédiatement répondu à une question de Reuters portant sur les dégâts occasionnés à la mosquée.

La mosquée al Omari est la plus ancienne et la plus grande de l'enclave palestinienne.

La mosquée al Omari de Gaza après un bombardement israélien. [Reuters - Doaa Rouqa]
La mosquée al Omari de Gaza après un bombardement israélien. [Reuters - Doaa Rouqa]

19h05

Le Hamas appelle le Conseil de sécurité à mettre fin à la "guerre brutale"

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à mettre fin à la "guerre brutale" dans la bande de Gaza, où plus de 17'400 Palestiniens ont été tués en deux mois de guerre avec Israël.

"Nous appelons le Conseil de sécurité, la communauté internationale et tous les pays du monde à mettre fin à cette guerre brutale et à sauver la bande de Gaza avant qu'il ne soit trop tard", a indiqué le bureau de presse du Hamas dans un communiqué.

18h30

Le point de la situation sur le terrain

L'armée israélienne poursuit son offensive dans la bande de Gaza, à Khan Younès (sud) notamment où elle combat au sol ainsi qu'à Gaza-ville (nord) où des chars avancent dans la vieille ville, selon des journalistes de l'AFP et des témoins sur place.

L'armée, qui mène des frappes sur d'autres localités dont Deir el-Balah (centre), a dit vendredi matin avoir frappé "plus de 450 cibles" en 24 heures.

Le ministère de l'Intérieur du Hamas a lui fait état de "dizaines de martyrs et de blessés". Le poète palestinien Refaat Alareer a été tué dans une frappe israélienne, ont annoncé ses proches la nuit dernière.

Le ministère de la Santé du Hamas a fait état vendredi de 17'487 morts dans les bombardements israéliens, à plus de 70% des femmes et enfants et jeunes de moins de 18 ans.

Par ailleurs, les forces israéliennes ont tué vendredi six Palestiniens, selon le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne, dans un camp de réfugiés en Cisjordanie occupée, territoire palestinien en proie à une intensification des violences depuis le début de la guerre.

Quatre combattants pro-Hezbollah (mouvement libanais pro-Iran allié du Hamas) ont été tués vendredi dans une frappe de drone israélienne dans le sud de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

17h45

A l'ONU, les Etats-Unis rejettent les appels à un "cessez-le-feu immédiat"

Les Etats-Unis ne soutiennent "pas les appels à un cessez-le-feu immédiat" à Gaza, a insisté vendredi l'ambassadeur américain adjoint à l'ONU Robert Wood devant le Conseil de sécurité.

"Bien que les Etats-Unis soutiennent une paix durable, où les Israéliens et les Palestiniens peuvent vivre en paix et dans la sécurité, nous ne soutenons pas les appels à un cessez-le-feu immédiat", a-t-il déclaré, estimant que cela "planterait les graines d'une future guerre", le Hamas n'ayant "aucun désir d'une paix durable".

Les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays arabes ont eux appelé vendredi à une fin "immédiate" de la guerre dans la bande de Gaza, appelant à ce que le Conseil de sécurité de l'ONU approuve une résolution sur un cessez-le-feu humanitaire à Gaza.

Pour Médecin sans frontières (MSF), "l'inaction du Conseil de sécurité des Nations Unies et les vetos des Etats membres, notamment des Etats-Unis, les rendent complices du massacre en cours".

17h15

Le chef de l'Unrwa appelle à un cessez-le-feu "immédiat"

L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a appelé à un "cessez-le-feu immédiat" pour mettre fin à "l'hécatombe" dans la bande de Gaza, dévastée par la guerre qui fait rage depuis deux mois entre l'armée israélienne et le Hamas, avant un vote extraordinaire du Conseil de sécurité.

"J'appelle tous les Etats membres à prendre des actions immédiates pour mettre en oeuvre un cessez-le-feu humanitaire immédiat", a déclaré le directeur de l'Unrwa Philippe Lazzarini. "Appeler à mettre fin à l'hécatombe des vies palestiniennes à Gaza ne revient pas à nier les attaques abominables du 7 octobre en Israël", perpétrées par le Hamas.

17h00

Antonio Guterres dénonce la "punition collective" du peuple palestinien

Les violences du Hamas ne justifient "en aucun cas la punition collective" des Palestiniens, a jugé vendredi le secrétaire général de l'ONU, mettant la pression sur le Conseil de sécurité qui doit se prononcer sur son appel à "cessez-le-feu humanitaire immédiat".

"Je condamne sans réserve" les attaques du Hamas du 7 octobre, mais "les violences perpétrées par le Hamas ne peuvent en aucun cas justifier la punition collective du peuple palestinien", a déclaré Antonio Guterres qui a pour la première fois invoqué mercredi l'article 99 de la Charte de l'ONU pour provoquer cette réunion extraordinaire du Conseil sur un dossier qui "pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales".

"Si les tirs indiscriminés de roquettes du Hamas vers Israël, et l'utilisation de civils comme boucliers humains sont des violations du droit de la guerre, un tel comportement n'absout pas Israël de ses propres violations", a-t-il insisté, décrivant une nouvelle fois une situation humanitaire "au point de rupture" et le risque d'un "effondrement total de l'ordre public" dans la bande de Gaza.

"Le monde et l'Histoire nous regardent. Il est temps d'agir", a-t-il ajouté devant les membres du Conseil, leur réclamant de "pousser pour un cessez-le-feu humanitaire immédiat".

16h15

Un bilan qui ne cesse de monter à Gaza

Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé que les bombardements israéliens dans la bande de Gaza avaient fait 17'487 morts depuis le début de la guerre le 7 octobre, à 70% des femmes et des enfants et jeunes de moins de 18 ans.

Le ministère fait également état de dizaines de milliers de blessés dont beaucoup ne peuvent être pris en charge faute de moyens, de soignants et de place dans les hôpitaux engorgés. "Nous perdons chaque jour des dizaines de blessés faute de soins", a déclaré son porte-parole, Ashraf al-Qidreh, pointant le "délai (nécessaire) pour sortir de Gaza" les blessés graves.

16h00

Deux responsables du Hamas sur liste noire

Deux hauts responsables de la branche militaire du mouvement islamiste palestinien Hamas ont été ajoutés à une liste noire de l'Union européenne sanctionnant les personnes ou organisations impliquées dans des actes terroristes, a annoncé vendredi le Conseil de l'UE.

Il s'agit de Mohammed Deif, 58 ans et qui est présenté comme le commandant général de la branche militaire, et son adjoint Marwan Issa, 58 ans également, tous deux originaires de Gaza.

Les sanctions consistent en un gel des fonds et avoirs financiers qu'ils détiendraient dans l'UE et une interdiction faite à tout opérateur européen de les financer, a précisé le Conseil dans un communiqué.

Cette décision des Vingt-Sept s'inscrit dans le cadre de la réponse de l'UE "à la menace que constituent le Hamas et ses attaques terroristes brutales et aveugles perpétrées en Israël le 7 octobre 2023", est-il souligné.

15h25

A Khan Younès, les blessés continuent d'affluer

Dans la vieille ville de Gaza, à Khan Younès, Deir al-Balah, Nuseirat... Les affrontements se poursuivent vendredi dans et autour de plusieurs villes de la bande de Gaza, entre opérations terrestres et bombardements aériens ou navals.

Selon l'ONU, plus de la moitié des habitations sont détruites ou endommagées dans le territoire palestinien.

Les blessés continuent d'affluer par dizaines, dont beaucoup d'enfants, comme un Palestinien parvenu en sang dans un hôpital de Khan Younès, qu'un infirmier tentait de réanimer à même son brancard.

"Nous étions dans une zone considérée comme sûre. Après la frappe, nous avons soudain entendu des cris", raconte Mohammed Jaarar, habitant de la ville

"Protection des civils" comme priorité

Les Etats-Unis, fermes soutiens d'Israël, s'inquiètent de plus en plus des lourdes pertes civiles palestiniennes.

"Il reste impératif qu'Israël fasse de la protection des civils une priorité", a déclaré le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, évoquant un "écart" entre l'intention déclarée et "les résultats".

"Les choses ne peuvent pas continuer comme elles le sont", a renchéri la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, lors d'une conférence de presse à Dubaï dans le cadre de la COP28.

15h00

Une situation "littéralement au-delà de l'imaginable"

Le système de santé à Gaza est à genoux et ne peut pas se permettre de perdre une seule ambulance ou un lit d'hôpital de plus, a averti vendredi l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), demandant l'instauration d'un cessez-le-feu dans les plus brefs délais.

"La situation devient de plus en plus terrible de jour en jour... littéralement au-delà de l'imaginable", a déclaré le porte-parole de l'OMS, Christian Lindmeier, devant la presse à Genève.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a indiqué jeudi soir que seuls 14 des 36 hôpitaux de la bande de Gaza fonctionnaient encore tant bien que mal.

Une femme en pleurs et choquée à l'hôpital Nasser de Khan Younès, à Gaza, où les combats se poursuivent vendredi. [AFP - Belal Khaled]
Une femme en pleurs et choquée à l'hôpital Nasser de Khan Younès, à Gaza, où les combats se poursuivent vendredi. [AFP - Belal Khaled]

"Un litre" d'eau par jour

"Des enfants et des gens qui supplient et pleurent pour avoir de l'eau, nous en sommes là, à un stade où les approvisionnements les plus courants, les plus basiques, ne sont plus accessibles", a souligné le porte-parole.

L'estimation de la disponibilité en eau actuellement à Gaza est "d'un ou deux litres d'eau fraîche par jour, pour tous les usages, pas seulement pour boire", a-t-il ajouté.

Les habitants ont "commencé à couper les poteaux téléphoniques pour avoir un peu de bois pour se chauffer ou peut-être cuisiner, en admettant qu'ils aient de quoi", s'est-il inquiété.

Selon Christian Lindmeier, il était prévu qu'un convoi achemine vendredi des fournitures médicales à l'hôpital Al-Ahli Arab dans la ville de Gaza et évacue douze patients vers le sud.

On nous a appris ce matin que cette mission a dû être suspendue à cause de la situation sécuritaire", a ajouté le porte-parole.

12h05

Enquête sur le bombardement qui a tué un journaliste et blessé six autres

Le bombardement qui a tué un journaliste de l'agence Reuters et blessé six autres, dont deux de l'Agence France-Presse (AFP), le 13 octobre dans le sud du Liban, s'est produit dans "une zone de combat active", a indiqué vendredi l'armée israélienne.

Une enquête de l'AFP sur ce bombardement, publiée jeudi, désigne un obus de char israélien. Un deuxième examen de l'agence Reuters conclut, lui aussi, à des tirs israéliens.

Interrogé sur ces conclusions, un porte-parole de l'armée israélienne a souligné que le lieu où se trouvaient les journalistes était "une zone de combat active, où se produisent des échanges de tirs". "Se trouver dans cette région est dangereux".

"L'incident est en cours d'examen", a précisé ce porte-parole à l'AFP, ajoutant que l'armée avait demandé la veille, le 12 octobre, à la Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul), "de vérifier qu'aucun civil ne se trouvait dans la zone de combat".

Plusieurs témoignages

L'AFP a enquêté en analysant et en recoupant les images de six médias présents ce jour-là avec les témoignages de journalistes, d'habitants et de sources sécuritaires, et en interrogeant plusieurs experts en armement.

Les reporters - par ailleurs clairement identifiables - étaient venus couvrir les affrontements transfrontaliers entre l'armée israélienne et des groupes armés dans le sud du Liban, où la communauté internationale s'inquiète du risque d'extension du conflit entre Israël et le Hamas depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre.

11h30

Vote extraordinaire à l'ONU sur un cessez-le-feu

Les combats entre Israël et le Hamas continuent de faire rage vendredi à Gaza, avant un vote extraordinaire à l'ONU sur un cessez-le-feu. L'issue de ce vote s'annonce très incertaine dans un contexte diplomatique tendu.

Selon l'ONU, 1,9 million de personnes, soit environ 85% de la population, ont été déplacées par la guerre dans la bande de Gaza où plus de la moitié des habitations sont détruites ou endommagées.

De la fumée après un bombardement sur Gaza par l'armée israélienne, le 8 décembre 2027. [EPA/Keystone - Atef Safadi]
De la fumée après un bombardement sur Gaza par l'armée israélienne, le 8 décembre 2027. [EPA/Keystone - Atef Safadi]

Dans une lettre adressée mercredi aux membres du Conseil, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a invoqué explicitement l'article 99 de la Charte des Nations unies qui lui permet d'"attirer l'attention du Conseil" sur un dossier qui "pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationale". Une première depuis des décennies.

Depuis le début de la guerre, le Conseil a réussi à adopter une résolution qui appelait à des "pauses et couloirs humanitaires" à Gaza, mais pas à un "cessez-le-feu", auquel les Etats-Unis s'opposent à ce stade.

09h00

A la frontière entre Israël et le Liban, le front caché de la guerre

C’est une cité fantôme depuis près de deux mois. A Kiryat Shmona, ville de 25'000 habitants dans le nord d'Israël, les résidents ont été remplacés par des forces armées.

Depuis le 7 octobre, la guerre a ravivé les tensions à la frontière avec le Liban, et les échanges de tirs sont quotidiens entre l'armée israélienne et le Hezbollah chiite, allié du Hamas.

>> Ecouter le reportage à Kiryat Shmona diffusé dans la Matinale :

A Kiryat Shmona, au nord d'Israël, les résidents ont laissé place aux jeunes soldats qui patrouillent. [Keystone - Atef Safadi]Keystone - Atef Safadi
Reportage dans le nord d'Israël à la frontière avec le Liban / La Matinale / 2 min. / le 8 décembre 2023

Au total, Israël a vidé 42 localités proches du mur qui marque la frontière avec son voisin. Parmi les évacués, environ 300 personnes logent désormais dans un hôtel au lac Tibériade, plus au sud.

"Ça commence à ressembler à une guerre parce que tous les jours, il se passe quelque chose", s’inquiète Ravit, une jeune femme évacuée avec sa famille.

08h30

Cinq Palestiniens tués par les forces israéliennes en Cisjordanie

Des forces israéliennes ont tué vendredi par balles cinq Palestiniens dans un camp de réfugiés du nord de la Cisjordanie occupée, a rapporté le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne.

Le ministère palestinien n'a pas identifié les personnes décédées mais précisé qu'elles avaient été tuées "par des balles de l'occupation (Israël, ndlr) dans le camp de réfugiés d'al-Fara", dans la région de Tubas.

Mercredi, quatre Palestiniens dont deux adolescents avaient été tués lors de plusieurs opérations israéliennes à travers la Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967.

07h50

40 morts près de Gaza-ville

Vendredi, le ministère de la Santé du Hamas a fait état de 40 morts dans des frappes près de Gaza-ville, et de "dizaines" d'autres dans à Jabaliya et Khan Younès.

Le bilan à Gaza s'était déjà alourdi jeudi pour atteindre 17'177 morts, dont 70% des femmes et d'enfants tués par les bombardements israéliens, selon le ministère.

00h00

Le suivi de la journée de vendredi

>> Le suivi des événements de la journée de vendredi : Bombardements et combats dans le nord et le sud de Gaza avant un vote à l'ONU

15h00

Le bilan dépasse les 17'000 morts à Gaza, selon les autorités

Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé jeudi que les bombardements israéliens dans la bande de Gaza avaient fait 17'177 morts, à 70% des femmes et des enfants et jeunes de moins de 18 ans, en deux mois de guerre.

Le ministère a précisé que 350 personnes avaient trouvé la mort au cours des dernières 24 heures, alors que les opérations militaires israéliennes, lancées dans le nord de Gaza après l'attaque sanglante menée le 7 octobre par des commandos du Hamas sur le sol israélien, s'étendent désormais à l'ensemble du petit territoire surpeuplé.

11h55

Les combats font rage dans les principales villes de la bande de Gaza

De violents combats continuent de faire rage jeudi dans les plus grandes villes de la bande Gaza, alors que le conflit entre l'armée israélienne et le Hamas entre dans son troisième mois.

Des dizaines de chars et véhicules blindés israéliens ont pénétré dans la vieille ville de Gaza. L'armée israélienne dit aussi avoir mené des opérations à Khan Younès, plus grande ville du sud du petit territoire palestinien surpeuplé, affirmant avoir "tué des terroristes du Hamas et frappé des dizaines de cibles terroristes".

Cette photo publiée par l'armée israélienne montre un char israélien positionné dans la bande de Gaza le 7 décembre 2023, alors que les combats se poursuivent. [AFP/ ISRAELI ARMY]
Cette photo publiée par l'armée israélienne montre un char israélien positionné dans la bande de Gaza le 7 décembre 2023, alors que les combats se poursuivent. [AFP/ ISRAELI ARMY]

La population civile est poussée à se déplacer vers un périmètre de plus en plus exigu à Rafah, le long de la frontière égyptienne.

Le chef du Hamas à Gaza "encerclé"

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a par ailleurs déclaré mercredi soir que les forces israéliennes "encerclaient la maison de Yahya Sinouar", le chef du Hamas dans la bande de Gaza, à Khan Younès.

Yahya Sinouar, 61 ans, n'a pas été vu publiquement à Gaza depuis le 7 octobre. Il est considéré comme l'architecte de l'attaque de jour-là.

00h00

Retour sur les évènements de mardi