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Face à l'ampleur des raids israéliens, le Hamas gagne en popularité en Cisjordanie

Les forces israéliennes ont tué vendredi cinq Palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. [Keystone]
Tensions en Cisjordanie depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre / La Matinale / 3 min. / le 12 décembre 2023
Depuis le début de la guerre Israël-Hamas, la tension est très vive en Cisjordanie occupée. Alors que les offensives de colons contre des Palestiniens et les raids israéliens contre des localités arabes se multiplient, les groupes armés comme le Hamas ou le Djihad islamique trouvent un écho croissant au sein d’une population palestinienne jeune et sous occupation.

En Cisjordanie, plus de 260 Palestiniens ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis le 7 octobre, selon l'Autorité palestinienne. L’armée israélienne mène des raids presque tous les jours dans le camp de réfugiés de Jénine, où s’entassent 18'000 personnes.

Dans certaines rues, des bâches noires ou bleues ont été tendues entre les maisons pour permettre aux combattants palestiniens de se déplacer en échappant à la surveilla

Selon l'Autorité palestinienne, plus de 260 Palestiniens ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis le 7 octobre. [Keystone - Majdi Mohammed - AP Photo]
Selon l'Autorité palestinienne, plus de 260 Palestiniens ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis le 7 octobre. [Keystone - Majdi Mohammed - AP Photo]

nce des drones israéliens.

Face à cette flambée des violences, de nombreux Palestiniens se tournent vers le Hamas ou le Djihad islamique. "Nous n’avons pas choisi de prendre les armes, on nous l’a imposé", affirme Jamal Zubeidi, dont le fils, membre du Djihad islamique, a été tué lors d’un raid israélien.

Une semaine après sa mort, l’armée israélienne n’a toujours pas rendu le corps du jeune combattant à sa famille. Son portrait trône désormais au milieu d’une pièce. Sur les murs sont également accrochés les photos d’autres membres de la famille, morts eux aussi lors d’affrontements.

"Pour la Palestine, rien n’est jamais trop", estime Jamal Zubeidi. "C’est pour notre liberté et on fera tout pour arriver à libérer la Palestine."

"Le désespoir mène vers la violence"

A Jérusalem-Est aussi, la tension est très forte. Tout comme à Jénine, lors de l'échange de prisonniers palestiniens avec les otages israéliens, les anciens détenus ont été accueillis comme des héros, entourés de drapeaux du Hamas ou du Djihad islamique.

>> Revoir les explications du 19h30 :

Le Hamas gagne en popularité en Cisjordanie après la libération de nombreux prisonniers palestiniens détenus en Israël
Le Hamas gagne en popularité en Cisjordanie après la libération de nombreux prisonniers palestiniens détenus en Israël / 19h30 / 1 min. / le 28 novembre 2023

Ibrahim M’baoui, dont le frère et l'oncle ont été tués par l’armée israélienne, milite cependant, lui, pour la paix. "Ces jeunes qui se tournent vers la violence, c’est en réponse à l’occupation, à l’humiliation et à ce qu'il se passe à Gaza", estime-t-il.

Pour cet habitant du camp Shoafa, à Jérusalem-Est, les jeunes Palestiniens n'ont plus d'espoir "et dans toutes les sociétés, on le sait, la pauvreté, le désespoir, la peur mènent vers la violence". Selon lui, "tant que l’occupation existera, cette spirale ne va jamais s’arrêter".

Avant l’attaque du 7 octobre, Ibrahim M’baoui enchaînait les conférences pour porter une voix pacifiste auprès des Palestiniens et des Israéliens. Pour le moment, toutes les prochaines rencontres ont été annulées.

Sujet radio: Céline Martelet et Alexandre Rito
Adaptation web: edel

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