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Publié Modifié

Eric Maurice: "L'Ukraine a encore d'énormes progrès à faire" pour adhérer à l'UE

- L'Union européenne a décidé jeudi d'ouvrir des négociations d'adhésion avec l'Ukraine. Mais le processus va prendre des années avant de déboucher sur une éventuelle inclusion, rappelle vendredi dans La Matinale Eric Maurice, observateur averti des rouages de l'UE. Le pays "a encore d'énormes progrès à faire" pour correspondre aux exigences de la communauté, relève-t-il.

- Le ministère ukrainien de la Défense a annoncé avoir reçu un nouveau système américain de défense antiaérienne Patriot, fourni par l’Allemagne, pour renforcer la défense ukrainienne face aux attaques russes.

- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est en visite surprise en Allemagne. Il s'est rendu à la base militaire de Wiesbaden, d'où les alliés coordonnent leur aide pour l’Ukraine.

- Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg estime qu'en cas de victoire de la Russie en Ukraine, il y a un "risque réel" que le président russe Vladimir Poutine ne s'arrête pas là, insistant sur la nécessité de poursuivre l'aide militaire à Kiev.

Suivi assuré par RTSinfo

15h25

Deux civils tués près de Kherson

Deux civils ont été tués et deux autres blessés samedi dans une attaque de missile ukrainienne sur un village de la région de Kherson, occupé par la Russie dans le Sud de l'Ukraine, a indiqué un responsable d'occupation local.

"La plupart des roquettes de la salve ont été abattues par la défense antiaérienne, mais un HIMARS a atteint le sol et a explosé lors de l'acheminement de l'aide humanitaire", a indiqué sur Telegram Vladimir Saldo, à la tête de l'administration d'occupation russe régionale.

SAMEDI 16 DÉCEMBRE

Attaque de drones russes et un mort dans des bombardements ukrainiens

L'armée de l'air ukrainienne a affirmé avoir repoussé dans la nuit de vendredi à samedi une nouvelle attaque russe de drones en abattant 30 des 31 engins lancés sur plusieurs régions du pays.

L'attaque visait entre autres la capitale, Kiev, la région méridionale de Kherson ou encore celle occidentale de Khmelnytsky, toutes régulièrement frappées par la Russie.

A Kiev, des témoins ont fait état de fortes explosions peu après minuit. De nouvelles explosions ont frappé, durant 45 minutes, des zones proches du centre-ville.

Déploiement de la défense aérienne

Le maire de Kiev Vitali Klitschko a déclaré que les unités de défense aérienne avaient été déployées alors que des groupes de drones approchaient de la ville. Il a ajouté que les forces russes visaient des zones proches du centre-ville.

Les autorités ont alerté les résidents en déclenchant les sirènes d'alerte et en diffusant des messages par haut-parleur. Elles ont également prévenu de possibles attaques de missiles dans des zones situées en périphérie de Kiev, où des explosions ont également été signalées.

Un mort dans des bombardements ukrainiens

Les autorités russes ont, elles, rapporté la mort d'une personne dans des bombardements ukrainiens nocturnes sur la partie occupée de la région de Kherson.

Le gouverneur de la région russe de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a pour sa part fait état de 41 frappes ukrainiennes ces dernières 24 heures sur ce territoire frontalier de l'Ukraine et régulièrement visé.

22h10

Les soutiens d'un opposant russe emprisonné s'inquiètent de son sort et de sa santé

Un ex-député municipal moscovite, Alexeï Gorinov, condamné à sept ans de prison pour avoir dénoncé l'attaque en Ukraine, a disparu de sa prison, ont signalé ses soutiens, qui s'inquiètent de la dégradation de son état de santé.

"Les avocats d'Alexeï Gorinov ont essayé toute la semaine d'avoir des informations certaines sur sa santé et sa localisation. Nous pouvons dire qu'Alexeï n'est pas dans la colonie pénitentiaire N°2 de Pokrov", a déclaré son groupe de soutien.

"Nous supposons et espérons qu'Alexeï Gorinov a été transféré à l'hôpital car il doit impérativement recevoir des soins en milieu hospitalier", a poursuivi ce groupe, dans un message sur Telegram.

En juillet 2022, Alexeï Gorinov était devenu le premier opposant à être condamné pour "diffusion de fausses informations" sur l'armée russe, en vertu d'une nouvelle loi votée quelques semaines plus tôt pour punir ceux dénonçant le conflit.

Juriste de formation, Alexeï Gorinov avait été arrêté pour avoir condamné l'"agression" de la Russie contre l'Ukraine où "des enfants meurent chaque jour" pendant une réunion de son assemblée municipale de quartier, en mars 2022.

22h00

Toute "ingérence" étrangère dans la campagne présidentielle russe sera "sévèrement" réprimée

Vladimir Poutine a mis en garde contre toute "ingérence" étrangère lors de la campagne pour l'élection présidentielle de mars 2024 en Russie, qui se déroulera sur fond de conflit en Ukraine et répression de toute opposition.

"Nous défendons la liberté de notre peuple, sa souveraineté, son droit de choisir son avenir. C'est le peuple et uniquement le peuple de Russie qui est la seule source de pouvoir dans notre pays", a affirmé le président lors d'une réunion télévisée avec les chefs de partis présents à la Douma, la chambre basse du Parlement.

Vladimir Poutine a remercié les membres des partis présents au Parlement qui participent "à l'opération militaire spéciale" en Ukraine, "combattent ensemble pour la Russie" et ceux qui aident les militaires et leurs familles.

Le dirigeant russe a par ailleurs affirmé que "ces derniers temps, le nombre de soldats ukrainiens se constituant prisonniers a fortement augmenté".

Il a annoncé la semaine dernière être candidat pour un cinquième mandat à la présidentielle du 17 mars, sa réélection faisant peu de doute après près d'un quart de siècle au pouvoir et la répression de l'opposition.

La quasi-totalité des opposants d'envergure, à l'exemple du militant anticorruption Alexeï Navalny, ont été jetés en prison ou poussés à l'exil.

>> Lire aussi : Alexeï Navalny aurait été transféré de sa prison vers un lieu inconnu, selon ses partisans

21h10

L'armée russe dit avoir abattu 26 drones au-dessus de la Crimée

L'armée russe affirme avoir abattu 26 drones ukrainiens en l'espace de deux heures au-dessus de la Crimée annexée, en assurant avoir repoussé une "attaque terroriste" de Kiev.

Le ministère russe de la Défense a précisé que ces appareils avaient tous été abattus "entre 20h30 et 22h30" (entre 18h30 et 20h30 en Suisse).

La Crimée est régulièrement visée par des attaques de drones navals et aériens, mais l'armée russe affirme rarement en avoir détruit autant d'un coup.

21h00

L'UE s'engage à surmonter le veto hongrois pour aider l'Ukraine

Les dirigeants de l'Union européenne ont donné leur feu vert aux négociations d'adhésion avec l'Ukraine, mais le parcours est encore semé d'embûches.

Après ce vote, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a menacé de bloquer l'enveloppe européenne de 50 milliards en faveur de Kiev, de façon à rappeler que l'accord n'est pas scellé dans le marbre.

Les dirigeants européens ne se sont toutefois pas laissé impressionner. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a assuré que les Européens aideraient Kiev quoiqu'il arrive d'ici le prochain sommet en début d'année.

Quant au président français Emmanuel Macron, il a appelé le Premier ministre hongrois à se "comporter en Européen" et à ne pas prendre l'UE "en otage".

Depuis, l'opposition de la Hongrie à l'adhésion de l'Ukraine n'apparaît plus aussi ferme. Cela représente une première victoire pour l'Union européenne, qui voulait envoyer un signal fort de son soutien politique à Kiev.

>> Les explications d'Estelle Braconnier dans le 19h30 :

Le sommet de Bruxelles se termine sur un accord historique ouvrant la voie à des négociations pour une adhésion de l'Ukraine.
Le sommet de Bruxelles se termine sur un accord historique ouvrant la voie à des négociations pour une adhésion de l'Ukraine. / 19h30 / 2 min. / le 15 décembre 2023

19h45

"Je n'ai pas changé de numéro", lance Emmanuel Macron à Vladimir Poutine

Le président français Emmanuel Macron a lancé qu'il n'avait "pas changé de numéro" de téléphone et qu'il était toujours joignable si son homologue russe Vladimir Poutine avait des "propositions sérieuses" à faire pour la paix en Ukraine.

La France sera toujours dans ce cas "une puissance qui aidera et qui ne ménagera pas ses efforts pour obtenir un résultat", a-t-il poursuivi en rappelant ses propres efforts pour tenter d'empêcher l'invasion russe en Ukraine en février 2022, puis pour l'arrêter dans les premiers mois.

Vladimir Poutine avait affirmé jeudi qu'il était toujours prêt à dialoguer avec son homologue français, mais que c'était ce dernier qui n'en voyait pas l'intérêt et avait donc cessé tout échange.

19h00

Six drones abattus par la Russie dans une région frontalière de l'Ukraine

Six drones ukrainiens ont été abattus dans la région russe de Koursk, frontalière de l'Ukraine, a annoncé le ministère de la Défense russe.

Le ministère russe a annoncé dans la soirée sur Telegram avoir neutralisé deux puis quatre drones grâce à ses défense antiaériennes. Ces engins visaient "des installations sur le territoire russe", a-t-il indiqué sans fournir davantage de détails.

Le gouverneur de la région de Koursk, Roman Starovoït, a confirmé qu'une attaque de drones avait été repoussée par les forces russes, appelant sur Telegram les habitants à "rester calmes".

Ce type d'attaque de drones est devenu quasi quotidien dans les régions russes frontalières de l'Ukraine, bien que les incursions groupées comme celle de vendredi soient moins fréquentes.

18h10

La Lituanie répare les chars Leopard endommagés en Ukraine

Deux chars allemands Leopard 2, endommagés sur le champ de bataille en Ukraine, ont effectué des essais devant la presse en Lituanie, pour démontrer le rôle de cet Etat balte, devenu un centre de réparation de ces blindés.

Les chars présentés vendredi devraient retourner en Ukraine le mois prochain. Selon le dernier décompte, l'Ukraine a reçu de ses alliés occidentaux 71 Leopard 2.

Deux chars allemands Leopard 2, endommagés sur le champ de bataille en Ukraine, ont effectué des essais devant la presse en Lituanie. [AFP - Petras Malukas]
Deux chars allemands Leopard 2, endommagés sur le champ de bataille en Ukraine, ont effectué des essais devant la presse en Lituanie. [AFP - Petras Malukas]

16h30

L'UE est encore "très loin d'un élargissement effectif" à l'Ukraine, selon Emmanuel Macron

Interrogé sur les inquiétudes des agriculteurs européens, le président français Emmanuel Macron a souligné que l'Union européenne était encore "très loin d'un élargissement" à l'Ukraine et que cela supposerait une réforme de ses règles de fonctionnement.

"Quelque élargissement que ce soit supposera une réforme en profondeur de nos règles", a-t-il affirmé.

16h20

Les routiers polonais annoncent la reprise du blocage d'un poste frontalier clé avec l'Ukraine

Les routiers polonais ont annoncé une reprise possible du blocage d'un point frontalier clé avec l'Ukraine. Le poste frontalier de Dorohusk, ainsi que trois autres passages vers l'Ukraine, ont été bloqués depuis un mois par les routiers polonais dénonçant "la concurrence déloyale" de leurs collègues ukrainiens.

Or, lundi, le blocage à Dorohusk a été suspendu par la décision du maire de cette ville, retirant l'autorisation de manifester. La décision a été contestée par les organisateurs de la protestation devant le tribunal régional de Lublin.

"Le tribunal a annulé la décision du maire. Nous attendons 24 heures et si le maire n'en fait pas appel, nous retournerons à la frontière le 18 décembre", a déclaré Rafal Mekler vendredi, un des organisateurs du mouvement de protestation.

15h50

Ursula Von der Leyen assure que l'UE aidera l'Ukraine "quoi qu'il arrive"

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen assure que l'UE trouverait une solution pour aider l'Ukraine, après un veto jeudi soir du Premier ministre hongrois Viktor Orban sur un financement de 50 milliards d'euros en faveur de Kiev.

Une prochaine réunion des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne début 2024 doit permettre de débloquer cette aide. "D'ici là, nous utiliserons notre temps pour nous assurer que, quoi qu'il arrive, nous aurons lors de ce sommet une solution opérationnelle", a déclaré Ursula von der Leyen à Bruxelles.

Le président du Conseil européen, Charles Michel, s'est dit de son côté "extrêmement confiant et optimiste" sur la capacité de l'UE à tenir ses engagements envers l'Ukraine "avec des moyens financiers dans les semaines à venir". "Je suis confiant que la décision sera formalisée", a-t-il martelé.

15h20

Une explosion de grenades lors d'une réunion municipale fait 26 blessés en Ukraine

Un responsable local a fait exploser des grenades lors d'une réunion municipale dans l'ouest de l'Ukraine, faisant 26 blessés, ont déclaré les autorités, qui ont ouvert une enquête pour terrorisme.

Des images, publiées par les forces de l'ordre, montrent un homme entrant dans une petite salle où se trouvent déjà plusieurs personnes, assises.

Après une courte conversation visiblement houleuse, il sort de ses poches et lance au sol ce qui semble être des grenades. S'ensuivent plusieurs fortes explosions, de la fumée et des cris paniqués, avant que la vidéo ne soit coupée.

Il s'agit d'un "responsable local" qui a "fait exploser des grenades" lors d'une réunion municipale à Keretsky, a précisé la police nationale.

Vingt-six blessés

Vingt-six personnes ont été blessées, dont six sont dans un état grave, a-t-elle déclaré, ajoutant que les médecins tentaient de réanimer l'auteur des faits.

Aucun motif n'a à ce stade été évoqué par les autorités ukrainiennes, mais les services spéciaux ukrainiens (SBU) ont ouvert une investigation pour des faits de terrorisme.

La police nationale enquête également le maniement illégal d'armes. De nombreux Ukrainiens ont eu accès à des armes depuis le début de l'invasion russe, en février 2022.

15h00

L'Ukraine appelle au déblocage de l'aide de l'UE en janvier

Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a appelé vendredi à la levée, dès janvier, du blocage d'une aide de 50 milliards d'euros de l'Union européenne pour l'Ukraine en raison du veto du Premier ministre hongrois Viktor Orban.

"Nous nous attendons à ce que toutes les procédures juridiques nécessaires soient terminées en janvier 2024, ce qui nous permettrait de recevoir les fonds en question dès que possible", a affirmé le ministère dans un communiqué.

12h45

La Banque centrale russe relève son taux directeur à 16%

La Banque centrale russe a annoncé vendredi relever son taux directeur de 15% à 16%, cinquième hausse consécutive depuis juillet pour contrer l'inflation qui plombe le pouvoir d'achat des Russes sous l'effet des sanctions.

"Les pressions inflationnistes actuelles restent élevées. L'inflation annuelle pour 2023 devrait être proche (...) de 7-7,5%", bien au-dessus de la cible de 4%, a indiqué la BCR dans un communiqué pour justifier sa décision.

La BCR a dit anticiper "le maintien de conditions monétaires strictes (...) pendant une longue période" pour "stabiliser" la hausse des prix autour de 4%.

11h45

Le Kremlin juge qu'une adhésion de l'Ukraine et de la Moldavie déstabiliserait l'UE

Le Kremlin a estimé vendredi qu'une entrée de l'Ukraine et de la Moldavie "déstabiliserait" l'Union européenne, car ces pays n'en "remplissent pas les critères", au lendemain de l'ouverture de négociations d'adhésion.

Le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov a également estimé que le feu vert donné à Kiev et Chisinau par l'UE, qui a également accordé le statut de candidat à la Géorgie, avait pour but de "nuire à la Russie".

Moscou a également estimé que la Hongrie "défendait" ses intérêts, "contrairement à de nombreux pays européens", après que le Premier ministre hongrois Viktor Orban a bloqué une nouvelle aide de l'Union européenne à l'Ukraine.

"La Hongrie est un pays souverain, elle a ses intérêts. Et contrairement à de nombreux pays européens, elle défend fermement ses intérêts, ce que nous apprécions", a déclaré Dmitri Peskov. La Russie mène une offensive contre l'Ukraine depuis bientôt deux ans et Viktor Orban est le seul dirigeant de l'UE à avoir maintenu des liens étroits avec le Kremlin.

10h55

L'Ukraine dit avoir abattu 14 drones russes dans la nuit

L'armée de l'air ukrainienne a dit vendredi avoir abattu dans la nuit les quatorze drones explosifs lancés par la Russie contre son voisin.

Les 14 drones abattus la nuit passée ont été lancés, selon Kiev, depuis la région méridionale russe de Krasnodar en direction des régions ukrainiennes Mykolaïv (sud), Kherson (sud), Khmelnytsky (ouest) et Poltava (centre).

L'Ukraine affirme que la Russie cherche comme l'hiver dernier à détruire les installations énergétiques du pays pour plonger les Ukrainiens dans le noir et le froid.

10h50

Viktor Orban conditionne l'aide à l'Ukraine au déblocage de tous les fonds pour la Hongrie

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a réclamé que soit versée à son pays "la totalité des fonds" européens dont des milliards d'euros restent bloqués, avant d'envisager éventuellement de lever son veto à une nouvelle aide en faveur de l'Ukraine.

"J'ai toujours dit que si on procédait à un amendement du budget de l'UE (...), la Hongrie saisirait l'occasion pour revendiquer clairement ce qu'elle mérite. Pas la moitié, pas un quart, mais la totalité", a déclaré le dirigeant nationaliste dans un entretien à la radio d'État.

Il a renvoyé l'échéance en février, date d'un prochain sommet extraordinaire. "On devrait alors avoir une meilleure idée de ce qui se passe avec les fonds", a-t-il affirmé.

Les dirigeants de l'Union européenne réunis à Bruxelles ont échoué dans la nuit de jeudi à vendredi à convaincre la Hongrie de lever son veto.

L'UE avait prévu d'accorder à l'Ukraine une aide de 50 milliards d'euros, 33 milliards de prêts et 17 milliards d'euros de dons, sur quatre ans à compter de l'an prochain.

Cette nouvelle tranche est jugée cruciale à Kiev au moment où un financement américain de plus de 60 milliards de dollars reste bloqué au Congrès en raison de réticences d'élus républicains.

09h50

Le chemin est encore long avant que l'Ukraine n'adhère à l'UE

L'Union européenne a décidé jeudi d'ouvrir des négociations en vue de l'adhésion de l'Ukraine. L'UE réitère ainsi son soutien avec le pays, en guerre contre la Russie. Ce signal fort ne doit toutefois pas faire oublier que le processus d'adhésion est long et va durer des années avant que l'Ukraine ne rejoigne, éventuellement, les 27 membres actuels.

La présidente du Parlement européen Roberta Metsola et le président ukrainien Volodymyr Zelensky tiennent un drapeau de l'UE lors de la visite de ce dernier à Bruxelles, le 9 février 2023. Des négociations d'adhésion ont été annoncées le 14 décembre, mais le chemin est encore long avant que l'Ukraine ne rejoigne les 27. [REuters - Daina Le Lardic/Union européenne]
La présidente du Parlement européen Roberta Metsola et le président ukrainien Volodymyr Zelensky tiennent un drapeau de l'UE lors de la visite de ce dernier à Bruxelles, le 9 février 2023. Des négociations d'adhésion ont été annoncées le 14 décembre, mais le chemin est encore long avant que l'Ukraine ne rejoigne les 27. [REuters - Daina Le Lardic/Union européenne]

Par exemple, la Turquie est reconnue comme candidate depuis décembre 1999. En effet, tout prétendant doit mettre sa législation en conformité avec les règles de l'UE.

"Le processus dépend de deux facteurs. Le premier est la volonté des membres d'intégrer un nouveau membre. La décision se prend à l'unanimité", explique vendredi dans La Matinale Eric Maurice, le responsable du bureau de Bruxelles de la Fondation Schuman, un centre d'étude sur l'Europe.

"Mais surtout, il y a les 35 chapitres de l'adhésion. Les Etats doivent se mettre à niveau en termes politiques, administratifs, judiciaires, d'Etat de droit ou encore d'économie", poursuit-il. Et sur ces deux derniers points, les conditions sont strictes. Or, "l'Ukraine a encore d'énormes progrès à faire" dans ces deux domaines, souligne Eric Maurice.

>> Ecouter toute les explications d'Eric Maurice dans La Matinale sur l'adhésion de l'Ukraine :

L'UE a annoncé avoir décidé d'ouvrir des négociations d'adhésion avec l'Ukraine et la Moldavie. [Keystone]Keystone
L'UE a décidé d'ouvrir les négociations d'adhésion avec l'Ukraine: interview d'Eric Maurice / La Matinale / 7 min. / le 15 décembre 2023

>> Les précisions d'Alain Franco dans La Matinale :

Le Sommet du Conseil européen a lieu en ce moment à Bruxelles, où l'aide à l'Ukraine sera notamment abordée. [Keystone - Virginia Mayo]Keystone - Virginia Mayo
L'Ukraine va donc démarrer son long chemin vers l'Union européenne / La Matinale / 2 min. / le 15 décembre 2023

08h30

Le Japon renforce ses sanctions contre Moscou

Le Japon a annoncé vendredi de nouvelles sanctions à l'encontre de Moscou en raison de son invasion de l'Ukraine. Elles visent une soixantaine d'entreprises et organisations en Russie mais aussi dans une poignée d'autres pays.

Tokyo a rajouté sur sa liste de sanctions 57 organisations en Russie et six autres dans des pays comme les Emirats arabes unis, l'Arménie, la Syrie et l'Ouzbékistan, selon un communiqué du ministère japonais de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie (Meti).

Au total, le Japon sanctionne désormais 494 entités russes, 27 biélorusses et 6 provenant d'autres Etats.

Le Japon a déjà gelé des actifs de certaines personnes et entités russes, et banni des exportations vers la Russie de biens ou services susceptibles de contribuer à l'effort de guerre de Moscou.

Les sanctions annoncées vendredi par Tokyo prendront effet le 22 décembre pour les nouvelles entités russes concernées et le 27 décembre pour les organisations des autres pays.

VENDREDI 15 DÉCEMBRE

Viktor Orban fait échouer la nouvelle aide financière de l'UE à l'Ukraine

Les dirigeants de l'UE ont échoué dans la nuit de jeudi à vendredi à convaincre la Hongrie de lever son veto à une nouvelle aide de 50 milliards d'euros en faveur de l'Ukraine. Ils étaient pourtant parvenus plus tôt à ouvrir des négociations d'adhésion avec Kiev.

"Résumé de la nuit: veto pour des fonds supplémentaires à l'Ukraine" comme pour le projet de révision du budget européen, a indiqué le premier ministre hongrois Viktor Orban sur le réseau social X. Les 26 autres pays de l'UE, réunis avec la Hongrie en sommet à Bruxelles, ont dû s'incliner devant l'obstination du dirigeant nationaliste hongrois.

Reprise des discussions en janvier

"Nous reviendrons sur le sujet au début janvier" lors d'un nouveau sommet, a indiqué au milieu de la nuit le président du Conseil européen Charles Michel.

"Nous sommes 26 pays à avoir donné notre feu vert. Il n'y a pas d'accord avec la Hongrie pour l'heure, mais je suis persuadé que nous y parviendrons l'an prochain", a indiqué le premier ministre néerlandais Mark Rutte.

L'UE avait prévu d'accorder à l'Ukraine une aide de 50 milliards d'euros, 33 milliards de prêts et 17 milliards d'euros de dons, sur quatre ans à compter de l'an prochain. Cette nouvelle aide est jugée cruciale à Kiev au moment où une aide américaine de plus de 60 milliards de dollars reste bloquée au congrès des Etats-Unis, en raison de réticences d'élus républicains.

23h05

L'UE approuve un nouveau paquet de sanctions contre la Russie

L'Union européenne a approuvé un nouveau paquet de sanctions contre la Russie, qui comprend notamment l'interdiction des importations de diamants russes dans l'UE, a indiqué jeudi un communiqué des Vingt-Sept.

Les dirigeants européens, réunis en sommet à Bruxelles, se sont félicités de l'adoption de ce nouveau paquet, le 12e depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février 2022.

23h00

Le Sénat américain repousse ses congés, les négociations sur l'Ukraine continuent

Le Sénat américain a décidé jeudi de repousser ses congés de fin d'année, afin de se laisser davantage de temps pour trouver un accord sur une enveloppe pour l'Ukraine, a indiqué son chef Chuck Schumer.

Le Congrès, qui a débloqué des aides pharamineuses pour l'Ukraine depuis l'invasion russe en février 2022, bute sur la dernière rallonge réclamée par le président démocrate Joe Biden pour Kiev.

Les démocrates sont favorables à ce paquet d'environ 61 milliards de dollars, qui comprend un volet militaire, humanitaire et macro-économique. Les républicains n'y sont, à part une poignée d'élus de la droite radicale, pas totalement opposés. Mais ils exigent en échange de leur vote un durcissement majeur de la politique d'immigration des Etats-Unis, qui fait l'objet de négociations acharnées.

21h10

L'Ukraine dit avoir abattu un des trois missiles hypersoniques lancés par la Russie

La Russie a lancé trois missiles hypersoniques en direction de Kiev et de l'ouest de l'Ukraine, dont au moins un a été abattu, a annoncé l'armée de l'air ukrainienne, nouvelle illustration du renforcement des attaques aériennes de Moscou. Aucune victime ni dégât n'ont pour l'heure été rapportés.

Ces tirs se sont produits le jour de la grande conférence annuelle de presse de Vladimir Poutine à Moscou, lors de laquelle il a une nouvelle fois affirmé que Moscou irait au bout de sa guerre.

>> Lire aussi : La paix "sera négociée ou obtenue par la force", assure Vladimir Poutine

L'armée de l'air a indiqué que ces missiles balistiques Kinjal avaient été lancés en direction de Kiev et de la ville de Starokostiantyniv (région de Khmelnytsky, ouest), où se trouve un aérodrome militaire. L'un a été détruit dans la région de Kiev, a-t-elle ajouté.

20h15

Américains détenus en Russie: Washington appelle Poutine à "négocier de bonne foi"

La Russie a refusé toutes les offres faites par les Etats-Unis jusqu'à présent pour la libération de deux Américains détenus dans ce pays, dont le journaliste Evan Gershkovich, a déclaré jeudi le porte-parole du département d'Etat Matthew Miller, sommant le président Vladimir Poutine de "négocier de bonne foi".

"Nous avons fait de multiples offres. Il y a une offre conséquente que nous avons faite il y a quelques semaines", a relevé le porte-parole devant la presse, soulignant que Moscou les avait toutes "rejetées".

Aucune négociation sérieuse

Il répondait ainsi aux déclarations du président russe plus tôt jeudi disant "espérer" un accord avec Washington à ce sujet.

"Nous souhaitons vivement un accord" avec la Russie pour la libération du journaliste Evan Gershkovich, que la justice russe a décidé jeudi de maintenir en détention, ainsi que l'ancien Marine Paul Whelan, a affirmé Matthew Miller.

"Nous serions heureux qu'ils négocient de bonne foi. Nous serions heureux qu'ils discutent sérieusement avec nous (...) mais jusqu'à présent, nous les avons vus refuser d'accepter nos propositions", a-t-il dit.

18h45

Volodymyr Zelensky salue une "victoire pour l'Ukraine"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué comme une "victoire pour l'Ukraine" et "toute l'Europe" la décision de l'Union européenne d'ouvrir des négociations d'adhésion avec Kiev, au premier jour d'un sommet des dirigeants des 27.

"C'est une victoire pour l'Ukraine. Une victoire pour toute l'Europe. Une victoire qui motive, inspire et rend plus fort", a-t-il réagi sur X (ex-Twitter).

Volodymyr Zelensky a félicité "chaque Ukrainien" ainsi que la Moldavie, avec laquelle des négociations d'adhésion seront également engagées. "L'Histoire est écrite par ceux qui ne se lassent pas de se battre pour la liberté", a-t-il ajouté.

18h30

L'UE a décidé l'ouverture de négociations d'adhésion avec l'Ukraine

L'Union européenne a décidé d'ouvrir des négociations d'adhésion avec l'Ukraine et la Moldavie, a annoncé jeudi à Bruxelles Charles Michel, le président du Conseil européen, au premier jour d'un sommet des dirigeants des 27.

"Un signal clair d'espoir pour les citoyens de ces pays et pour notre continent", a-t-il ajouté sur le réseau social X.

Alors que la Hongrie voulait bloquer cette décision, cette annonce est une surprise. Finalement, le Premier ministre hongrois s'est abstenu lors du vote des dirigeants de l'Union européenne en faveur de l'ouverture de négociations d'adhésion avec l'Ukraine, fustigeant "une mauvaise décision".

"La Hongrie ne veut pas partager la responsabilité" de ce choix "insensé" des 26 autres pays et "s'est donc abstenue", a déclaré Viktor Orban dans une vidéo publiée sur Facebook.

>> Les précisions du 19h30 :

L'Union Européenne a décidé d'ouvrir des négociations d'adhésion avec l'Ukraine
L'Union européenne a décidé d'ouvrir des négociations d'adhésion avec l'Ukraine / 19h30 / 2 min. / le 14 décembre 2023

>> Plus de détails : L'UE a décidé d'ouvrir les négociations d'adhésion avec l'Ukraine

18h15

Un nouveau cratère de drone découvert côté roumain

Un cratère d'une profondeur de 1,50 mètres de profondeur causé par l'explosion d'un drone a été découvert jeudi en Roumanie, membre de l'Otan. L'engin visait les infrastructures portuaires du Danube, en Ukraine voisine, dans un contexte d'intensification des attaques russes.

Face à cette "nouvelle violation de l'espace aérien roumain", "le chef de la mission diplomatique russe a été convoqué", a annoncé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, condamnant "les attaques répétées" de la Russie, "y compris à la frontière roumano-ukrainienne".

Les alliés de l'Otan ont été informés et des consultations sont en cours.

Pas intentionnel

De son côté, le porte-parole de l'Alliance atlantique, Dylan White, a affirmé jeudi que l'Otan "ne dispose d'aucune information indiquant une attaque intentionnelle de la Russie contre les alliés".

"Nous condamnons fermement les attaques russes contre les infrastructures civiles en Ukraine (et) le long du Danube", a-t-il néanmoins ajouté sur le réseau social X.

En septembre et octobre déjà, la Roumanie avait découvert un impact de drone et des débris d'engin dans cette région du sud-est de la Roumanie, qui partage une frontière de 650 km avec l'Ukraine.

18h00

L'Ukraine reçoit un nouveau système de défense antiaérienne Patriot

Le ministère ukrainien de la Défense a annoncé jeudi avoir reçu un nouveau système américain de défense antiaérienne Patriot, fourni par l'Allemagne, particulièrement bienvenu pour Kiev face à la multiplication récente d'attaques de missiles et de drones russes.

"Un système de défense antiaérienne Patriot supplémentaire est arrivé en Ukraine, depuis l'Allemagne", a indiqué le ministère sur X (ex-Twitter), saluant "une aide militaire plus que nécessaire".

17h40

La Finlande va de nouveau fermer sa frontière avec la Russie

La Finlande a annoncé jeudi fermer de nouveau l'intégralité de sa frontière avec la Russie, quelques heures après avoir rouvert deux postes-frontières, accusant Moscou d'orchestrer une crise migratoire.

"Le phénomène a repris et nous allons fermer toute la frontière", a déclaré la ministre de l'Intérieur Mari Rantanen devant le Parlement du pays nordique.

La Finlande va de nouveau fermer sa frontière avec la Russie. [Keystone - Heikki Saukkomaa]
La Finlande va de nouveau fermer sa frontière avec la Russie. [Keystone - Heikki Saukkomaa]

Helsinki accuse Moscou de délibérément laisser passer ces migrants, dénonçant une "attaque hybride" visant à déstabiliser la Finlande. Des accusations rejetées par le Kremlin.

Près de mille demandeurs d’asile, notamment de Somalie, d’Irak et du Yémen, se sont présentés depuis début août aux postes frontières entre les deux pays, selon les autorités finlandaises.

17h15

Le Congrès américain adopte un énorme budget militaire pour 2024

Le Congrès américain a définitivement adopté un budget de 886 milliards de dollars pour la défense des Etats-Unis en 2024, prolongeant un dispositif de surveillance électronique internationale très utilisé par le renseignement américain.

Le document prolonge également un programme d'aide militaire à l'Ukraine, permettant le déblocage progressif de 300 millions de dollars pour Kiev. Ce montant est bien loin des 61 milliards de dollars réclamés par les présidents américain et ukrainien au Congrès d'ici la fin de l'année, cette gigantesque enveloppe étant toujours en débat.

17h00

Volodymyr Zelensky en visite surprise en Allemagne jeudi

Le président ukrainien effectue une visite surprise en Allemagne, au moment où Kiev presse ses alliés occidentaux de poursuivre leurs aides financières au pays attaqué par la Russie.

Volodymyr Zelensky en visite surprise en Allemagne jeudi. [Keystone - Ukraine presidential office]
Volodymyr Zelensky en visite surprise en Allemagne jeudi. [Keystone - Ukraine presidential office]

"Le but de la visite est de se rendre à la base militaire de Wiesbaden (ouest) d'où est coordonnée l'aide des alliés" de l'Ukraine, a détaillé Sergiy Nykyforov, un porte-parole de Volodymyr Zelensky.

16h15

Deux Allemands ont divulgué aux Russes le piratage de la messagerie de "Wagner"

L'agent des services de renseignement allemands et son complice présumé, jugés à Berlin pour "haute trahison", sont accusés d'avoir informé les Russes du piratage par les Occidentaux de la messagerie des mercenaires Wagner en Ukraine, a indiqué l'avocat du principal suspect.

L'homme de loi qui défend Carsten L., agent du BND (services de renseignement allemands) a dévoilé partiellement le contenu de trois pages de l'acte d'accusation que le parquet voulait maintenir confidentielles car jugées trop sensibles pour la "sécurité de l'Etat".

"Le système de communication de Wagner a été piraté (...) et vous (les journalistes présents, ndlr) n'avez pas le droit de l'entendre", a dit l'avocat Eisenberg, au deuxième jour du procès.

15h55

L'opérateur mobile ukrainien visé par une cyberattaque est toujours en difficulté

Deux jours après une cyberattaque sans précédent imputée à la Russie, le premier opérateur mobile ukrainien, Kyivstar, a annoncé jeudi avoir quasiment rétabli l'ensemble des appels téléphoniques tout en ajoutant que la restauration complète de ses services risquait de prendre encore plusieurs jours.

"Les services des appels téléphoniques ont été restaurés à 99%", a indiqué à la télévision Oleksandre Komarov, PDG de l'opérateur qui compte plus de 24 millions d'abonnés.

Retour à la normale dès la fin de la semaine

Les travaux se poursuivent néanmoins dans quelques quartiers de Kiev, où plusieurs abonnés ont indiqué n'avoir pu se reconnecter que brièvement jeudi, avant une nouvelle disparition de signal.

Si l'opérateur a réussi à restaurer sa ligne internet fixe pour environ 1 million de ménages, le rétablissement de l'internet mobile risque de durer jusqu'à la fin de la semaine, a prévenu Oleksandre Komarov.

15h10

Deux explosions retentissent à Kiev durant une alerte aérienne

Au moins deux explosions ont retenti à Kiev peu après le déclenchement d'une alerte aérienne, l'armée de l'air ukrainienne faisant état de missiles russes visant la capitale.

Ces explosions ont retenti peu après la fin de la grande conférence annuelle de presse de Vladimir Poutine à Moscou. Selon l'armée de l'air ukrainienne, plusieurs missiles visent également la région de Khmelnytsky (ouest), où se trouve un aérodrome militaire.

Selon le porte-parole de l'armée de l'air, "un missile a touché la région", sans préciser s'il s'agit plus spécifiquement de la ville de Starokostiantyniv.

14h00

Zelensky exhorte l'UE à ne pas abandonner l'Ukraine

Volodymyr Zelensky a exhorté les dirigeants européens à ne pas abandonner l'Ukraine et à retrouver leur unité en envoyant un message clair de soutien à son pays en guerre contre la Russie.

"Je vous demande une chose, ne trahissez pas les citoyens et leur foi dans l'Europe", a déclaré le président ukrainien dans un discours en vidéoconférence devant les 27 réunis en sommet à Bruxelles.

"N'offrez pas à Poutine cette première - et seule - victoire de l'année", a-t-il exhorté, estimant que l'heure n'était pas "aux demi-mesures ou à l'hésitation".

"Aujourd'hui, c'est le jour d'une décision politique en réponse à ce que nous avons accompli. Il s'agit d'ouvrir des négociations d'adhésion avec l'Ukraine", a-t-il martelé.

Kiev attend un feu vert des dirigeants européens sur l'ouverture de ces négociations, pour l'instant hors d'atteinte en raison du refus de la Hongrie de Viktor Orban. L'unanimité des Vingt-Sept est en effet requise sur les questions d'élargissement.

"Il n'y a aucune raison de discuter quoi que ce soit, car les conditions n'ont pas été remplies", a lâché ce dernier dès le début du sommet le dirigeant nationaliste qui s'oppose aussi à un soutien budgétaire de 50 milliards d'euros pour l'Ukraine.

Le président ukrainien répète de son côté que son pays a rempli toutes les conditions réclamées par Bruxelles pour lancer le processus et attend avec impatience cette marque de soutien des Européens, au moment où les signaux négatifs venus de Washington se multiplient.

12h00

La paix "sera négociée ou obtenue par la force", assure Vladimir Poutine

Ragaillardi par les difficultés de l'Ukraine, Vladimir Poutine promet de remporter la guerre. A l'occasion de sa conférence télévisée annuelle, il s'est lancé dans un marathon de questions-réponses qui avait aussi pour but de le légitimer. Le président russe a en effet annoncé son intention de rester au Kremlin.

Interrogé sur les assauts menés par l'armée russe depuis la fin de la contre-offensive avortée des Ukrainiens, le président russe a affiché sa satisfaction. L'armée russe "améliore" ses positions sur quasiment toute la ligne de front en Ukraine, a affirmé Vladimir Poutine.

Vladimir Poutine, président russe, lors de sa conférence de presse annuelle, le 14 décembre 2023. [Alexander Zemlianichenko, Pool - Keystone]
Vladimir Poutine, président russe, lors de sa conférence de presse annuelle, le 14 décembre 2023. [Alexander Zemlianichenko, Pool - Keystone]

Il a néanmoins admis que l'Ukraine avait réussi à installer une tête de pont sur la rive du Dniepr occupée dans le sud par la Russie. Selon lui, cet effort est toutefois désespéré. "Ils poussent leur gars à l'extermination", a-t-il dit.

Le chef du Kremlin a pour la première fois révélé combien de soldats russes étaient en Ukraine: 617'000, parmi lesquels 244'000 mobilisés. Une force considérable occupant quelque 17 à 18% du territoire ukrainien. Il n'a en revanche pas révélé les pertes de son armée, les Etats-Unis les évaluant à 315'000 militaires blessés ou morts.

>> Plus de détails : La paix "sera négociée ou obtenue par la force", assure Vladimir Poutine

11h20

Un "risque réel" que Poutine ne s'arrête pas à l'Ukraine, avertit le chef de l'Otan

En cas de victoire de la Russie en Ukraine, il y a un "risque réel" que Vladimir Poutine ne s'arrête pas là, a averti à Bruxelles le secrétaire-général de l'Otan Jens Stoltenberg, insistant sur la nécessité de poursuivre l'aide militaire à Kiev.

"Notre soutien n'est pas de la charité, c'est un investissement dans notre sécurité", a-t-il ajouté, au moment même où le président russe affirmait depuis Moscou que l'armée russe améliorait ses positions sur quasiment toute la ligne de front en Ukraine.

Les dirigeants de l'UE sont réunis de leur côté jeudi à Bruxelles pour décider, entre autres, d'une aide à l'Ukraine de 50 milliards d'euros, à laquelle la Hongrie de Viktor Orban s'oppose toujours.

"Mettre un terme à l'assistance militaire à l'Ukraine ne ferait que prolonger la guerre et n'y mettrait pas fin", a encore averti Jens Stoltenberg,

"La seule façon d'obtenir une paix juste et durable est de convaincre le président Poutine qu'il ne gagnera pas sur le champ de bataille", a-t-il affirmé à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre slovaque Robert Fico.

10h00

Procès en appel d'une figure de l'ONG Mémorial à Moscou

Le militant Oleg Orlov, figure de l'ONG russe Memorial, risque trois ans de prison pour avoir dénoncé l'offensive en Ukraine. Son procès en appel s'est ouvert à Moscou en pleine répression de toute dissidence.

En première instance, ce défenseur des droits humains chevronné avait été jugé coupable d'avoir "discrédité" l'armée et condamné à une simple amende, une peine d'une rare magnanimité en Russie. Mais le parquet a contesté cette sanction et réclame trois ans ferme.

Oleg Orlov, 70 ans, se voit reprocher d'avoir manifesté contre l'offensive russe en Ukraine et d'avoir signé une tribune au vitriol contre les autorités russes intitulée: "Ils voulaient le fascisme, ils l'ont eu", publiée par le média français Mediapart.

Ce texte accuse les troupes russes du meurtre de "masse" de civils ukrainiens et dénonce la "victoire" en Russie des "forces les plus sombres", celles qui "rêvaient d'une revanche totale" après la dislocation de l'URSS.

08h30

Attaques de drones en Ukraine et en Russie

La Russie a dit avoir neutralisé neuf drones ukrainiens se dirigeant vers Moscou, quelques heures avant que le président Vladimir Poutine participe dans la capitale russe à une séance de questions-réponses avec des journalistes et de citoyens.

"Une tentative du régime de Kiev de commettre une attaque terroriste avec des drones aériens contre des sites sur le territoire russe a été déjouée", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

L'Ukraine a dit jeudi avoir intercepté 41 des 42 drones explosifs lancés par la Russie dans la nuit sur son territoire, une nouvelle attaque illustrant la pression croissante de Moscou sur le terrain ces derniers jours.

Onze personnes ont été blessées, dont trois enfants, et 11 bâtiments endommagés, selon l'administration militaire locale.

JEUDI 14 DECEMBRE

Avis de recherche contre le chef du renseignement ukrainien

Les autorités russes ont inclus le chef du renseignement militaire ukrainien (GUR), Kirill Boudanov, dans la liste de personnes recherchées, cette structure étant considérée comme responsable de plusieurs attaques contre la Russie.

Le nom de Kirill (Kyrylo en ukrainien) Boudanov, 37 ans, apparaît désormais dans la base de données du ministère russe de l'Intérieur des personnes recherchées pour des violations du code pénal.

Les autorités ne précisent pas ce qu'elles lui reprochent.

Kirill Boudanov, qui dirige le département du renseignement militaire au sein du ministère ukrainien de la Défense depuis 2020, est accusé par les autorités russes d'avoir organisé en octobre 2022 l'attaque qui a partiellement détruit le pont reliant la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou, à la Russie.

22h40

Le chef du Sénat américain "espère" un accord "bientôt" sur l'Ukraine

Le chef du Sénat américain Chuck Schumer a dit mercredi "espérer" qu'un accord soit trouvé prochainement sur une enveloppe pour l'Ukraine, très débattue au Congrès, et cruciale pour ce pays en guerre.

Les démocrates sont favorables à cette enveloppe. Les républicains n'y sont, à part une poignée d'élus de la droite radicale, pas totalement opposés. Mais ils exigent en échange de leur vote un durcissement majeur de la politique d'immigration des Etats-Unis, au coeur de nombreuses tractations.

"Les négociations se poursuivent aujourd'hui entre démocrates, républicains et l'administration Biden", a déclaré le sénateur Chuck Schumer. Il a fait état de "grands progrès" dans les discussions après une réunion mardi après-midi.

"J'espère que nous pourrons parvenir à un accord bientôt pour que cette rallonge soit adoptée par le Sénat", a-t-il affirmé depuis l'hémicycle.

22h00

Les forces ukrainiennes "perdent rapidement leurs positions", affirme le Kremlin

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a assuré que l'armée ukrainienne perdait "rapidement" du terrain sur le front et que l'effritement du soutien occidental mettait Kiev dans "une situation difficile", dans une interview publiée mercredi.

Les Etats-Unis, grand allié de l'Ukraine, "se demandent où va leur argent" car "il n'y a pas de victoire sur le champ de bataille", a-t-il déclaré au média russe Izvestia.

"En plus, les forces armées ukrainiennes perdent rapidement leurs positions", a-t-il ajouté.

La Russie, encouragée par l'échec de la contre-offensive ukrainienne, multiplie les assauts sur l'ensemble du front. Mardi, elle a ainsi revendiqué une avancée "significative" dans la région méridionale de Zaporijjia.

21h30

Conseil européen crucial pour l'Ukraine, mais à hauts risques

Jeudi, à Bruxelles, il sera question de soutien à Kiev, mais il semble de plus en plus fragile. Actuellement, la Hongrie s'oppose à toute forme d'aide ainsi qu'à l'adhésion de l'Ukraine à l'UE.

"Le fait que l'on ait des démocraties partisanes qui pensent à leurs intérêts économiques et politiques à court terme font que le soutien s'érode", analyse mercredi dans l'émission Forum Christine Hawrylyshyn-Batruch, membre du comité de la Société ukrainienne de Suisse

"Ce qui est inquiétant, c'est que l'on est dans une situation d'incertitude permanente. Et ce type d'obstacle va se multiplier", explique Eric Hoesli, spécialiste de la Russie et fondateur du journal Le Temps.

>> Voir le débat sur l'Ukraine avec Christine Hawrylyshyn-Batruch et Eric Hoesli dans l'émission de Forum :

Le grand débat - Ukraine: la victoire impossible?
Le grand débat - Ukraine: la victoire impossible? / Forum / 19 min. / le 13 décembre 2023

21h25

L'Europe ne doit pas céder à la peur face à Moscou, estime la Première ministre estonnienne

L'Europe ne doit pas se laisser dicter ses décisions par la peur de provoquer Moscou, au risque de compromettre son soutien à l'Ukraine, a averti mercredi Première ministre estonienne Kaja Kallas avant un sommet crucial de l'UE.

"Il y a trop de peur vis-à-vis de la Russie et cette peur peut donner un pouvoir excessif (à Moscou): la Russie ne comprend que la force et la faiblesse revient à provoquer la Russie", a-t-elle déclaré.

21h20

Un accord sur 50 milliards d'aide à l'Ukraine possible

Les dirigeants de l'Union européenne pourraient s'accorder cette semaine sur un programme d'aide de 50 milliards d'euros à l'Ukraine, car celle-ci serait intégrée dans un ensemble de mesures dont bénéficiera la Hongrie, qui a menacé de bloquer le projet, a déclaré mercredi le commissaire européen au Budget, Johannes Hahn.

Bruxelles veut revoir le budget pluriannuel du bloc communautaire pour y inclure 33 milliards d'euros de prêts et 17 milliards d'euros de subventions destinées à Kiev, afin que l'Ukraine, candidate à une entrée dans l'UE, soit certaine de pouvoir disposer des fonds nécessaires à son fonctionnement.

Le soutien européen à l'Ukraine est d'autant plus important que des divergences au Congrès américain font planer une menace sur l'aide apportée par Washington à Kiev.

Johannes Hahn a déclaré à Reuters que le gouvernement américain a informé l'UE au printemps "qu'il serait très favorable à ce que nous soyons le fer de lance de l'aide à long terme pour l'Ukraine et que nous exercions, en quelque sorte, une pression sur la Chambre des représentants et le Sénat (américains) pour qu'ils nous suivent".

15h15

Zelensky presse ses alliés européens et américains de débloquer leur aide

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé mercredi à Oslo ses alliés européens et américains à poursuivre leur aide, au moment où de nouvelles enveloppes sont bloquées par des dissensions tant à Bruxelles qu'à Washington.

"Bien sûr, on ne peut pas gagner sans aide", a dit Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse, après une réunion avec le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre.

"Ce que l'Europe peut faire, c'est faire la même chose (...) que ce que font les pays nordiques", a souligné le président ukrainien.

Depuis le début de la guerre en février 2022, les pays nordiques disent avoir consacré au total environ 11 milliards d'euros au soutien de l'Ukraine. "Ce n'est pas le moment de faiblir", ont affirmé leurs cinq dirigeants dans une lettre ouverte publiée dans le Financial Times.

15h05

Cyberattaque en Ukraine, les services spéciaux à l'aide de l'opérateur piraté

Les services spéciaux ukrainiens (SBU) ont dit mercredi aider le premier opérateur mobile du pays, Kyivstar, à réparer son réseau paralysé pour la deuxième journée consécutive par une cyberattaque sans précédent, imputée à la Russie.

L'opérateur Kyivstar, qui compte plus de 24 millions d'abonnés, a été visé mardi matin par une cyberattaque qui a paralysé son réseau mobile et eu d'importantes conséquences sur la vie des Ukrainiens à travers le pays.

A Kiev, la capitale, il était encore impossible mercredi matin pour les utilisateurs de Kyivstar de communiquer par téléphone ou de recevoir les messages d'alertes aériennes alors qu'une nouvelle attaque de missiles russes dans la nuit a fait plus de 50 blessés.

Dans son communiqué, le SBU a accusé mercredi des hackers appartenant à une unité du renseignement militaire russe, le GRU, d'être derrière le piratage informatique. "Un groupe de pseudo-pirates russes a déjà revendiqué l'attaque", a-t-il affirmé.

15h00

Orban n'a "aucune raison" de bloquer une adhésion ukrainienne à l'UE, selon Zelensky

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban n'a "aucune raison" de bloquer une adhésion de l'Ukraine à l'UE, a affirmé le président ukrainien Volodymyr Zelensky mercredi à Oslo, à la veille d'une réunion du Conseil européen où la question doit être abordée.

"Je lui ai demandé de me donner une raison, pas trois, cinq ou dix, mais une raison. J'attends toujours la réponse", a déclaré Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse dans la capitale norvégienne après une rencontre avec les dirigeants des pays nordiques.

14h15

Un "soutien durable" de l'UE à l'Ukraine est une "priorité" pour Berlin

Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré qu'un "soutien financier durable" de l'Union européenne à l'Ukraine constituait une "priorité" pour l'Allemagne à la veille d'un sommet européen à Bruxelles qui doit entre autres décider de nouvelles aides à Kiev

Lors de ce sommet, "je plaiderai en faveur d'un soutien financier durable et fiable à l'Ukraine dans les années à venir", a déclaré le dirigeant devant les députés allemands. "Il en va de la sécurité de l'Europe et c'est une priorité pour l'Allemagne", a-t-il ajouté.

Près de deux ans après le lancement de l'offensive russe, "tout indique que (le président russe Vladimir) Poutine reste déterminé à mettre l'Ukraine militairement à genoux et il mise sur une diminution du soutien international", a poursuivi le chancelier.

"Le danger que ce calcul fonctionne ne peut hélas pas être exclu", a-t-il estimé, évoquant les difficultés actuelles du président américain Joe Biden à faire approuver un nouveau paquet d'aides de 61 milliards de dollars pour Kiev, bloqué par les élus républicains.

13h00

Viktor Orban maintient une ligne dure sur l'Ukraine avant le sommet de l'UE

"Une terrible erreur": le Premier ministre hongrois Viktor Orban a réaffirmé mercredi sa ferme opposition à l'ouverture avec l'Ukraine de négociations d'adhésion à l'UE, une position que le déblocage attendu de fonds européens ne saurait influencer.

"Sur les sujets de haute importance politique, nous n'avons jamais changé d'avis en fonction d'un soutien financier reçu ou pas", a déclaré le dirigeant nationaliste dans une interview au journal pro-gouvernemental Mandiner.

Il s'exprimait alors que la Commission européenne doit annoncer dans l'après-midi son feu vert au dégel de quelque 10 milliards de fonds suspendus en raison des manquements à l'Etat de droit reprochés à la Hongrie.

11h10

Début du procès d'un agent secret allemand, soupçonné d'espionnage pour la Russie

Le procès pour "haute trahison" d'un agent des services de renseignement allemands, soupçonné d'espionnage au profit de la Russie, et son complice présumé a débuté devant le tribunal de Berlin.

Cette comparution, qualifiée par l'hebdomadaire allemand Der Spiegel "de plus grand procès d'espionnage" dans le pays depuis des décennies, s'ouvre dans le contexte toujours tendu de l'invasion russe de l'Ukraine.

L'audience "se déroule dans des conditions de sécurité accrues (...) puisque des informations confidentielles du BND (services fédéraux de renseignement allemands, ndlr) auraient été transmises à un service secret étranger", a souligné la porte-parole du tribunal Lisa Jani.

Le procès, qui a commencé avec environ une heure de retard, sera consacré à la lecture de l'acte d'accusation, en présence des deux accusés en détention provisoire depuis leur arrestation en décembre 2022 pour l'un, janvier 2023 pour l'autre.

Cet agent du BND, 53 ans, et son complice présumé, un entrepreneur indépendant de 32 ans, sont soupçonnés de "haute trahison dans deux cas particulièrement graves". Ils risquent entre cinq ans de prison ferme et la perpétuité.

09h45

Ursula von der Leyen plaide pour un soutien européen à l'Ukraine

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a plaidé pour un appui financier massif de l'UE à l'Ukraine et un soutien tout aussi fort aux ambitions de Kiev de rejoindre l'Union, à la veille d'un sommet crucial des Vingt-Sept.

"Nous devons donner à l'Ukraine ce que dont elle a besoin pour être forte aujourd'hui. Afin qu'elle soit plus forte demain au moment de négocier une paix juste et durable", a déclaré Ursula von der Leyen devant le Parlement européen à Strasbourg.

"Alors que la guerre se prolonge, nous devons prouver ce que signifie soutenir l'Ukraine 'aussi longtemps qu'il le faudra'. L'Ukraine ne se bat pas seulement contre l'envahisseur, mais aussi pour l'Europe. Rejoindre notre famille sera la victoire ultime de l'Ukraine", a plaidé Ursula von der Leyen, ajoutant que "pour cela, nous avons un rôle déterminant à jouer".

"Nous voulons garantir à l'Ukraine un financement stable et substantiel au cours des quatre prochaines années. Cela donnera confiance aux investisseurs et donnera de l'espoir aux combattants ukrainiens", a-t-elle souligné devant les eurodéputés.

L'ouverture de négociations d'adhésion à l'UE et l'approbation d'une aide européenne de 50 milliards d'euros - sous forme de dons et de prêts - en faveur de l'Ukraine sont au menu d'un sommet européen jeudi et vendredi.

08h20

Volodymyr Zelensky à Oslo pour rencontrer les dirigeants nordiques

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé à Oslo pour une rencontre avec les dirigeants des cinq pays nordiques qui comptent parmi les principaux donateurs de l'Ukraine dans son conflit contre la Russie, a annoncé le gouvernement norvégien.

"Je souhaite à Volodymyr Zelensky la chaleureuse bienvenue en Norvège", a déclaré le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre dans un communiqué.

Le président ukrainien doit d'abord s'entretenir avec Jonas Gahr Støre puis il participera à une réunion des dirigeants des cinq pays nordiques (Norvège, Suède, Danemark, Finlande, Islande).

La Norvège poursuivra son soutien

"La Norvège continuera à soutenir la lutte de l'Ukraine pour se défendre. Nous apportons un soutien ciblé et à long terme pour aider l'Ukraine dans son combat pour la liberté et la démocratie", a aussi déclaré Jonas Gahr Støre.

"Les efforts de l'Ukraine sont importants pour préserver la liberté et la sécurité en Norvège également", a-t-il ajouté.

Volodymyr Zelensky est arrivé à Oslo pour une visite surprise avec les dirigeants scandinaves. [Keystone - Cornelius Poppe]
Volodymyr Zelensky est arrivé à Oslo pour une visite surprise avec les dirigeants scandinaves. [Keystone - Cornelius Poppe]

08h15

Volodymyr Zelensky n'a pas obtenu d'aide financière américaine mais militaire

La visite de Volodymyr Zelensky au Congrès américain mardi n'a pas permis de débloquer une nouvelle aide militaire pour l'Ukraine. Il aurait souhaité 61 milliards de dollars supplémentaires. Mike Johnson, républicain et speaker de la Chambre américaine des représentants, a surtout insisté sur la priorité à la sécurité nationale américaine en parlant d'une catastrophe à la frontière sud avec des afflux records de migrants. Le sénateur Mitt Romney, lui, se veut rassurant en affirmant que l'Amérique finira par tenir ses promesses d'aider l'Ukraine.

Dans les rangs démocrates la tension monte. Le sénateur Bernie Sanders insiste sur la nécessité d'envoyer un message à Vladimir Poutine.

Mais Volodymyr Zelensky ne repart pas les mains vides puisque Joe Biden a annoncé de nouvelles livraisons d'armes, à hauteur de 200 millions de dollars.

>> Les précisions du correspondant de la RTS à Washingtom dans La Matinale mercredi :

Volodymyr Zelensky s'est rendu aux Etats-Unis mardi pour demander une aide supplémentaire aux américains pour aider l'Ukraine. [Keystone - Michael Reynolds]Keystone - Michael Reynolds
La visite de Volodymyr Zelensky à Washington n'a pas permis de débloquer l'impasse partisane au Congrès / La Matinale / 1 min. / le 13 décembre 2023

06h30

Une cinquantaine de blessés dans une attaque russe sur Kiev

Plus de cinquante personnes ont été blessées mercredi dans une attaque nocturne de missiles sur Kiev, bilan le plus lourd depuis trois mois et nouvelle illustration de la pression militaire croissante de la Russie, l'Ukraine étant sur la défensive et en manque d'aide militaire occidentale.

La défense antiaérienne a abattu les dix missiles balistiques lancés vers 03h00 (02h00 en Suisse) sur Kiev mais les débris sont retombés sur des zones habitées, notamment un hôpital pédiatrique. Aucun mort n'est à déplorer et le centre hospitalier continue de fonctionner.

En revanche, 53 personnes ont été blessées à travers la ville, dont 20 ont été hospitalisées, parmi lesquelles deux enfants, selon le ministère de la Santé.

Odessa aussi touchée

L'attaque a été sans doute lancée avec des missiles 48N6 depuis un système S-400, a déclaré le chef de l'administration présidentielle ukrainienne.

Selon des médias ukrainiens, seuls des systèmes anti-aériens Patriot et SAMP/T sont capables de détruire des missiles balistiques. Or l'Ukraine ne possède que quatre systèmes de ce type.

En outre, dix drones russes de type Shahed ont été lancés sur Odessa, le grand port du sud, et ont aussi été abattus.

22h00

Eviter un cadeau de Noël à Poutine, alerte Biden

"Le Congrès américain doit adopter une rallonge pour l'Ukraine (...) avant qu'il n'offre à Poutine le plus beau cadeau de Noël qui soit", a alerté Joe Biden lors d'une réunion avec le président ukrainien dans le Bureau ovale.

Les troupes ukrainiennes "prouvent tous les jours que l'Ukraine peut gagner" contre la Russie, a affirmé Volodymyr Zelensky durant cette entrevue, balayant d'un revers de main les doutes exprimés par certains après une contre-offensive décevante de son armée cet été.

Ces doutes ont notamment été soulevés par le patron de la Chambre américaine des représentants, le républicain Mike Johnson, dont le camp est de plus en plus sceptique sur une nouvelle aide militaire à Kiev.

"Ce que l'administration Biden semble vouloir, ce sont des milliards de dollars supplémentaires sans supervision adéquate, sans réelle stratégie de victoire", a asséné l'élu après son entretien avec le chef d'Etat ukrainien.

21h30

Noël morose en perspective en Ukraine

La population ukrainienne se prépare aux fêtes de fin d’année, mais la période est accueillie avec morosité, à l’épreuve d’une guerre qui s’annonce longue.

Kiev a installé son arbre de Noël, mais le maire a annoncé qu’aucun événement festif ne sera organisé pendant les vacances, car ce serait trop dangereux. "Il y a un sapin, l’état d’esprit est meilleur, mais nous n’avons pas de sentiment de liberté, pas d’ambiance de fêtes de fin d’année", regrette Volodymyr Bilenkov, en visite à Kiev.

Les forces ukrainiennes lancent en effet de nouveau régulièrement des missiles ou des drones russes volant en direction de la capitale. En dehors de Kiev également, la guerre frappe toujours.

A 13 ans, Artem a déjà connu deux frappes russes. La maison où il vit, dans le sud-est de l'Ukraine, a été endommagée. Il n’a pas le cœur à la fête. "Nous n’allons pas célébrer Noël, nous allons plutôt envoyer l’argent du sapin à ceux qui nous défendent", affirme-t-il.

Ce deuxième Noël en temps de guerre est peut-être celui de trop pour les Ukrainiens, le symbole d’un conflit dont on n’entrevoit plus la fin.

>> Le reportage des envoyés spéciaux du 19h30 :

Ambiance morose en Ukraine pour la population usée par presque deux ans de guerre
Ambiance morose en Ukraine pour la population usée par presque deux ans de guerre / 19h30 / 2 min. / le 12 décembre 2023

22h30

Nouvel hiver de guerre en Ukraine, un conflit figé mais toujours de haute intensité

Avec les premiers flocons et des températures négatives, le conflit entre l'Ukraine et la Russie entre dans un nouvel hiver. Après plus de vingt mois de guerre, les fronts se sont stabilisés, mais la menace continue à planer, notamment en provenance des airs.

Après l'échec de la contre-offensive ukrainienne, qui n'a jamais réussi à percer les lignes de défense russes dans le sud du pays, c'est Moscou qui tente maintenant depuis plusieurs semaines de repartir de l'avant, particulièrement sur le front est.

Sept mois après la prise de Bakhmout, ce sont les villes d'Avdiivka (sud-est) et de Koupiansk (nord-est) qui sont dans la ligne de mire du Kremlin. Mais la résistance ukrainienne tient bon et inflige de lourdes pertes à l'armée russe, notamment à Avdiivka.

>> Voir le reportage du 19h30 :

La guerre en Ukraine s’enlise à l’approche de l’hiver et les températures froides sont redoutées
La guerre en Ukraine s’enlise à l’approche de l’hiver et les températures froides sont redoutées / 19h30 / 2 min. / le 4 décembre 2023