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Tesla obligé de rappeler deux millions de véhicules

Tesla obligé de rappeler deux millions de véhicules aux États-Unis et au Canada
Tesla obligé de rappeler deux millions de véhicules aux États-Unis et au Canada / Forum / 1 min. / le 14 décembre 2023
Nouveau coup dur pour Tesla: le constructeur américain de voitures électriques a engagé le rappel aux États-Unis de quelque deux millions de véhicules pour un risque de collision accru lié à l'"Autopilot", leur système d'assistance à la conduite controversé.

Au terme d'une enquête de deux ans, l'agence de la sécurité routière américaine (NHTSA) a fait part de ses conclusions dans un courrier adressé au constructeur, mardi. Elle indique que dans certaines circonstances, la fonction de conduite assistée des véhicules Tesla peut se prêter à une mauvaise utilisation, faisant encourir un risque de collision accru.

Plus précisément, l'enquête a révélé que la conception du système est susceptible de provoquer "un engagement du conducteur et des contrôles d'utilisation inadéquats", "ce qui peut mener à une mauvaise utilisation du système", a précisé un porte-parole de la NHTSA mercredi.

Si un conducteur utilise l'assistance à la conduite de façon erronée, dans de mauvaises conditions, ou ne parvient pas à reconnaître si la fonction est bien activée, les risques d'accident pourraient être plus élevés, explique la NHTSA.

Insuffisance admise par le constructeur

De son côté, Tesla a reconnu dans son rapport d'information que les contrôles mis en place sur son système d'autopilote "pourraient ne pas être suffisants pour empêcher une mauvaise utilisation par le conducteur", toujours selon le courriel de l'autorité.

Les véhicules concernés sont certains Model S produits entre 2012 et 2023 et équipés du système, tous les Model X produits entre 2016 et 2023, tous les Model 3 produits entre 2017 et 2023, et tous les modèles Y produits depuis 2020.

Ils recevront une mise à jour à distance, qui devait commencer à être déployée à partir du 12 décembre 2023.

Ce n'est pas la première fois que l'"Autopilot", le système de conduite assistée de Tesla, est mis en cause. Tesla propose depuis plusieurs années la conduite assistée sur toutes ses nouvelles voitures. A la clef, la possibilité pour le système d'adapter la vitesse à la circulation et de maintenir le cap sur une voie. Dans tous les cas, le conducteur doit rester vigilant, avec les mains sur le volant, précise Tesla sur son site internet.

D'autres options en test sont aussi à risque

Le fabricant propose et teste aussi des options plus avancées comme le changement de voie, l'aide au stationnement ou la prise en compte des feux de circulation, intégrées selon les pays dans les packages "Autopilot amélioré" ou "Capacité de conduite entièrement autonome".

Mais le logiciel a été accusé par de nombreux acteurs et experts de l'industrie de donner la fausse impression aux conducteurs que la voiture se conduit toute seule, avec le risque de provoquer des accidents, potentiellement graves.

Début novembre, Tesla avait remporté une première manche sur le rôle de son "autopilot" dans un accident mortel près de Los Angeles, en 2019. Dans ce cas, le jury a estimé que le système d'assistance à la conduite ne présentait pas de défaut de fabrication. Une autre affaire concernant le rôle de ce système d'assistance, dans un autre accident mortel, devrait faire l'objet d'un procès l'an prochain.

La NHTSA a de son côté entamé un processus d'évaluation en 2021 pour enquêter sur onze incidents impliquant des véhicules de premier secours à l'arrêt et des véhicules Tesla dont le système de conduite assistée était actionné.

afp/miro

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