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La mégapole pakistanaise de Lahore tente la pluie artificielle pour lutter contre le smog

Lahore est embrumée par un smog lourd, le 14 décembre 2023. [AFP - Arif Ali]
Le Pakistan a recours à la pluie artificielle contre le smog / Le Journal horaire / 37 sec. / le 17 décembre 2023
La pluie artificielle a été utilisée pour la première fois samedi au Pakistan afin de combattre le brouillard de pollution très nocif pour la santé des populations, qui stagne à Lahore. La ville de 11 millions d'habitants est considérée comme l'une des plus polluée au monde.

Des avions, fournis par les Emirats arabes unis et équipés de la technique d'ensemencement des nuages, ont survolé dix zones de la ville. Il s'agit d'un "don" fait par les Emirats arabes unis, a déclaré le chef par intérim du gouvernement de la province du Pendjab.

"Des équipes des Emirats arabes unis sont arrivées ici avec deux avions il y a dix à douze jours. Elles ont utilisé 48 fusées pour provoquer la pluie", a-t-il déclaré.

Les Emirats arabes unis ont de plus en plus recours à la technique de l'ensemencement des nuages pour créer de la pluie artificielle dans les régions arides de ce pays confronté à la sécheresse.

Des écoliers dans une rue de Lahore envahie par le smog, le 14 décembre 2023. [AFP - Arif Ali]
Des écoliers dans une rue de Lahore envahie par le smog, le 14 décembre 2023. [AFP - Arif Ali]

Efficace contre la pollution

Le procédé consiste à introduire dans les nuages, pour obtenir des précipitations, du sel ou un mélange de différents sels, les cristaux favorisant la condensation qui déclenche la pluie. Cette technique a été mise en oeuvre dans des dizaines de pays, dont les Etats-Unis, la Chine et l'Inde.

Même une toute petite pluie est efficace pour réduire la pollution, selon les experts. La pollution de l'air s'est aggravée ces dernières années au Pakistan à cause des émanations de diesel bas de gamme et des fumées provenant des brulis agricoles saisonniers, mélangées au refroidissement hivernal.

L'atmosphère de la première ville du Pakistan, Karachi (près de 15 millions d'habitants), est également saturée par la pollution. [Keystone - Rehan Khan/EPA]
L'atmosphère de la première ville du Pakistan, Karachi (près de 15 millions d'habitants), est également saturée par la pollution. [Keystone - Rehan Khan/EPA]

Les niveaux de polluants PM2.5, des microparticules cancérogènes qui pénètrent dans la circulation du sang par les poumons, ont dépassé samedi à Lahore plus de 66 fois le seuil considéré comme dangereux par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les conséquences d'une exposition prolongée à ce mélange de brouillard et d'émissions polluantes sont catastrophiques: maladies cardiaques, cancer du poumon, maladies respiratoires, attaques cérébrales, selon l'OMS.

afp/ami

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