Le chef de l'Autorité, Hazem Badawy, a déclaré que la participation avait atteint un taux "sans précédent" de 66,8%, ce qui signifie que plus de 39 millions des 67 millions d'électeurs égyptiens ont voté pour Abdel Fattah al-Sissi.
Le président était opposé à trois candidats: Hazem Omar, chef du Parti populaire républicain et deuxième du scrutin avec 4,5% des voix, Farid Zahran, chef d'un petit parti de gauche et Abdel-Sanad Yamama, du Wafd, parti centenaire mais désormais marginal.
Aux présidentielles de 2014 et 2018, le président égyptien l'avait emporté avec plus de 96% des suffrages.
Troisième et dernier mandat
La victoire d'Abdel Fattah al-Sissi lui assure un troisième mandat débutant en avril et censé être le dernier, conformément à la Constitution égyptienne.
Son élection n'est pas une surprise dans ce pays en proie à de multiples crises, allant du pouvoir d'achat à la guerre dans la bande de Gaza voisine.
En pleine crise économique, l'inflation est actuellement de 36,4%, tandis que la monnaie a perdu la moitié de sa valeur et que les prix de certains aliments de base augmentent chaque semaine. Deux tiers de la population vivent en dessous ou juste au-dessus du seuil de pauvreté.
"Dictateur préféré" de Donald Trump
Le président égyptien que Donald Trump appelait, selon des fuites, son "dictateur préféré", est régulièrement épinglé par les ONG pour les milliers de détenus politiques, les arrestations pour des écrits en ligne dénonçant l'inflation ou, plus récemment, l'incarcération d'un candidat potentiel à la présidentielle, Hicham Kassem, et le procès d'un candidat déclaré, Ahmed al-Tantawy.
Ce dernier ne cesse de marteler que Sissi est "le plus mauvais dirigeant qu'ait connu l'Egypte en 200 ans". Il l'accuse notamment d'avoir mis à bas l'Etat de droit, comme les militants qui assurent qu'il a "fait des lois d'exception la norme".
mac avec agences