Un premier électeur a été vu en train de déposer son bulletin dans l'urne à 06h09 (05h09 en Suisse) dans un bureau de Kisangani, dans l'est du pays qui, en avance d'une heure sur l'ouest, commence à voter en premier. Les horaires prévus d'ouverture des bureaux sont de 06h00 à 17h00 locales.
Près de 44 millions d'électeurs inscrits, sur un total d'environ 100 millions d'habitants, sont appelés à élire leur président, mais aussi leurs députés nationaux et provinciaux et, pour la première fois, leurs conseillers communaux.
Plus de 100'000 candidats
Plus de 100'000 candidats sont sur les rangs pour les quatre scrutins. Le président de la Commission électorale (Céni), Denis Kadima, a promis mardi soir la "transparence" du processus, avec un suivi "en temps réel" de la compilation des résultats. Il n'a toutefois pas précisé quand les premiers résultats seraient affichés dans un "centre des opérations" spécialement aménagé à Kinshasa.
Plusieurs missions d'observation des élections sont déployées. Avec 25'000 personnes, celle des églises catholique et protestante est la plus grande et ses avis et conclusions sont traditionnellement très suivis. Ses animateurs ont promis mardi un "dépouillement parallèle" pour la présidentielle.
"Candidats de l'étranger"
A cette élection à un seul tour, Félix Tshisekedi, 60 ans, au pouvoir depuis début 2019, est candidat à un second mandat face à 18 autres postulants. Son bilan est mitigé, ce qu'il reconnaît, mais il demande cinq ans de plus pour "consolider les acquis".
Tout au long de la campagne, il a aussi vilipendé les supposés "candidats de l'étranger", en laissant entendre qu'ils n'étaient pas assez "patriotes" face aux "agressions" dont il accuse en particulier le voisin rwandais. Son principal challenger, Moïse Katumbi, 58 ans, riche homme d'affaires et ancien gouverneur de la province minière du Katanga (sud-est), a été particulièrement ciblé par ses attaques.
Parmi les autres candidats à la présidentielle figurent Martin Fayulu, 67 ans, et le Dr Denis Mukwege, 68 ans, prix Nobel de la paix pour son action en faveur des femmes violées et mutilées génitalement.
>> Voir aussi : Denis Mukwege, prix Nobel de la paix, annonce sa candidature à la présidentielle en RDC
La période pré-électorale a été empoisonnée par la situation sécuritaire dans l'est du pays, où les violences armées en cours depuis le milieu des années 1990 connaissent un pic de tension depuis deux ans, avec la résurgence d'une rébellion (le M23) soutenue par Kigali. Les combats se sont calmés depuis une dizaine de jours, mais les rebelles continuent d'occuper de vastes pans de territoire du Nord-Kivu, dans lesquels les habitants seront privés de vote.
>> Sur la situation en RDC, écouter le Point J : Podcast - Il se passe quoi, déjà, en RDC?
furr avec ats