Emmanuel Macron assume la dure loi immigration et rejette une "victoire" de l'extrême droite
La loi, la 30e en quatre décennies en France, est "un bouclier qui nous manquait", a d'emblée déclaré le président Macron, invité sur France 5 au lendemain de l'adoption du texte soutenu par la droite et l'extrême droite, et qui a fracturé sa majorité, provoquant notamment la démission du ministre de la Santé Aurélien Rousseau.
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"Je respecte" sa décision, a dit le chef de l'Etat, avant d'insister sur la "responsabilité" de gouverner. "Ces responsabilités nous obligent. Il faut assumer ce qui a été fait hier, il faut aussi calmer les esprits", a-t-il dit.
Décourager la venue de clandestins
"Nos compatriotes attendaient cette loi", a affirmé le président, estimant qu'elle visait "très clairement" à décourager la venue de clandestins. Il y a un "problème d'immigration" en France, mais "on n'est pas dépassé par l'immigration", a-t-il dit.
Il a ensuite défendu un texte "utile" qui permet de "mieux intégrer par le travail" et permettra la "régularisation de 7000 à 10'000 personnes".
Emmanuel Macron a cependant reconnu qu'il n'"aimait pas" certaines dispositions de la loi, qui va être soumise au Conseil Constitutionnel, citant notamment la caution qui sera désormais demandée aux étudiants étrangers, et qui a suscité une levée de boucliers de plusieurs grandes écoles.
Pas d'inspiration d'extrême droite
Le président a vigoureusement rejeté l'idée que les dispositions de la loi soient d'inspiration d'extrême droite.
Pendant des mois de feuilleton législatif, le texte a été considérablement durci par la droite et l'extrême droite. La cheffe des députés du Rassemblement national Marine Le Pen, dont le parti a décidé au dernier moment de voter le texte, a d'ailleurs salué une "victoire idéologique" et des mesures consacrant la "priorité nationale", pilier de son idéologie.
Le texte restreint considérablement le versement de prestations sociales, prévoit des quotas migratoires instaurés, remet en cause l'automaticité du droit du sol, rétablit le "délit de séjour irrégulier" ...
"L'ensemble du texte ne trahit pas nos valeurs", a affirmé le président français qui a été réélu en 2022 devant Marine Le Pen sur la promesse de faire barrage à l'extrême droite. Toutefois, pour éviter que le RN arrive au pouvoir, "il faut traiter les problèmes qui le nourrissent", a-t-il fait valoir.
Le président français, qui ne dispose que d'une majorité relative à l'Assemblée, avait fait de ce projet de loi un test de sa capacité à réformer jusqu'à la fin de son deuxième mandat.
"Indignité" dénoncée
Depuis l'adoption du texte, l'opposition de gauche dénonce une "indignité" et crie à "la honte", le texte ayant été soutenu par l'extrême droite.
Une cinquantaine d'associations, syndicats et ONG ont aussi critiqué "le projet de loi le plus régressif depuis au moins 40 ans" pour les étrangers en France.
agences/lan
"Il y a évidemment des plans B" pour la cérémonie d'ouverture des JO en cas de "menace potentielle"
Le président de la République Emmanuel Macron a assuré mercredi qu'il y avait évidemment des "plans B" pour la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques à Paris, "en cas de menace potentielle".
"Il y a évidemment des plans B, des plans C, etc...", pour l'organisation de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris, a assuré le chef de l'Etat sur France 5, alors que le président du parti Les Républicains Eric Ciotti avait récemment suggéré de renoncer à l'organiser sur la Seine, car la sécurité pourrait ne pas y être assurée.
Ce plan B interviendrait "en cas de menace potentielle", "si vous avez une montée des tensions internationales ou régionales, si vous avez une série d'attaques" comme en novembre 2015, a-t-il expliqué.
"C'est un événement qui se fera dans les meilleurs standards de sécurité, d'accompagnement. Et donc on prévoit tous les scénarios et on s'adaptera à tous les scénarios. Mais ça ne doit pas nous empêcher de rêver. Et moi, j'ai bon espoir qu'on puisse rêver jusqu'au bout", a assuré Emmanuel Macron.