"L'objectif est de commencer le chemin vers la reconstruction du pays, rendre la liberté et l'autonomie aux individus et commencer à désarmer l'énorme quantité de régulations qui ont retenu, entravé et empêché la croissance économique dans notre pays", a déclaré Javier Milei, élu en novembre à la présidence, dans une allocution diffusée à la radio et à la télévision.
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Parmi les mesures annoncées figurent l'abrogation de la loi encadrant les loyers "pour que le marché immobilier recommence à fonctionner sans problème et que louer ne soit pas une odyssée", a expliqué le président. Seront également abrogées les lois empêchant les privatisations des entreprises publiques. Ces dernières seront toutes transformées en sociétés anonymes en vue de leur privatisation, a indiqué le dirigeant argentin.
Javier Milei a aussi annoncé une "modernisation du droit du travail pour faciliter le processus de création d'emploi authentique", la modification de la loi sur les sociétés pour que les clubs de football puissent se transformer en sociétés anonymes s'ils le souhaitent et une longue série d'autres mesures de dérégulation dans les secteurs du tourisme, d'internet par satellite, de la pharmacie, de la viticulture ou encore du commerce international.
Examen par une commission mixte
Pour entrer en vigueur, le décret devra être publié au journal officiel, puis être examiné par une commission mixte composée de députés et de sénateurs. Il ne sera invalidé que s'il est rejeté à la fois par le Sénat et par la Chambre des députés, a expliqué l'avocat constitutionnaliste Emiliano Vitaliani.
Le parti de Javier Milei, La Libertad Avanza, ne compte que 40 sièges sur 257 à la Chambre basse et seulement sept sièges au Sénat sur 72.
Une série de mesures d'austérité
"Ce message n'est pas surprenant, car il n'y a rien que Milei n'ait pas dit qu'il allait faire pendant la campagne. Mais il est surprenant que la mesure ait été prise de cette manière, avec un décret d'urgence", a commenté la politologue Lara Goyburu.
Javier Milei avait déjà annoncé le 12 décembre une première série de mesures d'austérité, notamment une dévaluation choc de plus de 50% du peso argentin et la réduction à partir de janvier des subventions aux transports et à l'énergie. Des mesures qui, couplées à l'inflation et à des prix désormais sans encadrement, sont vouées à durement affecter le pouvoir d'achat des Argentins.
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L'économiste de 53 ans a été élu sur un programme de "tronçonnage" de l'Etat, de dégagisme de la "caste politique" et de thérapie de choc pour redresser le pays où l'inflation dépasse les 160% sur un an et qui compte plus de 40% de pauvres. Le nouveau président argentin souhaite ramener les dépenses publiques à 5% du Produit intérieur brut (PIB).
ats/iar