Les syndicats ont fait valoir des discussions"porteuses de résultats" avec leur direction, sans donner plus de détails sur ce qu'ils ont obtenu. "Cet accord permet la reprise graduelle des trafics des navettes ferroviaires LeShuttle dès ce soir et demain des Eurostar", a réagi la direction de Getlink, dont Eurotunnel est une filiale.
Les salariés français d'Eurotunnel se sont mis en grève jeudi à midi, provoquant la fermeture du tunnel et l'interruption complète du service.
Résultat: Eurostar a annulé 30 trains au départ de Paris, Londres et Bruxelles jeudi. Les navettes emportant voitures et camions dans le tunnel sont elles aussi restées bloquées à Calais et Folkestone.
"Cette forte mobilisation n'est pas une surprise", a déclaré plus tôt dans la journée l'intersydicale, regroupant les six syndicats d'Eurotunnel (FO, CGT, Sud-Rail, CFE-CGC, CFDT et SACDC), dans un communiqué. "Depuis plusieurs mois, toutes les organisations syndicales confondues ont alerté la direction générale sur la terrible dégradation du climat social", écrit-elle.
Ruée vers l'avion
D'après la direction, les organisations syndicales avaient réclamé un triplement de la prime de 1000 euros qui leur a été promise. Les employés dénoncaient également la dégradation des conditions de travail et un changement de mentalité dans l'entreprise.
Dès l'annonce de l'annulation des trains, les nombreux voyageurs qui prévoyaient de regagner la France ou la Belgique pour les fêtes depuis Londres se sont rués sur leurs téléphones pour tenter de changer leur billet pour le lendemain, ou réserver en catastrophe l'un des vols encore disponibles au départ de Londres.
A Calais, à l'entrée du terminal français où voitures et camions montent dans les trains pour rejoindre Folkestone de l'autre côté du détroit, de longues files de véhicules, sur plus d'un kilomètre, se sont formées peu après l'annonce de la fermeture du tunnel.
afp/fgn