Un bilan précédent, qui faisait état de 14 tués, a été révisé à la baisse vendredi. "Nous connaissons l'identité des 14 morts. Il s'agit de 13 victimes du tireur fou et de lui-même", a déclaré le ministre tchèque de l'Intérieur Vit Rakusan à la télévision publique tchèque, tandis que la police a indiqué que le tireur s'était suicidé.
L'acte de violence, qui s'est déroulé en plein centre historique de la capitale tchèque, a provoqué une intervention massive de la police lourdement armée. La fusillade a éclaté à la faculté des Arts, située à proximité de sites touristiques majeurs tels que le pont Charles datant du XIVe siècle.
"Rien n'indique que ce crime soit lié au terrorisme international", a déclaré à la presse le ministre tchèque de l'Intérieur Vit Rakusan.
Martin Vondrasek a indiqué aux journalistes que la police avait commencé à rechercher le futur assaillant avant même la fusillade, après que son père avait été retrouvé mort dans le village d'Hostoun, à l'ouest de Prague. Le tireur "est parti pour Prague en disant qu'il voulait se suicider", a dit Martin Vondrasek.
Piste du suicide
Les policiers ont d'abord fouillé le bâtiment de la faculté des Arts où le meurtrier devait assister à un cours, mais ce dernier s'est rendu dans un autre bâtiment, situé à proximité, et les policiers ne l'ont pas trouvé à temps.
"A 13h59 GMT (14h59 en Suisse), nous avons reçu les premières informations sur la fusillade", a indiqué Martin Vondrasek, ajoutant que l'unité d'intervention rapide était sur les lieux dans les douze minutes qui ont suivi. "A 14h20 GMT (15h20 en Suisse), les agents participant à l'opération nous ont parlé du corps immobile du tireur", a-t-il précisé, ajoutant que, selon des informations non confirmées, il s'était suicidé.
Citant une enquête menée sur des médias sociaux, Martin Vondrasek a indiqué que le tireur s'était inspiré d'un "cas similaire qui s'était produit en Russie cet automne". Il a précisé qu'aucun policier n'avait été blessé.
Le président "choqué"
La fusillade la plus grave depuis que la République tchèque est devenue un État indépendant en 1993, a provoqué une vague d'émotion dans le monde. Le président tchèque s'en est dit "choqué".
"Je suis choqué par ces événements (...). Je voudrais exprimer mon profond regret et mes sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes de la fusillade", a déclaré Petr Pavel, qui achève jeudi une visite de deux jours à Paris, sur X.
Le Premier ministre Petr Fiala a déclaré pour sa part "ce tireur isolé (...) a pris la vie de jeunes personnes. Il n'y a aucune justification à un acte pareil".
Réactions internationales
A Washington, la porte-parole de la Maison Blanche a assuré que "le président (Biden) et la Première dame prient pour les familles qui ont perdu des êtres chers et tous ceux qui ont été touchés par cet acte de violence insensé".
La cheffe de la Commission européenne Ursula von der Leyen a adressé sur X un message de compassion aux familles des victimes et "au peuple tchèque dans ton ensemble". "Nous nous tenons à vos côtés et pleurons avec vous", a-t-elle écrit.
L'Ambassadeur suisse en République tchèque a également réagi sur le réseau social. En plus de transmettre ses condoléances, Philippe Guex s'est dit "indigné" par le "terrible attentat" qui a fait "de nombreuses victimes parmi les étudiants.
afp/fgn