Banner Gaza du 20 décembre 2023. [KEYSTONE]
Publié Modifié

Israël va étendre son offensive terrestre au centre de la bande de Gaza

- L'armée israélienne a indiqué vendredi qu'elle allait étendre son offensive terrestre au centre de la bande de Gaza. Elle a ordonné vendredi aux habitants d'une localité du centre du territoire de se déplacer immédiatement vers le sud, indiquant son intention d'ouvrir un nouveau front dans ce secteur, après avoir dévasté le nord de l'enclave.

- Après cinq jours de négociations laborieuses pour éviter un veto des Etats-Unis, le Conseil de sécurité de l'ONU a finalement adopté vendredi un texte réclamant l'acheminement "immédiat" et "à grande échelle" de l'aide humanitaire à Gaza. La résolution se garde d'appeler à un "cessez-le-feu", condition inacceptable pour Israël et son allié américain.

- La moitié de la population à Gaza souffre de faim extrême ou sévère, alerte l’ONU. Presque la totalité des habitants ne s’alimentent pas pendant au moins une journée. Depuis le début du conflit, il n'y a que 10% des denrées alimentaires nécessaires qui sont entrées dans la bande de Gaza.

- Le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas fait état de 20'000 personnes tuées depuis le 7 octobre lors des opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza, dont au moins 8000 enfants et 6200 femmes. Il dénombre également 52'600 blessés.

- L'armée israélienne a fait état vendredi de deux soldats tués dans les combats dans la bande de Gaza, portant le bilan à 139 soldats morts depuis le début de l'offensive terrestre le 27 octobre. En Israël, l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre a fait 1200 morts, essentiellement des civils, et au moins 129 otages sont toujours détenus à Gaza, sur environ 240 enlevés le jour de l'attaque, selon les autorités israéliennes.

Suivi assuré par RTSinfo

13h20

La résolution de l'ONU ne fait pas mention d'un cessez-le-feu

Après 5 jours de négociations, le Conseil de sécurité de l'ONU a exigé vendredi l'acheminement "à grande échelle" de l'aide humanitaire à Gaza, sans appeler à un cessez-le-feu.

>> Tous les détails dans le 12h45 :

Après 5 jours de négociations, le Conseil de sécurité de l'ONU a exigé l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza.
Après 5 jours de négociations, le Conseil de sécurité de l'ONU a exigé l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza. / 12h45 / 1 min. / le 23 décembre 2023

12h40

Reportage dans un village frontalier dans le sud du Liban

Alors que les frappes israéliennes et combats au sol continuent samedi dans la bande de Gaza, dans le sud du Liban, les affrontements quotidiens entre le Hezbollah et Israël ont déjà fait plus de 130 morts. Des dizaines de milliers de civils, trop pauvres pour fuir la guerre, n'ont nulle part où se réfugier.

La communauté chrétienne qui vit dans la région s'apprête à passer Noël sous les bombes.

>> Le reportage dans un village frontalier :

Les chrétiens représenteraient près d'un tiers de la population libanaise. [Bilal Hussein]Bilal Hussein
A la frontière avec Israël, les chrétiens du Liban s’apprêtent à fêter Noël sous les bombes / Le 12h30 / 2 min. / le 23 décembre 2023

10h00

Gaza toujours sous les bombes

Les frappes israéliennes et combats au sol continuent samedi dans la bande de Gaza.

Samedi matin, le ministère de la Santé du Hamas a annoncé qu'une frappe israélienne sur le camp de réfugiés de Nuseirat avait fait au moins 18 morts dans la nuit.

L'armée israélienne "poursuit ses tirs d'artillerie lourde" sur la ville de Gaza et sur Jabaliya dans le nord, ainsi qu'à Deir el-Balah dans le centre du territoire, ajoute le communiqué. Les frappes continuent également près de Rafah et de Khan Younès dans le sud.

SAMEDI 23 DECEMBRE

Témoignage d'une médecin urgentiste de Gaza

A Gaza, les bombardements se poursuivent. Le sud du territoire est particulièrement touché, notamment à Rafah. Les hôpitaux qui fonctionnent encore sont surchargés, tout comme le personnel qui y travaille.

Les soignants, comme Yasmine Suwaidan, médecin urgentiste, vivent également cette guerre meurtrière loin de leur famille.

>> Réécouter le témoignage de Yasmine Suwaidan :

Une Palestinienne assise à côté de sa fille malade à l'hôpital pour enfants al-Nasser à Gaza, le 21 janvier 2008 (image d'illustration). [reuters - Mohammed Salem]reuters - Mohammed Salem
Témoignage de Yasmine Suwaidan, médecin-urgentiste à Gaza / Le Journal de 9h / le 23 décembre 2023

20h00

Pour le Hamas, la résolution de l'ONU est insuffisante

Le Hamas a jugé "insuffisante" la résolution votée vendredi par le Conseil de sécurité de l'ONU exigeant l'acheminement de l'aide humanitaire vers Gaza à "grande échelle".

"Nous considérons que la résolution 2722 adoptée ce jour par le Conseil de sécurité et appelant à l'élargissement de l'acheminement de l'aide humanitaire vers la bande de Gaza (...) comme une mesure insuffisante et ne répond pas à la situation catastrophique créée par la machine de guerre sioniste", a déclaré le mouvement palestinien islamiste dans un communiqué.

19h20

Le chef de l’ONU accuse Israël d’être l’obstacle à l’aide humanitaire

Le "vrai problème" est "la façon dont Israël conduit son offensive, qui crée des obstacles massifs à la distribution de l'aide humanitaire à Gaza", a accusé vendredi le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, après l'adoption d'une nouvelle résolution.

"Un cessez-le-feu humanitaire est le seul moyen pour commencer à répondre aux besoins désespérés de la population de Gaza et mettre fin au cauchemar qu'elle vit", a-t-il ajouté.

"Le seul chemin vers la paix"

Le secrétaire général s'est d'autre part dit "extrêmement déçu par les déclarations de hauts représentants israéliens remettant en cause la solution à deux Etats".

"Aussi difficile que cela semble aujourd'hui, la solution à deux Etats, en accord avec les résolutions de l'ONU, le droit international et de précédents accords, est le seul chemin vers une paix durable", a-t-il déclaré.

19h00

Israël continuera d'examiner l'aide humanitaire à destination de Gaza

Le ministre israélien des Affaires étrangères a affirmé que son pays continuerait à inspecter toute aide humanitaire à destination de Gaza, après le vote d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant l'acheminement de cette assistance à "grande échelle" et "sans entrave".

"Israël continuera à agir conformément au droit international, mais examinera, pour des raisons de sécurité, toute assistance humanitaire à Gaza", a écrit le ministre, Eli Cohen, sur X.

18h30

Le Conseil de sécurité de l'ONU exige une aide "à grande échelle" à Gaza

Après des négociations acharnées, le Conseil de sécurité de l'ONU a exigé l'acheminement "à grande échelle" de l'aide humanitaire à Gaza, sans appeler à un cessez-le-feu dont ne voulaient pas les Etats-Unis.

La résolution adoptée par 13 voix pour, aucune contre et deux abstentions (Etats-Unis et Russie) "exige de toutes les parties qu'elles autorisent et facilitent l'acheminement immédiat, sûr et sans entrave d'une aide humanitaire à grande échelle" à Gaza.

Elle demande également de "prendre de toute urgence" des mesures pour "créer les conditions d'une cessation durable des hostilités".

Action urgente nécessaire

"Nous savons que ce n'est pas un texte parfait, nous savons que seul un cessez-le-feu mettra un terme aux souffrances", a commenté l'ambassadrice des Emirats Lana Zaki Nusseibeh, à l'origine du texte.

Mais "si nous ne prenons pas des mesures drastiques, il y aura une famine à Gaza", et ce texte "répond par l'action à la situation humanitaire désespérée du peuple palestinien", a-t-elle ajouté avant le vote au siège de l'ONU à New York.

La résolution, résultat de longues discussions sous la menace d'un nouveau veto américain, a largement évolué depuis la version plus ambitieuse proposée dimanche par les Emirats.

>> Plus d'informations : Le Conseil de sécurité de l'ONU exige une aide "à grande échelle" à Gaza, mais pas de cessez-le-feu

15h45

La famine menace la population à Gaza

Des Palestiniens attendent la distribution de nourriture à Rafah, dans la bande de Gaza. [AP/Keystone - Fatima Shbair]
Des Palestiniens attendent la distribution de nourriture à Rafah, dans la bande de Gaza. [AP/Keystone - Fatima Shbair]

Les habitants de la bande de Gaza vont être confrontés à des risques élevés d'insécurité alimentaire, voire de famine, au cours des six prochaines semaines, a averti jeudi un rapport du système de surveillance de la faim de l'ONU.

Environ la moitié de la population à Gaza devrait se trouver dans la phase "d'urgence" - qui comprend une malnutrition aiguë très élevée et une surmortalité - d'ici le 7 février, relève le rapport.

Et "au moins une famille sur quatre", soit plus d'un demi-million de personnes, sera confrontée à la "phase 5", c'est-à-dire à des conditions catastrophiques.

Avec "de telles privations et destructions, chaque jour qui passe ne fera qu'apporter plus de faim, de maladie et de désespoir à la population de Gaza", a prévenu le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths.

>> Voir le reportage du 19h30 :

A Gaza, la crise humanitaire et la famine s'aggravent au 76e jour de guerre
A Gaza, la crise humanitaire et la famine s'aggravent au 76e jour de guerre / 19h30 / 2 min. / le 21 décembre 2023

13h20

Le Liban prêt à éloigner le Hezbollah de la frontière israélienne sous condition

Le Liban est prêt à appliquer une résolution onusienne qui éloignerait le puissant mouvement Hezbollah de la frontière avec Israël, mais à condition que ce voisin arrête ses attaques et se retire de secteurs revendiqués par Beyrouth, a affirmé vendredi le Premier ministre libanais.

Le chef de la diplomatie israélienne, Eli Cohen, avait affirmé dimanche qu'il fallait "obliger le Hezbollah à se retirer au nord du fleuve Litani", à une quarantaine de kilomètres de la frontière, soit par la voie diplomatique, soit "par la force".

Les échanges de tirs entre Israël et le mouvement chiite pro-iranien sont quotidiens à la frontière depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, déclenchée par une attaque sans précédent sur le sol israélien du groupe palestinien, soutenu par le Hezbollah.

Appliquer les résolutions internationales

Evoquant cette situation tendue dans le sud du pays, le Premier ministre libanais Najib Mikati a affirmé: "la solution existe, c'est l'application des résolutions internationales", dont la 1701.

"Nous sommes entièrement prêts à nous engager à leur application, à condition que la partie israélienne s'y engage également et se retire, conformément aux lois et résolutions internationales, des territoires occupés", a-t-il ajouté à la presse.

Selon le bureau de Najib Mikati, il faisait référence à des territoires encore occupés par Israël après son retrait du sud du Liban en 2000: les fermes de Chebaa, les collines de Kfar Chouba et le village Al Ghajar.

Israël insiste aussi sur la nécessité que le Liban applique la résolution 1701, adoptée pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006.

Ce texte stipule que seules l'armée libanaise et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) soient déployées entre la frontière et le fleuve Litani.

13h00

Sur le terrain, en Israël

Des militants de gauche israéliens affichent une banderole disant "Le deuil ne connaît pas de frontière" devant l'ambassade américaine à Jérusalem. [AFP - Saeed Qaq]
Des militants de gauche israéliens affichent une banderole disant "Le deuil ne connaît pas de frontière" devant l'ambassade américaine à Jérusalem. [AFP - Saeed Qaq]

12h50

Vladimir Poutine promet de continuer à envoyer de l'aide humanitaire vers Gaza

Le président russe Vladimir Poutine a promis vendredi au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas de continuer à envoyer de l'aide humanitaire vers la bande Gaza, tout en appelant une nouvelle fois à "cesser rapidement l'effusion de sang".

"La Russie continuera de fournir à la bande de Gaza des biens essentiels, notamment des médicaments et du matériel médical", a indiqué le Kremlin dans un communiqué à l'issue d'un entretien téléphonique entre les deux dirigeants. Vladimir Poutine a également réclamé "la reprise du processus politique" en vue d'une solution à deux Etats qu'il défend.

12h30

Israël étend son offensive à Gaza avant un vote à l'ONU sur l'aide humanitaire

L'armée israélienne a indiqué vendredi qu'elle allait étendre son offensive terrestre au centre de la bande de Gaza, alors que le Conseil de sécurité de l'ONU devrait voter dans la journée une résolution visant à augmenter l'aide humanitaire destinée aux civils palestiniens.

Alors que les efforts diplomatiques se multiplient pour tenter d'arracher une nouvelle trêve entre Israël et le Hamas, l'armée israélienne continue méthodiquement son entreprise d'"éradication" du groupe islamiste responsable de l'attaque meurtrière du 7 octobre dans le sud d'Israël.

Tsahal a ordonné vendredi aux habitants d'Al Boureij, dans le centre de Gaza, de se déplacer immédiatement vers le sud, indiquant son intention d'ouvrir un nouveau front dans ce secteur, après avoir dévasté le nord de l'enclave et mené des incursions dans le secteur de Khan Younès, plus au Sud, depuis le début du mois.

11h55

En Israël, recomposer le "puzzle" des violences sexuelles du 7 octobre

Plus de deux mois après l'attaque sanglante du Hamas palestinien sur le sol israélien, les témoignages sur des viols et violences sexuelles se multiplient. Mais le peu de récits de survivants et l'absence d'expertise médico-légale compliquent l'évaluation de leur ampleur.

"Le Hamas a utilisé le viol et la violence sexuelle comme des armes de guerre", a affirmé début décembre l'ambassadeur israélien auprès de l'ONU, Gilad Erdan, pour réveiller des institutions internationales jugées trop silencieuses.

D'autres responsables ont répété ces dernières semaines que les commandos du mouvement islamiste, qui se sont infiltrés en Israël depuis la bande de Gaza le 7 octobre, avaient commis des viols répétés, violents, en réunion, des mutilations génitales, des actes de pédophilie et nécrophilie.

Le Hamas a rejeté ces accusations, les qualifiant dans un communiqué d'"allégations sans fondement" destinées selon lui à le "diaboliser".

Pas de rapports médico-légaux sur les violences sexuelles

Des témoins et experts interrogés par l'AFP indiquent que la confusion des premiers jours et l'envergure inédite de l'attaque, qui a fait environ 1140 morts et traumatisé le pays, ne permet toutefois pas pour l'heure de dresser un tableau clair des exactions, ni de leur caractère systématique.

Dans les jours suivant l'attaque, des centaines de corps sont arrivées sur la base militaire de Shura, dans le centre du pays, parfois calcinés et mutilés au point de rendre les examens extrêmement délicats.

Il n'y a pas eu de rapports médico-légaux portant sur les violences sexuelles, explique Mirit Ben Mayor, porte-parole de la police. "Les corps n'ont pas été analysés pour vérifier les cas de viol mais pour être identifiés" avant une inhumation rapide, comme le veut la tradition juive, dit-elle.

Corps de jeunes femmes

Shari, dont le nom est tu à la demande de l'armée, était l'une des réservistes chargés de l'identification et de la toilette mortuaire des dépouilles de soldates. "Nous étions sous le choc", se rappelle-t-elle.

"De nombreuses (dépouilles de) jeunes femmes sont arrivées dans des haillons et des sous-vêtements souvent pleins de sang. Notre cheffe d'équipe a vu des bassins, le vagin ou la poitrine de plusieurs soldates perforées par des balles". D'autres ont vu des pelvis brisés.

Mais "il est très difficile de donner un chiffre exact", dit Shari. Architecte de métier, elle dit ne pas avoir été formée pour gérer autant d'atrocités.

11h40

Près de 400 morts en 48 heures

Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, 390 Palestiniens ont été tués ces dernières 48 heures dont des "dizaines" vendredi avant l'aube et le matin à Rafah, Khan Younès (sud), Gaza-ville et Jabaliya (nord).

L'armée israélienne a fait état vendredi de deux soldats tués dans les combats dans la bande de Gaza, portant le bilan à 139 soldats morts depuis le début de l'offensive terrestre le 27 octobre dans le territoire palestinien assiégé.

11h30

Le Conseil de sécurité piétine face à l'urgence humanitaire

Après plus de deux mois de guerre, l'ONU a mis en garde contre un risque de famine dans le territoire palestinien de Gaza soumis vendredi à de nouvelles frappes israéliennes meurtrières, en attendant un vote au Conseil de sécurité pour y accroître l'aide.

Depuis lundi, les membres du Conseil de sécurité de l'ONU multiplient les reports, faute de pouvoir s'accorder sur un texte capable d'échapper à un veto des Etats-Unis, des alliés d'Israël qui ont déjà bloqué deux précédentes résolutions.

Mais un nouveau texte édulcoré désormais au goût des Américains qui ne voulaient pas d'un appel à une cessation des hostilités pourrait être approuvé vendredi.

Le nouveau projet de résolution, vu par l'AFP, appelle à "des mesures urgentes pour immédiatement permettre l'accès humanitaire sûr et sans entrave et aussi à créer les conditions pour une cessation durable des hostilités".

>> Les précisions dans le 12h30 :

Des Palestiniens s'entassent dans l'attente d'une distribution de nourriture à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, mercredi 8 novembre 2023. [Keystone - AP Photo/Hatem Ali]Keystone - AP Photo/Hatem Ali
Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait voter sur un texte favorable à l’aide humanitaire à Gaza / Le 12h30 / 2 min. / le 22 décembre 2023

08h45

Le Liban se prépare à une escalade des violences entre Israël et le Hezbollah dans le sud

Transformer Beyrouth en Gaza, telle est la menace formulée par les dirigeants israéliens, qui exigent l'éloignement du Hezbollah de la zone frontalière. Des échanges de tirs opposent depuis plus de deux mois l’armée israélienne et le mouvement libanais à la frontière.

Face à la crainte d’une escalade massive, le secteur sanitaire au Liban se prépare, avec un plan d’urgence : hôpitaux privés et publics ont été passés en revue par le ministère de la Santé et ses partenaires internationaux.

Aux urgences de l’hôpital privé Hammoud à Saida, dans le sud du Liban, des infirmiers contrôlent les stocks de médicaments. "Nous préparons nos stocks pour six mois, nous préparons tous nos médecins, notre personnel, nos salles d’opération. L’équipe a reçu une formation pour pouvoir faire face à un afflux de blessés, en terme de triage, afin d'être prêts à tout moment si nous faisons face à cette situation", explique le chef des urgences Samer Saadé, vendredi dans La Matinale de la RTS.

>> Le reportage de La Matinale :

Le Liban craint une escalade massive des violences entre Israël et le Hezbollah dans le sud du pays. [AP/Keystone - Mohammed Zaatari]AP/Keystone - Mohammed Zaatari
Le Liban craint une escalade massive des violences entre Israël et le Hezbollah dans le sud du pays / La Matinale / 2 min. / le 22 décembre 2023

Une anticipation supervisée par le ministère de la Santé libanais, avec des partenaires internationaux. A la cellule de crise, en banlieue de Beyrouth, Wahida Ghalayni, infirmière et coordinatrice, insiste sur une priorité: autonomiser les hôpitaux.

"On reprend sans arrêt le scénario de 2006: à ce moment-là, Israël avait bombardé les ponts, isolant les régions. En prévision d'un scénario similaire, il faut assurer les hôpitaux de tous les points de vue", explique-t-elle dans La Matinale.

Les humanitaires se préparent aussi

Dans un Liban à court de fonds, les humanitaires apportent une réponse en formation et en équipement. Euz aussi se tiennent prêts à faire davantage en cas d’escalade.

"On parle d'une situation où l'intervention de partenaires serait nécessaire pour pallier une période où les ressources seraient utilisées massivement et devraient être remplacées", décrit Laetitia Nemmouche, coordinatrice santé du CICR au Liban.

A Saida, malgré la normalité actuelle aux urgences, les combats à la frontière sont dans tous les esprits. "Nous sentons que la situation devient plus dangereuse, mais nous ne savons pas ce qui va se passer. De nombreux patients sont angoissés, ils se préparent à l’éventualité d’une guerre ou d’une situation critique", raconte Samer Saadé.

L’hôpital est équipé pour pouvoir accueillir les cas les plus critiques au sud. Depuis la mi-décembre, plusieurs frappes israéliennes ont eu lieu plus en avant du territoire libanais.

08h00

La détresse des civils palestiniens sommés de fuir le sud de la bande de Gaza

Khan Younès, zone vers laquelle l'armée israélienne avait ordonné aux civils palestiniens de fuir au début de l'offensive terrestre, a fait l'objet d'un ordre l'évacuation immédiate d'environ 20% de la zone ce mercredi.

Pour les Gazaouis, c’est donc la confusion totale, car de nombreux déplacés ne savent plus où aller. C'est le cas d'Aya, jeune Palestinienne d’une vingtaine d’année.

"Ils vont nous faire exactement ce qu’ils ont fait dans le nord: ils ont bougé vers le sud. Je suis actuellement dans l’hôpital al Nasser de Khan Younès, mais mon frère Mohammad et sa femme se sont déplacés vers Rafah. Ils pensent que c’est plus sécurisé là bas mais ce n’est pas du tout le cas", témoigne-t-elle vendredi dans La Matinale de la RTS.

Il n’y a plus d’endroit sécurisé à Gaza, juge la jeune femme. "Je pense que l’armée israélienne a juste comme plan de nous faire partir de toutes les villes. Je pense qu’ils vont nous forcer à bouger en Egypte. C’est leur plan. Mais nous sommes toujours là. Je n’irai nulle part. Mais c’est très dangereux. Je ne suis pas en sécurité. Et je pense que rien ne nous sera utile là. Donc vous devez prier pour nous, c’est tout."

>> Son interview dans La Matinale :

Des Palestiniens avec leurs possessions, fuyant les bombardements de l'armée israélienne sur Khan Younès dans la bande de Gaza. [AP/Keystone - Mohammed Dahman]AP/Keystone - Mohammed Dahman
De nombreux déplacés gazaouis ne savent plus où aller après l'ordre d'évacuation du Sud / La Matinale / 1 min. / le 22 décembre 2023

07h30

Plus aucun hôpital fonctionnel dans le nord de la bande de Gaza

Il n'y a désormais plus aucun hôpital fonctionnel dans le nord de la bande de Gaza, en raison de la pénurie de carburant, de personnel et de matériel médical, explique l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

L'hôpital Al Ahli était le dernier, mais il en est réduit à une activité minimale et ne peut plus accepter de patients, explique le docteur Richard Peeperkorn, représentant de l'OMS à Gaza, vendredi dans La Matinale de la RTS.

"J’ai visité l’hôpital Al Ahli il y a une semaine. C’était déjà le chaos, on a dit que c’était une zone de catastrophe. Mais au moins, l’hôpital fonctionnait encore partiellement. C’était le seul endroit où on pouvait encore se faire opérer. Maintenant, Al Ahli n’est plus qu’une ombre d’hôpital. Il n'y a plus d'opérations parce qu’il  n'y a plus de fioul, plus d’électricité, plus de médicaments et plus de personnel. C'est seulement un hospice, où on ne reçoit quasiment plus de soins. Quatre-vingts patients, dont des vieillards, des femmes et des enfants, sont toujours réfugiés dans les sous-sol. Certains sont gravement blessés et attendent de se faire opérer depuis des semaines. Ils ne peuvent pas bouger. Ils doivent être évacués de toute urgence s’ils veulent avoir une chance de survivre", témoigne le responsable.

Seuls neuf des 36 hôpitaux de Gaza fonctionnent encore en partie, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

>> L'interview de Richard Peeperkorn dans La Matinale :

Des membres du personnel médical inspectent les dégâts après un bombardement israélien sur l'hôpital de Nasser à Khan Younis, dans la bande de Gaza, le 17 décembre 2023. [AP/Keystone - Mohammed Dahman]AP/Keystone - Mohammed Dahman
Il n'y a plus aucun hôpital fonctionnel dans le nord de la bande de Gaza / La Matinale / 1 min. / le 22 décembre 2023

06h50

Les frappes israéliennes ont fait 20'057 morts à Gaza depuis le 7 octobre

Plus de 20'000 Palestiniens ont été tués dans depuis le début de la campagne de bombardements lancée par Israël dans la bande de Gaza après l'attaque du Hamas sur son sol le 7 octobre, a déclaré vendredi le ministère de la santé de la bande de Gaza.

Selon le ministère, 20'057 Palestiniens ont été tués et 53'320 autres blessés dans l'enclave palestinienne depuis le 7 octobre.

03h15

La coalition en mer Rouge contre les Houthis réunit plus de 20 membres

Plus de 20 pays ont désormais rejoint la coalition menée par les Etats-Unis et visant à défendre le trafic maritime en mer Rouge des attaques des rebelles Houthis du Yémen, a fait savoir le Pentagone.

Une récente vague d'attaques menées contre des navires en mer Rouge par les Houthis avec des drones et des missiles menace de perturber les flux du commerce mondial, les principales firmes de transport maritime ayant interrompu le passage par le détroit de Bab el-Mandeb.

Face à cela, Washington a mis sur pied en début de semaine une nouvelle force multinationale de protection maritime.

La Grèce a annoncé jeudi faire partie de la coalition, aux côtés des premiers pays partenaires: la France, le Royaume-Uni, Bahreïn, le Canada, l'Italie, les Pays-Bas, la Norvège, l'Espagne, et les Seychelles.

01h00

Le vote du Conseil de sécurité de l'ONU sur Gaza encore reporté

Le Conseil de sécurité de l'ONU a de nouveau reporté son vote sur une résolution destinée à améliorer l'aide humanitaire à Gaza. Le texte, largement affaibli, n'appelle pas à l'interruption immédiate des hostilités mais a désormais le soutien des Etats-Unis.

Selon des sources diplomatiques, le vote est désormais prévu vendredi, mais le nouveau texte, résultat de négociations acharnées sous la menace d'un nouveau veto américain, ne ressemble plus à la version mise sur la table dimanche par les Emirats arabes unis.

Le nouveau projet de résolution rédigé jeudi appelle à "des mesures urgentes pour immédiatement permettre l'accès humanitaire sûr et sans entrave et aussi à créer les conditions pour une cessation durable des hostilités". La référence à une "cessation urgente et durable des hostilités" présente dans le premier texte a disparu, tout comme la demande moins directe de la version suivante d'une "suspension urgente des hostilités".

Le vote du Conseil de sécurité de l'ONU sur une résolution destinée à améliorer la situation humanitaire dans la bande de Gaza a été une nouvelle fois reporté, à vendredi. [Keystone - Seth Wenig / AP Photo]
Le vote du Conseil de sécurité de l'ONU sur une résolution destinée à améliorer la situation humanitaire dans la bande de Gaza a été une nouvelle fois reporté, à vendredi. [Keystone - Seth Wenig / AP Photo]

00h00

Le suivi des événements de dimanche