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Au Mexique, une caravane de 6000 migrants marche vers la frontière américaine

La crise migratoire se poursuit à la frontière entre le Mexique et les États-Unis
La crise migratoire se poursuit à la frontière entre le Mexique et les États-Unis / 12h45 / 1 min. / le 28 décembre 2023
La crise migratoire se poursuit à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. Une nouvelle caravane de plus de 6000 migrants tente d'atteindre la frontière américaine. Le secrétaire d'Etat américain Anthony Blinken s'est rendu sur place.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s’est rendu à Mexico pour tenter de trouver une solution au casse-tête de l’immigration, sujet sensible à moins d’un an de l’élection américaine. Le Mexique et les Etats-Unis se sont félicités de ce voyage, estimant qu'il a permis des avancées dans le dossier brûlant de la crise migratoire.

Accompagné du secrétaire à la sécurité nationale Alejandro Mayorkas et de la conseillère pour la sécurité nationale à la Maison Blanche Liz Sherwood Randall, Antony Blinken s'est entretenu avec le président mexicain Andrés Manuel López Obrador.

"Nous sommes parvenus à d'importants accords au bénéfice de nos peuples et de nos nations. Aujourd'hui plus que jamais, la politique de bon voisinage est nécessaire", a ensuite écrit le président mexicain sur le réseau social X.

6000 personnes marchent vers la frontière

Au cours ces dernières semaines, environ 10'000 personnes tentent chaque jour de traverser illégalement la frontière, soit près du double des chiffres enregistrés avant la pandémie de Covid-19.

La plus grande partie des migrants fuient des pays d'Amérique centrale ravagés par la pauvreté, la violence et les catastrophes naturelles ou la crise politique, économique et sociale au Venezuela.

Au Mexique, plus de 6000 migrants tentent d'atteindre la frontière américaine. [Keystone - Juan Manuel Blanco]
Au Mexique, plus de 6000 migrants tentent d'atteindre la frontière américaine. [Keystone - Juan Manuel Blanco]

Plus de 6000 hommes, femmes et enfants sont partis la veille de Noël du sud du Mexique. Ils ont déjà parcouru plus de 75 kilomètres depuis leur départ.

"Nous ne sommes pas des criminels"

Luis Garcia Villagran est représentant de l'ONG Centre de dignité humaine, l'organisateur de la caravane. Il explique que les marcheurs sont "les plus pauvres des plus pauvres des plus pauvres. Ceux qui n'ont pas d'argent pour payer les visas, un passeur ou un trafiquant."

Eviter la misère en choisissant l'exil, c'est ce dont témoigne Dayron Salazar un migrant originaire de Cuba, jeudi dans le 12h45 de la RTS: "Nous allons continuer à marcher, mais je n'ai pas peur. Non, ce qui me fait peur, c'est de rester à Cuba et de mourir de faim."

Marvin Orellana, un migrant originaire du Honduras, rappelle lui que les migrants ne sont pas à craindre: "Nous cherchons à travailler, nous ne sommes pas des criminels, nous ne sommes pas de mauvaises personnes."

Trouver un accord au Congrès

Dans ce contexte politique tendu, les démocrates tentent de trouver un accord sur l'immigration avec les républicains au Congrès afin de faire approuver en parallèle des dépenses de 61 milliards de dollars pour aider Kiev dans sa guerre avec Moscou. Dans les négociations, l'administration Biden a notamment proposé de financer 1300 postes de plus au sein de la police aux frontières.

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Mais "l'un des défis, c'est que tout le monde veut une solution tout de suite à un problème mondial qui existe depuis longtemps". Or, "il n'y a pas de baguette magique", estime Andrew Rudman, chercheur spécialiste du Mexique au cercle de réflexion Wilson Center de Washington.

Sujet TV: Karima Benamrouche

Adaptation web: mac avec afp

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