Le scandale a été déclenché par l'apparition cette semaine sur les réseaux sociaux de personnalités de l'industrie du spectacle russe en lingerie ou dans des costumes osés lors d'une soirée organisée il y a neuf jours dans une discothèque à Moscou, menant à des appels au boycott et à l'ouverture d'une enquête criminelle.
Face à ces réactions, dans une société russe de plus en plus crispée par le conflit en Ukraine, l'organisatrice de l'événement Anastassia Ivleïeva a publié une vidéo d'excuses en larmes.
"Je voudrais vous demander, à vous les gens, une seconde chance. Si la réponse est non, alors je suis prête pour mon exécution publique", a-t-elle déclaré mercredi.
Plus de 20 personnes ont déposé un recours collectif en justice contre elle, exigeant qu'elle verse un milliard de roubles (environ 9,3 millions de francs) à une organisation soutenant l'offensive en Ukraine.
"Ordures"
Ses excuses n'ont pas amadoué le présentateur de télévision Vladimir Soloviov, influent propagandiste pro-Kremlin. "Vous voulez une seconde chance? Apportez à nos hommes [en Ukraine] des radiateurs et des drones", a-t-il répondu sur Telegram.
Il avait auparavant qualifié les convives de cette fête, dans le club populaire Mutabor, d'"ordures". "Vous n'avez aucune idée de la haine que les gens vous portent", avait-il lancé.
Un rappeur arrêté pour "propagande homosexuelle"
Le rappeur Vasio, venu à la soirée avec seulement une chaussette pour cacher sa nudité, a été condamné à 15 jours de détention pour "propagande homosexuelle" et "hooliganisme" en vertu de la récente loi contre les mouvements LGBT jugés comme extrémistes.
Le gratin culturel avait jusque-là été globalement épargné par le virage conservateur en Russie, encore accentué par le conflit en Ukraine.
cab avec afp