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Les libéraux allemands votent pour rester dans la coalition gouvernementale

Les libéraux allemands votent pour rester dans la coalition gouvernementale. [Keystone - Michael Kappeler]
Les libéraux allemands votent pour rester dans la coalition gouvernementale / Le Journal horaire / 22 sec. / le 1 janvier 2024
En Allemagne, les membres du parti libéral ont voté lundi à une courte majorité en faveur de leur maintien dans le gouvernement de coalition avec le SPD et les Verts. Ce malgré des tensions croissantes et de mauvais résultats électoraux.

Environ 52,24% des adhérents du parti ont voté pour poursuivre la participation du FDP à la coalition dirigée depuis fin 2021 par Olaf Scholz, ont indiqué lundi des sources internes du parti. Le taux de participation a atteint 40%.

Le résultat a été salué par la direction. "La réalité est claire: le parti souhaite la poursuite de la participation du FDP au gouvernement (...). Les querelles doivent cesser", a déclaré Wolfgang Kubicki, son vice-président.

Cette consultation - dont le résultat n'avait toutefois aucune valeur contraignante - avait été lancée dans la foulée d'une lettre ouverte rédigée par des opposants internes après une série de mauvais résultats électoraux ces derniers mois.

Dissensions au sein de la coalition

Le parti a notamment subi deux revers en octobre dernier lors de scrutins régionaux. En Hesse (ouest), il a à peine dépassé le cap des 5% lui permettant d'être représenté au Parlement, tandis qu'en Bavière (sud) il n'a même pas atteint ce score.

La coalition fait plus globalement face à de plus en plus de défiance dans le pays, sur fond de crise industrielle et de récession, et alors que la résurgence de la question migratoire profite au parti d'extrême droite AfD.

Les partenaires sont aussi victimes de leurs dissensions, qui se sont multipliées ces derniers mois, notamment sur les questions budgétaires.

Bisbille au sujet de subventions

La Cour constitutionnelle a particulièrement mis le feu au poudre en annulant en novembre la décision du gouvernement de mettre à disposition 60 milliards d'euros d'argent public en faveur du climat et de l'industrie.

Cette décision a semé la zizanie entre les formations de gauche (Verts, sociaux-démocrates) favorables à un allègement des règles constitutionnelles de rigueur budgétaire, et les libéraux partisans de coupes dans les dépenses sociales.

Un compromis a finalement été trouvé après plusieurs semaines de discussions, comportant notamment des baisses de subventions considérées comme nocives pour le climat.

ats/miro

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