Jimmy Lai a plaidé "non coupable" pour chacun des trois chefs d'accusation devant le tribunal. Entouré de trois gardes sur le banc des accusés, le septuagénaire portait des écouteurs pour mieux suivre l'audience, selon son avocat.
Propriétaire de l'Apple Daily, quotidien libéral et critique du pouvoir fermé en 2021, Jimmy Lai a été inculpé à l'origine de "conspiration en vue de produire des documents séditieux", une infraction prévue par une loi datant de l'époque coloniale, ainsi que de "conspiration en vue de collusion avec des puissances étrangères" et de "collusion".
>> Relire : Ouverture à Hong Kong du procès de l'ex-magnat pro-démocratie Jimmy Lai
Baromètre des libertés
Pour les deux derniers chefs d'inculpation, Jimmy Lai encourt la prison à vie, en vertu d'une drastique loi hongkongaise sur la sécurité nationale imposée par Pékin en 2020. Les procureurs ont cependant indiqué qu'ils abandonnaient l'accusation de "collusion" dans la mesure où elle est déjà couverte par l'accusation de "conspiration en vue de collusion".
Plusieurs autres anciens responsables de l'Apple Daily sont également poursuivis. Le procès de Jimmy Lai est très médiatisé, car considéré comme un baromètre de l'état actuel des libertés civiles à Hong Kong.
Le Royaume-Uni ainsi que les Etats-Unis ont demandé la libération de Jimmy Lai, qui est un citoyen britannique. L'Union européenne et les Nations unies ont aussi exprimé leur inquiétude sur son sort. Pékin a balayé ces critiques, les considérant comme de la diffamation et de l'ingérence.
afp/edel