La contestation menée par Anvers, capitale mondiale du diamant, a été forte. La ville belge contrôle plus de 80% du commerce mondial de diamants brut et la moitié du commerce de diamants polis.
Anvers, qui disait craindre qu'un secteur d'activités chiffré à 40 milliards de dollars n'échappe à l'Europe et ne soit récupéré par Dubaï, par exemple, doit donc se passer des pierres russes dès maintenant.
Une compensation a tout de même été accordée à la Belgique avec la coordination de l'interdiction au niveau international et le recours à un système de traçage plus strict.
Financement de la guerre en Ukraine
Ces nouvelles mesures déplaisent à d'autres pays également. Dès le mois de mars, cette interdiction d'importation s'étendra en effet aussi aux diamants russes polis dans un pays tiers, ce que regrette l'Inde, qui taille la quasi totalité des diamants vendus dans le monde.
Côté russe, la mesure devrait aussi se faire sentir. La Russie, première exportatrice de diamants en volume, se verra privée de quelque 5 milliards de dollars. Cet argent lui sert notamment à financer la guerre en Ukraine.
Sujet radio: Katja Schaer
Adaptation web: edel