Cinq morts dans une collision entre deux avions à l'aéroport de Tokyo

Un Airbus A350 de la compagnie Japan Airlines (JAL) a heurté un appareil de plus petite taille à son arrivée à l'aéroport. Après une violente explosion, il a continué sa route dans une traînée de flammes avant de s'immobiliser, tandis que des équipes de pompiers se sont précipitées pour éteindre l'incendie.

Les 379 passagers et membres d'équipage du vol JAL 516 en provenance de l'aéroport Shin-Chitose de Sapporo, au nord du Japon, ont pu être évacués, mais au moins 17 ont été blessés, selon les médias nippons. D'après Michel Polacco, consultant aéronautique de la RTS, ce bilan est principalement dû à des procédures d'évacuations qui ont fait montre de leur efficacité.

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CC-BY-SA - Polaccomichel

L'autre appareil, un Bombardier Dash 8 des garde-côtes japonais, a été très endommagé et cinq des six membres de l'équipage n'ont pas survécu. Le sixième occupant a lui réussi à quitter l'appareil, mais il est grièvement blessé.

L'aéroport fermé

Des vidéos postées sur X ont montré des passagers s'échappant de la carlingue en feu en glissant sur des toboggans d'évacuation gonflables. Des débris jonchaient le tarmac de l'aéroport et plus de 70 engins des pompiers ont été déployés sur place.

Toutes les pistes de l'aéroport ont été fermées et des dizaines de vols ont été annulés, a déclaré un porte-parole de l'aéroport. Tokyo-Haneda, l'un des deux aéroports internationaux de la capitale japonaise, qui fait partie des plus fréquentés au monde. Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a demandé aux agences compétentes de se coordonner pour évaluer rapidement les dégâts et fournir promptement des informations au public.

Cet incident survient alors que le Japon était déjà sonné par l'immense séisme qui s'est produit la veille dans la péninsule de Noto, dans le centre du pays, et qui a fait au moins 48 morts selon un nouveau bilan provisoire.

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Autorisation d'atterrir donnée à l'Airbus

Mardi soir au cours d'une conférence de presse, la compagnie JAL a affirmé que son appareil avait été autorisé à atterrir. Les échanges radio de la tour de contrôle de Tokyo-Haneda, disponibles sur le site internet liveATC.net, semblent étayer cette version, ont indiqué les autorités.

Un contrôleur aérien aurait à l'inverse demandé à l'avion des garde-côtes d'attendre à l'écart de la piste, selon la chaîne de télévision NHK, qui cite une source au sein du ministère nippon des Transports. Mais d'après un responsable des garde-côtes également mentionné par la NHK, le commandant de l'appareil aurait, lui, déclaré juste après l'accident qu'il avait obtenu la permission de décoller.

Des experts français

Une équipe d'experts du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) français pour l'aviation civile doit arriver mercredi au Japon pour participer à l'enquête sur la collision.

Le BEA français participe à l'enquête technique - dite de sécurité - pour des avions à l'étranger, notamment lorsqu'il agit en qualité d'autorité compétente du pays de construction de l'appareil. L'Airbus A350 accidenté est produit à Toulouse, dans le sud-ouest de la France. Japan Airlines en possède 16 exemplaires.

boi avec les agences