Le suivi de la guerre à Gaza. [Keystone]
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De nouveaux bombardements sur la bande de Gaza font des dizaines de morts

- De nouveaux bombardements de l'armée israélienne sur la bande de Gaza ont fait des dizaines de morts jeudi, annonce le Hamas. D'intenses frappes et tirs d'artillerie israéliens ont encore touché ces dernières heures Khan Younès, grande ville du sud de la bande de Gaza, devenue l'épicentre des opérations.

- Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé jeudi que les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza avaient fait 22'438 morts depuis le début de la guerre le 7 octobre. Il a également décompté 57'614 personnes blessées.

- Le directeur général de Médecins sans frontières Suisse Stephen Cornish a fait le point jeudi dans La Matinale de la RTS sur la situation humanitaire cataclysmique à Gaza. "On ne comprend pas comment le monde laisse cette situation se poursuivre!", s'est-il ému.

- Le numéro deux du Hamas palestinien Saleh al-Arouri a été tué dans une frappe israélienne sur la banlieue de Beyrouth mardi, a annoncé le mouvement palestinien. Peu après sa mort, le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh a affirmé que son mouvement "ne sera jamais vaincu". Craignant des représailles, l'armée israélienne a indiqué de son côté qu'elle se tenait prête "à affronter n'importe quel scénario".

- Le chef du Hezbollah pro-iranien Hassan Nasrallah a prévenu que sa formation se battrait "sans limites" si Israël déclarait la guerre au Liban. Il réagissait à l'élimination de Saleh al-Arouri sur le territoire libanais.

- Le ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir a de nouveau préconisé un départ massif de Palestiniens de Gaza, rejetant les critiques américaines qualifiant de précédentes déclarations du même genre d'"irresponsables".

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de vendredi

>> Suivez dans le détail les événements de la journée de vendredi : Le ministre israélien de la Défense dévoile son plan d'après-guerre à Gaza

20h35

Trois Israéliens portés disparus depuis le 7 octobre sont retenus en otage à Gaza

Trois Israéliens portés disparus depuis l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre sont retenus en otage dans la bande de Gaza, a annoncé l'armée israélienne, qui a précisé que leurs familles ont été informées.

Cette annonce porte à 132 le nombre de personnes toujours retenues en otage à Gaza depuis le 7 octobre, selon des chiffres des autorités israéliennes.

L'attaque du Hamas dans le sud d'Israël a fait au total environ 1140 morts en Israël, majoritairement des civils, et quelque 250 personnes avaient été enlevées et emmenées à Gaza, dont une centaine ont été libérées lors d'une trêve fin novembre.

20h00

Des bombardements à Gaza font des dizaines de morts

D'intenses frappes et tirs d'artillerie israéliens ont encore touché ces dernières heures Khan Younès, grande ville du sud de la bande de Gaza devenue l'épicentre des opérations.

Le ministère de la Santé du Hamas, au pouvoir dans la bande Gaza, a fait état de dizaines de morts et de plus de 100 blessés dans les frappes israéliennes de la nuit.

L'armée israélienne dit avoir visé notamment des "terroristes qui voulaient placer un engin explosif près de soldats" et un dépôt d'armes du Hamas à Khan Younès.

Elle a également annoncé avoir tué, dans le nord de la bande de Gaza, Mamdouh Lolo, un cadre du Djihad islamique, autre groupe armé palestinien impliqué dans les combats.

18h30

Le déplacement des Palestiniens est "l'aboutissement d'un processus"

Transférer les Palestiniens hors de Gaza, l'idée séduit une partie de la droite israélienne. Mais elle risque bien de se heurter au refus d'une partie de la communauté internationale. Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, s'est dit "très inquiet" après ces commentaires.

Selon des médias israéliens, de premiers contacts ont été pris avec des pays, susceptibles d'accueillir les Palestiniens, a laissé entendre le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d'une réunion interne du Likoud sans toutefois nommer les pays.

>> Les explications de Forum :

L’ONU s’inquiète de l’appel de deux ministres israéliens à relocaliser les Gazaouis
L’ONU s’inquiète de l’appel de deux ministres israéliens à relocaliser les Gazaouis / Forum / 3 min. / le 4 janvier 2024

Les déplacements forcés interdits par le droit international

Etienne Piguet, géographe et spécialiste des migrations, a rappelé dans Forum que le droit international ne permet pas des déplacements forcés de population. Il déplore "une forme de déplacement forcé qui rappelle des heures très tragiques de l'histoire".

Pour Riccardo Bocco, professeur émérite au Département d'anthropologie et de sociologie de l'IHEID à Genève et spécialiste du Proche-Orient, ce déplacement forcé est "l'aboutissement d'un processus". Il estime que "l'armée israélienne a mis en place une stratégie pour rendre les conditions de vie impossibles et forcer la population à quitter le territoire".

>> Ecouter l’intégralité de l'interview dans l'émission de Forum :

Appel à relocaliser les Gazaouis: interview de Riccardo Bocco et d’Étienne Piguet
Appel à relocaliser les Gazaouis: interview de Riccardo Bocco et d’Étienne Piguet / Forum / 8 min. / le 4 janvier 2024

16h30

Plus d'un millier de personnes à Beyrouth pour les funérailles du numéro deux du Hamas

Plus d'un millier de personnes ont participé à Beyrouth aux funérailles du numéro deux du Hamas et de deux de ses compagnons, tués dans une frappe attribuée à Israël. Le mouvement islamiste palestinien a appelé à la riposte.

Saleh al-Arouri et six autres responsables et cadres de ce mouvement ont été tués mardi dans cette frappe contre un bureau du Hamas dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du mouvement islamiste libanais Hezbollah.

Les cercueils de Saleh al-Arouri, Azzam al-Aqraa, un chef de la branche militaire du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, et Mohammad al-Raïs, un cadre du mouvement, étaient enveloppés dans des drapeaux palestiniens et du Hamas. Une mitraillette était posée sur chacun d'eux lors de la prière, dans une mosquée d'un quartier populaire de Beyrouth.

Au milieu de tirs nourris, le cortège funèbre s'est ensuite dirigé vers le camp de réfugiés palestinien de Chatila où les trois hommes ont été inhumés.

>> Écouter le reportage de La Matinale de vendredi :

Plus d'un millier de personnes ont participé jeudi à Beyrouth aux funérailles du numéro deux du Hamas et de deux de ses compagnons. [Keystone - Hussein Malla]Keystone - Hussein Malla
Reportage à Beyrouth à l'enterrement du N°2 du Hamas / La Matinale / 1 min. / le 5 janvier 2024

15h30

Les propos de deux ministres israéliens condamnés

Le ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir avait appelé lundi à un retour de colons juifs à Gaza après la guerre en cours et à "encourager" la population palestinienne à émigrer, au lendemain d'un appel similaire de son collègue d'extrême droite, le ministre des Finances Bezalel Smotrich.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a appelé la communauté internationale à agir face à la "persistance" du gouvernement israélien à violer les lois internationales "à travers ses déclarations et ses actes".

Le Qatar, qui a joué un rôle de médiateur dans la trêve entre Israël et le Hamas palestinien fin novembre, a aussi "condamné dans les termes les plus fermes" les propos des deux ministres.

Les propos des deux ministres israéliens ont également été dénoncés par les Etats-Unis, la France et l'Union européenne.

16h15

Le Hamas annonce un nouveau bilan de 22'438 morts

Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé que les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza avaient fait 22'438 morts depuis le début de la guerre le 7 octobre.

Parmi ces morts figurent 125 personnes tuées au cours des dernières 24 heures, a précisé le ministère, qui a aussi fait état de 57'614 personnes blessées depuis le 7 octobre.

14h45

Anthony Blinken sur le départ pour une 4e visite au Proche-Orient

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken doit commencer vendredi une nouvelle tournée au Proche-Orient, dans l'espoir de contribuer à éviter l'extension du conflit au Liban et à l'Iran et un embrasement de toute la région. Son programme exact reste secret pour l'heure, mais le voyage prévoit évidemment une halte sur le sol israélien.

>> Les précisions du 12h30 :

Allocution d'Antony Blinken lors d'une réunion sur les droits humains le 7.12.2023. [AP/Keystone - Alex Brandon]AP/Keystone - Alex Brandon
Antony Blinken se rend à nouveau au Proche-Orient pour tenter d’éviter que la guerre ne s’étende / Le 12h30 / 1 min. / le 4 janvier 2024

Ce risque d'embrasement total est plausible, mais certains experts se veulent rassurants. Mercredi dans l'émission Forum, le géopolitologue Fréderic Encel soulignait que l'Iran et le Hezbollah libanais se savaient inférieurs à Israël et son soutien américain en termes de puissance militaire. Il rappelait également que l'Iran n'a pas militairement attaqué l'Etat hébreu depuis 1979.

>> Ecouter l'interview du professeur Frédéric Encel dans Forum :

Quelle réponse du Hamas à l’élimination de son numéro deux?
Quelle réponse du Hezbollah à l’élimination du numéro deux du Hamas à Beyrouth? / Forum / 3 min. / le 3 janvier 2024

13h30

Au large de Gaza, le navire-hôpital Dixmude soigne des blessés palestiniens

Depuis le 27 novembre, la marine nationale française a ancré son porte-hélicoptère amphibie Dixmude dans le port d'Al-Arish, capitale du Sinaï égyptien, à quelques encablures de la bande de Gaza. Transformé en navire-hôpital, il accueille des dizaines de blessés lourds en provenance de l’enclave.

>> Le reportage du 12h30 :

Transformé en navire-hôpital, le Dixmude accueille des dizaines de blessés lourds en provenance de Gaza. [Keystone - Lumir Lugue - Etat Major des Armees via AP]Keystone - Lumir Lugue - Etat Major des Armees via AP
Reportage en Egypte, où un porte-hélicoptère a été transformé en hôpital ambulant pour soigner les Gazaouis / Le 12h30 / 2 min. / le 4 janvier 2024

>> Plus de détails : Au large de Gaza, le navire-hôpital Dixmude soigne des blessés palestiniens

12h45

Un jeu de cartes avec les portraits des chefs du Hamas

Saleh al-Arouri, un haut cadre du Hamas tué mardi dans la banlieue de Beyrouth, était un objectif israélien privilégié, bien que l'Etat hébreu n'ait pas revendiqué son élimination. Son visage figurait parmi les figures de "Hamas most wanted", un set complet de 54 cartes à jouer fourni à tous les soldats israéliens envoyés au front. Il représente les responsables du groupe palestinien devant être éliminés.

Parmi les as: Ismaël Haniyeh et Khaled Mechaal, l'actuel et l'ancien chefs du bureau politique de l'organisation islamiste, exilés dans des hôtels de luxe à Doha, au Qatar. Yahya Sinwar, le chef du Hamas à Gaza est lui rétrogradé au rang de reine de cœur, à des fins d'humiliation.

Le joker est représenté sous les traits de Mohammed Deif, le cerveau des attaques du 7 octobre, maintes fois visé par Israël mais jamais éliminé.

Guerre psychologique et objectif militaire

Un tel jeu est une arme de guerre psychologique: il vise à humilier, à réduire les faciès des cadres du Hamas à de vulgaires cibles à abattre, comme on abat ses cartes au poker.

Les cartes doivent aussi permettre à chaque soldat israélien d'identifier le visage des hommes à éliminer. Enfin, lister une cinquantaine de cibles donne un objectif concret dans cette guerre.

En 2003, l'armée américaine, qui s'apprêtait à marcher sur Bagdad, avait émis un jeu de cartes similaire avec Saddam Hussein en as de pique, ainsi qu'avec les cadres du parti Baas irakien devant être débusqués par les soldats américains.

>> Ecouter les précisions de La Matinale :

Des soldats israéliens jouent aux cartes, le 30 décembre 2023. [Reuters - Violeta Santos Moura]Reuters - Violeta Santos Moura
Les soldats israéliens reçoivent un jeu de carte affichant les portraits des dirigeants du Hamas, cibles prioritaires de l'armée / La Matinale / 1 min. / le 4 janvier 2024

08h30

"On ne comprend pas comment le monde laisse cette situation se poursuivre"

La situation humanitaire à Gaza, toujours assiégée par l'armée israélienne, continue d'affoler les organisations humanitaires. Les conditions d'intervention sur place sont de plus en plus déplorables.

Invité dans La Matinale de la RTS, le directeur général de Médecins sans frontières (MSF) Suisse Stephen Cornish a fustigé l'inaction des puissances occidentales, tout en saluant l'humanité et l'empathie des quelque 250'000 donateurs et donatrices de MSF en Suisse.

Des humanitaires, pas des martyrs

"Il y a une insécurité à peu près totale au quotidien pour nos équipes sur place", dénonce ce cadre d'une organisation qui compte environ 300 membres palestiniens et 10 médecins internationaux à Gaza. "Ils opèrent souvent dans des conditions très peu favorables, alors qu'il y a plus de 50'000 blessés qui ont besoin de soins post-opératoires et qui ne peuvent pas être acheminés vers les centres hospitaliers, vu l'insécurité et les blocus de l'armée israélienne."

MSF déplore déjà la mort de quatre de ses collaborateurs à Gaza, tandis que de nombreux autres ont perdu des membres de leurs famille. "C'est avant tout un deuil en interne", dit-il. "On se resserre les coudes et on essaie de poursuivre notre travail malgré tout. Mais ça a des limites! Et si on se sent trop visés ou dans l'impossibilité de garantir notre sécurité, on pourrait être amenés à retirer nos équipes de la bande de Gaza. Ce serait une décision très difficile à prendre, mais on ne peut pas être des martyrs non plus."

Une "horreur sur terre" délibérée

Sur place, le Canadien fait état de patients qui ne peuvent pas manger ou de femmes qui ne peuvent pas allaiter. "On a même eu affaire à des amputations sans anesthésie. C'est vraiment une horreur sur terre et c'est complètement fait exprès! Il faut vraiment qu'on s'indigne tous, et que le Conseil de sécurité mette fin à cette horreur inédite", poursuit-il. "On ne comprend pas comment le monde laisse cette situation se poursuivre."

Alors que nombre d'organisations humanitaires sont confrontées à des difficultés financières, il se dit heureux de pouvoir compter sur les dons en Suisse, où il y a "beaucoup d'empathie, beaucoup de grand coeur" et où les gens sont conscients d'être dans un pays très riche avec beaucoup de privilèges. "On ne peut pas se permettre de ne pas avoir d'espoir quand on voit qu'on a tous ces soutiens."

>> Son interview au sujet de Gaza dans La Matinale :

Dans un secteur humanitaire en crise, MSF tente de garder la tête hors de l'horreur. [AFP - Mohammed Abed]AFP - Mohammed Abed
Situation humanitaire à Gaza: l'interview de Stephen Cornish, directeur général de MSF Suisse / La Matinale / 4 min. / le 4 janvier 2024

>> Lire aussi : Malgré l'accumulation des crises, MSF reste engagée dans les conflits moins médiatisés

08h00

Craintes d'une extension du conflit dans la région

Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a mis en garde Israël, disant ne pas craindre la guerre (lire le traitement de 1h00). Le chef du parti chiite libanais s’est exprimé mercredi au lendemain de l’assassinat du numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, en exil dans le pays. Hassan Nasrallah a indiqué que le crime commis à Beyrouth ne resterait pas impuni. Israël n'a pas revendiqué cette frappe.

La situation fait craindre une extension du conflit dans la région. En Israël, le cabinet de guerre ou la classe politique n'ont pas réagi immédiatement au discours du chef du Hezbollah. Mais les autorités affichent leur préparation face à une éventuelle escalade à la frontière nord. Hassan Nasrallah doit s’exprimer de nouveau vendredi matin. Invité de CNN mercredi, le ministre libanais des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib a dit espérer que le Hezbollah ne s’engage pas plus dans la guerre et qu’il avait de nombreuses raisons de croire que cela n’arrivera pas.

>> L'analyse de Charlotte Derouin, correspondante pour la RTS à Jérusalem, dans La Matinale :

Le général et chef du Hezbollah Hasan Nasrallah avait annoncé une riposte contre Israël après l'attaque à Beyrouth contre le numéro 2 du Hamas. [Keystone]Keystone
Quels scénarios après les déclarations du chef du Hezbollah? L'analyse de Charlotte Derouin / La Matinale / 2 min. / le 4 janvier 2024

07h50

Antony Blinken en tournée au Moyen-Orient pour éviter l'embrasement

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken va s'embarquer jeudi dans une nouvelle tournée au Moyen-Orient dans l'espoir d'éviter une expansion de la guerre à Gaza, après l'élimination au Liban du numéro deux du Hamas et des explosions mortelles en Iran.

>> Écouter à ce sujet la réaction du chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah :

Le chef du Hezbollah a prévenu mercredi Israël des conséquences en cas de guerre au Liban. [EPA/Keystone]EPA/Keystone
Le chef du Hezbollah libanais fustige Israël / La Matinale / 1 min. / le 4 janvier 2024

Le secrétaire d'Etat américain quittera jeudi soir Washington pour cette nouvelle navette diplomatique dans la région, la quatrième depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, avec une étape prévue sur sol israélien, a indiqué mercredi soir un responsable américain.

Aucun pays n'a "intérêt à une escalade", a déclaré Matthew Miller, le porte-parole de la diplomatie américaine, critiquée dans la région pour son soutien sans faille à Israël.

03h00

Le Hamas dispose toujours d'"importantes capacités" à Gaza, selon la Maison Blanche

Le Hamas dispose toujours d'"importantes capacités" à Gaza, après presque trois mois d'opérations israéliennes contre le mouvement palestinien, a affirmé mercredi un porte-parole de la Maison Blanche.

John Kirby a estimé qu'Israël pouvait "absolument" réduire les capacités du Hamas à mener des attaques à l'intérieur de l'Etat hébreu, mais qu'il ne parviendrait pas à éliminer son "idéologie".

02h00

Organigramme du Hamas: cinq de ses chefs sont toujours dans le viseur d’Israël

Au sein de l’organigramme du Hamas, cinq chefs sont toujours dans le viseur d’Israël. Jusqu’à hier soir, avant que Saleh Al Arouri ne soit éliminé, ils étaient six à être ciblés par Tel Aviv. Aujourd’hui, une unité spéciale poursuit toujours cinq autres représentants du Hamas.

Saleh Al Arouri était le fondateur de l'aile militaire palestinienne, il se trouvait en exil à Beyrouth, au Liban, bastion du Hezbollah, un allié historique.

Parmi ceux qui sont toujours ciblés par Tel Aviv, on compte Ismaël Haniyeh, chef politique du Hamas depuis mai 2017, qui réside au Qatar. C’est aussi le négociateur en chef de la trêve du 24 novembre au 1er décembre dernier dans la bande de Gaza. On y trouve également Khaled Mechaal, l’un des membres fondateurs du Hamas, également basé au Qatar. C'est le responsable des activités du mouvement à l’étranger.

Sont encore ciblés trois autres chefs des opérations dans la bande de Gaza, Yahya Sinouar, Mohammed Deïf et Marwan Issa.

>> Voir les explications 19h30  :

Après l'élimination du numéro deux du Hamas, cinq autres chefs du mouvement terroriste palestinien sont encore dans le viseur d’Israël
Après l'élimination du numéro deux du Hamas, cinq autres chefs du mouvement terroriste palestinien sont encore dans le viseur d’Israël / 19h30 / 1 min. / le 3 janvier 2024

01h00

Hassan Nasrallah: "Si l'ennemi pense lancer une guerre contre le Liban, nous combattrons sans limites"

Le chef du Hezbollah pro-iranien Hassan Nasrallah a prévenu que sa formation se battrait "sans limites" si Israël déclarait la guerre au Liban. Il réagissait à l'élimination du numéro deux du Hamas palestinien près de Beyrouth dont il a rendu l'Etat hébreu responsable.

"Pour le moment, nous combattons sur le front de façon calculée (...) mais si l'ennemi pense lancer une guerre contre le Liban, nous combattrons sans limites, sans restrictions, sans frontières (...)", a-t-il assuré dans un discours retransmis en direct à la télévision. "Nous ne craignons pas la guerre", a-t-il martelé.

Son discours est intervenu au lendemain de la mort du numéro deux du Hamas et de six autres responsables et cadres de la formation palestinienne dans une frappe attribuée à Israël qui les a ciblés dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah.

Dénonçant une "attaque israélienne flagrante" contre la banlieue sud de Beyrouth, Hassan Nasrallah a affirmé que l'Etat hébreu avait "tenté de donner une image de victoire en assassinant Saleh al-Arouri", numéro deux de la branche politique du Hamas.

Hassan Nasrallah a affirmé que cet assassinat était "un crime dangereux" et assuré qu'il "ne resterait pas impuni", reprenant les termes d'un communiqué du Hezbollah publié après l'attaque mardi soir. L'armée israélienne n'a pas revendiqué la frappe mais a affirmé mercredi se préparer à "tout scénario".

Le secrétaire général du Hezbollah Hasan Nasrallah, lors d'un discours télévisé le 3 janvier 2024. [Keystone - Abbas Salman]
Le secrétaire général du Hezbollah Hasan Nasrallah, lors d'un discours télévisé le 3 janvier 2024. [Keystone - Abbas Salman]

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