Donald Trump, grand favori des républicains, "est prêt à sacrifier notre démocratie afin d'obtenir le pouvoir", a fustigé le président démocrate près de Valley Forge, en Pennsylvanie, un site historique de la guerre d'indépendance des Etats-Unis.
"Il parle du sang des Américains qui est empoisonné, utilisant exactement le même langage que celui utilisé dans l'Allemagne nazie", a poursuivi Biden, 81 ans, qui est au coude-à-coude ou juste derrière Donald Trump dans les derniers sondages.
Trois ans après l'attaque du Capitole
Le président devait tenir son discours samedi, trois ans jour pour jour après l'attaque du Capitole, le 6 janvier 2021, par des partisans de Donald Trump qui tentaient d'empêcher la certification de la victoire de Joe Biden, mais la date a été avancée à vendredi à cause d'une prévision de tempête.
L'assaut du Capitole reste un sujet de discorde aux Etats-Unis: un quart des Américains pensent, sans preuve, que le FBI en est à l'origine, selon un sondage du Washington Post et de l'université du Maryland publié cette semaine.
"Trump et ses partisans MAGA ("Make America Great Again", slogan phare du milliardaire républicain NLDR) non seulement cautionnent la violence politique mais ils en rient", a encore dénoncé Joe Biden vendredi.
Faible popularité
Le lieu choisi par le démocrate pour son discours est symbolique: Valley Forge a vu George Washington, futur premier président des Etats-Unis, rassembler les forces militaires américaines qui luttaient contre l'empire britannique il y a près de 250 ans.
Cette volonté d'accélération de la campagne de Joe Biden intervient après les critiques de certains démocrates qui estiment qu'elle a démarré trop lentement.
Le président n'a pas réussi à convaincre les électeurs que l'économie s'améliorait malgré des chiffres de l'emploi plus favorables que prévu vendredi, les prix restant "encore trop élevés pour un trop grand nombre d'Américains", a-t-il reconnu dans un communiqué.
Mais la première faille de Joe Biden reste probablement son âge. Ses quelques chutes et maladresses de langage sont scrutées à la loupe. Il connaît la pire cote de popularité pour un président en exercice lors du mois de décembre précédant une élection.
afp/asch
Donald Trump répond au "malhonnête Joe Biden"
Donald Trump a profité de son premier déplacement de l'année dans l'Iowa pour répondre au président américain Joe Biden. S'exprimant devant une foule de plusieurs centaines de personnes, l'ancien président républicain a dressé un portrait sombre des Etats-Unis, à dix jours du caucus de l'Iowa.
"Pas une seule chose ne s'est améliorée sous le règne du malhonnête Joe Biden. C'est le bazar", a dit Donald Trump, qui n'a que brièvement évoqué les évènements du 6 janvier.
L'ancien président républicain a estimé que le pays était "défaillant", assailli par des "terroristes" et des immigrants sortis d'"asiles psychiatriques" qui se déversent à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique.
Plusieurs centaines de personnes, dont certaines avaient fait le déplacement depuis des Etats voisins, ont attendu pendant plusieurs heures dans le froid avant de pouvoir écouter Donald Trump.
L'ancien président s'est exprimé pendant près de deux heures dans la ville de Sioux Center, lors d'un événement de campagne qui a éclipsé ceux organisé récemment dans l'Etat par ses rivaux à l'investiture républicaine, Nikki Haley et Ron DeSantis.
La Cour suprême américaine va examiner l'inéligibilité de Donald Trump
La Cour suprême américaine a accepté vendredi de se saisir de la question de l'inéligibilité de Donald Trump après que le Colorado a pris la décision inédite d'empêcher l'ex-président de figurer sur les bulletins de vote pour la primaire républicaine dans cet Etat.
S'impliquant directement dans un dossier hautement politique, la Cour suprême, à majorité conservatrice, a annoncé qu'elle examinerait cette affaire lors d'une audience le 8 février.
Tant qu'elle n'aura pas rendu son verdict, les bulletins devront encore inclure le nom de Donald Trump dans le Colorado comme dans le Maine, un autre Etat qui a pris une décision similaire.
L'ancien président, grand favori des primaires républicaines pour la présidentielle de novembre prochain, avait demandé mercredi à la haute cour de se saisir du dossier.