Le suivi de la guerre à Gaza. [Keystone]
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Joe Biden dit "travailler" pour qu'Israël réduise "nettement" sa présence à Gaza

- Joe Biden, brièvement interrompu pendant un discours par des manifestants demandant un cessez-le-feu à Gaza, a dit lundi qu'il "travaillait discrètement" afin qu'Israël "réduise nettement" sa présence dans le territoire palestinien.

- Le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme de l'ONU s'est dit "très préoccupé" lundi par le "bilan élevé" de journalistes palestiniens tués dans la bande de Gaza, après la mort de deux reporters dimanche. Au moins 79 journalistes et professionnels des médias, en grande majorité palestiniens, ont été tués depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, selon le Comité pour la protection des journalistes.

- La guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas est entrée lundi dans son quatrième mois. Samedi soir, l'armée israélienne a annoncé avoir "achevé le démantèlement de la structure militaire" du Hamas dans le nord de la bande de Gaza" et se concentrer désormais sur "le centre et le sud" du territoire.

- La guerre a tué 23'210 personnes dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, dont une majorité de femmes, d'enfants et d'adolescents, selon le bilan officiel du ministère de la Santé du Hamas, soit plus de 1% des quelque 2,2 millions d'habitantes et habitants qui la peuplaient avant le début des combats. Dans les dernières 24 heures, 126 personnes ont été tuées. Le bilan fait également état de plus de 59'000 blessés.

Suivi assuré par RTSinfo

MARDI

La suite des événements

21h30

Antony Blinken arrive en Israël

Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a atterri lundi soir à Tel Aviv où il commencera mardi des discussions qui s'annoncent ardues avec les autorités israéliennes, plaidant notamment "l'impératif absolu" d'épargner les civils palestiniens à Gaza.

Arrivé en provenance d'Arabie saoudite, Antony Blinken entend également faire pression sur le gouvernement du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sur l'avenir de la bande de Gaza, fort de ce qu'il a pu entendre dans diverses capitales arabes lors de sa tournée.

19h35

Biden dit "travailler" pour qu'Israël réduise "nettement" sa présence à Gaza

Joe Biden, brièvement interrompu pendant un discours par des manifestants demandant un cessez-le-feu à Gaza, a dit lundi qu'il "travaillait discrètement" afin qu'Israël "réduise nettement" sa présence dans le territoire palestinien.

"Je comprends l'ardeur", a assuré le président américain depuis une église de Charleston (sud), alors que les manifestants étaient escortés à l'extérieur.

Joe Biden s'exprimait à l'église Mother Emanuel, où neuf personnes, un pasteur et huit paroissiens noirs, ont été tuées en 2015 par un suprémaciste blanc, dans l'une des pires tueries racistes récentes aux Etats-Unis.

"Si vous vous souciez vraiment des vies perdues ici, alors vous devriez (...) appeler à un cessez-le-feu en Palestine", a crié une manifestante.

Le président américain, ferme soutien d'Israël, refuse jusqu'ici d'appeler à un cessez-le-feu à Gaza, jugeant que cela profiterait surtout au Hamas.

Le gouvernement américain tente toutefois d'obtenir une désescalade à Gaza, et d'empêcher une contagion du conflit au Liban.

Les frappes israéliennes ont fait 23'084 morts à Gaza, majoritairement des femmes et des mineurs, selon un dernier bilan lundi du Hamas.

16h45

Le Djihad islamique diffuse une vidéo d'un otage israélien en vie

L'organisation islamiste palestinienne Djihad islamique a diffusé lundi une vidéo d'un otage israélien en vie, l'un des 132 toujours retenus dans la bande de Gaza depuis l'attaque du 7 octobre sur le sol israélien.

Dans cette vidéo de la branche armée du Djihad islamique, dans laquelle l'Israélien, parlant en anglais et en hébreu, précise s'exprimer le 5 janvier, demande aux autorités israéliennes d'oeuvrer à sa libération et de travailler à un échange avec des prisonniers palestiniens.

15h50

L'ONU "très préoccupée par le bilan élevé" de journalistes tués à Gaza

Le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme de l'ONU s'est dit "très préoccupé" lundi par le "bilan élevé" de journalistes palestiniens tués dans la bande de Gaza, après la mort de deux reporters dimanche.

"Les meurtres de tous les journalistes", y compris Hamza Waël Dahdouh et Moustafa Thuraya, lors d'une frappe attribuée à l'armée israélienne, "doivent faire l'objet d'une enquête approfondie et indépendante pour garantir le strict respect du droit international et les violations doivent faire l'objet de poursuites", a souligné le Haut-Commissariat dans un message sur le réseau social X.

Avec ces deux décès, au moins 79 journalistes et professionnels des médias, en grande majorité palestiniens, ont été tués depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, selon le Comité pour la protection des journalistes.

La chaîne de télévision Al Jazeera a déclaré dimanche que deux de ses journalistes palestiniens avaient été tués dans une frappe israélienne sur leur voiture dans la bande de Gaza, accusant l'armée israélienne de "cibler" les journalistes palestiniens.

Un troisième journaliste qui voyageait avec eux, Hazem Rajab, a été grièvement blessé.

L'armée israélienne a déclaré à l'AFP avoir "frappé un terroriste qui pilotait un appareil volant représentant une menace pour les troupes", ajoutant être "au fait des informations selon lesquelles, au cours de la frappe, deux autres suspects qui se trouvaient dans le même véhicule avaient aussi été touchés".

13h45

Des experts de l'ONU demandent que les auteurs de violences sexuelles soient punis

Deux experts des droits de l'Homme des Nations unies ont demandé lundi que les auteurs de nombreux crimes présumés, notamment des violences sexuelles, commis lors de l'attaque du 7 octobre sur le sol israélien par le Hamas, soient punis.

Ils ont rappelé que ces crimes présumés constituaient de graves violations du droit international et pouvaient être "qualifiés de crimes contre l'humanité", évoquant des personnes brûlées vives à leur domicile ou dans des abris ainsi que des corps décapités, mutilés ou avec des signes d'une exécution.

"Les preuves de plus en plus nombreuses de violences sexuelles signalées sont particulièrement poignantes", ont déclaré la rapporteuse spéciale de l'ONU sur la torture Alice Jill Edwards et le rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires Morris Tidball-Binz dans un communiqué.

13h30

La guerre au Proche-Orient au coeur des discussions du WEF

La guerre au Proche-Orient devrait être au menu des discussions du WEF, le Forum économique mondial, qui débute la semaine prochaine à Davos. Les journaux du Groupe CH Média ont annoncé lundi matin que le président israëlien Isaac Herzog serait notamment présent dans la station grisonne, tout comme le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian, dont le pays soutient le Hamas.

Pour le Valaisan du Centre Beat Rieder, membre de la commission de politique extérieure du Conseil des Etats, toute rencontre entre des parties au conflit est une bonne nouvelle. "La Suisse a toujours invité des leaders de pays en guerre, cela a toujours été notre rôle de leur laisse la possibilité de négocier entre eux", a-t-il souligné lundi dans le 12h30.

>> Ecouter les précisions du 12h30 :

Un soldat patrouille lors du WEF de 2016. Image d'illustration.
Le Proche-Orient au menu des discussions du WEF à Davos / Le 12h30 / 1 min. / le 8 janvier 2024

12h45

Un chef militaire du Hezbollah tué dans une frappe israélienne au Liban

Un important responsable militaire du Hezbollah pro-iranien a été tué dans une frappe israélienne qui a visé sa voiture lundi dans le sud du Liban, a indiqué un responsable de sécurité libanais à l'AFP.

L'homme "jouait un rôle de premier plan dans la direction des opérations militaires dans le sud", d'où le Hezbollah mène depuis trois mois des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le Hamas palestinien, a précisé ce responsable qui a requis l'anonymat.

Il a été tué par "dans une frappe israélienne qui a visé sa voiture dans le village de Kherbet Selm", à une dizaine de kilomètres de la frontière avec Israël, a-t-il ajouté.

Craintes d'un embrasement régional

Ce raid intervient au milieu de craintes d'un embrasement régional, notamment après la mort du numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, et six autres responsables et cadres du mouvement dans une frappe attribuée à Israël le 2 janvier.

La frappe avait visé un bureau de la formation palestinienne dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, qui a lancé samedi en représailles des dizaines de roquettes sur une base militaire dans le nord d'Israël.

09h00

Moins de dons attendus en Suisse pour Gaza que pour l'Ukraine

Selon les premières estimations de la ZEWO, fondation qui certifie les organismes de récolte de dons, la population suisse a versé moins de dons aux oeuvres caritatives l'année passée qu'en 2022, qui a été une année record avec 2,5 milliards de francs récoltés.

Car si, en 2022, la guerre en Ukraine avait mobilisé la générosité des Suissesses et des Suisses avec 418 millions de dons pour cette seule cause, la guerre au Proche-Orient en 2023 risque de ne pas lever autant d'argent, malgré les besoins dans la bande de Gaza. Selon la directrice de la ZEWO Martina Ziegerer, ce n'est pas la générosité de la population qui en est la première responsable, mais l'accès plus compliqué aux projets et aux prestations sur place. Comme les associations ne peuvent que très difficilement utiliser l'argent sur place, elles ne font que peu appel aux dons, estime-t-elle.

Les chiffres définitifs pour 2023 ne seront toutefois connus qu'à la fin du premier trimestre.

>> Écouter le sujet de La Matinale :

Les Suisses moins généreux pour Gaza que pour l'Ukraine? [Depositphotos - Anton Matyukha]Depositphotos - Anton Matyukha
Les Suisses moins généreux pour Gaza que pour l'Ukraine? / La Matinale / 1 min. / le 8 janvier 2024

08h35

Je crois "plus que jamais" à la fin du conflit

Estimant que le monde se rend compte de l'urgence de la situation à Gaza, Laura Nassralah, Suisso-palestinienne, croit "plus que jamais" à la fin du conflit.

"Le monde a enfin compris la situation réelle sur place (…), qu'il y a vraiment des intérêts très importants, de la discrimination, de la violence à l'égard des Palestiniens" et que "cela doit cesser", se réjouit-elle dans La Matinale lundi.

L'invitée de la RTS a de la famille dans la bande de Gaza, de laquelle elle tire quelques informations sur la situation locale. Sans nouvelles de son oncle et de sa tante depuis la trêve en décembre, elle ne sait pas s'ils sont encore en vie. L'un de ses cousins est mort avec ses beaux-frères dans le tir d'une roquette israélienne.

"Génocide"

Cette horreur, commise parmi d'autres, lui fait penser à un génocide. "En ma position d'avocate, ma compréhension et mon analyse laissent à penser que c'est un génocide. Les éléments matériels et intentionnels sont donnés", affirme-t-elle.

Pour Laura Nassralah, la solution serait d'accepter une situation à deux Etats.

>> Lire : "Je crois plus que jamais à la fin du conflit à Gaza", espère Laura Nassralah

>> Voir l'intégralité de l'interview de Laura Nassralah dans La Matinale lundi :

L'invitée de La Matinale (vidéo) - Laura Nassralah, avocate helvético-palestinienne
L'invitée de La Matinale (vidéo) - Laura Nassralah, avocate helvético-palestinienne / L'invité-e de La Matinale (en vidéo) / 13 min. / le 8 janvier 2024

08h15

En marge de la guerre, les manifestations anti-gouvernementales ont repris en Israël

Des milliers de personnes se sont à nouveau rassemblées ce week-end en Israël pour demander le départ de Benjamin Netanyahu et de nouvelles élections. Car la guerre à Gaza a étouffé, ces derniers mois, l'un des plus grands mouvements de contestation de l'histoire du pays.

>> Lire à ce sujet : La Cour suprême israélienne invalide un aspect clé de la réforme judiciaire

La colère est pourtant toujours présente, et est désormais nourrie également par la guerre. Trois mois après le 7 octobre, le mouvement surnommé "anti-Bibi" est donc retourné dans la rue pour exiger la démission du Premier ministre israélien.

"Ils nous entraînent dans une direction terrible, un avenir impensable! Bibi Netanyahu et tous ses imbéciles sont en train de ruiner Israël et de détruire tout ce dont nous rêvions!", tempête un manifestant. "Notre gouvernement ne travaille pas dans l'intérêt du peuple, mais pour son propre intérêt. Avec la guerre, cela s'est empiré", accuse une autre Israélienne.

>> Le reportage de Sharon Aronowicz, correspondante à Tel Aviv :

Des manifestants opposés au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans les rues de Tel Aviv. [Keystone/EPA - Abir Sultan]Keystone/EPA - Abir Sultan
Le mouvement "anti-Bibi" demande la démission du Premier ministre israélien: reportage / La Matinale / 2 min. / le 8 janvier 2024

08h00

Point de situation à l'entame du quatrième mois de guerre intensive

La guerre à Gaza entre lundi dans son quatrième mois. À cette occasion, Israël a fait valoir des succès militaires dans le nord du territoire, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu a rappelé que les opérations allaient se poursuivre.

L'armée israélienne annonce avoir détruit les infrastructures militaires du Hamas dans le nord de Gaza et se concentre désormais sur la ville de Khan Younes, plus au sud. Tsahal dit avoir éliminé 8000 combattants, soit un gros quart de l'effectif estimé du Hamas à Gaza. Et à peu près le double de civils.

Si la rhétorique n'a pas changé, Israël risque de devoir adapter sa stratégie à un conflit plus long, qui va probablement baisser en intensité. Les bombardements indiscriminés ont montré leurs limites militaires: ils n'ont permis de libérer aucun otage et l'hécatombe de victimes civiles isole progressivement Israël. Ainsi, pour calmer les craintes d'une extension du conflit, les forces armées israéliennes seront encouragées à opérer plus discrètement.

>> Les explications dans La Matinale :

Le Hamas a annoncé dimanche qu'une frappe aérienne israélienne a tué deux journalistes palestiniens. [Keystone]Keystone
Analyse de la situation dans la bande de Gaza après quatre mois de guerre entre Israël et le Hamas / La Matinale / 1 min. / le 8 janvier 2024

Pour Guillaume Ancel, spécialiste des questions militaires et ancien officier français, ce sont surtout les alliés d'Israël, au premier rang desquels figurent les Etats-Unis, qui souhaitent cette évolution vers une guerre plus propre. Car si l'armée israélienne opérait dans le sud comme elle l'a fait dans le nord, "maintenant qu'il y a près de 85% des Gazaouis qui sont massés sur ce territoire [...] ça serait une boucherie, alors que pour l'instant c'est un carnage", prévient-il.

>> Écouter les propos de Guillaume Ancel :

Guillaume Ancel, ancien officier et écrivain français. [AFP - Didier Allard / INA]AFP - Didier Allard / INA
Trois mois de guerre entre Israël et le Hamas: interview de Guillaume Ancel / La Matinale / 1 min. / le 8 janvier 2024

LUNDI 8 JANVIER

Deux nouveaux journalistes tués au sud de Gaza

La chaîne de télévision Al Jazeera a déclaré dimanche que deux de ses journalistes palestiniens avaient été tués dans une frappe israélienne sur leur voiture dans la bande de Gaza, accusant l'armée israélienne de "cibler" les journalistes palestiniens.

Hamza Waël Dahdouh, journaliste de la chaîne Al Jazeera, et son collègue Moustafa Thuraya, un vidéaste pigiste qui travaillait avec la chaîne qatarie et collaborait avec l'AFP et d'autres médias internationaux, ont été tués alors qu'ils roulaient en voiture à la pointe sud du territoire palestinien, pour "effectuer leur travail", a déclaré Al Jazeera. Un troisième journaliste qui voyageait avec eux a été grièvement blessé.

L'armée israélienne a déclaré à l'AFP avoir "frappé un terroriste qui pilotait un appareil volant représentant une menace pour les troupes", ajoutant être "au fait des informations selon lesquelles, au cours de la frappe, deux autres suspects qui se trouvaient dans le même véhicule avaient aussi été touchés".

Le ministère de la Santé du Hamas à Gaza avait précédemment annoncé leur mort en l'attribuant à une frappe israélienne.

22h15

L'Allemagne appelle Israël à une opération "moins intensive"

La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock, en visite à Jérusalem, a appelé dimanche Israël à plus de retenue dans la guerre menée dans la bande de Gaza. Elle a estimé qu'une "gestion moins intensive des opérations" était indispensable.

"La souffrance de nombreuses personnes innocentes ne peut pas continuer ainsi. Nous avons besoin d'une conduite moins intensive des opérations", a déclaré la ministre à l'issue d'entretiens avec son homologue israélien Israël Katz et avec le chef de l'Etat Isaac Herzog.

21h20

Le conflit Israël-Hamas pourrait se "métastaser" dans la région, prévient Antony Blinken

Le conflit entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza pourrait se "métastaser", a prévenu dimanche à Doha le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken.

"C'est un moment de profonde tension dans la région. C'est un conflit qui pourrait aisément se métastaser causant encore plus d'insécurité et plus de souffrances", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse au côté du Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

>> Voir aussi le 12h45 :

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken met en garde contre l’envenimement de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken met en garde contre l’envenimement de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien / 12h45 / 37 sec. / le 8 janvier 2024

Face à un bilan qui dépasse désormais les 22'722 morts dans la bande de Gaza selon le gouvernement du Hamas, le secrétaire d'Etat américain a affirmé qu'il soulèverait auprès des responsables israéliens "l'impératif de faire plus pour protéger les civils palestiniens à Gaza".

"Au fur et à mesure que les opérations se réduisent, il sera certainement plus facile de veiller à ce que les civils ne soient pas touchés et à ce que davantage d'aide puisse être apportée", a-t-il ajouté.

Le conflit entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza pourrait se "métastaser", a prévenu dimanche à Doha le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken. [afp - EVELYN HOCKSTEIN]
Le conflit entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza pourrait se "métastaser", a prévenu dimanche à Doha le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken. [afp - EVELYN HOCKSTEIN]

21h10

La guerre au Proche-Orient s'enlise

Après des semaines d'une riposte sans merci à l'attaque terroriste du 7 octobre, l'armée israélienne annonce avoir brisé la résistance du Hamas au nord de la bande de Gaza

"À la fin de combats acharnés et déterminés, nous avons démantelé le Hamas à Jabalia. Les combattants du Hamas n'opèrent plus dans ce domaine de manière organisée", s'est réjoui samedi lors d'une conférence de presse le porte-parole de Tsahal, le contre-amiral Daniel Hagari.

Mais les combats sont loin d'être terminés. Les bombardements se poursuivent sur le sud de l'enclave palestinienne où deux journalistes d'Al-Jazeera ont perdu la vie dimanche alors qu'ils circulaient en voiture près de Rafah.

>> Regarder le sujet du 19h30 :

La guerre opposant Israël et le Hamas est entrée dans son quatrième mois
La guerre opposant Israël et le Hamas est entrée dans son quatrième mois / 19h30 / 2 min. / le 7 janvier 2024

Si les Américains exercent des pressions sur Israël, les effets ne semblent pour l'heure pas au rendez-vous. Et Washington continue de fournir des munitions à Israël, en lui apportant également un soutien diplomatique.

Récemment à l'ONU, les Etats-Unis ont agi de sorte à ce que le Conseil de sécurité n'impose pas un cessez-le-feu à Israël. Washington et Israël partagent en effet une même lutte: celle contre l'islam radical, et contre l'Iran qui est derrière le Hamas et le Hezbollah.

>> Les précisions du correspondant de la RTS dans le 19h30 :

Stéphane Amar, correspondant de la RTS en Israël, fait le point sur les attentes autour de la visite du secrétaire d'État américain Anthony Blinken au Moyen-Orient
Stéphane Amar, correspondant de la RTS en Israël, fait le point sur les attentes autour de la visite du secrétaire d'État américain Anthony Blinken au Moyen-Orient / 19h30 / 1 min. / le 7 janvier 2024

20h15

Les écrans de l'aéroport de Beyrouth piratés par des détracteurs du Hezbollah

L'aéroport de Beyrouth a été la cible d'une cyberattaque dimanche, a annoncé l'Agence nationale d'information du Liban (ANI). Des images diffusées par des médias locaux ont montré des messages anti-Hezbollah sur des écrans du terminal.

"La cyberattaque sur les écrans de départ et d'arrivée de l'aéroport a perturbé le système d'inspection des bagages", a déclaré l'ANI, ajoutant que les autorités s'efforçaient de rétablir l'affichage "et de maintenir une circulation normale à l'aéroport".

Selon les images diffusées par la presse, un message critiquant le puissant mouvement libanais Hezbollah était affiché à l'écran près de l'emblème d'un groupe chrétien portant le nom des "Soldats de Dieu".

19h15

Les Palestiniens déplacés de Gaza doivent pouvoir "rentrer chez eux" dès que possible, dit Antony Blinken

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a estimé dimanche "impératif" qu'Israël en fasse plus pour protéger les civils palestiniens à Gaza, qui devront pouvoir "rentrer chez eux".

"Les civils palestiniens doivent pouvoir rentrer chez eux dès que les conditions le permettront", a-t-il dit à Doha au côté du Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, dans le cadre d'une nouvelle tournée dans des pays arabes et en Israël.

18h50

Lassitude des Israéliens face à une guerre qui n’en finit pas, mais qu'ils continuent de soutenir

Après trois mois de guerre, Benjamin Netanyahu est au plus bas dans les sondages de popularité. Ainsi, seuls 15% des Israéliens souhaitent qu'il reste en fonction après la guerre.

Toutefois, une écrasante majorité de la population soutient encore les buts de guerre que martèle le Premier ministre, à savoir l'élimination du Hamas et le retour des otages.

>> Les précisions de La Matinale :

Des manifestants opposés au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans les rues de Tel Aviv. [Keystone/EPA - Abir Sultan]Keystone/EPA - Abir Sultan
Le mouvement "anti-Bibi" demande la démission du Premier ministre israélien: reportage / La Matinale / 2 min. / le 8 janvier 2024

Population unie derrière son armée

C'est toute l'ambivalence de la société israélienne. Si le Premier ministre est très décrié, les citoyens sont unis derrière leur armée. Et ils sont inquiets aussi pour leurs proches qui sont mobilisés.

Quoi qu'il en soit, une forme de lassitude commence aussi à se faire sentir. Cette sorte d'union sacrée liée à la guerre semble s'effriter légèrement. Les manifestations s'enchaînent d'ailleurs en Israël, appelant notamment à des élections législatives anticipées.

Parmi les manifestants se trouvent également les familles d'otages qui veulent dissocier leur combat des revendications politiques. Plus de 130 personnes sont toujours retenues dans l'enclave palestinienne. Leurs proches demandent la conclusion d'un nouvel accord pour leur libération. Mais chaque jour qui passe semble un peu plus éloigner cette perspective.

Les négociations sont extrêmement compliquées selon le Premier ministre du Qatar, qui joue les négociateurs. Et selon lui, l'assassinat de Saleh Al Arouri, le numéro 2 du Hamas à Beyrouth en début de semaine passée, rend difficile le maintient des canaux de communication avec le Hamas.

>> Le sujet de Forum :

La population israélienne soutient-elle toujours le Premier ministre Benjamin Netanyahu ?
La population israélienne soutient-elle toujours le Premier ministre Benjamin Netanyahu ? / Forum / 3 min. / le 7 janvier 2024

18h45

Pour Guillaume Ancel, le démantèlement du Hamas dans le nord de la bande Gaza n'est pas crédible

Alors que la guerre à Gaza est entrée ce dimanche dans son quatrième mois, l'armée israélienne a affirmé avoir achevé le démantèlement de la structure militaire du Hamas dans le nord de la bande de Gaza.

Mais ce constat dressé samedi lors d'une conférence de presse n'est pas crédible selon Guillaume Ancel, spécialiste des questions militaires et ancien officier français.

"Le Hamas n'a pas réellement d'armée, c'est une organisation terroriste, donc jusqu'ici l'armée israélienne s'est surtout battue contre une armée de l'ombre. De dire qu'elle l'a démantelée dans la partie nord, ça ne correspond pas à la réalité", explique-t-il dimanche au micro de Forum.

Pour lui, la réalité est que l'armée israélienne contrôle l'intégralité du tiers nord de la bande de Gaza qu'elle a entièrement détruite. "Mais ça ne veut pas dire que le Hamas a disparu, ça veut dire qu'il s'est évaporé, ce qui n'est pas tout à fait la même chose."

>> L'interview complète de Guillaume Ancel dans Forum :

Démantèlement militaire du nord de Gaza: cette annonce d’Israël est-elle crédible? interview de Guillaume Ancel
Démantèlement militaire du nord de Gaza: cette annonce d’Israël est-elle crédible? interview de Guillaume Ancel / Forum / 7 min. / le 7 janvier 2024

15h55

Al-Jazeera accuse Israël de "cibler" les journalistes à Gaza

Al-Jazeera a accusé dimanche l'armée israélienne de "cibler" les journalistes palestiniens à Gaza, après la mort de deux journalistes travaillant pour la chaîne satellitaire du Qatar, tués dans une frappe attribuée à Israël.

13h10

Le point de vue des Israéliens

Alors que l'armée israélienne dit avoir "démantelé la structure militaire" du Hamas dans le nord de Gaza, comment est perçue cette annonce en Israël?

Elle est perçue "comme une étape", explique dans le 12h30 Emmanuelle Elbaz-Phelps, journaliste israélienne basée à Tel-Aviv. "Les Israéliens veulent entendre de l'armée qu'il y a une avancée concrète dans les combats pour pouvoir en voir la fin. Car la question se pose aussi en Israël jusqu'à quand et comment la guerre va prendre fin."

>> Son interview complète dans le 12h30 :

Le Hamas a annoncé dimanche qu'une frappe aérienne israélienne a tué deux journalistes palestiniens. [Keystone]Keystone
Israël annonce avoir démantelé la structure militaire du Hamas au nord de Gaza: interview d’Emmanuelle Elbaz-Phelps / Le 12h30 / 1 min. / le 7 janvier 2024

13h00

Une nouvelle phase de la guerre commence

L'armée israélienne dit avoir achevé le démantèlement des capacités militaires du Hamas dans le nord de la bande de Gaza: 8000 terroristes tués, 30'000 armes saisies. Tel est le bilan dressé par le porte-parole de l'armée israélienne qui précise que les troupes vont continuer de maintenir leurs positions et renforcer les défenses israéliennes à la frontière.

L'armée se concentre désormais sur le centre et le sud de l'enclave palestinienne, notamment sur la ville de Khan Younes et son réseau de tunnels souterrains. C'est là que les chefs du Hamas se trouveraient selon Tsahal.

Poursuite des combats

Les combats se poursuivront tout au long de l'année 2024, prévient encore le porte-parole de l'armée.

Alors que la guerre se poursuit à Gaza, des milliers d'Israéliens se sont réunis samedi soir à Tel Aviv pour demander un nouvel accord pour la libération des otages: 136 personnes sont toujours retenues dans l'enclave palestinienne.

Les négociations se poursuivent selon le Premier ministre du Qatar, qui joue les négociateurs. Mais l'assassinat de Saleh Al Arouri, le numéro 2 du Hamas à Beyrouth en début de semaine, rend les discussions particulièrement difficiles.

>> Tous les détails dans le 12h30 :

La guerre d'Israël contre le mouvement islamiste palestinien Hamas est entrée dans son 4e mois. [Keystone]Keystone
Point sur la guerre à Gaza alors qu’elle entre dans son quatrième mois / Le 12h30 / 1 min. / le 7 janvier 2024

12h30

Plus de 22'800 morts dans la bande de Gaza

Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé dimanche que les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza assiégée avaient fait 22'835 morts depuis le début de la guerre le 7 octobre.

Parmi ces morts figurent 113 personnes tuées au cours des dernières 24 heures, a précisé le ministère, qui a aussi fait état de 58'416 personnes blessées dans la bande de Gaza au cours des trois mois de combats et bombardements.

11h30

Deux journalistes palestiniens tués

Le ministère de la Santé du Hamas dans la bande de Gaza a indiqué dimanche qu'une frappe aérienne israélienne avait tué deux journalistes palestiniens.

Moustafa Thuraya, un vidéaste pigiste collaborant avec l'AFP, et Hamza Waël Dahdouh, journaliste de la chaîne Al-Jazeera, ont été tués alors qu'ils circulaient en voiture, ont indiqué le ministère et des secouristes.

Au 31 décembre, au moins 77 journalistes et professionnels des médias ont été tués depuis le début le 7 octobre de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, selon le Comité pour la protection des journalistes.

11h00

Abdallah II de Jordanie appelle à des pressions américaines sur Israël pour un cessez-le-feu

Abdallah II de Jordanie a appelé dimanche les Etats-Unis à faire pression sur Israël pour obtenir un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza et mis en garde contre les "répercussions catastrophiques" d'une poursuite des hostilités, en recevant le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken à Amman.

Antony Blinken a rencontré dimanche Abdallah II de Jordanie à Amman. [Keystone - EPA/Royal Hashemite Cour]
Antony Blinken a rencontré dimanche Abdallah II de Jordanie à Amman. [Keystone - EPA/Royal Hashemite Cour]

Selon un communiqué du palais royal à Amman, Abdallah II a également souligné la nécessité de mettre fin à la "tragique crise humanitaire dans la bande de Gaza".

Il a réaffirmé que "la région ne connaîtrait pas la stabilité sans une solution juste à la question palestinienne et sans la réalisation d'une paix juste et globale basée sur la solution à deux États", palestinien et israélien.

Il a également répété "le rejet total par la Jordanie du déplacement forcé des Palestiniens" et "des tentatives de séparer Gaza de la Cisjordanie", deux territoires qui font partie intégrante d'un futur Etat palestinien, selon lui.

>> Le reportage du 12h45 :

Après sa visite en Turquie, le secrétaire d'État américain Antony Blinken est en Jordanie pour sa tournée diplomatique
Après sa visite en Turquie, le secrétaire d'État américain Antony Blinken est en Jordanie pour sa tournée diplomatique / 12h45 / 1 min. / le 7 janvier 2024

09h00

Antony Blinken poursuit dimanche en Jordanie sa tournée diplomatique

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken poursuit dimanche en Jordanie une intense séquence diplomatique au Moyen-Orient appelant à éviter à tout prix un embrasement du conflit dans la bande de Gaza et prévenir "un cycle sans fin de violences".

"L'une des véritables préoccupations est la frontière entre Israël et le Liban et nous voulons faire tout notre possible pour nous assurer qu'il n'y ait pas d'escalade", a déclaré Antony Blinken lors d'une brève allocution samedi soir.

A Amman, le secrétaire d'Etat américain doit avoir des entretiens avec le roi de Jordanie Abdallah II notamment et visiter un centre du Programme alimentaire mondial dans la capitale jordanienne.

08h00

Six Palestiniens et un Israélien tués à Jénine

Un raid israélien a fait six morts tôt dimanche à Jénine, bastion des factions armées palestiniennes en Cisjordanie occupée, a indiqué le ministère palestinien de la Santé.

Israël a déclaré avoir mené une frappe aérienne contre des activistes palestiniens ayant attaqué ses soldats en opération à Jénine.

L'armée et la police israéliennes ont également annoncé qu'un membre de la police des frontières avait été tué dans un véhicule touché par un engin explosif. D'autres occupants du véhicule ont été blessés.

La brigade de Jénine, affiliée au mouvement palestinien du Djihad islamique, a revendiqué la responsabilité de cette attaque.

06h00

MSF évacue son personnel d'un hôpital du centre de Gaza

L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a annoncé dans la nuit avoir évacué son personnel d'un hôpital du centre de Gaza, après trois mois de guerre entre Israël et le Hamas dans l'enclave.

"La situation est devenue si dangereuse que certains membres de notre équipe vivant dans le quartier n'étaient même pas en mesure de quitter leurs maisons en raison des menaces constantes des drones et des tireurs d'élite", a déclaré Carolina Lopez, coordinatrice des services d'urgence de MSF à Gaza, sur le réseau social X.

DIMANCHE 7 JANVIER

La guerre entre dans son 4e mois

La guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas est entrée dimanche dans son quatrième mois. Tôt dimanche, des témoins ont fait état de frappes aériennes israéliennes à Khan Younès.

Un char israélien manoeuvre dans les ruines de Gaza, le 4 janvier 2024. [Reuters - Forces armées israéliennes]
Un char israélien manoeuvre dans les ruines de Gaza, le 4 janvier 2024. [Reuters - Forces armées israéliennes]

La principale ville du sud de la bande de Gaza est le nouvel épicentre des affrontements en cours entre l'armée israélienne et le Hamas. L'agence palestinienne Wafa a dénombré de nombreux morts et blessés.

Samedi soir, l'armée israélienne a affirmé se concentrer désormais davantage sur le centre et le sud de Gaza après trois mois de guerre qui lui ont permis selon elle de défaire le Hamas dans le nord du territoire.

21h45

Israël dit avoir "achevé le démantèlement" militaire du Hamas dans le nord de Gaza

L'armée israélienne a annoncé samedi soir avoir "achevé le démantèlement de la structure militaire du mouvement islamiste palestinien Hamas dans le nord de la bande de Gaza" et se concentrer désormais sur "le centre et le sud" de ce territoire.

Dans le nord de la bande de Gaza, "il y a encore des terroristes agissant de façon sporadique et sans commandement", a déclaré le général Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne lors d'une conférence de presse alors que la guerre entre dimanche dans son quatrième mois.

Mais "désormais [l'armée se concentre] sur le démantèlement du Hamas dans le centre et dans le sud" de ce territoire côtier exigu, a ajouté l'officier.

Dans le centre et le sud de la bande de Gaza, "nous allons faire ça autrement" que dans le nord, a déclaré le général Hagari, sans s'étendre sur la méthode.

"Les camps de réfugiés du centre de la bande de Gaza sont bondés et pleins de terroristes", a-t-il affirmé en faisant référence à ceux de Nusseirat, Al-Bureij, Al-Maghazi, et Deir el-Balah.

Dans le sud, la grande agglomération de "Khan Younès a une ville souterraine de tunnels aux ramifications multiples. Cela prend du temps, il n'y a pas de raccourcis dans la lutte contre le terrorisme", a-t-il encore ajouté.

19h55

Antony Blinken dit vouloir s'assurer que le conflit ne se propage pas

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, en route pour une nouvelle tournée au Proche-Orient, a dit samedi en Grèce vouloir s'"assurer que le conflit (dans la région) ne se propage pas".

"Nous devons nous assurer que le conflit ne se propage pas", a-t-il affirmé à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis à La Canée (île de Crète). "L'une des véritables préoccupations est la frontière entre Israël et le Liban et nous voulons faire tout notre possible pour nous assurer qu'il n'y ait pas d'escalade", a-t-il ajouté.

19h45

L'armée américaine annonce avoir détruit un drone en mer Rouge

L'armée américaine a annoncé samedi avoir détruit dans le sud de la mer Rouge un drone tiré depuis des zones sous contrôle des Houthis au Yémen, où les rebelles soutenus par l'Iran ont multiplié les attaques ces dernières semaines en "soutien" aux Palestiniens de Gaza.

"Un drone lancé à partir des territoires du Yémen contrôlés par les Houthis soutenus par l'Iran a été abattu en état de légitime défense par le (destroyer) USS Laboon dans les eaux internationales du sud de la mer Rouge, à proximité de plusieurs navires commerciaux", a déclaré le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) sur X. "Aucune victime ou dégâts n'ont été signalés".

19h30

Plusieurs centaines de manifestants pro-palestiniens dans les rues de Berne

De nouvelles manifestations de soutien au peuple palestinien et en faveur de la paix au Proche-Orient ont eu lieu en ce premier samedi de l'année. Dans plusieurs villes de France ainsi qu'à Berne, elles ont réuni chacune quelques centaines de participants.

A Berne, quelque 250 personnes selon un journaliste de Keystone-ATS, près de 400 selon les organisateurs, ont réclamé un cessez-le-feu dans le conflit au Proche-Orient. Les participants ont notamment scandé "Free, free Palestine" et formé ces mots en grand sur la Münsterplatz de Berne. La manifestation s'est déroulée dans le calme, selon la police qui s'est montrée en nombre.

Parmi les slogans scandés, on pouvait notamment entendre le controversé "From the river to the sea, Palestine will be free" (Du Jourdain jusqu'à la mer, la Palestine sera libre) et la revendication "Stop the genocide". Du côté israélien, le slogan "From the river to the sea" est considéré comme clairement antisémite, car il dénie à Israël et à ses habitants le droit d'exister.

A Berne, quelque 250 personnes selon un journaliste de Keystone-ATS, près de 400 selon les organisateurs, ont réclamé un cessez-le-feu dans le conflit au Proche-Orient. [keystone - Peter Klaunzer]
A Berne, quelque 250 personnes selon un journaliste de Keystone-ATS, près de 400 selon les organisateurs, ont réclamé un cessez-le-feu dans le conflit au Proche-Orient. [keystone - Peter Klaunzer]

19h10

Retour sur le 7 octobre 2023, qui marque un nouveau tournant dans le conflit israélo-palestinien

Le 7 octobre 2023 est une date que beaucoup d'Israéliens comparent au 11 septembre. Ce jour-là a été marqué par l'attaque sanglante du Hamas contre Israël, suivie de la riposte implacable de l'Etat hébreu qui fait actuellement toujours rage dans la bande de Gaza. Une guerre qui dure maintenant depuis trois mois et qui a des répercussions planétaires.

Invitée de Forum, Joëlle Fiss, députée PLR genevoise et experte en droits humains, se rappelle bien de ce matin-là. Après avoir reçu de nombreux messages durant la nuit, quand elle se réveille, elle décide d'allumer la télévision. Elle découvre avec stupeur ce qu'il se passe en Israël. "Mais c'est vraiment au cours de la semaine qui a suivi que la brutalité est révélée", raconte-t-elle. Et il lui faut un moment avant de tout assimiler. "L'être humain ne peut pas digérer autant d'informations d'un coup."

Egalement invité dans Forum, Alain Bittar, patron de la librairie de l'Olivier à Genève, une des rares librairies arabes laïques en Europe, a vécu la même aversion, n'acceptant pas la violence du Hamas. Il regrette toutefois le traitement médiatique qui en a été fait, et surtout "cette façon de vouloir importer ce qui s'est passé là-bas ici en Europe, en stigmatisant tout ce qui est arabe ou tout ce qui pourrait avoir de la sympathie pour le peuple palestinien." "Le peuple palestinien reste une victime de l'occupation israélienne", insiste-t-il dans Forum.

>> Ecouter l'entier du grand débat rétrospectif dans Forum :

Palestinians ride on an Israeli military vehicle taken by an army base overrun by Hamas militants near the Gaza Strip fence, in Gaza City, Saturday, Oct. 7, 2023. (AP Photo/Abed Abu Reash) [Keystone/AP - Abed Abu Reash]Keystone/AP - Abed Abu Reash
Le grand débat rétrospectif - 7 octobre, l’attaque du Hamas relance le conflit israélo-palestinien / Forum / 28 min. / le 6 janvier 2024

19h00

La tension monte à la frontière libano-israélienne entre le Hezbollah et Israël

Le Hezbollah avait promis de punir Israël suite à l'assassinat du numéro deux du Hamas à Beyrouth mardi passé. Cette menace a été mise à exécution ce samedi matin, avec les tirs depuis le Liban de dizaines de roquettes sur une base de l'armée israélienne.

De son côté, Israël a procédé à une série de frappes dans le sud du Liban par drones ou avions de chasse.

Si ces échanges sont restés pour l'essentiel dans la zone où combattent les belligérants, soit à la frontière entre les deux pays, ces événements font craindre un embrasement régional.

>> Ecouter le sujet de Forum sur la situation sur place :

Le Hezbollah libanais a affirmé avoir tiré samedi des dizaines de roquettes vers Israël. [Keystone]Keystone
La tension monte à la frontière libano-israélienne entre le Hezbollah et Israël / Forum / 2 min. / le 6 janvier 2024

De chaque côté de la frontière, les deux parties se disent prêtes à une escalade. Toutefois, le Hezbollah a fait savoir qu'il ne voulait pas porter la responsabilité du déclenchement d'une guerre totale, comme le rappelle au micro de Forum Jean-Marc Rickli, directeur des risques globaux et de la résilience au Centre de Politique de Sécurité à Genève.

"L'attaque de mardi à Beyrouth est la première depuis 2006, ça ne pouvait donc pas ne pas entraîner de représailles. Mais le Hezbollah n'a pas envie d'une escalade, tout comme la plupart des acteurs dans la région. Mais on ne peut pas exclure une escalade accidentelle. Cependant, pour l'instant, tout est contenu."

>> Ecouter l'interview complète de Jean-Marc Rickli dans Forum :

Jean-Marc Rickli, directeur des risques globaux au Geneva Centre for Security Policy (GCSP). [DR]DR
Échange de tirs entre le Hezbollah et Israël: interview de Jean-Marc Rickli / Forum / 2 min. / le 6 janvier 2024

18h15

Paris exhorte l'Iran "et ses affidés" à cesser "immédiatement" leurs "actions déstabilisatrices"

La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a appelé samedi son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian pour exhorter "l'Iran et ses affidés" à cesser "immédiatement" leurs "actions déstabilisatrices".

Catherine Colonna affirme avoir "fait passer un message très clair: le risque d'embrasement régional n'a jamais été aussi important; l'Iran et ses affidés doivent immédiatement cesser leurs actions déstabilisatrices. Personne ne gagnerait à une escalade", selon un message posté sur le réseau social X.

L'Iran est accusé de jouer un rôle incontournable dans les turbulences au Proche-Orient.

Téhéran a établi un "axe de la résistance" hostile à Israël, son ennemi juré, en s'appuyant sur des forces alliées dans la région, notamment le Hezbollah au Liban, des groupes armés en Irak et en Syrie et les rebelles Houthis au Yémen.

17h15

Nombreuses manifestations de soutien aux Palestiniens en Europe

Des manifestants pro-palestiniens exigeant un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas ont bloqué des rues proches du Parlement britannique samedi à Londres, où la police a bloqué l'accès au pont de Westminster.

Des manifestants pro-palestiniens exigeant un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas ont bloqué des rues proches du Parlement britannique samedi à Londres. [Keystone - EPA/Neil Hall]
Des manifestants pro-palestiniens exigeant un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas ont bloqué des rues proches du Parlement britannique samedi à Londres. [Keystone - EPA/Neil Hall]

Comme d'autres villes occidentales, Londres est le théâtre de manifestations régulières, parfois importantes, appelant Israël à cesser les bombardements sur Gaza déclenchés par l'attaque du 7 octobre.

L'action de samedi, qui était moins importante que d'autres précédemment, a lieu deux jours avant la reprise des travaux du Parlement britannique après les vacances de Noël.

Les manifestants veulent faire pression sur les élus pour adopter une position plus dure à l'égard d'Israël. Jusqu'à présent, la Grande-Bretagne n'a pas appelé à un cessez-le-feu immédiat, le ministre des Affaires étrangères David Cameron estimant qu'un tel accord pourrait attiser la violence en l'absence de plan de paix à long terme.

A Paris aussi

Plusieurs rassemblements ont également eu lieu samedi à Paris et dans des villes de province, en soutien à la population palestinienne de Gaza.

Dans la capitale française, un cortège de 400 à 500 manifestants a démarré de la place de la Bastille, à l'appel de l'association CAPJPO-EuroPalestine. "Cessez-le-feu immédiat", a scandé la foule en marchant vers la place de la Nation où l'attendait un rassemblement de soutien au peuple palestinien organisé par Urgence Palestine.

"Le maître mot, c'est le cessez-le-feu", a indiqué la présidente de Europalestine Olivia Zémor, qui a appelé "à ne pas laisser Israël poursuivre ses massacres" dans la bande de Gaza.

14h15

Le Liban ne doit "absolument" pas être entraîné dans la guerre, prévient Josep Borrell

Le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell, a déclaré samedi qu'"il est absolument nécessaire d'éviter que le Liban ne soit entraîné dans un conflit régional".

"Il est impératif d'éviter une escalade régionale au Moyen-Orient", a dit Josep Borrell lors d'une conférence de presse à Beyrouth avec son homologue libanais.

"J'envoie également ce message à Israël: personne ne sortira gagnant d'un conflit régional", a-t-il ajouté.

12h00

Plus de 22'700 morts

Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé samedi que les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza avaient fait 22'722 morts depuis le début de la guerre le 7 octobre.

Ce décompte inclut 122 personnes tuées au cours des dernières 24 heures, précise un communiqué du ministère, faisant également état de 58'166 personnes blessées depuis le 7 octobre.

10h00

Tournée diplomatique d'Antony Blinken

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, en route pour le Moyen-Orient, fait étape en Turquie pour évoquer samedi avec le président Recep Tayyip Erdogan la guerre dans la bande de Gaza et tenter de lever les derniers obstacles à l'entrée de la Suède dans l'Otan.

Antony Blinken est arrivé en Turquie vendredi soir. [Keystone - Evelyn Hockstein/Pool Photo via AP]
Antony Blinken est arrivé en Turquie vendredi soir. [Keystone - Evelyn Hockstein/Pool Photo via AP]

Antony Blinken, arrivé vendredi soir à Istanbul, entame une nouvelle tournée régionale qui le mènera notamment en Israël, en Cisjordanie occupée et au Qatar, pour plaider en faveur d'une aide accrue à Gaza et parler des moyens d'éviter un embrasement régional, trois mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

Le président Erdogan, qui s'était absenté d'Ankara au moment de la précédente visite en Turquie d'Antony Blinken début novembre, reproche à Washington son soutien à Israël.

Recep Tayyip Erdogan est l'un des plus virulents critiques d'Israël. Pour l'homme fort d'Ankara, qui n'est pas parvenu à jouer un rôle de médiateur entre les Israéliens et le mouvement islamiste du Hamas, Israël est un "Etat terroriste" et le Hamas, un "groupe de libérateurs".

08h00

Nouvelles frappes sur la bande de Gaza

Des frappes israéliennes ont retenti tôt samedi à Rafah, ville à la pointe sud de la bande de Gaza où se sont réfugiés ces dernières semaines des centaines de milliers de Palestiniens qui tentent d'échapper aux affrontements.

Dans le nord de Gaza, où l'armée israélienne avait lancé son opération terrestre fin octobre, les bombardements se poursuivent également.

SAMEDI 6 JANVIER

Le Hezbollah a tiré de nombreuses roquettes sur une "base" israélienne

Le Hezbollah libanais a affirmé avoir tiré samedi des dizaines de roquettes vers une "base" militaire dans le nord d'Israël, présentant cette attaque comme sa première riposte à l'élimination du numéro deux du Hamas dans son fief près de Beyrouth.

"Dans le cadre de la réponse initiale à l'assassinat du grand leader cheikh Saleh al-Arouri (...), la résistance islamique (Hezbollah, ndlr) a ciblé la base (militaire) de Meron avec 62 missiles de types différents", a indiqué le mouvement pro-iranien dans un communiqué.

Le général et chef du Hezbollah Hasan Nasrallah avait annoncé une riposte contre Israël après l'attaque à Beyrouth contre le numéro 2 du Hamas. [Keystone]
Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a mis en garde Israël, disant ne pas craindre la guerre. [Keystone]

L'armée israélienne a fait état samedi matin d'une quarantaine de tirs de roquettes tirées vers la région de Meron depuis le Liban voisin, ajoutant dans un communiqué que ses forces avaient frappé en riposte une cellule responsable de certains de ces tirs.

Les sirènes d'alerte aux roquettes ont retenti dans les villes du nord d'Israël, d'après elle.

Affrontements quotidiens

Depuis le 8 octobre, le Hezbollah lance des attaques quotidiennes contre Israël depuis le sud du Liban, en soutien au Hamas, son allié. Et Israël riposte en bombardant des cibles dans le sud du Liban.

Le Hezbollah cible notamment des positions militaires israéliennes proches de la frontière.

Les violences ont fait 175 morts au Liban, parmi lesquels 129 combattants du Hezbollah mais aussi plus de 20 civils, selon un décompte de l'AFP. Dans le nord d'Israël, neuf soldats et cinq civils ont été tués, selon les autorités.

Vendredi, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a affirmé que la frappe de mardi sur son fief "est grave et ne resterait pas sans réponse". "La riposte est inéluctable" et le mouvement va "répondre" sur "le champ de bataille", a-t-il averti.

>> Les précisions du 12h30 :

Le secrétaire général du Hezbollah Hasan Nasrallah a haussé le ton face à Israël. [Keystone - EPA/ABBAS SALMAN]Keystone - EPA/ABBAS SALMAN
Le Hezbollah annonce avoir tiré plus de soixante roquettes sur une "base" israélienne / Le 12h30 / 1 min. / le 6 janvier 2024

VENDREDI 5 JANVIER

Le plan d'après-guerre à Gaza envisage de céder le territoire à une entité palestinienne

Le ministre de la défense israélien Yoav Gallant envisage de céder le contrôle de Gaza à une entité palestinienne qui ne soit ni l'Autorité palestinienne et encore moins le Hamas, que Tsahal veut éradiquer.

Si ce plan est adoubé par Benyamin Netanyahou, il ne sera déclenché qu'à deux conditions: le démantèlement total du Hamas et le retour des otages israéliens.

A ce stade et contrairement au souhait des Etats-Unis, principal allié d'Israël, l'autorité palestinienne de Mahmoud Abbas ne s'est vu confier aucune responsabilité.

>> Les explications du 19h30 :

Le premier plan d’après-guerre du ministre israélien de la Défense exclut toute administration civile de l’État hébreu à Gaza
Le premier plan d’après-guerre du ministre israélien de la Défense exclut toute administration civile de l’État hébreu à Gaza / 19h30 / 1 min. / le 5 janvier 2024

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Le suivi des événements de dimanche