L'ancien président enchaînait samedi deux meetings dans le petit Etat du Midwest, qui organise lundi 15 janvier ses caucus et lance ainsi le bal des primaires républicaines de 2024, lui donnant depuis un demi-siècle un poids surdimensionné dans la campagne présidentielle.
Le républicain, qui rêve d'être réélu en novembre et de retourner à la Maison Blanche le 20 janvier 2025 malgré ses quatre inculpations au pénal, fera face dans huit jours aux électeurs pour la première fois depuis son départ avec fracas de la présidence des Etats-Unis.
Assaut du Capitole omis
Trois ans exactement après l'attaque sans précédent contre le siège du Congrès à Washington par ses partisans le 6 janvier 2021, Donald Trump a assuré dans un discours décousu de plus de deux heures à Newton, près de la capitale régionale Des Moines, qu'il allait "gagner pour la troisième fois" la présidentielle en novembre.
Qualifiant Joe Biden de "pire" président de l'histoire des Etats-Unis, l'ancien chef d'Etat a déploré que la première puissance mondiale soit "en déclin". Il a même estimé que son pays risquait une "Troisième guerre mondiale" et une "Dépression" comme dans les années 1930.
Ironisant sur les avertissements des démocrates et de médias ces derniers mois d'un risque de "dictature" Trump en cas de second mandat, le milliardaire a proclamé: "Je suis un dictateur".
Candidature préférée?
En dépit de ses déboires judiciaires, les sondages créditent Donald Trump de 60% des voix républicaines face à ses principaux adversaires, Nikki Haley et Ron De Santis. Dans de nombreux d'Etats conservateurs du pays, le septuagénaire dispose d'une base électorale fidèle.
L'ex-président nie avoir incité ses partisans à attaquer le Congrès américain même s'il considère toujours que la présidentielle de novembre 2020 lui a été "volée".
Tenue d'un procès en mars
Pour juger des pressions qu'aurait exercées le milliardaire pour tenter d'inverser les résultats, un procès pénal doit débuté le 4 mars à Washington, la veille de l'une des plus grosses échéances des primaires républicaines.
Le "Super Tuesday" se tiendra le 3 mars dans une quinzaine d'Etats, dont le Colorado et le Maine. Ces deux derniers ont déclaré en décembre l'ancien chef d'Etat inéligible à la présidence en raison de ses agissements le 6 janvier 2021. La Cour suprême s'est saisie vendredi de ce dossier et rendra sa décision en février.
>> Lire aussi : Donald Trump demande à la Cour suprême d'invalider son inéligibilité
ats/mera