De nombreux otages "pourraient avoir été tués", dit le Hamas

>> Le suivi de la journée de lundi : Le Hamas annonce plus de 60 morts dans des frappes israéliennes "intenses"

La branche armée du Hamas a diffusé dimanche une vidéo montrant trois otages israéliens en vie, deux hommes et une femme, retenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

Cette vidéo ne donne aucune indication sur la date à laquelle elle a été filmée. Les trois otages y demandent en hébreu aux autorités israéliennes d'agir pour leur libération.

Cinq Palestiniens sont morts dimanche après des incidents et des affrontements avec l'armée israélienne en Cisjordanie occupée, a indiqué le ministère de la Santé palestinien.

L'armée israélienne a indiqué avoir tué deux "terroristes" après avoir pris en chasse une voiture qui avait forcé un poste de contrôle près de la ville d'Hébron, dans le sud de la Cisjordanie.

Le ministère de la Santé palestinien a indiqué pour sa part que deux jeunes hommes avaient été tués dans un incident. Le Croissant-Rouge palestinien a confirmé avoir récupéré leurs corps.

Au nord et au centre aussi

Dans un incident distinct plus au nord, un Palestinien de 16 ans a été tué par balle par l'armée israélienne lors d'un raid dans un camp de réfugiés près de Jéricho, selon le ministère de la Santé palestinien.

L'armée israélienne n'avait dans l'immédiat pas commenté cet incident.

Le ministère de l'Autorité palestinienne a aussi annoncé la mort de deux adolescents tués par balles près de Ramallah dans la soirée.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a annoncé avoir "neutralisé deux assaillants" qui avaient lancé un explosif sur une base militaire, proche de Ramallah.

L'armée israélienne a tué trois hommes armés entrés sur son territoire, dans la région frontalière avec le Liban où deux civils israéliens, une mère et son fils, ont également péri dans un tir de missile venu du pays voisin.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, les échanges de tirs sont quotidiens à la frontière entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais, allié du groupe islamiste palestinien.

Lors d'une patrouille "dans le secteur de Har Dov", des soldats israéliens ont "repéré une cellule terroriste entrée en territoire israélien depuis le Liban qui a ouvert le feu" sur eux, a indiqué l'armée dans un communiqué.

Répliquant, les soldats israéliens ont tué "trois terroristes", a-t-elle ajouté, précisant que cinq soldats avaient été blessés, deux modérément et trois légèrement.

Har Dov est le nom israélien des Fermes de Chebaa, zone frontalière contestée.

Un Palestinien âgé de 28 ans, vidéojournaliste de la chaîne de télévision arabe Al-Ghad, basée au Caire, a été tué dimanche à Gaza, a annoncé ce média, imputant sa mort à une frappe de l'armée israélienne.

"C'est avec le coeur lourd que nous annonçons que le vidéojournaliste d'Al-Ghad Yazan al-Zwaidi a été assassiné par des tirs israéliens" alors qu'il se trouvait "dans le nord de Gaza", a annoncé sur X la chaîne de télévision arabe, sans donner davantage de détails.

Outre Yazan al-Zwaidi, au moins 82 journalistes et professionnels des médias, en grande majorité palestiniens, ont été tués depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).

L'ONU s'est dite "très préoccupée" lundi par ce "bilan élevé".

La branche militaire du Hamas a affirmé dimanche que "beaucoup" d'otages "ont probablement été tués récemment" et a imputé "la pleine responsabilité" de leur sort à Israël.

"Le sort de nombreux otages est inconnu depuis les semaines récentes, et les autres sont tous entrés dans le tunnel de l'inconnu" a déclaré Abou Obeida, porte-parole de la branche armée du Hamas dans une allocution télévisée, ajoutant que "beaucoup d'entre eux ont probablement été tués récemment et les autres sont en grand danger", ce dont "la direction de l'ennemi et de son armée porte la pleine responsabilité".

Sur les quelque 250 otages enlevés le 7 octobre dans le sud d'Israël par les hommes du Hamas et ses alliés, une centaine a été libérée en échange de prisonniers palestiniens lors d'une trêve dans les combats fin novembre.

Mais 132 manquent à l'appel, selon les autorités israéliennes qui ont établi que 25 sont morts sans que leurs corps aient été restitués.

Le cap symbolique des 100 jours a été franchi alors que d'autres fronts inquiètent et que la situation humanitaire dans l'enclave palestinienne se dégrade encore. Et, l'intensité ne faiblit pas.

>> L'analyse de la situation dans l'émission Forum de dimanche soir :

Situation humanitaire infernale

Malgré le vote d'une résolution au Conseil de sécurité censée permettre un acheminement d'aide à grande échelle, l'armée israélienne obstrue presque systématiquement les convois des grandes agences onusiennes et vise même parfois ceux d'ONG comme Médecins sans frontière par exemple.

>> Le point de situation dans le 19h30 :

De nouvelles "frappes américano-britanniques" ont été menées dimanche contre la cité portuaire de Hodeida, dans la zone ouest du Yémen contrôlée par les rebelles Houthis pro-iraniens, ont annoncé les médias de ce mouvement.

"Des frappes aériennes de l'agresseur américano-britannique ont touché Hodeida", a rapporté le site d'information Houthi Ansa Allah, après les frappes menées vendredi et samedi par Washington et Londres en riposte aux attaques de navires en mer Rouge perpétrées par les Houthis, en "solidarité" avec les Palestiniens de Gaza.

Frappes démenties par les Etats-Unis et leurs alliés

Les Etats-Unis et leurs alliés opposés aux rebelles Houthis au Yémen ne sont pas à l'origine des frappes sur Hodeida, a affirmé à l'AFP un responsable militaire américain.

"Aucune frappe américaine ou de la coalition n'a eu lieu aujourd'hui", a indiqué cette même source sous le couvert de l'anonymat,

Une Israélienne a été tuée dans un tir de missile venu du Liban sur sa maison, dans le nord d'Israël, a annoncé le Conseil régional Mevoot Hermon, après l'annonce par l'armée de la mort de son fils dans la même frappe.

Le chef du Hezbollah libanais pro-iranien a estimé dimanche qu'Israël avait "échoué" à atteindre ses objectifs à Gaza, ce qui le contraindra à négocier, alors que sa guerre contre le Hamas palestinien entre dans son centième jour.

"Qu'est ce que l'ennemi a réalisé durant cent jours, à part tuer?", a lancé Hassan Nasrallah dans un discours télévisé commémorant la mort d'un haut responsable militaire du puissant mouvement, Wissam Tawil, tué lundi par Israël dans le sud du Liban.

"Il n'a remporté aucune victoire réelle ou semblant de victoire. Il a échoué dans l'atteinte de ses objectifs déclarés, à moitié déclarés et implicites", a-t-il ajouté.

Cent jours de captivité: ce dimanche est une date douloureuse pour les familles des otages israéliens, toujours détenus dans la bande de Gaza.

Le 7 octobre, quelque 250 personnes avaient été enlevées par le Hamas dans le sud d’Israël. Depuis, 110 otages ont été libérés, 132 sont toujours dans l’enclave palestinienne. Leurs familles exigent  leur libération.

>> Le reportage dans le 12h30 de la correspondante en Israël Charlotte Derouin :

EPA/Keystone - Abir Sultan

Les ministres des Affaires étrangères égyptien et chinois ont plaidé dimanche ensemble au Caire pour un cessez-le-feu au 100ème jour de la guerre à Gaza et pour la création d'un "Etat de Palestine" membre de plein droit de l'ONU.

Lors d'une conférence de presse commune au début d'une tournée africaine du Chinois Wang Yi, celui-ci s'est dit en faveur, avec son homologue égyptien Sameh Choukri, d'"un Etat de Palestine indépendant et souverain dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale". Dans un communiqué commun, les deux hommes réclament aussi "un arrêt des violences et des combats".

Le ministère de la Santé du Hamas a fait état dimanche de 23'968 personnes tuées dans la bande de Gaza, en majorité des femmes et des mineurs, depuis le début de la guerre entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien.

Selon ce bilan communiqué au 100ème jour de guerre, 60'582 personnes ont également été blessées depuis le 7 octobre dans le petit territoire palestinien.

Deux soeurs du numéro deux du Hamas Saleh al-Arouri, tué le 2 janvier au Liban dans une attaque attribuée à Israël, ont été arrêtées dans la nuit de samedi à dimanche par l'armée israélienne, a annoncé une association de soutien aux prisonniers palestiniens.

L'armée israélienne a confirmé avoir arrêté les deux femmes dans le "village d'Aroura", dans les faubourgs de Ramallah, pour avoir "incité au terrorisme contre l'Etat d'Israël".

Les deux femmes, âgées de 52 et 47 ans, ont été interpellées à leur domicile, avait annoncé le Club des prisonniers palestiniens.

Tué à Beyrouth

Saleh al-Arouri, 57 ans, numéro deux du Hamas et l'un des fondateurs de la branche armée du mouvement islamiste palestinien, a été tué par une frappe aérienne dans la banlieue de Beyrouth.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, depuis le 7 octobre, l'armée israélienne a arrêté près de 5900 personnes (dont 1970 ont été placées en détention administrative) en Cisjordanie occupée, où la tension est extrême depuis les attaques menées par les commandos du Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël depuis la bande de Gaza.

L'armée israélienne a tué "quatre terroristes" qui s'étaient infiltrés depuis le Liban en Israël avant d'"ouvrir le feu" sur ses soldats dans la nuit de samedi à dimanche, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Lors d'une patrouille "dans le secteur de Har Dov", des soldats israéliens ont repéré une cellule terroriste entrée en territoire israélien depuis le Liban qui a ouvert le feu" sur eux. Répliquant, les soldats israéliens ont tué "quatre terroristes", selon le communiqué de l'armée.

Alors que la guerre fait rage au Proche-Orient, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est de plus en plus critiqué. Il chute dans les sondages et refuse les appels à démissionner.

En parallèle, les manifestations pour contester cette guerre ne se raréfient pas. Jeudi soir s'est déroulé un énième rassemblement pour réclamer le retour des otages israéliens détenus à Gaza. Les manifestants ont choisi de bloquer l'entrée de la Kirya, le siège de l'Etat-major israélien, symbole de sa puissance militaire.

>> Le reportage de Stéphane Amar, correspondant de la RTS sur place :

Le président français Emmanuel Macron appelle à "reprendre encore et encore les négociations pour (la) libération" des otages du Hamas, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux et lors d'un rassemblement à Tel-Aviv en soutien aux otages.

"La nation française est déterminée à ce que (...) tous les otages des attaques terroristes du 7 octobre dernier soient libérés. La France n'abandonne pas ses enfants. C'est pourquoi il faut reprendre encore et encore les négociations pour leur libération", a dit Emmanuel Macron, promettant de les "ramener tous à la maison avec nous".

"La mort à grande échelle, la destruction" et "la douleur des cent derniers jours" depuis le début de la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas sont "une tache sur notre humanité commune", a déclaré samedi le patron de l'agence d'aide aux réfugiés palestiniens de l'ONU (UNRWA).

"Cela fait cent jours que cette guerre dévastatrice a débuté, tuant et déplaçant la population à Gaza, à la suite des attaques atroces du Hamas et d'autres groupes contre la population en Israël. Cela a été cent jours d'épreuves et d'angoisse pour les otages et leurs familles", a déclaré Philippe Lazzarini dans un communiqué publié alors qu'il était dans le territoire palestinien.

Ce que traverse la population de Gaza "est invivable, avec une course contre la montre engagée contre la famine", a prévenu le haut responsable onusien.

"Génération entière d'enfants traumatisés"

"La situation critique pour les enfants est particulièrement déchirante. Il faudra des années pour guérir une génération entière d'enfants traumatisés", a-t-il relevé.

Philippe Lazzarini a également demandé que les bâtiments comme les hôpitaux ou les locaux de l'UNRWA soient épargnés par les belligérants. Ces infrastructures "ne devraient jamais être utilisées par aucune partie dans un but militaire".

Il a relevé que 146 agents de l'UNRWA avaient été tués depuis le début de la guerre.

Israël mène dans la bande de Gaza une guerre "juste" contre le Hamas pour défendre "son droit à vivre en sécurité", a déclaré le chef d'état-major de l'armée israélienne, selon qui cette "guerre va continuer longtemps".

"Il est important de se souvenir que nous livrons une guerre plus juste qu'aucune autre, une guerre déclenchée par un ennemi sanguinaire, qui a massacré des innocents de façon inhumaine. Nous n'oublions pas, nous n'oublierons pas et nous continuerons à le rappeler, même à ceux qui essaient de le nier", a dit Herzi Halevi.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prévenu que "personne" n'arrêterait son pays dans la guerre engagée dans la bande de Gaza en représailles à l'attaque sanglante menée par le Hamas le 7 octobre.

"Personne ne nous arrêtera, ni La Haye, ni l'Axe du Mal, ni personne d'autre", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv, en référence notamment à la requête de l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ) accusant Israël d'acte génocidaire dans la bande de Gaza.

Une nouvelle frappe a touché samedi la ville de Hodeida, dans l'ouest du Yémen, en réponse à un tir de roquette effectué par les rebelles houthis depuis cette cité portuaire, ont indiqué des sources de sécurité.

"Le site d'où a été lancée une roquette des Houthis, à la périphérie de Hodeida, a été frappé", a dit à l'AFP une source militaire alliée aux rebelles, ajoutant qu'il n'avait été possible d'établir si la frappe provenait de la mer ou des airs. Une source policière a confirmé la frappe.

Plusieurs milliers de personnes - 3000 selon une journaliste de Keystone-ATS, 15'000 selon les organisateurs - ont manifesté samedi pour la Palestine à Bâle. Le rassemblement, autorisé par les autorités, s'est déroulé dans le calme.

Les participants sont venus de toute la Suisse pour cette deuxième manifestation nationale propalestinienne. Ils répondaient à l'appel de la Fédération Suisse-Palestine, une nouvelle alliance nationale fondée en novembre dernier à Berne et composée d'environ 80 organisations.

Les manifestants ont demandé un cessez-le-feu immédiat, la fin du blocus de Gaza et l'égalité des droits pour tous les habitants du territoire palestinien. Ils ont en outre appelé la Suisse à s'engager au sein du Conseil de sécurité de l'ONU pour des sanctions militaires et économiques contre Israël.

Dans une trentaine de pays

Après une pause pendant les fêtes de fin d'année, la mobilisation est repartie de plus belle à Londres comme dans une trentaine d'autres pays du monde, avec une marche au départ de la City et en direction de Parliament Square, où se trouve le palais de Westminster.

Dans le cortège, composé de manifestants de tous les âges venus pour beaucoup en famille, des pancartes appelaient à "cesser de bombarder les enfants" à Gaza, mélangées à des rameaux d'oliviers, des drapeaux arc-en-ciel avec le slogan "Paix" et des centaines de drapeaux palestiniens.

Les forces israéliennes ont tué trois Palestiniens munis de couteaux, d'un fusil et de haches et qui tentaient de pénétrer dans une colonie en Cisjordanie occupée dans la nuit de vendredi à samedi, a annoncé l'armée israélienne.

Selon l'agence de presse officielle palestinienne Wafa, des trois Palestiniens tués, deux étaient âgés de 16 ans et le troisième de 19 ans.

L'armée israélienne a précisé qu'un soldat avait été blessé lors d'un échange de tirs avec les assaillants qui avaient franchi la clôture extérieure de la colonie d'Adora, près de la ville palestinienne d'Hébron.

Le ministère de la Santé du Hamas a fait état samedi de 23'843 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien, le 7 octobre.

Le Hamas fait également état de 60'317 blessés, tandis que des milliers de personnes restent sous les décombres. Les personnes tuées sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants, selon la même source.

L'armée israélienne poursuit samedi ses opérations dans la bande de Gaza, confrontée à une nouvelle coupure complète des télécommunications et à une situation humanitaire critique au 99e jour de la guerre.

"Nous avons le regret d'annoncer la coupure totale des communications et des services internet à Gaza après que la partie israélienne a débranché les serveurs", a affirmé vendredi dans un communiqué l'opérateur palestinien Paltel.

De telles coupures ont déjà eu lieu dans le territoire palestinien depuis le début des hostilités et, à chaque fois, les secouristes se plaignent des impacts pour la coordination des services d'urgence.

"La communication avec nos équipes à Gaza a été complètement coupée", a d'ailleurs déploré le Croissant-Rouge palestinien.

Manque de carburant

Le manque de carburant a entraîné l'arrêt du principal générateur de l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa, à Deir al-Balah (centre), selon une source au ministère de la Santé du Hamas.

"Nous craignons la mort de patients et d'enfants en soins intensifs et dans les (services) pédiatriques", a indiqué le bureau des médias du Hamas.

Washington a annoncé samedi avoir mené une frappe contre les rebelles yéménites Houthis, au lendemain de bombardements américains et britanniques contre des sites de ce mouvement accusé de menacer le trafic maritime international en mer Rouge.

"Les forces américaines ont conduit une frappe contre un site radar au Yémen" vers 03h45 locales samedi (01h45 en Suisse), a rapporté le Commandement militaire central des Etats-Unis (Centcom) dans un communiqué.

>> Les précisions dans le 12h30 :

Keystone/AP - UK Ministry of Defence

Les rebelles yéménites Houthis ont fait état samedi de nouvelles attaques sur le Yémen, au lendemain de bombardements américains et britanniques. Selon leur chaîne al-Masirah, des frappes américaines ont visé tôt samedi au moins un site dans la capitale Sanaa.

Les bombardements américano-britanniques de vendredi, plus de 150 frappes qui ont visé des sites militaires à Sanaa et dans quatre gouvernorats à travers le pays, ont fait cinq morts. Ils répondaient à des semaines d'attaques menées par les Houthis contre des navires en mer Rouge, pour protester contre l'invasion israélienne de la bande de Gaza.

Vendredi, les Houthis ont encore tiré "au moins un missile" qui n'a cependant touché aucun navire, selon l'armée américaine. Ils ont également menacé de s'en prendre directement aux intérêts américains et britanniques en mer Rouge.

Israël s'est défendu vendredi de l'accusation de commettre un génocide sur le peuple palestinien. Pour les avocats de l'Etat hébreu, Israël ne fait que de se défendre face au Hamas.

L'un d'entre eux, Tal Becker, affirme qu'Israël cherche à protéger son peuple, plutôt qu'à détruire le peuple Palestinien. "L’élément clé du génocide, l’intention de détruire un peuple dans sa totalité ou en partie, fait totalement défaut", indique-t-il dans le 19h30 vendredi soir.

>> Ses propos dans le 19h30 :

A coup d'images, ils sont revenus longuement sur les attaques du 7 octobre. Des familles d'otages étaient d'ailleurs présentes dans la salle. Pour Israël, s'il y a génocide c'est donc de la part du groupe armé palestinien.

Pour l'avocat britannique Malcolm Shawn, engagé par l'Etat hébreu, "Israël a le droit et l'obligation d'agir pour se défendre et défendre ses citoyens".

Les conseillers juridiques d'Israël n'ont pas non plus hésité à attaquer directement l'Afrique du Sud, accusant le pays d'être le complice du Hamas et d'avoir une vision unique de la situation.

>> L'analyse dans Forum vendredi soir :

Alors que l'attaque américano-britannique de la nuit de jeudi à vendredi fait craindre un embrasement du conflit à l'échelle régionale, les Houthis ont promis de se venger. Cette vengeance leur permet de montrer leur force, juge Agnès Levallois, vice-présidente de l'Institut de recherches et d'études Méditerranée Moyen Orient.

"Ce comportement répond à deux impératifs: montrer qu'ils sont un acteur important avec des moyens militaires et renforcer leur position en interne vis-à-vis des Yéménites. Ça leur permet de montrer qu'ils soutiennent le peuple palestinien", détaille-t-elle dans Forum vendredi soir.

Pour l'invitée de la RTS, "même si leurs armes, que sont les drones et les missiles, sont moins compétentes que les armes américaines, elles produisent des dégâts".

Et d'ajouter: "A mon sens ils n'ont pas de raison de s'arrêter à partir du moment où ça leur permet d'exister et de montrer qu'ils ont un rôle à jouer dans ce conflit".

>> L'interview d'Agnès Levallois dans Forum vendredi :

>> Le suivi des événements de dimanche: Trois militaires américains tués par une attaque au drone en Jordanie