Le suivi de la situation en Ukraine. [Keystone/afp]
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Au moins 17 personnes ont été blessées dans une frappe russe sur Kharkiv

- Le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov, a annulé sa visite prévue jeudi en France "pour des raisons de sécurité", a annoncé mercredi soir le ministère français des Armées dans un communiqué. Il participera toutefois à une visioconférence , avec son homologue français Sébastien Lecornu.

- Au moins 17 personnes ont été blessées mardi soir dans une frappe russe ayant visé Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, située dans le nord-est près de la frontière avec la Russie. C'est ce qu'a annoncé le gouverneur régional.

- L'Ukraine a ordonné mardi l'évacuation de 26 villages de la région de Kharkiv, dans le nord-est du pays, en raison des assauts répétés de l'armée russe dans la zone. Cela représente plus de 3000 personnes, dont 300 enfants.

- La Russie a affirmé avoir neutralisé dans la nuit plusieurs drones ukrainiens au-dessus de ses régions frontalières avec l'Ukraine. Une fillette a été blessée par les débris d'un drone abattu, qui sont retombés sur son immeuble.

- La Suisse est prête à organiser une conférence sur le processus de paix en Ukraine, a déclaré la présidente de la Confédération lundi devant la presse au terme de son entretien avec son homologue ukrainien. Viola Amherd a répondu dans ce sens à la demande de Volodymyr Zelensky au terme de la visite officielle en Suisse du président ukrainien.

- L'Ukraine estime avoir désormais un large soutien sur les grands principes de sa formule de paix, ont fait savoir ses représentants après une réunion à Davos dimanche. A terme, elle veut un "plan commun" qui poussera la Russie à discuter. Kiev s'est dit "optimiste" sur l'aide américaine et européenne.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de jeudi

02h10

Le ministre ukrainien de la Défense annule sa visite en France

Le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov, a annulé sa visite prévue jeudi en France "pour des raisons de sécurité", a annoncé mercredi soir le ministère français des Armées dans un communiqué.

Le ministre ukrainien participera toutefois jeudi matin en visioconférence, avec son homologue français Sébastien Lecornu, au lancement à Paris d'une "coalition artillerie" qui vise à renforcer les capacités de Kiev face à la Russie.

Coalition artillerie

Cette coalition, pilotée par la France et les Etats-Unis, est l'un des volets du groupe de contact pour la défense de l'Ukraine dit groupe de Ramstein, réunissant plus de 50 pays soutenant Kiev.

Ce volet auquel participent 23 nations "vise à fédérer les efforts pour aider - dans le court et le long terme - l'Ukraine à disposer d'une force d'artillerie adaptée aux besoins de la contre-offensive et de son armée de demain", a indiqué le ministère français des Armées dans un précédent communiqué.

Sébastien Lecornu et Roustem Oumerov avaient prévu jeudi après-midi de se rendre sur les sites industriels de Nexter à Bourges, où sont produits les canons automoteur Caesar qu'apprécie Kiev, puis sur celui du missilier MBDA à Selles-Saint-Denis, autre commune du centre de la France.

01h50

Joe Biden essaie d'arracher des fonds pour l'Ukraine à un Congrès en partie réticent

Joe Biden, jusqu'ici resté à l'écart des difficiles négociations au Congrès sur l'aide à l'Ukraine, a fait venir mercredi à la Maison Blanche les hauts responsables du parlement pour leur faire part du besoin "désespéré" de nouvelle assistance américaine.

Le président américain avait demandé, il y a plusieurs semaines déjà, 61 milliards de dollars pour continuer l'assistance militaire à l'Ukraine, mais les élus de l'opposition républicaine refusent de voter une enveloppe supplémentaire sans concessions sur l'immigration.

"Besoin désespéré et urgent"

La réunion "doit être l'occasion pour le président (...) de s'assurer que les membres du Congrès comprennent pleinement le besoin désespéré, urgent, d'une poursuite des livraisons d'armes et d'équipements à l'Ukraine", a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

Il a rappelé que la dernière aide américaine avait été annoncée le 27 décembre, "il n'y en a pas eu d'autre depuis et il n'y en aura pas d'autre tant que nous n'aurons pas de financement", a-t-il ajouté.

Le porte-parole a souligné que les Ukrainiens avaient particulièrement besoin, en ce moment, de moyens pour se défendre contre les drones et les missiles russes.

20h30

Emmanuel Macron réaffirmera son soutien à l'Ukraine lors de ses voeux aux Armées

Le président français Emmanuel Macron exprimera vendredi "le soutien de la France à l'Ukraine", lors de ses voeux aux Armées dans le port de Cherbourg (Manche), a annoncé mercredi l'Elysée.

Il "réaffirmera les principes qui guident le soutien de la France à l'Ukraine", où il compte se rendre en février pour la deuxième fois depuis le début de la guerre, selon l'Elysée. Il participera également à un atelier illustrant "le soutien apporté à Kiev dans le domaine très important de l'artillerie".

Alors que la ligne de front est gelée en Ukraine depuis des mois, le chef de l'Etat a annoncé mardi de nouvelles livraisons à Kiev, d'une "quarantaine" de missiles longue portée Scalp et de "plusieurs centaines de bombes" -qui seraient des bombes air-sol AAS

20h15

La région russe de Belgorod renforce ses mesures face aux frappes ukrainiennes

Les autorités de la région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine et visée par des bombardements ukrainiens à répétition, ont annoncé mercredi renforcer leurs mesures de sécurité pour les écoles et les centres commerciaux.

Fin décembre, sa capitale régionale éponyme a été la cible d'une frappe ukrainienne faisant 25 morts, la plus meurtrière contre des civils sur le sol russe depuis le lancement de l'offensive de Moscou contre l'Ukraine en février 2022.

Depuis, les bombardements se multiplient en réponse à ceux des forces de Moscou en Ukraine, mettant à mal le discours du Kremlin selon lequel la vie quotidienne des Russes n'est pas perturbée par le conflit.

19h00

La Russie assure avoir visé un bâtiment abritant des "mercenaires français" en Ukraine

La Russie a affirmé mercredi avoir visé la veille au soir un bâtiment où étaient notamment déployés des "mercenaires français" à Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, située dans le nord-est du pays.

"Dans la soirée du 16 janvier, les forces armées russes ont effectué une frappe de précision sur un point de déploiement temporaire de combattants étrangers à Kharkiv, dont le noyau était constitué de mercenaires français", a indiqué le ministère russe de la Défense sur Telegram.

Selon Moscou, la "frappe a complètement détruit le bâtiment où étaient stationnés les mercenaires" et fait plus de 60 morts et 20 blessés.

Ces affirmations étaient invérifiables de source indépendante dans l'immédiat.

13h10

Antony Blinken sceptique concernant la possibilité d'un cessez-le-feu en Ukraine

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a émis des doutes mercredi sur la possibilité d'aboutir à un cessez-le-feu en Ukraine, soulignant que la Russie n'avait montré aucune volonté de "négocier avec bonne foi", près de deux ans après le début de l'invasion.

"Nous ne le voyons pas", a déclaré Antony Blinken au Forum économique mondial à Davos concernant la possibilité d'un cessez-le-feu.

"Nous y sommes toujours ouverts et attentifs, car le peuple ukrainien le souhaite plus que n'importe qui d'autre", a-t-il ajouté.

"Mais il faut que la Russie ait la volonté de s'engager, de négocier avec bonne foi, sur la base des principes fondamentaux qui ont été remis en cause par son agression, l'intégrité territoriale, la souveraineté, l'indépendance", a souligné le chef de la diplomatie américaine.

Antony Blinken lors du WEF à Davos mercredi. [AP photo / Keystone - Markus Schreiber]
Antony Blinken lors du WEF à Davos mercredi. [AP photo / Keystone - Markus Schreiber]

12h50

Ignazio Cassis ne peut dire si Moscou serait convié au sommet sur la paix

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis admet que beaucoup d'incertitudes planent encore sur le Sommet mondial de la paix en Ukraine.

"Les contours ne sont pas encore clairs", a affirmé mercredi à la presse le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). "Tout dépend de la manière avec laquelle les pays influents veulent être impliqués", a-t-il dit à propos de la participation de Moscou.

A la question de savoir si la rencontre semble réaliste dans les prochains mois, il ne peut qu'observer qu'il faudra que la situation militaire soit "mûre" pour organiser cette réunion. Lundi, la présidente de la Confédération Viola Amherd et le président ukrainien Volodymyr Zelensky étaient tombés d'accord sur son principe.

Mais le sommet ne pourrait être qu'intermédiaire, sans Moscou."Il n'y aura pas de conférence de paix qui porte ce nom et aboutisse à une cessation des hostilités sans la Russie", fait toutefois à nouveau remarquer Ignazio Cassis, en marge du Forum économique mondial (WEF).

Malgré le refroidissement des relations avec Moscou à la suite des sanctions, les contacts avec cet acteur se poursuivent. Le conseiller fédéral répète également qu'il faudra que les BRICS soient le plus largement représentés que possible au Sommet de la paix.

>> Revoir aussi le reportage du 19h30 :

La Suisse espère rassembler un maximum de pays lors de la conférence mondiale pour la paix en Ukraine qu'elle s'est engagée à accueillir
La Suisse espère rassembler un maximum de pays lors de la conférence mondiale pour la paix en Ukraine qu'elle s'est engagée à accueillir / 19h30 / 2 min. / le 17 janvier 2024

Contradictions sur le sommet à Genève

Il avait rencontré un responsable brésilien dimanche à Davos en marge de la réunion des conseillers à la sécurité nationale sur le plan de paix ukrainien. Et il se rendra en février en Chine et en Inde pour tenter de sonder ces pays sur le sommet.

Autre incertitude, la ville où serait organisée la rencontre. Une contradiction est même identifiée au sein du Conseil fédéral. Mardi, une source gouvernementale proche du dossier avait affirmé que Genève avait déjà été choisie, avait appris Keystone-ATS. "Aucune décision n'a encore été prise", a rétorqué Ignazio Cassis.

Seule certitude selon lui, le Conseil de sécurité de l'ONU, dont la Suisse est membre non permanent, ne règlera pas le conflit ukrainien. Le conseiller fédéral a exprimé également son "admiration" pour le président ukrainien, toujours en "bonne santé" et qui continue à s'investir en permanence après deux ans de guerre.

Le discours mardi devant le WEF de Volodymyr Zelensky était "important", "clair" et "émotionnel", selon lui. De quoi rappeler aux Occidentaux "de quoi on parle", ajoute-t-il également.

>> Relire : La Suisse est prête à organiser une conférence sur le processus de paix en Ukraine

12h40

Rares heurts en Russie après la condamnation d'un opposant bachkir

Des heurts ont opposé manifestants et policiers russes mercredi au Bachkortostan, dans l'Oural, à la suite de la condamnation à quatre ans de prison ferme d'un opposant régional, un évènement rare dans un pays marqué par une répression tous azimuts.

Sur des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, on pouvait voir plusieurs centaines de personnes, chaudement habillées, lancer des boules de neige par -20°C sur des policiers munis de boucliers anti-émeute, à Baïmak, une ville de quelque 17'000 habitants située non loin du Kazakhstan voisin.

Selon l'ONG spécialisée OVD-Info, 6000 personnes ont pris part à cette manifestation et une vingtaine de personnes ont été arrêtées par la police. Une vingtaine d'autres personnes ont elles demandé des soins.

Une telle explosion de colère dans la rue est devenue excessivement rare en Russie, où toute critique du pouvoir peut être passible de prison.

Les dernières mobilisations d'ampleur remontaient à l'automne 2022, au moment de la campagne de mobilisation de centaines de milliers de réservistes, des civils donc, pour renforcer les rangs de l'armée engagée en Ukraine.

11h30

Le chef de la diplomatie russe se rendra à l'ONU à New York la semaine prochaine

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov se rendra du 22 au 24 janvier à New York pour participer aux débats du Conseil de sécurité de l'ONU sur les conflits au Moyen-Orient et en Ukraine, a annoncé son ministère.

Sergueï Lavrov "doit participer au débat trimestriel au Conseil de sécurité de l'ONU", a annoncé sa porte-parole, Maria Zakharova, avant de dire à l'agence de presse d'Etat Tass que le ministre se rendra bien à New York pour l'occasion.

10h00

Ursula von der Leyen espère un accord avec la Hongrie sur l'aide de l'UE à l'Ukraine

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est dite "confiante" sur les chances de parvenir à un accord à 27, incluant la Hongrie, sur une aide de 50 milliards d'euros sur quatre ans, promise à l'Ukraine en guerre.

Les 27 ne sont pas parvenus à se mettre d'accord lors de leur sommet en décembre sur cette aide cruciale à l'effort de guerre ukrainien, en raison d'un veto de la Hongrie. Ils ont décidé de renvoyer leur décision lors d'un sommet extraordinaire le 1er février.

Mardi, le Premier ministre hongrois Viktor Orban s'est dit prêt à aider Kiev, mais "en dehors du budget commun".  "Si nous voulons aider l'Ukraine - et je pense que nous devons le faire -, cela ne doit pas nuire au budget de l'UE", a-t-il déclaré.

Toutefois, la Hongrie est prête à "prendre sa part du fardeau" sur son propre budget, proportionnellement à son PIB, a-t-il ajouté, une proposition en direction de Bruxelles qui est "à prendre ou à laisser".

La Hongrie est le seul pays membre de l'UE à conserver des relations de proximité avec Moscou depuis l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.

09h30

L'objectif de l'Ukraine en 2024 est de "chasser" la Russie de son ciel

"On les a vaincus en 2022 sur terre, on les a vaincus en 2023 en mer et nous nous concentrons pour les vaincre dans les airs en 2024", a dit le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba au Forum économique mondial (WEF) à Davos.

Pour gagner la maîtrise des airs, Dmytro Kouleba a répété que son pays allait avoir besoin que l'Occident lui fournisse des avions (des F-16 doivent être livrés cette année) ainsi que des missiles de longue-portée, des projectiles qu'Américains et Européens n'ont fournis qu'en tout petit nombre, notamment par peur de provoquer la Russie.

"Cela va nécessiter de fournir à l'Ukraine des avions (...), des missiles de longue-portée et des drones, dont l'Ukraine a significativement augmenté sa production", a réclamé Dmytro Kouleba.

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba au Forum économique mondial (WEF) à Davos, le 17 janvier 2024. [KEYSTONE - GIAN EHRENZELLER]
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba au Forum économique mondial (WEF) à Davos, le 17 janvier 2024. [KEYSTONE - GIAN EHRENZELLER]

08h45

Problème de recrutement pour l'Ukraine

Depuis le début de l'invasion russe le 24 février 2022, les hommes de moins de 60 ans, en âge de combattre, ont interdiction de quitter le territoire ukrainien, hormis pour quelques permissions à l'étranger validées par les autorités.

Or, après près de deux ans d'une guerre coûteuse en hommes, l'armée ukrainienne peine à trouver des nouvelles recrues pour aller au front et combattre des forces russes de nouveau à l'offensive. Fin décembre, le commandement militaire "a proposé de mobiliser 450'000 à 500.000 personnes".

Le gouvernement doit proposer un nouveau texte dans les jours à venir. Les femmes, jusqu'ici volontaires, pourraient être enrôlées en raison du manque de personnel médical.

>> Ecouter le reportage dans La Matinale :

Un militaire ukrainien de la 406e brigade d'artillerie portant le nom du général Oleksii Almazov de Khorunzhoy transporte un obus de 155 mm sur son épaule vers un obusier M777 dans un lieu non divulgué de la région de Zaporizhia, dans le sud-est de l'Ukraine, le 14 janvier 2024, au milieu de l'invasion russe. [KEYSTONE - KATERYNA KLOCHKO]KEYSTONE - KATERYNA KLOCHKO
L'Ukraine cherche des soldats: le reportage de la correspondante de la RTS sur place / La Matinale / 2 min. / le 17 janvier 2024

MERCREDI 17 JANVIER

Dix-sept blessés dans une frappe russe sur Kharkiv

Au moins 17 personnes ont été blessées mardi soir dans une frappe russe ayant visé Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, située dans le nord-est près de la frontière avec la Russie.

Parmi les blessés, "deux femmes sont dans un état grave", a précisé le gouverneur régional sur Telegram. Selon cette source, les forces russes ont frappé le centre de Kharkiv avec deux missiles sol-air S-300 et endommagé des immeubles résidentiels.

La Russie bombarde régulièrement la région de Kharkiv, où les autorités ukrainiennes ont annoncé mardi l'évacuation de 26 villages en raison de la menace d'un assaut des forces de Moscou dans la zone.

Au moins 17 personnes ont été blessées dans une frappe russe sur Kharkiv. [REUTERS - VITALII HNIDYI]
Au moins 17 personnes ont été blessées dans une frappe russe sur Kharkiv. [REUTERS - VITALII HNIDYI]

Odessa également ciblée

Dans la nuit de mardi à mercredi, une attaque de drones russes a également ciblé la ville d'Odessa (sud) selon le chef de l'administration militaire de la région. L'attaque a blessé trois civils et endommagé des immeubles résidentiels, a-t-il indiqué.

"Un homme de 62 ans a été blessé par des éclats de projectiles (...) Une femme née en 1955 et une jeune femme née en 1995 ont été blessées", a-t-il détaillé. De son côté, la Russie dit avoir repoussé une attaque tôt mercredi sur la ville russe de Belgorod, de l'autre côté de la frontière. "La défense antiaérienne a détruit sept missiles et quatre drones ukrainiens au-dessus de la région de Belgorod", a déclaré le ministère russe de la Défense.

"Selon les données préliminaires, aucune victime n'est à déplorer", a toutefois indiqué le gouverneur de la région.

Des voitures détruites sont visibles à côté d'un immeuble résidentiel endommagé par une frappe de drone russe à Odessa, en Ukraine, le 17 janvier 2024. [REUTERS - UKRAINIAN ARMED FORCES]
Des voitures détruites sont visibles à côté d'un immeuble résidentiel endommagé par une frappe de drone russe à Odessa, en Ukraine, le 17 janvier 2024. [REUTERS - UKRAINIAN ARMED FORCES]

23h00

Emmanuel Macron se rendra en février en Ukraine, nouvelles livraisons d'armes

Emmanuel Macron a annoncé qu'il se rendrait "en février" en Ukraine et que la France allait livrer à ce pays 40 nouveaux missiles longue portée SCALP et "des centaines de bombes".

"J'irai moi-même en février en Ukraine" et "nous allons procéder à des livraisons nouvelles: une quarantaine de missiles Scalp et plusieurs centaines de bombes", a affirmé le président lors d'une conférence de presse.

Il a aussi indiqué que la France était "en train de finaliser un accord" de sécurité avec Kiev du type de celui conclu vendredi entre le Royaume-uni et l'Ukraine sur dix ans, ajoutant que la France et l'Union européenne auraient "à prendre des nouvelles décisions dans les semaines et les mois qui viennent précisément pour ne pas laisser la Russie gagner".

>> Lire aussi : Emmanuel Macron annonce une série de mesures phares pour relancer son second mandat

21h05

Rencontre avec Volodymyr Zelensky: l'absence de l'UDC agace

La politique suisse envers l'Ukraine continue à susciter un vit débat à Berne sur la question de la neutralité.

Lundi, l'UDC n'a par exemple pas participé à la rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Une absence qui suscite l'incompréhension, voire l'agacement des autres partis.

>> Les explications du 19h30 :

L’absence de l’UDC hier à la rencontre avec Volodymyr Zelensky suscite l'incompréhension, voire l'agacement des autres partis
L’absence de l’UDC hier à la rencontre avec Volodymyr Zelensky suscite l'incompréhension, voire l'agacement des autres partis / 19h30 / 2 min. / le 16 janvier 2024

21h00

Pas d'espoir en Ukraine pour un accord de paix en Suisse

Alors que la Suisse s'est dite prête lundi à organiser une conférence sur le processus de paix en Ukraine, l'espoir d'une fin des combats paraît bien lointain.

"Au risque de décevoir, cette annonce engendre très peu de réaction. D'abord parce que le plan de paix ukrainien, la Russie n'en veut pas, et puis parce que Volodymyr Zelensky ne veut pas de Vladimir Poutine à la table des négociations", explique mardi dans le 19h30 Maurine Mercier, correspondante de la RTS en Ukraine.

"La paix ne sera malheureusement pas signée en Suisse. Ici, tout le monde le sait", ajoute-t-elle.

>> L'intervention intégrale de Maurine Mercier dans le 19h30 :

Maurine Mercier, correspondante de la RTS en Ukraine, parle des réactions du peuple ukrainien après les déclarations du président Volodymyr Zelensky.
Maurine Mercier, correspondante de la RTS en Ukraine, parle des réactions du peuple ukrainien après les déclarations du président Volodymyr Zelensky. / 19h30 / 1 min. / le 16 janvier 2024

18h20

Les transporteurs polonais suspendent leur blocage de la frontière ukrainienne

Les transporteurs polonais qui bloquent depuis novembre la frontière avec l'Ukraine pour dénoncer une concurrence déloyale de la part de Kiev vont suspendre leur mouvement, a annoncé mardi le ministre polonais des Infrastructures.

"On a cet accord, l'accord attendu non seulement par les transporteurs polonais mais aussi par bon nombre d'entrepreneurs en Pologne, par la Commission européenne et en Ukraine", a indiqué mardi à la presse le ministre polonais Dariusz Klimczak, après avoir signé un accord avec les représentants des grévistes.

"Les protestations vont cesser jusqu'au 1er mars", a-t-il précisé.

Cet accord "ne marque pas la fin du dialogue, bien au contraire, cela ouvre de très intenses entretiens qui doivent mener à des solutions bien précises en vue de réaliser (...) tout ce que demandent les transporteurs", a signalé le ministre polonais.

16h05

Discours de Volodymyr Zelensky au Forum économique de Davos

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé mardi à Davos que son homologue russe Vladimir Poutine était un "prédateur" qui ne se satisfera pas d'un conflit "gelé" en Ukraine, où la ligne de front est globalement immobile depuis plusieurs mois.

"Après 2014, des tentatives ont été faites pour geler la guerre dans le Donbass (est de l'Ukraine). Il y avait des garants très influents, la chancelière allemande (Angela Merkel), le président français (François Hollande). Mais Poutine est un prédateur qui ne se contente pas de produits congelés", a déclaré Volodymyr Zelensky lors de son intervention au Forum économique mondial en Suisse.

>> Relire pour plus de détails : A Davos, Volodymyr Zelensky traite Vladimir Poutine de "prédateur"

13h40

Les eurodéputés s'alarment de la faiblesse du soutien européen à l'Ukraine

Les eurodéputés réunis à Strasbourg ont réclamé des 27 qu'ils renforcent de manière significative leur aide militaire à l'Ukraine, jugeant qu'une défaite de Kiev face à la Russie serait aussi celle de l'Europe toute entière.

Les élus voteront jeudi sur un projet de résolution, non contraignante, appelant l'UE à redoubler d'efforts en faveur de l'Ukraine. Mais les cinq principaux groupes du Parlement ont d'ores et déjà signé un texte commun appelant les 27 à "tenir leurs promesses et assurer un soutien militaire durable et à long terme à l'Ukraine".

Parler d'une "fatigue" de l'Ukraine est "obscène", a affirmé l'eurodéputée française Nathalie Loiseau, co-rédactrice de ce texte. "Et moi, si je suis fatiguée c'est par notre lenteur, par nos retards, par notre mollesse à les soutenir dans une guerre qu'il mène pour eux mais aussi pour nous."

Le niveau de l'aide européenne est "scandaleux", a lancé l'eurodéputé allemand Michael Gahler. "L'Ukraine a besoin d'armes, elle nous le dit sans cesse", a rappelé de son côté l'eurodéputé espagnol Pedro Marques.

13h15

Fin du blocage à la frontière polono-ukrainienne

Les transporteurs polonais qui bloquent depuis novembre la frontière avec l'Ukraine pour dénoncer une concurrence déloyale de la part de Kiev vont suspendre leur mouvement, a annoncé le ministre polonais des Infrastructures.

"Les protestations vont cesser jusqu'au 1er mars", a indiqué à la presse Dariusz Klimczak, après avoir signé un accord avec les représentants des grévistes.

12h30

Les Etats-Unis vont maintenir leur soutien, promet Blinken à Zelensky

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a promis le maintien du soutien américain à l'Ukraine, après une rencontre à Davos avec le président Volodymyr Zelensky et alors que les négociations au Congrès américain sur la validation d'une enveloppe d'aide patinent.

"Nous sommes déterminés à maintenir notre soutien à l'Ukraine et nous travaillons très étroitement avec le Congrès" sur le sujet, a indiqué Antony Blinken. "Je sais que nos collègues européens feront la même chose."

11h45

L'Ukraine a besoin d'un "financement prévisible", selon von der Leyen

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a appelé depuis Davos à garantir un financement "prévisible" cette année pour l'Ukraine. Une pique à la Hongrie, sans la nommer, qui bloque une assistance européenne de 50 milliards d'euros.

"La Russie échoue sur ses objectifs de guerre", a affirmé Ursula von der Leyen. Outre le volet militaire, elle n'a pas atteint non plus ses souhaits économiques ou diplomatiques, a-t-elle aussi dit.

L'Ukraine "est plus proche que jamais d'entrer dans l'UE"

"La Russie dépend de la Chine" et l'Ukraine "est plus proche que jamais d'entrer dans l'UE", a-t-elle également insisté. En dehors du financement à Kiev, la présidente demande des armes supplémentaires et les "capacités de répondre aux futures attaques de la Russie".

Côté européen, elle s'est félicitée de la reprise en main par les Vingt-Sept de leur approvisionnement énergétique, deux ans après le début du conflit en Ukraine. Plus largement, elle a mis en garde face à la concurrence entre pays "la plus intense depuis des décennies". Elle veut faire de l'UE l'acteur principal pour tenter d'apaiser ces confrontations entre les différents Etats.

10h40

L'Ukraine ordonne l'évacuation des civils d'une vingtaine de villages du nord-est

L'Ukraine a ordonné l'évacuation de 26 villages de la région de Kharkiv, dans le nord-est du pays, en raison des assauts répétés de l'armée russe dans la zone.

"Au regard de la situation, nous mettons en place une évacuation obligatoire de la population des communautés de Kindrachivska et Kourylivska dans le district de Koupiansk", a indiqué sur les réseaux sociaux le gouverneur régional, listant les noms des 26 localités concernées où vivent 3043 personnes, dont 279 enfants.

Un supermarché détruit dans un village proche de Kharkiv. [afp - Sofiia Bobok / Anadolu Agency]
Un supermarché détruit dans un village proche de Kharkiv. [afp - Sofiia Bobok / Anadolu Agency]

Toute cette zone avait été occupée par la Russie au début de l'invasion ordonnée en février 2022 par Vladimir Poutine, jusqu'à ce qu'une attaque éclair des Ukrainiens libère la région en septembre de la même année, forçant les troupes de Moscou à une humiliante retraite.

La Russie est repassée à l'offensive dans cette zone durant l'été 2023, pendant que l'Ukraine tentait elle, sans succès, une grande contre-offensive.

10h20

Trois blessés et cinq disparus après une frappe à New York dans l'Est

Des bombardements russes ont fait au moins trois blessés à New York, petite ville de l'Est de l'Ukraine, mais cinq autres personnes se trouveraient encore sous les décombres des bâtiments touchés, a indiqué le ministère de l'Intérieur.

Lundi soir, l'armée russe a attaqué cette localité, située dans la région de Donetsk, à l'aide de bombes guidées, a affirmé le ministère. Six immeubles de trois étages et cinq maisons ont été endommagés, selon les autorités.

La ville de New York est située tout près de la ligne de front Est.

10h00

Volodymyr Zelensky rencontre le patron de l'Otan à Davos

Volodymyr Zelensky a entamé à Davos une série de rencontres dans le but de renforcer le soutien à son pays face à la Russie. Le président ukrainien s'est entretenu en matinée avec le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, qu'il a remercié pour son soutien "indéfectible", a-t-il indiqué sur X.

"Nous avons discuté de la situation sur les lignes de front. J'ai informé le secrétaire général des récentes frappes aériennes massives de la Russie et j'ai insisté sur la nécessité de renforcer encore la défense aérienne de l'Ukraine", aussi déclaré Volodymyr Zelensky.

Les deux dirigeants ont aussi noté l'importance de l'accord de sécurité entre le Royaume-Uni et l'Ukraine, a conclu le leader ukrainien.

08h45

Négocier avec Poutine? Impensable pour Yuri, juriste à Kiev

"Il faudra d'une manière ou d'une autre inclure la Russie dans le plan de paix": la déclaration d'Ignazio Cassis dimanche à Davos lors de la réunion organisée autour de Volodymyr Zelensky fait réagir en Ukraine.

Car si la population souhaite évidemment la fin de la guerre le plus vite possible, ce n'est pas à n'importe quel prix. Pour l’immense majorité, négocier avec la Russie un accord de paix sans que l'Ukraine récupère toutes ses terres est une garantie que la Russie attaquera encore, et bien plus fort.

Interrogé dans La Matinale, Yuri, un juriste habitant Kiev, relève que si l'on fait une pause, comme cela a été fait en 2014, "ce sera seulement une pause où monsieur Poutine va prendre du temps pour encore renforcer son armée. Et après il attaquera l’Europe".

Pour cet Ukrainien, il faut "se montrer réaliste", accorder un temps de repos à la Russie mènera à une "guerre d’encore plus grande échelle dans quelques années". Et, à ses yeux, "les Européens sauront alors ce que c'est que d'être tués tous les jours, d'avoir des missiles et des obus sur toutes les infrastructures civiles".

>> L'interview de Yuri dans La Matinale :

Le président russe Vladimir Poutine. [Keystone - Gavriil Grigorov]Keystone - Gavriil Grigorov
Négocier avec Vladimir Poutine? Impensable pour Yuri, juriste à Kiev / La Matinale / 1 min. / le 16 janvier 2024

07h00

La Russie dit avoir neutralisé plusieurs drones ukrainiens

La Russie a affirmé avoir neutralisé dans la nuit plusieurs drones ukrainiens au-dessus de ses régions frontalières avec l'Ukraine. Une fillette a été blessée par les débris d'un drone abattu, qui sont retombés sur son immeuble.

"Des tentatives du régime de Kiev de commettre des attaques terroristes avec des drones aériens contre des sites sur le territoire russe ont été empêchées dans la nuit", a indiqué le ministère russe de la Défense.

"Cinq drones ukrainiens ont été détruits et trois autres ont été interceptés au-dessus de la région de Voronej et quatre autres drones ont été interceptés au-dessus de la région de Belgorod", toutes les deux frontalières de l'Ukraine.

06h00

La Suisse tient son rôle, mais ne fera pas de miracle, selon la presse

"Après la fatigue des alliés, la remobilisation passe par notre pays", écrit Le Temps, qui dépeint une Ukraine dont la voix a été étouffée par les conflits du Proche-Orient.

L'association de la Suisse dans la suite des négociations n'est pas anodine. "Sa réputation d'acteur neutre légitime la démarche", assure le quotidien. Et Berne montre qu'elle n'est pas indifférente en offrant à Volodymyr Zelensky un accueil hors norme, sans parler de son engagement à organiser une conférence mondiale de la paix.

"Les effusions de sang continueront"

Cet engagement est un message porteur d'espoir, certes, mais qui va de soi, analyse de son côté La Liberté. "Notre pays est taillé pour jouer ce rôle, peut-on lire. Mais encore faut-il qu'il en ait les moyens".

Car pour conclure la paix, il faut être deux. Et il n'y aura pas de paix sans que la Russie ait son mot à dire. Or, à ce stade, les deux belligérants ne paraissent pas prêts à faire des concessions. "La guerre risque donc encore de durer".

Une analyse partagée outre-Sarine. Bien que son engagement soit juste, il ne faut pas placer des attentes trop élevées dans les initiatives diplomatiques de la Suisse, écrit la Neue Zürcher Zeitung. "La destruction, la souffrance et l'effusion de sang continueront. La petite Suisse ne peut pas y changer grand-chose", indique le journal.

"Enième table ronde"

Le fait que le Premier ministre chinois Li Qiang n'ait pas voulu rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Berne illustre les limites étroites de la diplomatie suisse, ajoute-t-il.

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La présidente de la Confédération Viola Amherd doit faire entrer la Chine dans le bateau, estiment les journaux du groupe alémanique CH Media. Sans la Russie et l'allié informel qu'est la Chine, la paix n'est pas envisageable, écrivent-ils, craignant sinon que le sommet envisagé ne se transforme en une énième table ronde entre personnes qui partagent les mêmes idées.

01h45

Avoirs russes gelés: une "décision collective du G7" nécessaire

La représentante spéciale des Etats-Unis pour la reconstruction économique de l'Ukraine, Penny Pritzker, a estimé lundi que l'utilisation des avoirs russes gelés pour aider Kiev devait relever d'une "décision collective" du G7. Bien que le chemin soit encore long, elle a affirmé que des discussions sont en cours.

Penny Pritzker s'exprimait en marge de la réunion annuelle du Forum économique mondial (WEF) à Davos, en Suisse, où la guerre en Ukraine est en bonne place à l'ordre du jour.

L'Ukraine a demandé à ses alliés occidentaux de saisir les 300 milliards de dollars d'avoirs russes gelés depuis l'invasion de son pays, le 24 février 2022, pour financer sa reconstruction.

MARDI 16 JANVIER

La Suisse devrait organiser une conférence sur le processus de paix en Ukraine

La Suisse est prête à organiser une conférence sur le processus de paix en Ukraine, a déclaré la présidente de la Confédération lundi devant la presse au terme de son entretien avec son homologue ukrainien. Viola Amherd a répondu dans ce sens à la demande de Volodymyr Zelensky.

Il reste maintenant à définir une date et à l'organiser, a précisé Viola Amherd depuis la résidence du Lohn à Kehrsatz (BE), où elle a reçu le président ukrainien pour une troisième rencontre présidentielle en trois ans entre les deux pays.

L'organisation de la conférence sera placée sous la responsabilité du Département fédéral des affaires étrangères et les équipes travailleront d'arrache-pied pour parvenir à la mise sur pied de cette conférence sur le processus de paix souhaitée par Kiev.

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>> Voir aussi le sujet du 19h30 :

Première visite officielle en Suisse de Volodymyr Zelensky depuis le début de la guerre en Ukraine
Première visite officielle en Suisse de Volodymyr Zelensky depuis le début de la guerre en Ukraine / 19h30 / 2 min. / le 15 janvier 2024