Bannière  Gaza 12 janvier [Keystone]
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Une "confrontation totale" entre Israël et le Liban serait un "désastre complet"

- Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a averti mercredi qu'une "confrontation totale" entre Israël et le Liban serait un "désastre complet", sur fond de craintes d'un embrasement dans la région.

- Israël multiplie mercredi les raids aériens dans le sud de la bande de Gaza où sont attendus des médicaments pour les otages aux mains du Hamas et une aide humanitaire pour la population palestinienne dans le cadre d'un accord négocié par la France et le Qatar.

- Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken souhaite "dès que possible" une réforme d'une Autorité palestinienne "plus solide" pour répondre à la demande des Palestiniens. Sans corruption et avec des infrastructures pour les citoyens. Il a également ajouté qu'il fallait un Etat palestinien "qui donne aux gens ce qu'ils veulent et qui travaille avec Israël pour être efficace".

- Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé mercredi un bilan de 24'448 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement palestinien, le 7 octobre.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de jeudi

16h30

Les Etats-Unis désignent à nouveau les Houthis comme entité "terroriste"

Les Etats-Unis ont annoncé mercredi désigner à nouveau les rebelles yéménites Houthis, soutenus par l'Iran, comme étant une entité "terroriste" après leurs attaques de navires marchands en mer Rouge qui font craindre un embrasement régional.

Toutefois, cette sanction ne deviendra effective que dans 30 jours, soit le 16 février, a indiqué à des journalistes un haut responsable américain s'exprimant sous couvert de l'anonymat pour détailler la mesure destinée à faire "pression" sur le groupe rebelle.

"Malgré nos appels répétés et une diplomatie active, les attaques n'ont pas cessé", a déploré un autre responsable américain selon qui "ces attaques sont un exemple clair de terrorisme et de violation du droit international et représentent une menace majeure pour le commerce mondial, tout en mettant en péril la livraison d'aide humanitaire" au Yémen.

16h15

Le Hamas pose des conditions à la remise des médicaments

Le Hamas a posé mercredi de nouvelles conditions à l'entrée dans la bande de Gaza de médicaments notamment destinés aux otages enlevés le 7 octobre, indiquant avoir en particulier refusé l'inspection du convoi par les autorités israéliennes.

"Les camions de produits pharmaceutiques rentreront sans inspection israélienne", selon un tweet sur le réseau social X d'un haut responsable du mouvement islamiste palestinien, au pouvoir dans la bande de Gaza.

"Nous avons posé plusieurs conditions" que Moussa Abou Marzouk détaille dans ce tweet.

Des médicaments fournis via le Qatar

Outre l'inspection des camions, "pour chaque boîte de médicaments" qui ira aux 45 otages auxquels ils sont destinés, "mille boîtes iront aux habitants de Gaza". "Les médicaments seront fournis via un pays en lequel nous avons confiance, le Qatar et non la France comme Israël le demandait".

Une fois entrés dans la bande de Gaza, les médicaments, qu'ils soient destinés à la population ou aux otages, seront "acheminés dans quatre hôpitaux différents de la bande" de Gaza. Enfin, le Hamas réclame "davantage d'aide et de médicaments".

>> L'interview dans Forum d'Antoine Basbous, directeur de l'Observatoire des pays arabes à Paris :

De la fumée provoquée par les raids aériens dans la bande de Gaza cette nuit. [Reuters - Amir Cohen]Reuters - Amir Cohen
Un accord a été passé en faveur des civils à Gaza: interview d’Antoine Basbous / Forum / 7 min. / le 17 janvier 2024

15h30

"Accuser l'Etat juif de génocide, c'est franchir un seuil moral", selon Paris

La France s'est refusée mercredi à soutenir les accusations de génocide contre le peuple palestinien à Gaza, portées par l'Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ), dénonçant le franchissement d'un "seuil moral".

"Accuser l'Etat juif de génocide, c'est franchir un seuil moral. On ne peut exploiter la notion de génocide à des fins politiques", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné, lors des questions au gouvernement de l'Assemblée nationale.

14h40

Le chef de l'ONU met en garde contre un "désastre" en cas de guerre entre le Liban et Israël

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a averti qu'une "confrontation totale" entre Israël et le Liban serait un "désastre complet", sur fond de craintes d'un embrasement dans la région.

S'adressant au Forum économique mondial dans la station alpine suisse de Davos, Antonio Guterres a réitéré son appel à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" à Gaza.

"Les retombées qui se produisent déjà, le risque d'une véritable confrontation au Liban, ce serait un désastre total. Nous devons l'éviter à tout prix", a déclaré Antonio Guterres.

Il a aussi réitéré son appel à la création d'un Etat palestinien indépendant. "Je crois que la situation actuelle a démontré que la solution à deux Etats constitue un moyen absolument central pour résoudre ce problème", a-t-il déclaré.

13h45

Des organisations humanitaires expriment leur "profonde inquiétude" face à l'escalade au Yémen

Plus d'une vingtaine d'organisations humanitaires ont fait part de leur "profonde inquiétude" face à la récente escalade au Yémen, mettant en garde contre ses conséquences sur ce pays dévasté par la guerre, et largement dépendant de l'aide internationale.

Les forces américaines et britanniques ont mené ces derniers jours une série de frappes contre les rebelles yéménites Houthis, qui multiplient les attaques contre les navires en mer Rouge, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial.

"L'une des plus graves au monde"

"La crise humanitaire au Yémen reste l'une des plus graves au monde et l'escalade ne fera qu'aggraver la situation des civils vulnérables et entraver la capacité des organisations humanitaires à (leur) fournir des services essentiels", soulignent 26 ONG travaillant dans le pays, parmi lesquelles CARE, Save the Children et le Norwegian Refugee Council.

Exprimant "leur profonde inquiétude", elles ont exhorté dans un communiqué commun publié mardi soir "tous les acteurs à privilégier les voies diplomatiques plutôt que les options militaires pour désamorcer la crise et préserver les efforts de paix".

Le Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique, est en proie depuis plus de huit ans à un conflit opposant le gouvernement, soutenu par une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite, et les rebelles Houthis, proches de l'Iran.

Plus des deux tiers de sa population dépendent de l'aide humanitaire, selon l'ONU.

13h30

Neuf Palestiniens tués en Cisjordanie occupée, théâtre d'affrontements

Neuf Palestiniens sont morts mercredi lors d'opérations militaires israéliennes en Cisjordanie occupée, où le camp de réfugiés de Tulkarem (nord-ouest) a été le théâtre de combats toute la journée, selon des sources israéliennes et palestiniennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre, Israël mène quasi quotidiennement des raids et des opérations militaires en Cisjordanie.

Mercredi, à Tulkarem, une opération militaire a donné lieu à des combats au cours desquels quatre Palestiniens sont morts, selon le Croissant-Rouge palestinien. L'agence Wafa a évoqué une frappe israélienne par drone.

Un photographe de l'AFP a entendu tout l'après-midi des tirs intermittents d'armes automatiques, constaté la présence de véhicules blindés et le survol de la zone par des drones dont le bourdonnement était incessant.

12h30

La ville de Gaza transformée en champ de ruines

"Aucun signe de vie", murmure Ismael Chaaban Gazan, un habitant retourné voir sa maison dans la ville de Gaza, au nord. Il découvre que la plupart des bâtiments ne sont plus que des tas de ruines.

Selon le gouvernement israélien, la phase d'opération intensive "touche à sa fin" dans le nord de la bande de Gaza. Mais pour l'instant, aucune issue à la guerre ne semble en vue.

>> La situation au centre et au nord de la bande de Gaza :

"Plus aucun signe de vie" dans la ville de Gaza, se désole un habitant
"Plus aucun signe de vie" dans la ville de Gaza, se désole un habitant / L'actu en vidéo / 58 sec. / le 17 janvier 2024

11h10

Antony Blinken veut "dès que possible" une réforme d'une Autorité palestinienne "plus solide"

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken refuse de se prononcer sur l'avenir du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Mais mercredi à Davos (GR), il estime que parfois des "décisions difficiles" doivent être prises.

"C'est aux Israéliens de décider", a dit le secrétaire d'Etat devant les participants au Forum économique mondial (WEF). Mais le Proche-Orient est à un moment important, selon lui. Il y qualifie la situation de "déchirante".

"Ce que nous voyons chaque jour à Gaza est douloureux", a-t-il insisté, rejetant toute accusation de laisser tomber les Palestiniens. "C'est dévastateur", a-t-il ajouté. Mais "Israël doit vivre en sécurité. Il ne doit pas y avoir de nouveau 7 octobre" où des groupes armés massacreraient des civils.

Réforme d'une Autorité palestinienne

Le chef de la diplomatie américaine souhaite "dès que possible" une réforme d'une Autorité palestinienne "plus solide" pour répondre à la demande des Palestiniens. Sans corruption et avec des infrastructures pour les citoyens.

Il a également ajouté qu'il fallait un Etat palestinien "qui donne aux gens ce qu'ils veulent et qui travaille avec Israël pour être efficace".

Antony Blinken estime en outre possible, comme jamais auparavant, une "régionalisation" au Proche-Orient où tous les partenaires collaboreraient. Et jamais autant de pays n'ont voulu normaliser leurs relations avec l'Etat hébreu, a-t-il ajouté, alors que son homologue saoudien a répété mardi la volonté de Riyad de cet apaisement.

Le secrétaire d'Etat américain a aussi appelé Israël, au nom de sa "sécurité", à aider plutôt qu'à entraver l'Autorité palestinienne, qui "a besoin d'opérer dans ce qu'on pourrait appeler un environnement permissif et, en d'autres termes, avec le soutien et l'aide d'Israël et pas son opposition active".

>> Les précisions du 12h30 :

Antony Blinken estime au WEF de Davos que les Israéliens devront prendre des décisions difficiles. [Keystone]Keystone
Anthony Blinken s'exprime sur le conflit israélo-palestinien au WEF de Davos / Le 12h30 / 1 min. / le 17 janvier 2024

10h45

L'armée israélienne tue un Palestinien en Cisjordanie avant un attentat "imminent"

L'armée israélienne a annoncé mercredi avoir tué dans une frappe aérienne en Cisjordanie occupée un Palestinien décrit comme le chef d'une "cellule terroriste", qui prévoyait une attaque "imminente et de grande ampleur".

Dans un communiqué conjoint, l'armée et le service de sécurité intérieure, le Shin Beth, ont décrit cet homme comme "le chef d'une infrastructure terroriste dans le camp (de réfugiés) de Balata à Naplouse" et l'ont identifié comme "Amed Abdullah Abou Shalal".

Il a été tué avec des membres de sa "cellule" dont le nombre n'a pas été précisé, lors d"une frappe aérienne précise", selon les autorités israéliennes.

Elles lui imputent la responsabilité d'une attaque dans un quartier de colonisation juive dans le secteur de Jérusalem-Est en avril 2023, dans laquelle deux habitants avaient été blessés dans des tirs, ainsi qu'un attentat à la bombe contre des soldats en octobre, dont le lieu et la date exacte n'ont pas été précisés.

10h05

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 24'448 morts

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé mercredi un bilan de 24'448 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, le 7 octobre.

Le ministère fait également état de 61'504 blessés et relève que de nombreuses personnes restent sous les décombres. La même source avait précisé la veille que près des trois quarts des morts étaient des femmes ou des mineurs.

09h10

Une ex-otage israélienne lance un appel au WEF

"Je suis une personne simple" et "je ne devrais pas être ici". Nili Margalit a été otage du Hamas pendant près de deux mois. Elle est venue à Davos (GR) appeler le monde à oeuvrer à la libération des 136 personnes encore retenues.

"Je ne retrouverai jamais la vie que j'avais avant le 7 octobre", a dit l'Israélienne de 41 ans dans un entretien à Keystone-ATS. Avec d'autres, elle est la première ancienne otage à se rendre en Suisse depuis qu'elle a été libérée.

"Je ne peux pas exprimer à quel point je suis inquiète pour ceux que j'ai laissés derrière moi", dit cette femme qui admet "ne pas aller bien". Elle participe "à la plus importante conférence au monde pour s'exprimer en leur nom parce qu'ils ne peuvent le faire".

Pour ne pas mettre en danger les otages, elle ne souhaite pas dire ce qu'elle pense, ni raconter les discussions qu'elle a pu avoir avec ses ravisseurs. Mais leurs visages sont encore bien présents.

Le CICR pas blâmé pour les médicaments

Manque d'air, un bol de riz et une demi-part de pain pour seul repas par jour, manque de médicaments, les conditions étaient difficiles. Les autorités israéliennes et des familles d'otages avaient critiqué le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), incapable selon elles de faire passer les médicaments qu'il fallait aux personnes retenues. Des accusations qui mettent en danger celles-ci et le personnel de l'organisation humanitaire, avait répondu la présidente de l'institution Mirjana Spoljaric.

"Nous comprenons que le CICR n'a pas d'autorité à Gaza", affirme, aux côtés de Nili Margalit, Noam Peri, fille d'un octogénaire toujours retenu dans le tunnel où son amie se trouvait. La responsabilité ne peut être attribuée qu'au Hamas, dit-elle. Mais l'organisation, les Etats-Unis, le Qatar et tous ceux présents à Davos "doivent faire tout ce qu'ils peuvent" et "choisir leur camp".

02h55

Israël frappe lourdement le sud de la bande de Gaza

Israël multiplie mercredi les raids aériens dans le sud de la bande de Gaza où sont attendus des médicaments pour les otages aux mains du Hamas et une aide humanitaire pour la population palestinienne dans le cadre d'un accord négocié par la France et le Qatar.

De la fumée provoquée par les raids aériens dans la bande de Gaza cette nuit. [Reuters - Amir Cohen]
De la fumée provoquée par les raids aériens dans la bande de Gaza cette nuit. [Reuters - Amir Cohen]

Peu après minuit, des témoins ont fait état de frappes israéliennes près de l'hôpital Nasser de Khan Younès, principale ville du sud de Gaza où se cachent selon Israël des dirigeants locaux du mouvement islamiste palestinien Hamas.

"Nombreux" morts

D'après ces témoins, ces frappes ont provoqué un mouvement de panique chez les centaines de personnes déplacées par les combats qui ont trouvé refuge ces dernières semaines dans la vaste enceinte de cet hôpital. Et le ministère de la Santé du Hamas a fait état de "nombreux" morts dans des bombardements nocturnes sur des tours de Khan Younès.

Plongée dans une situation humanitaire jugée "catastrophique", Gaza fait face à un "risque de famine" et d'une crise sanitaire et ce, en plein pic de froid d'hiver, selon l'ONU.

MERCREDI 17 JANVIER

Les Etats-Unis désignent à nouveau les Houtis comme entité "terroriste"

Les Etats-Unis doivent à nouveau désigner les rebelles yéménites Houthis comme étant une entité "terroriste" après les attaques contre des navires marchands en mer Rouge, ont rapporté mardi soir des médias américains.

L'annonce, attendue mercredi, intervient alors que l'armée américaine a mené mardi des frappes au Yémen visant quatre missiles des rebelles Houthis qui représentaient une "menace imminente" pour les navires marchands et militaires, selon un responsable américain.

Il s'agit de la troisième opération menée en moins d'une semaine par les Etats-Unis contre les Houthis, qui prennent pour cible des navires au large du pays le plus pauvre de la péninsule arabique, en solidarité, selon eux, avec les Palestiniens de Gaza, territoire pilonné et assiégé par Israël.

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