Assassinat du procureur équatorien qui enquêtait sur la prise d'otages sur un plateau TV
Selon le parquet, le procureur retrouvé mort dans sa voiture à Guayaquil (sud-ouest) était chargé de déterminer quel gang avait mené cet assaut. "En réponse au meurtre de notre collègue César Suarez (...) je serai catégorique: les groupes du crime organisé, les criminels et les terroristes n'arrêteront pas notre engagement envers la société équatorienne", a déclaré la procureure générale Diana Salazar dans une vidéo postée sur X.
Le ministre de la Défense Gian Carlo Loffredo a déclaré dans un communiqué que le gouvernement rejetait "toute forme de violence comme réponse au conflit que nous connaissons". "Nous réaffirmons l'engagement ferme du gouvernement à soutenir l'administration de la justice", a-t-il ajouté.
Pas de victime lors de l'attaque du plateau TV
Les images de l'irruption en direct d'hommes lourdement armés et plaquant au sol sous la menace journalistes et employés de la chaîne TC à Guayaquil avaient fait le tour du monde.
Au milieu des coups de feu, la diffusion de ces images surréalistes s'est poursuivie en direct pendant de longues minutes, malgré l'extinction des lumières sur le plateau et le figement de la caméra.
L'intervention rapide des forces de l'ordre a permis de mettre fin à la prise d'otages sans faire de victime et d'arrêter treize assaillants.
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Etat d'urgence déclaré
Cet assaut sur un plateau télévisé a constitué un climax de l'enchaînement de violences déclenchées par l'évasion quelques jours plus tôt du redouté chef du gang des Choneros, Adolfo Macias, alias "Fito".
Plusieurs mutineries et prises en otage de gardiens ont touché des prisons. Dans les rues de Guayaquil ou de la capitale Quito, les gangs ont semé la terreur à force d'explosions ou de tirs dirigés contre la police.
Pour rétablir l'ordre, le président équatorien Daniel Noboa a décrété le pays "en guerre" contre les gangs et envoyé plus de 20'000 militaires sur le terrain. Les violences dans le pays ont fait au moins 19 morts.
afp/ami