Banniere Ukraine 18 janvier [Keystone]
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Incendie dans un terminal du plus grand producteur de gaz naturel liquéfié de Russie

- Un incendie s'est déclaré dans un terminal du plus grand producteur de gaz naturel liquéfié (GNL) de Russie, Novatek, situé sur la mer Baltique, a déclaré dimanche un responsable régional.

- Le Premier ministre slovaque Robert Fico a estimé samedi que "l'Ukraine n'est pas un pays indépendant et souverain" mais "sous le contrôle total et l'influence des Etats-Unis". Il a aussi répété que son pays ne lui fournirait pas d'armes.

- Les trois pays baltes ont convenu vendredi de construire une "ligne de défense" commune à leurs frontières avec la Russie et la Biélorussie pour parer d'éventuelles menaces militaires, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine, ont annoncé les ministères estonien et letton de la Défense.

- L'armée russe a revendiqué la prise d'une toute petite localité dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, illustrant la pression accrue exercée par les forces de Moscou sur le front depuis plusieurs semaines.

Suivi assuré par RTSinfo

15h00

Georges Nivat "choqué" par l'invasion russe en Ukraine

Ancien professeur à l'Université de Genève, Georges Nivat est l'un des plus grands spécialistes du monde russe. Dans l'émission Helvetica, le traducteur des oeuvres d'Alexandre Soljenitsyne raconte notamment le choc qu'il a vécu lors de l'invasion en Ukraine.

Cinquante ans après la publication de "L'Archipel du Goulag" par le prix Nobel de littérature 1970, Georges Nivat, 88 ans, sort un livre pour fêter cette date anniversaire. "C'est un énorme livre sur l'histoire de l'inhumain qu'a vécu Alexandre Soljenitsyne. Mais l'inhumain préexistait au Goulag et malheureusement, nous sommes dans une période où il reprend le dessus sur l'humain", analyse celui qui a été professeur de langue et de littérature russes à l'Université de Genève jusqu'en 2000.

Passionné dès son plus jeune âge par la Russie, Georges Nivat déclare dans l'émission Helvetica avoir vécu l'invasion en Ukraine comme un "choc terrible". "Cela m'a obligé à faire une sorte de mea culpa, parce que je ne l'ai pas vu arriver. Je ne pensais pas que c'était possible d'attaquer de cette façon sauvage un pays frère, avec autant de liens", concède-t-il, tout en avouant avoir perdu des amis après le début du conflit.

>> L'interview de Georges Nivat dans l'émission Helvetica :

#Helvetica: Georges Nivat: professeur honoraire UniGe
#Helvetica: Georges Nivat: professeur honoraire UniGe / #Helvetica / 20 min. / le 20 janvier 2024

>> Plus de détails : Georges Nivat: "Nous sommes dans une période où l'inhumain reprend le dessus sur l'humain"

12h30

La Russie va débattre de la saisie de biens d'opposants à l'armée

La Russie examinera la semaine prochaine un projet de loi visant à confisquer l'argent, les biens et les objets de valeur de toute personne reconnue coupable d'avoir diffusé des "fausses informations" sur son armée, a annoncé un haut responsable parlementaire.

Moscou a rendu illégales les critiques à l'encontre de l'armée peu après avoir lancé son assaut sur l'Ukraine en février 2022. Des milliers d'opposants au conflit ont depuis été emprisonnés.

Le projet de loi, qui, selon les médias d'Etat, bénéficie du soutien de tous les principaux groupes parlementaires, sera présenté lundi à la Douma, la chambre basse du Parlement russe, a déclaré son président Viatcheslav Volodine.

"Quiconque tente de détruire la Russie et de la trahir doit recevoir la punition qu'il mérite et compenser les dommages causés au pays avec ses biens", a-t-il écrit sur Telegram.

04h30

Le sommet mondial de la paix organisé par Suisse devrait avoir lieu en 2024, selon Viola Amherd

Le sommet mondial de la paix que la Suisse envisage d'organiser devrait avoir lieu cette année, selon la présidente de la Confédération Viola Amherd.

"Il y a évidemment un petit risque que nous ne réussissions pas à organiser le sommet", précise-t-elle dans les titres du groupe alémanique CH Media. Il est encore trop tôt pour dire qui y participera, selon la ministre de la Défense.

La Russie ne sera probablement pas présente, mais il n'est pas exclu que la Chine s'assoie à la table des négociations.

SAMEDI 20 JANVIER

Des étapes diplomatiques vers la paix en Ukraine peuvent être franchies même sans Moscou, selon Micheline Calmy-Rey

Le sommet mondial de la paix que la Suisse veut organiser permettra des négociations préliminaires, selon l'ex-conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey. Bien que la diplomatie soit bloquée sans la participation de Moscou, des étapes peuvent être franchies, dit-elle.

Même sans la Russie, des étapes diplomatiques vers une solution de paix sont envisageables, déclare l'ancienne ministre des Affaires étrangères samedi dans les titres alémaniques du groupe Tamedia.

Pour cela, les négociations ne doivent pas se limiter aux dix points du plan de paix de l'Ukraine et les propositions de la Chine doivent être prises en compte, estime-t-elle. La Suisse doit définir les points sur lesquels des dénominateurs communs peuvent être trouvés.

L'ancienne conseillère fédérale socialiste pense notamment à l'accord sur les céréales, à l'échange de prisonniers et à la sécurité des centrales nucléaires.

"Soutien justifié"

Micheline Calmy-Rey juge en outre qu'un soutien inconditionnel de la Suisse envers l'Ukraine est plus que justifié d'un point de vue éthique et du respect du droit international. Elle suit ainsi la ligne de la présidente de la Confédération Viola Amherd qui s'est défendue cette semaine face aux critiques de la Russie.

La Valaisanne a indiqué en début de semaine que le sommet, dont la date de tenue n'a pas encore été fixée, sera "le plus large et le plus inclusif possible". Micheline Calmy-Rey estime toutefois qu'une participation de la Russie à cette rencontre est peu probable.

>> Relire : La Suisse est prête à organiser une conférence sur le processus de paix en Ukraine

23h30

Des mines ont été réinstallées autour de la centrale de Zaporijjia, selon l'AIEA

Des mines ont été replacées autour de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, a assuré vendredi soir l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Aux mains des forces de Moscou depuis mars 2022, la plus grande centrale d'Europe a été touchée à plusieurs reprises par des coupures de courant liées aux combats et l'armée russe accuse régulièrement l'Ukraine de la menacer.

Mines retirées, puis replacées

"Des mines ont été replacées le long du périmètre de la ZNPP (ndlr, la centrale nucléaire de Zaporijjia)", a indiqué dans un communiqué l'AIEA, basée à Vienne.

Les mines avaient été retirées en novembre, mais elles ont été réinstallées, ce qui est "incompatible" avec nos exigences de sécurité, ajoute l'organisme de coopération dans le domaine nucléaire.

L'agence n'a toujours pas accès à plusieurs parties de la centrale, s'est plaint l'AIEA.

18h20

Emmanuel Macron appelle à "une industrie en mode économie de guerre"

Le président Emmanuel Macron a exhorté vendredi les industriels de défense français à accélérer le passage au "mode économie de guerre" afin de répondre plus vite aux besoins de l'Ukraine dans la guerre contre la Russie.

"Une victoire russe, c'est la fin de la sécurité européenne", a affirmé le chef de l'Etat lors de ses voeux aux armées sur la base navale de Cherbourg (Manche).

La France a besoin "d'une capacité de production plus rapide et plus forte", a insisté le président français, qui doit se rendre en Ukraine en février.

"Je demande à chaque patron d'être totalement concentré sur les enjeux de production et d'approvisionnement. Il ne faut plus jamais se satisfaire de délais de production qui s'étalent sur plusieurs années", a martelé Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron en visite sur la base navale de Cherbourg, le 19 janvier 2024. [AFP - Christophe Petit Tesson]
Emmanuel Macron en visite sur la base navale de Cherbourg, le 19 janvier 2024. [AFP - Christophe Petit Tesson]

Paris, critiqué à l'étranger pour la faiblesse de son soutien, a multiplié cette semaine les annonces d'aide militaire à Kiev: une quarantaine de missiles longue portée Scalp supplémentaires, une montée en puissance de la production d'obus de 155 mm et le financement de douze canons Caesar supplémentaires.

17h40

L'UE prépare de nouvelles sanctions contre la Russie

L'Union européenne veut annoncer un 13ème paquet de sanctions contre la Russie à l'occasion du deuxième anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine, le 24 février, a-t-on appris vendredi de sources diplomatiques.

Les sanctions devraient essentiellement concerner des personnalités et des organisations, a indiqué un haut-responsable européen, sous couvert d'anonymat.

Marquer les 2 ans de l'invasion russe

Le patron de la diplomatie européenne Josep Borrell "tient beaucoup à l'idée que nous allons marquer le deuxième anniversaire de l'agression (de la Russie contre l'Ukraine) avec un paquet de sanctions visant essentiellement des individus et des entités", a-t-il déclaré.

Les Vingt-Sept avaient annoncé en décembre un douzième paquet de sanctions qui a interdit l'importation de diamants russes, un secteur représentant quatre à cinq milliards de dollars de revenus pour l'économie russe.

Ils réfléchissent également, en coordination avec les pays du G7, aux moyens d'utiliser les avoirs russes gelés, qui s'élèvent à quelque 300 millions de dollars.

16h15

Les Etats baltes bâtiront des systèmes de défense à leurs frontières

Les trois pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) ont convenu vendredi d'équiper leurs frontières avec la Russie et la Biélorussie d'"installations de défense" pour parer à d'éventuelles menaces militaires, dans le contexte de l'invasion russe en Ukraine, a annoncé le ministère estonien de la Défense.

Les ministres baltes de la Défense ont signé un accord, en vertu duquel les trois pays "construiront des installations défensives anti-mobilité dans les années à venir afin de dissuader et, si nécessaire, de se défendre contre les menaces militaires", selon un communiqué.

Des tanks militaires britanniques dans un camp en Estonie. [Keystone - Pavel Golovkin]
Des tanks militaires britanniques dans un camp en Estonie. [Keystone - Pavel Golovkin]

16h00

La Russie convoque l'ambassadeur de France

La Russie a convoqué vendredi l'ambassadeur de France à Moscou pour lui reprocher formellement "l'implication croissante" présumée de Paris dans le conflit en Ukraine, quelques jours après avoir revendiqué une frappe sur des "mercenaires français".

Paris a de son côté démenti jeudi avoir des "mercenaires".

"La France n'a pas de 'mercenaires', ni en Ukraine, ni ailleurs, contrairement à d'autres. Il s'agit d'une nouvelle manipulation grossière russe", a déclaré le ministère français des Affaires étrangères.

15h10

Un chef de la diaspora ouzbèke arrêté pour un mème jugé insultant

Un représentant de la diaspora ouzbèke en Russie a été incarcéré par un tribunal pour un mème sur la hausse du prix des oeufs, qui contenait une expression jugée offensante pour l'armée russe engagée en Ukraine.

A la tête de l'organisation communautaire ouzbèke "Batandoch", le représentant a été placé en détention provisoire dans l'attente de son procès, a ajouté le Comité d'enquête moscovite sur Telegram.

Un mème... sur le prix des oeufs

Les médias russes rapportent qu'il avait publié récemment un message sur un réseau social russe dans lequel il reprenait une boutade grivoise de Vladimir Poutine en décembre sur la hausse du prix des oeufs, jouant sur le fait qu'"oeufs" signifie testicules dans l'argot russe.

Le message d'Ousmane Baratov était accompagné d'un mème d'une poule amaigrie demandant le "retour des coqs du front".

Le qualificatif de "coq" est utilisé dans le système pénitentiaire russe pour désigner l'une des "castes" de prisonniers les plus basses dans la hiérarchie des détenus et qui fait souvent référence aux homosexuels. Cette expression est considérée comme une grave insulte.

Toute critique des autorités et des forces armées est sévèrement réprimée en Russie. Des milliers de Russes ont été condamnés pour s'être opposés au conflit en Ukraine, y compris pour des publications sur les réseaux sociaux.

14h15

Huit ans de prison pour un homme accusé de vouloir rejoindre l'armée ukrainienne

La justice russe a condamné un homme vivant dans la région de Khakassie, en pleine Sibérie, à huit ans de prison, l'accusant d'avoir eu l'intention de rejoindre l'armée ukrainienne, un crime qualifié de "préparation à une haute trahison".

"Igor Pokoussine a été reconnu coupable" et "est condamné à une peine d'emprisonnement de huit ans et un mois à purger dans une colonie pénitentiaire de régime strict", a annoncé la Cour suprême de Khakassie dans un communiqué.

Contre l'assaut russe

Ce pilote de 61 ans, né sous l'URSS à Odessa, un grand port ukrainien, "s'opposait" à l'assaut russe en Ukraine, selon l'accusation, et souhaitait rejoindre "les forces paramilitaires ukrainiennes" pour combattre "contre les forces armées russes".

Face aux juges, Igor Pokoussine s'est déclaré non coupable, selon une ONG qui a suivi le procès, tout en se disant opposé à l'assaut de Moscou en Ukraine.

12h50

La Russie requiert 28 ans de prison contre une femme accusée du meurtre d'un blogueur anti-Ukraine

Le parquet russe a requis vendredi 28 ans de prison contre Daria Trepova, une jeune femme de 26 ans accusée du meurtre à l'explosif en avril 2023 d'un blogueur nationaliste russe spécialisé sur l'assaut contre l'Ukraine.

"Le procureur a demandé à la Cour de reconnaître Daria Trepova coupable et de la condamner à 28 ans d'emprisonnement dans une colonie pénitentiaire", a indiqué dans un communiqué le service de presse des tribunaux de Saint-Pétersbourg où elle est jugée.

12h15

L'Ukraine appelle l'Occident à agir pour "juguler" la production d'armes de la Russie

Le chef de la diplomatie ukrainienne a appelé l'Occident à faire plus pour "juguler" la production d'armes en Russie, estimant que 95% des "composants critiques étrangers" utilisés dans les armements russes étaient produits par des sociétés occidentales.

"L'Occident doit sérieusement se mettre à juguler la capacité de la Russie à produire des armes", a lancé sur X Dmytro Kouleba, assurant que "selon certaines données, 95% des composants critiques étrangers trouvés dans les armes russes détruites en Ukraine proviennent de pays occidentaux".

11h30

Le chocolatier Barry Callebaut listé parmi les "sponsors de la guerre" en Ukraine

Le fabricant de produits cacaotés Barry Callebaut est dans le viseur des autorités ukrainiennes pour ses activités en Russie, et a été placé par l'Agence nationale de prévention de la corruption (NAZK) sur sa liste des "sponsors internationaux de la guerre".

Sollicitée vendredi par l'agence AWP, la direction du chocolatier industriel zurichois a indiqué condamner "toute activité belligérante" et partager "les vives inquiétudes suscitées dans le monde entier par la guerre en Ukraine", en assurant respecter strictement toutes les sanctions et réglementations internationales dans le cadre de ses activités.

Et de rappeler qu'en réponse à l'attaque de Moscou contre l'ancienne république soviétique, le groupe a "activement suspendu tous les nouveaux investissements en Russie et ajusté (ses) activités sur ce marché".

Activités maintenues en Russie

L'agence ukrainienne reproche à Barry Callebaut d'avoir maintenu ses activités dans la Fédération de Russie, où elle exploite trois usines, finançant l'effort de guerre par le biais de ses impôts - 33 millions de dollars en 2022. Par ailleurs, la multinationale aurait approvisionné "sous couvert de produits de première nécessité" une usine de confiserie dont le chocolat fait partie des rations des forces russes.

Selon la NAZK, le chocolatier industriel aurait acheminé l'an dernier vers la Russie pour plus de 94 millions de dollars de marchandises, trois fois plus qu'en 2022. "Barry Callebaut continue de soutenir activement l'économie russe et, par conséquent, de parrainer son agression contre l'Ukraine", affirme l'agence.

Le groupe zurichois rejoint sur la liste des "sponsors internationaux de la guerre" son rival veveysan Nestlé, ainsi que d'autres géants de produits de grande consommation, comme les américains Mars, PepsiCo et Mondelez, ou encore le britannique Unilever.

11h10

L'Ukraine revendique l'attaque sur le dépôt pétrolier russe

L'Ukraine a revendiqué l'attaque vendredi matin contre un dépôt pétrolier dans la région frontalière russe de Briansk, un site toujours en feu à la mi-journée.

Un source au sein du renseignement militaire ukrainien a indiqué à l'AFP que ce service, responsable de multiples opérations en Russie, avait lancé un drone contre le dépôt, alors que Kiev multiplie les attaques en territoire russe depuis plusieurs semaines.

>> Les images de l'incendie :

Les images de l'incendie d'un dépôt pétrolier en Russie
Les images de l'incendie d'un dépôt pétrolier en Russie / L'actu en vidéo / 45 sec. / le 19 janvier 2024

VENDREDI 19 JANVIER

Attaque "terroriste" sur un dépôt pétrolier en Russie

Un dépôt pétrolier était en feu vendredi matin en Russie dans la région de Briansk, frontalière de l'Ukraine, à la suite d'une attaque de drone ukrainien, ont annoncé les autorités russes, qui n'ont pas fait état de victimes.

"Des terroristes ukrainiens ont tenté d'attaquer des infrastructures sur le territoire de la ville de Klintsy à l'aide d'un drone", a affirmé le gouverneur régional sur Telegram. Selon lui, le drone a été "neutralisé" par la défense antiaérienne russe mais au moment de son interception, il a "largué une munition" sur le dépôt pétrolier.

Le dépôt pétrolier de Klintsy en feu. [Reuters - Russian Emergencies Ministry/Handout]
Le dépôt pétrolier de Klintsy en feu. [Reuters - Russian Emergencies Ministry/Handout]

Il a précisé que 13 camions pompiers étaient impliqués pour stopper les flammes. Dans la matinée, les chemins de fer russes locaux ont annoncé l'arrivée à Klintsy d'un train spécialisé pour lutter contre les incendies pour aider à arrêter le feu en cours.

Jeudi, l'Ukraine avait déjà revendiqué l'attaque contre un dépôt pétrolier dans la région de Leningrad, dans le nord-ouest de la Russie, à près de 1000 km de la frontière entre les deux pays.

16h45

L'ambassadeur de France à Moscou convoqué

L'ambassadeur de France en Russie, Pierre Lévy, a été convoqué jeudi au ministère russe des Affaires étrangères, au sujet de "mercenaires français" présumés qui auraient été tués mardi dans une frappe sur un bâtiment de Kharkiv, en Ukraine, rapporte l'agence Tass, citant la porte-parole du ministère.

La Russie a annoncé mercredi avoir mené la veille au soir une "frappe de précision" à Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine (nord-est), sur un bâtiment abritant selon elle des combattants étrangers, au nombre desquels des "mercenaires" français. Elle a fait état d'un bilan d'une soixantaine de morts.

La France a vigoureusement démenti jeudi la présence de "mercenaires" sur le territoire ukrainien, dénonçant une "manipulation grossière" de la part des autorités russes.

16h30

La France prend le commandement d'une force terrestre multinationale en cas d'alerte

La France a pris jeudi lors d'une cérémonie à Lille le commandement pour un an d'une force terrestre multinationale de l'Otan pouvant atteindre 120'000 hommes, susceptible d'être déployée en cas d'alerte concernant l'un de ses membres.

Le général de corps d'armée Emmanuel Gaulin, commandant du Corps de réaction rapide France (CRR-Fr), basé à Lille (nord), a reçu du général de brigade Arslan du CRR turc le fanion symbolisant la transmission de cette alerte, effective depuis début janvier.

"La guerre en Ukraine (...) nous rappelle que nous devons être prêts, prêts à mettre toutes nos forces dans nos efforts collectifs de dissuasion, pour dissuader notre ennemi, notre adversaire, de troubler la paix", a souligné le général Gaulin lors de la cérémonie, avertissant que "tout est possible, même l'impensable".

Le CRR-Fr compte environ 450 militaires de 14 nationalités. Il est le seul état-major multinational de l'armée de terre, opérationnel et déployable, qui remplit des missions pour la France, l'Otan et l'Union européenne.

15h50

La France dément avoir des "mercenaires" en Ukraine

"La France n'a pas de 'mercenaires', ni en Ukraine, ni ailleurs, contrairement à d'autres", a affirmé jeudi le ministère français des Affaires étrangères au lendemain d'accusations émanant de Moscou. "Il s'agit d'une nouvelle manipulation grossière russe. Il ne faut pas lui donner plus d'importance qu'aux précédentes et qu'aux suivantes qui ne manqueront pas d'arriver"

La veille, la Russie a revendiqué mercredi une frappe menée la veille au soir sur un bâtiment dans lequel étaient déployés des "mercenaires français" à Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, où les autorités locales avaient fait état de 17 civils blessés.

Au lendemain d'une annonce de Paris

"Alors que le ministère russe de la Défense affirme tué 'des mercenaires français'", ils ont en réalité frappé des insfrastructures énergétiques et médicales", a réagi dans la foulée l'ONG All Eyes on Wagner sur le réseau social X (ex-Twitter).

Ces accusations russes sont intervenues après l'annonce par le président Emmanuel Macron mardi que la France allait livrer à Kiev 40 missiles à longue portée Scalp supplémentaires et signer un accord de sécurité avec l'Ukraine.

Les alliés de l'Ukraine ont par ailleurs lancé jeudi à Paris une coalition "artillerie" pour répondre aux besoins criants en armement de Kiev.

15h30

Dépôt pétrolier attaqué près de Saint-Pétersbourg

L'Ukraine a attaqué un dépôt pétrolier du nord de la Russie dans la nuit à l'aide de drones, a indiqué jeudi à l'AFP une source au sein des services de sécurité ukrainiens, nouvel exemple de frappe sur le territoire russe.

D'après cette source, le renseignement militaire ukrainien est responsable de cette opération dans la région de Léningrad (nord-ouest) autour de Saint-Pétersbourg et est située à près de 1000 km de la frontière ukrainienne.

Des cibles ont été touchées, a fait savoir cette source, qui confirmait des informations parues dans la presse ukrainienne.

Attaques multipliées en Russie

Ces derniers mois, l'Ukraine multiplie ses attaques en Russie mais se concentre généralement sur des régions frontalières comme celle de Belgorod.

Le pays a toutefois déjà revendiqué des actions de sabotage dans des territoires bien plus lointains, jusque dans l'Extrême-Orient russe.

Plus tôt jeudi, le ministère russe de la Défense avait de son côté affirmé avoir "intercepté" un drone dans la région de Léningrad, très rarement touchée par ce type d'attaques.

14h40

La Russie revendique la prise d'une petite localité dans l'est de l'Ukraine

L'armée russe a revendiqué la prise d'une toute petite localité dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, illustrant la pression accrue exercée par les forces de Moscou sur le front depuis plusieurs semaines.

"Dans la zone de Donetsk, les opérations actives menées par les unités du groupe 'Sud' ont permis de libérer le village de Veseloïe", a indiqué le ministère russe de la Défense dans son bulletin quotidien des opérations en Ukraine.

Ligne de front

Cette localité, où vivaient quelque 100 habitants avant l'assaut russe il y a près de deux ans, se situe à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Bakhmout, ville conquise par les Russes en mai 2023 à l'issue d'une bataille sanglante face à l'armée ukrainienne.

Depuis, Ukrainiens et Russes s'affrontent le long de cette ligne de front qui n'a quasiment pas bougé depuis, la contre-offensive estivale de Kiev il y a quelques mois s'étant soldée par un échec et des gains très limités, concentrés principalement plus au sud.

14h35

Près de 5 ans de prison requis pour le nationaliste russe Igor Guirkine

Le parquet russe a requis près de cinq ans de prison pour "extrémisme" à l'encontre d'Igor Guirkine, ardent nationaliste russe et vétéran des combats en Ukraine en 2014, devenu un détracteur du Kremlin.

Cet ex-commandant des séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine, plus connu sous le pseudonyme de "Strelkov", soutenait l'assaut contre Kiev, mais a dénoncé pendant des mois l'incompétence des autorités russes sur son compte Telegram, très suivi.

Il est allé plus loin que d'autres nationalistes russes en allant jusqu'à critiquer le président Vladimir Poutine lui-même, quand d'autres ciblaient ministres et généraux. "Le procureur a demandé 4 ans et 11 mois de camp à l'encontre d'Igor Strelkov", a indiqué le compte Telegram de ses partisans après le réquisitoire.

Arrêté en juillet

L'ensemble du procès s'est tenu à huis clos. Cette condamnation à une peine de prison ferme est la première visant la mouvance nationaliste russe, mais elle s'inscrit dans une vaste campagne de répression visant tous les détracteurs du Kremlin et de son offensive en Ukraine.

Igor Guirkine avait été arrêté en juillet, un mois après la rébellion avortée d'un autre critique virulent de l'état-major russe, le chef du groupe Wagner, Evguéni Prigojine, tué depuis dans l'explosion de son avion en août et présentée comme un accident par le Kremlin.

14h25

"Pénurie de munitions" pour l'armée ukrainienne

L'armée ukrainienne fait face à une "pénurie de munitions", a alerté jeudi le ministre de la Défense, jugeant qu'il s'agissait d'un problème "réel et pressant" pour contrer les forces russes.

"La pénurie de munitions est un problème très réel et pressant auquel nos forces armées sont actuellement confrontées", a déploré Roustem Oumerov sur X (ex-Twitter) à l'occasion du lancement d'une "coalition artillerie" pilotée par la France et les Etats-Unis. "Nous devons renforcer les capacités de défense ukrainiennes pour protéger le monde libre contre le danger russe", a-t-il dit.

14h00

Viola Amherd répond à Moscou que la Suisse est "du côté du droit"

La présidente de la Confédération Viola Amherd rejette les critiques russes sur un possible sommet mondial de la paix. "La Suisse est toujours du côté du droit international humanitaire (DIH)", a-t-elle affirmé jeudi à la presse à Davos (GR).

La Russie réitère régulièrement ses reproches contre la Suisse qui a, selon elle, abandonné sa neutralité depuis le début de la guerre en Ukraine. Mardi, elle avait estimé qu'un Sommet mondial sur la paix en Ukraine, sur lequel Kiev et Berne travaillent depuis lundi, est "inutile et dommageable".

"Lorsqu'on est du côté des populations civiles, on est du bon côté", a rétorqué Viola Amherd. Elle ajoute que ses rencontres dans la station grisonne ont montré que l'engagement suisse pour l'assistance humanitaire ou le déminage est bien considéré.

L'Ukraine comme le Proche-Orient ont fait partie de toutes les discussions. De même, après de nombreux dialogues sur le lien avec l'UE, le dossier européen "est sur la bonne voie", ajoute encore la présidente.

>> Revoir le sujet du 19h30 du 17 janvier sur la conférence pour la paix en Ukraine prévue en Suisse :

La Suisse espère rassembler un maximum de pays lors de la conférence mondiale pour la paix en Ukraine qu'elle s'est engagée à accueillir
La Suisse espère rassembler un maximum de pays lors de la conférence mondiale pour la paix en Ukraine qu'elle s'est engagée à accueillir / 19h30 / 2 min. / le 17 janvier 2024

13h15

Viktor Orban veut un accord "sur une base annuelle" pour l'aide européenne à l'Ukraine

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui bloque une aide de l'Union européenne à l'Ukraine, a explicitement réclamé jeudi la possibilité d'une révision annuelle, sur fond de difficiles négociations à Bruxelles à l'approche d'un sommet.

"Si nous voulons soutenir l'Ukraine, alors faisons-le en dehors du budget de l'UE et sur une base annuelle! C'est la seule position démocratique tenable à cinq mois des élections" du Parlement européen, a-t-il déclaré sur X.

Il clarifie ainsi ses propos après s'être déjà dit prêt mardi à soutenir Kiev "sans que cela nuise au budget commun".

Le responsable nationaliste - seul dirigeant de l'UE à avoir maintenu des liens étroits avec le Kremlin après l'offensive russe en Ukraine -, a mis en décembre son veto au versement d'une aide de 50 milliards d'euros sur quatre ans à ce pays en guerre.

Un sommet extraordinaire a été fixé au 1er février pour tenter de trouver un compromis.

13h00

Sergueï Lavrov dit que l'offensive contre l'Ukraine a "purgé" la société

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a assuré jeudi que l'offensive militaire contre l'Ukraine avait permis de "purger" la Russie de personnes "ne ressentant pas d'appartenance à l'Histoire et la culture" du pays.

Depuis le début du conflit, il y a bientôt deux ans, des centaines de milliers de personnes ont fui le pays pour des raisons politiques ou par crainte de devoir rejoindre l'armée.

La répression de toute voix dissidente en a envoyé des centaines d'autres en prison, aucune critique de la politique du Kremlin n'étant tolérée.

"L'opération militaire spéciale a uni notre société comme jamais auparavant", a estimé Sergueï Lavrov, utilisant l'euphémisme officiel pour désigner l'assaut contre l'Ukraine.

En mars 2022, au tout début du conflit, le président Vladimir Poutine avait assuré qu'une "telle auto-purification réelle et nécessaire de la société ne fer(ait) que renforcer notre pays".

"Chaque peuple, le peuple russe tout particulièrement, pourra toujours reconnaître la racaille et les traîtres, les recracher comme on recracherait une mouche entrée dans la bouche", avait-il déclaré.

11h05

Paris prêt à financer 12 canons Caesar en plus pour l'Ukraine

La France est prête à financer douze canons Caesar supplémentaires pour l'Ukraine, appelant ses alliés à un effort pour en payer 60 autres et renforcer ainsi les capacités de Kiev face à la Russie, a-t-elle annoncé jeudi.

"J'ai décidé de débloquer une somme de 50 millions d'euros" - sur le fonds de soutien français à l'Ukraine - "ce qui va permettre d'acheter douze canons Caesar", a déclaré le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, lors du lancement à Paris d'une "coalition artillerie" auquel a assisté son homologue ukrainien par visioconférence.

Ces douze Caesar, produits par Nexter (groupe franco-allemand KNDS), s'ajouteront aux 49 déjà déployés en Ukraine et aux six commandés qui doivent être livrés "dans les prochaines semaines", selon le ministère.

La France a la capacité d'en produire 60 autres, selon le ministre, soit quelque 250 millions d'euros, "une somme qui me semble-t-il est accessible pour les différents budgets des alliés", a-t-il poursuivi devant les représentants de 23 pays soutenant la défense de l'Ukraine.

10h35

L'Ukraine dit avoir arrêté un espion qui préparait une "catastrophe environnementale"

Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont affirmé avoir arrêté un étudiant qui transmettait aux forces russes des informations sur des lieux de stockage de produits toxiques dans le but de provoquer une "catastrophe environnementale" dans le sud de l'Ukraine.

Moscou comme Kiev affirment régulièrement interpeller des citoyens, étrangers ou de leur propre pays, qui préparaient des attaques pour le compte du camp adverse.

Le SBU a indiqué avoir placé en détention un "agent" des services de sécurité russes (FSB) dans la région méridionale d'Odessa.

"La tâche principale de cette personne était d'identifier et de transmettre les coordonnées des lieux où les substances toxiques sont stockées, notamment des entrepôts ou sites de stockage de pesticides", a indiqué l'organisation.

Les services ukrainiens accusent les forces russes d'avoir voulu mener des "attaques aériennes" sur ces lieux, à l'aide de ces informations, afin de provoquer une "catastrophe environnementale" dans la zone.

Le suspect, qui risque la prison à vie, est un étudiant de l'université d'Odessa, selon les autorités.

08h50

Un mort et deux blessés dans une attaque de drones et missiles sur Kharkiv dans la nuit

La Russie a lancé 33 drones de conception iranienne sur l'Ukraine dans la nuit de mercredi à jeudi, ainsi que des missiles guidés sur la grande ville de Kharkiv, dans l'est du pays, a affirmé l'armée ukrainienne.

La défense anti-aérienne a abattu 22 de ces drones, et les forces russes ont tiré deux missiles guidés anti-aériens S-300 depuis la région frontalière de Belgorod, a-t-elle précisé dans un communiqué.

"Les occupants ont attaqué avec 33 drones d'attaque Shahed-136/131 depuis la zone de Primorsko-Akhtarsk et la région de Koursk de la Fédération de Russie", a indiqué l'armée de l'air.

Les systèmes de défense aérienne des régions de l'est, du sud et du centre de l'Ukraine ont abattu les drones d'attaque, a-t-elle ajouté.

Le chef de la région de Kharkiv a quant à lui annoncé qu'un civil avait été tué et un autre blessé lors des attaques menées la veille sur la région du nord-est.

"Les bombardements ont tué une femme de 62 ans qui travaillait dans une chaufferie. Un homme de 63 ans et une femme de 45 ans, qui ont été blessés, ont été hospitalisés pour des blessures modérées", a-t-il déclaré.

07h15

Un drone abattu près de Moscou, une attaque repoussée sur Belgorod, selon les autorités

La défense antiaérienne russe a abattu dans la nuit un drone au sud de Moscou, a indiqué jeudi le maire de la capitale, tandis que la région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, a contré une nouvelle attaque aérienne, selon son gouverneur.

"Dans la ville de Podolsk, l'attaque d'un drone volant vers Moscou a été repoussée par la défense antiaérienne. Selon des données préliminaires, pas de dégâts, ni de victimes, sur les lieux où sont tombés les débris", a indiqué le maire Sergueï Sobianine.

Drone et missiles

Dans un communiqué distinct, le ministère russe de la Défense a affirmé avoir abattu un drone ukrainien dans la région de Moscou et en avoir "intercepté" un autre dans celle de Léningrad (nord-ouest), rarement touchée par ce type d'attaques, "vers 1h30 jeudi" (mercredi à 23h30 en Suisse).

Le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, a précisé sur Telegram que les débris du drone abattu n'avaient fait ni victimes, ni dégâts.

Dans la région de Leningrad, le drone visait un terminal pétrolier de la mer Baltique, selon un responsable russe en Ukraine.

La région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, est pour sa part touchée depuis des mois par des attaques meurtrières. Le gouverneur, Viatcheslav Gladkov, a déclaré jeudi que "10 missiles" volant vers Belgorod avaient été abattus par les forces armées.

Cette attaque a blessé une femme, touchée par des éclats de munitions, a précisé Viatcheslav Gladkov, ajoutant que les vitres d'une maison et un garage avaient été détruits et des lignes électriques et conduites de gaz endommagées dans un village.

05h00

La France pourra produire 78 canons Caesar en un peu plus d'un an pour l'Ukraine

La France va livrer "dans les prochaines semaines" six canons automoteurs Caesar à Kiev et assure pouvoir en produire 72 autres en un peu plus d'un an destinés à l'Ukraine, a indiqué mercredi le ministère français des Armées.

"Grâce aux efforts de l'économie de guerre, la France a la capacité de produire en 2024 et début 2025 78 Caesar fléchés pour l'Ukraine", a fait savoir le ministère.

Six d'entre eux, commandés en septembre dans le cadre d'un contrat commercial direct entre Nexter et l'Etat ukrainien, "sur fonds propres de Kiev", seront livrés "dans les prochaines semaines", les 72 autres devant trouver des financements collectifs, a précisé le ministère.

02h10

Le ministre ukrainien de la Défense annule sa visite en France

Le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov, a annulé sa visite prévue jeudi en France "pour des raisons de sécurité", a annoncé mercredi soir le ministère français des Armées dans un communiqué.

Le ministre ukrainien participera toutefois jeudi matin en visioconférence, avec son homologue français Sébastien Lecornu, au lancement à Paris d'une "coalition artillerie" qui vise à renforcer les capacités de Kiev face à la Russie.

Coalition artillerie

Cette coalition, pilotée par la France et les Etats-Unis, est l'un des volets du groupe de contact pour la défense de l'Ukraine dit groupe de Ramstein, réunissant plus de 50 pays soutenant Kiev.

Ce volet auquel participent 23 nations "vise à fédérer les efforts pour aider - dans le court et le long terme - l'Ukraine à disposer d'une force d'artillerie adaptée aux besoins de la contre-offensive et de son armée de demain", a indiqué le ministère français des Armées dans un précédent communiqué.

Sébastien Lecornu et Roustem Oumerov avaient prévu jeudi après-midi de se rendre sur les sites industriels de Nexter à Bourges, où sont produits les canons automoteur Caesar qu'apprécie Kiev, puis sur celui du missilier MBDA à Selles-Saint-Denis, autre commune du centre de la France.

01h50

Joe Biden essaie d'arracher des fonds pour l'Ukraine à un Congrès en partie réticent

Joe Biden, jusqu'ici resté à l'écart des difficiles négociations au Congrès sur l'aide à l'Ukraine, a fait venir mercredi à la Maison Blanche les hauts responsables du parlement pour leur faire part du besoin "désespéré" de nouvelle assistance américaine.

Le président américain avait demandé, il y a plusieurs semaines déjà, 61 milliards de dollars pour continuer l'assistance militaire à l'Ukraine, mais les élus de l'opposition républicaine refusent de voter une enveloppe supplémentaire sans concessions sur l'immigration.

"Besoin désespéré et urgent"

La réunion "doit être l'occasion pour le président (...) de s'assurer que les membres du Congrès comprennent pleinement le besoin désespéré, urgent, d'une poursuite des livraisons d'armes et d'équipements à l'Ukraine", a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

Il a rappelé que la dernière aide américaine avait été annoncée le 27 décembre, "il n'y en a pas eu d'autre depuis et il n'y en aura pas d'autre tant que nous n'aurons pas de financement", a-t-il ajouté.

Le porte-parole a souligné que les Ukrainiens avaient particulièrement besoin, en ce moment, de moyens pour se défendre contre les drones et les missiles russes.