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Trois policiers français condamnés dans une affaire érigée en symbole des violences policières

Théo Luhaka, aujourd'hui âgé de 29 ans, a été grièvement blessé en 2017 par des policiers. [Keystone - EPA/Yoan Valat]
Trois policiers français condamnés dans une affaire érigée en symbole des violences policières / Le Journal horaire / 18 sec. / le 19 janvier 2024
Trois policiers ont été condamnés à des peines allant de 3 à 12 mois de prison avec sursis vendredi en région parisienne pour l'interpellation violente en 2017 d'un jeune homme noir. L'affaire a été érigée en symbole des violences policières en France.

Ce jeune homme, Théo Luhaka, aujourd'hui âgé de 29 ans, a été grièvement blessé à l'anus avec une matraque télescopique en 2017 et en garde des séquelles irréversibles.

Après plus de neuf heures de délibéré, un gardien de la paix a été reconnu coupable du coup de matraque qui a grièvement blessé la victime.

La cour d'assises de Seine-Saint-Denis l'a condamné à 12 mois de prison avec sursis et une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant 5 ans. Des peines de 3 mois de prison avec sursis ont été prononcées à l'encontre de ses deux collègues pour violences volontaires.

Emoi jusqu'au sommet de l'Etat

Théo Luhaka avait été interpellé par les trois fonctionnaires le 2 février 2017 dans une cité de Seine-Saint-Denis, le département le plus pauvre de France métropolitaine.

La scène, filmée par les caméras de la ville, montre les policiers procéder à l'arrestation du jeune homme, qui s'y oppose. Au cours de l'empoignade, un policier porte un coup avec la pointe de son bâton télescopique de défense à travers le caleçon de la victime.

Ce coup provoque la rupture de son sphincter (muscle annulaire) avec une plaie de dix centimètres de profondeur. Malgré deux opérations chirurgicales, Théo Luhaka souffre depuis d'incontinence.

Les images, partagées sur les réseaux sociaux, suscitent l'émoi jusqu'au sommet de l'Etat. Le président de l'époque, François Hollande, ira en personne rendre visite à Théo Luhaka pendant sa convalescence à l'hôpital.

ats/lan

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