Banniere gaza 18janvier [Keystone]
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Importante manifestation à Tel-Aviv pour réclamer le retour des otages et le départ de Benjamin Netanyahu

- Des milliers d'Israéliens ont manifesté samedi dans le centre de Tel-Aviv pour exiger le retour des otages détenus dans la bande de Gaza ainsi que des élections anticipées, pour évincer le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

- Le responsable de la politique étrangère de l'Union européenne Josep Borrell a déclaré que le Hamas, créé en 1987, avait été "financé par le gouvernement israélien pour tenter d'affaiblir l'Autorité palestinienne du Fatah".

- Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un bilan de 25'105 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement palestinien, le 7 octobre. Il fait également état de 62'681 blessés et de nombreuses personnes ensevelies sous les décombres.

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00h00

Le suivi de la journée de dimanche

01h00

Manifestation à Tel-Aviv pour réclamer des élections anticipées

Des milliers d'Israéliens ont manifesté dans le centre de Tel-Aviv pour exiger le retour des otages détenus dans la bande de Gaza ainsi que des élections anticipées, pour évincer le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

A Tel Aviv, des milliers d'Israéliens manifestent pour le retour des otages détenus dans la bande de Gaza et des élections anticipées, le 20 janvier. [AFP - Ahmad Gharabli]
A Tel Aviv, des milliers d'Israéliens manifestent pour le retour des otages détenus dans la bande de Gaza et des élections anticipées, le 20 janvier. [AFP - Ahmad Gharabli]

Les participants ont défilé sur la place Habima, pour certains munis de pancartes fustigeant Benjamin Netanyahu avec des slogans tels que "le visage du mal".

Benjamin Netanyahu fait face à une intense pression pour obtenir le retour des otages enlevés le 7 octobre lors d'une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, puis emmenés dans la bande de Gaza, où Israël livre depuis une guerre contre ce mouvement palestinien.

20h15

L'Iran menace Israël de représailles

Le président iranien Ebrahim Raïssi a prévenu samedi que son pays ne laisserait pas "sans réponse" l'attaque ayant entraîné la mort de cinq responsables militaires iraniens en Syrie, imputée à Israël et qu'il a qualifiée de "lâche assassinat".

Selon lui, cette attaque témoigne "de l'échec croissant du régime sioniste illégitime dans la réalisation de ses objectifs maléfiques (...) face aux combattants de l'Axe de la résistance".

Les Gardiens de la Révolution avaient mené cette semaine une attaque au Kurdistan irakien contre "un quartier général" d'où opéraient selon eux les services de renseignement d'Israël, expliquant riposter à de récentes opérations d'élimination de commandants iraniens ou alliés par Israël.

00h30

Pas de risque d'embrasement entre l'Iran et Israël, selon Frédéric Encel

L'Iran accuse Israël d'avoir tué cinq de ses responsables militaires à Damas. La frappe dans la capitale syrienne aurait fait dix morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Un bâtiment de quatre étages a été détruit alors que se tenait une "réunion de chefs pro-Iran", toujours selon cette ONG.

Interrogé dans Forum, Frédéric Encel, géopolitologue et professeur de relations internationales à Sciences-Po Paris, juge qu'Israël est très certainement à l'origine de cette frappe, car l'Etat hébreu est le seul pays à avoir la capacité et la volonté de réduire les capacités de nuisance de l'Iran dans la région.

Le politologue estime toutefois que la situation ne va pas s'embraser dans la région à la suite de cette frappe: "La république islamique d'Iran est au pouvoir depuis 1979 et jamais elle n'a attaqué frontalement Israël (...) On adopte une stratégie de contournement mais on ne frappe pas directement. Ces gens-là sont des fanatiques, mais pas des imbéciles, ils connaissent parfaitement les rapports de force et ils savent qu'ils risqueraient de perdre beaucoup plus qu'ils ne gagneraient."

>> L'interview de Frédéric Encel dans Forum :

Le géopolitologue Frédéric Encel. [RTS]RTS
Quel sera l’impact des frappes d’Israël en Syrie? Interview de Frédéric Encel / Forum / 8 min. / le 20 janvier 2024

18h00

Manifestation pro-palestinienne à Genève

Environ 2000 personnes ont défilé dans les rues de Genève pour exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien et "exiger" un cessez-le-feu "immédiat" à Gaza, où les forces israéliennes mènent une guerre contre la branche armée du mouvement islamiste du Hamas, bombardant massivement la région.

Selon l'association boycott, désinvestissement et sanctions contre Israël, organisatrice de la manifestation, quelque 90'000 personnes ont déjà été tuées, blessées ou sont portées disparues depuis le début de l'opération militaire israélienne, fin octobre.

Nombreux étaient les manifestants à porter sur les épaules un drapeau palestinien ou à s'être coiffés du keffieh traditionnel blanc et noir. Le défilé est passé par les rues commerçantes, puis a traversé le pont du Mont-Blanc sous bonne escorte policière, perturbant fortement la circulation.

17h45

Le refus d'une solution à deux États est "inacceptable", déclare Antonio Guterres

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a affirmé que "le droit du peuple palestinien à construire son propre Etat doit être reconnu par tous" et que tout "déni" était "inacceptable".

"Le refus d'accepter la solution à deux États pour les Israéliens et les Palestiniens, ainsi que le déni du droit à un État pour le peuple palestinien, sont inacceptables", a-t-il déclaré.

Le secrétaire général de l'ONU estime également que cela "prolongerait indéfiniment un conflit qui est devenu une menace majeure pour la paix et la sécurité mondiales".

14h45

Des milliers de manifestants en Espagne

Des milliers de personnes portant des drapeaux palestiniens et entonnant des slogans contre Israël ont défilé à Madrid et dans d'autres villes espagnoles pour demander "l'arrêt du génocide en Palestine".

A Madrid, quelque 25'000 personnes, selon le gouvernement, ont marché entre la gare d'Atocha et la place de Cibeles, au centre de la capitale.

Des manifestants tiennent le drapeau palestinien lors d'une manifestation à Madrid, le 20 janvier. [Keystone - Manu Fernandez]
Des manifestants tiennent le drapeau palestinien lors d'une manifestation à Madrid, le 20 janvier. [Keystone - Manu Fernandez]

La banderole de tête, aux couleurs du drapeau palestinien, demandait au gouvernement espagnol de "mettre fin au commerce des armes et aux relations avec Israël".

Certains manifestants tenaient des pancartes sur lesquelles était écrit en anglais "Stop genocide".

13h30

Netanyahu réitère auprès de Biden sa position sur "la souveraineté palestinienne"

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué avoir réitéré auprès de Joe Biden sa position sur "la souveraineté palestinienne", insistant sur l'"exigence" de sécurité.

Les deux dirigeants se sont entretenus par téléphone vendredi pour la première fois depuis près d'un mois. Le président américain a déclaré à l'issue de cette conversation qu'il était encore possible que Benjamin Netanyahu accepte une certaine forme d'Etat palestinien.

Lors de cette conversation, "le Premier ministre Netanyahu a réitéré sa politique selon laquelle, une fois le Hamas détruit, Israël doit conserver le contrôle de la sécurité à Gaza afin de s'assurer que Gaza ne constituera plus une menace pour Israël, une exigence qui contredit la demande de souveraineté palestinienne", a indiqué le bureau du chef du gouvernement.

Le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a aussi rejeté les propos du président américain sur la possibilité d'un Etat palestinien, les qualifiant d'"illusion" qui "ne dupe" pas les Palestiniens.

10h50

Un raid israélien a ciblé des "chefs pro-Iran" à Damas, dix morts

Cinq membres des Gardiens de la Révolution - l'armée idéologique de l'Iran - dont deux deux hauts responsables, ont été tués samedi dans une frappe israélienne à Damas, a affirmé le groupe paramilitaire. Téhéran a menacé l'Etat hébreu de représailles.

L'attaque a fait en tout dix morts, détruisant un bâtiment de quatre étages où se tenait une "réunion de chefs pro-Iran", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Ces dernières semaines, Israël, ennemi juré de l'Iran, a été accusé d'avoir tué lors d'opérations ciblées un haut responsable iranien en Syrie et le numéro deux du Hamas au Liban. Ces opérations laissent craindre une extension de sa guerre contre le mouvement islamiste palestinien à Gaza.

>> Pour plus d'informations : Deux hauts responsables des Gardiens iraniens tués dans un raid israélien à Damas

10h00

Des travailleurs indiens pour pallier à la pénurie de main-d'oeuvre en Israël

La guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza a provoqué une pénurie de main-d'oeuvre en Israël, en particulier dans le secteur de la construction. Rappel des réservistes, départ des ouvriers thaïlandais et annulation des permis de travail des Palestiniens: autant de raisons qui expliquent ce manque.

Pour y pallier, Tel Aviv a passé un accord avec l'Inde pour envoyer des travailleurs sur place. Depuis mardi, des milliers d'hommes s'entassent sur un campus à Rohtak, à deux heures de route de New Delhi. Ils sont venus passer des tests de recrutement pour aller travailler sur les chantiers en Israël. Au total, 10'000 postes sont à pourvoir, payés 1400 francs par mois pour 59 heures de travail par semaine.

>> Ecouter le reportage de La Matinale :

Un travailleur indien porte une bassine de ciment sur la tête. [AFP - Indranil Aditya]AFP - Indranil Aditya
Des travailleurs indiens pour combler la pénurie de main-d'oeuvre en Israël / Le Journal de 9h / le 20 janvier 2024

08h30

Prisonniers palestiniens: l'ONU alerte sur de mauvais traitements

Depuis le début de la guerre, des milliers d'hommes à Gaza ont été arrêtés par Israël et ont été souvent soumis à de mauvais traitements. Des traitements qui pourraient, selon l'ONU, s'apparenter à de la torture. C'est ce qu'a expliqué hier Ajith Sunghay, représentant du Haut commissariat des Nations unies aux Droits de l'homme, de retour de l'enclave palestinienne.

"J'ai pu rencontrer un certain nombre de détenus libérés. Il s'agit d'hommes qui ont été détenus par les forces de sécurité israéliennes dans des lieux inconnus. Pendant 30 à 55 jours. Ils ont décrit avoir été battus, humiliés, soumis à des mauvais traitements et à ce qui pourrait s'apparenter à de la torture", indique-t-il.

"Ils ont déclaré avoir eu les yeux bandés pendant de longues périodes. Certains d'entre eux pendant plusieurs jours consécutifs. Un homme a déclaré n'avoir eu accès à une douche qu'une seule fois au cours de ses 55 jours de détention. Des rapports font état d'hommes qui ont été libérés par la suite, mais seulement avec des couches, sans aucun vêtement adéquat par ce temps froid", ajoute le représentant du Haut commissariat des Nations unies aux Droits de l'homme.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Prisonniers palestiniens: l'ONU alerte sur de mauvais traitements. [Keystone]Keystone
Des milliers d'hommes à Gaza ont été arrêtés par Israël et ont été souvent soumis à de mauvais traitements / Le Journal horaire / 1 min. / le 20 janvier 2024

02h30

Josep Borrell accuse Israël d'avoir "créé" et "financé" le Hamas

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a accusé vendredi soir Israël d'avoir "créé" et "financé" le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé ces derniers jours son opposition à la création d'un Etat palestinien viable, s'attirant ainsi des critiques de son allié américain qui dit plaider pour la "solution à deux Etats", soit un Etat de Palestine aux côtés d'Israël.

"Nous pensons qu'une solution à deux Etats doit être imposée de l'extérieur pour ramener la paix. Même si, et j'insiste, Israël réaffirme son refus (de cette solution) et, pour l'empêcher, il est allé jusqu'à créer lui-même le Hamas", a déclaré Josep Borrell, lors d'une allocution en espagnol à l'Université de Valladolid, qui lui a décerné un doctorat honoris causa.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. [EPA/Keystone - Olivier Matthys]
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. [EPA/Keystone - Olivier Matthys]

01h30

Joe Biden dit qu'il "croit toujours" en un futur Etat palestinien

Joe Biden "croit toujours à la perspective et à la possibilité" d'un Etat palestinien, mais "reconnaît qu'il faudra beaucoup de travail pour en arriver là", a dit vendredi un porte-parole de la Maison Blanche.

Le président américain a, selon ce porte-parole du Conseil de sécurité nationale, évoqué sa position avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une conversation de "30 à 40 minutes". Il s'agissait du premier entretien des deux dirigeants, dont la relation est notoirement difficile, depuis le 23 décembre.

Le président américain a évoqué, selon le porte-parole, "les efforts en cours pour libérer les otages" encore retenus dans la bande de Gaza, la "responsabilité d'Israël" pour protéger les civils dans ce territoire palestinien en guerre et les "progrès" sur le sujet contentieux des taxes collectées par les autorités israéliennes en Cisjordanie occupée, dont l'Autorité palestinienne réclame qu'elles lui soient reversées.

00h55

Washington "très préoccupé" par des informations sur la mort d'un citoyen américain en Cisjordanie

La Maison Blanche est "très préoccupée" par des informations en provenance de Cisjordanie occupée sur la mort d'un ressortissant américain par des tirs israéliens présumés, a dit vendredi l'un de ses porte-parole.

"Plus tôt aujourd'hui, nous avons reçu des informations selon lesquelles un un policier qui n'était pas en service et un civil ont ouvert le feu en direction d'un Palestinien soupçonné d'avoir lancé des pierres à Al-Mazraa Al-Sharqiya. Un soldat israélien était sur place", a déclaré vendredi soir un porte-parole de l'armée israélienne.

"L'affirmation selon laquelle le soldat a tiré sur le Palestinien est en cours d'examen", a-t-il ajouté.

"La police israélienne a ouvert de son côté une enquête sur cet incident", a précisé le porte-parole.

23h30

Nouvelles frappes américaines contre les Houthis au Yémen

Les forces américaines ont mené vendredi des frappes contre des cibles houthies au Yémen, a annoncé l'armée américaine sur le réseau social X.

Trois missiles antinavires, prêts à être lancés, ont été détruits, a indiqué l'armée, ajoutant que projectiles étaient dirigés en direction du sud de la mer Rouge.

"Les forces américaines ont identifié les missiles dans des zones contrôlées par les Houthis du Yémen et ont déterminé qu'ils représentaient une menace imminente pour les navires commerciaux et les bâtiments de la marine américaine (se trouvant) dans la région. Les forces américaines ont ensuite frappé et détruit les missiles en état de légitime défense", a écrit le Commandement central américain.

20h30

Retour progressif du téléphone et internet à Gaza

Les communications commencent à revenir progressivement dans certaines zones de Gaza après une semaine de coupure, a indiqué vendredi l'opérateur palestinien Paltel.

Paltel a annoncé sur le réseau social X "le retour progressif des télécommunications dans plusieurs secteurs de la bande de Gaza" qui était sans téléphone ni internet depuis une semaine. Cette reprise a été confirmée ensuite par le ministère des Télécommunications du Hamas.

Avant cette reprise, l'organisme de surveillance du réseau NetBlocks avait indiqué que cette coupure était "la plus longue" enregistrée depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement palestinien islamiste le 7 octobre. Ces coupures limitent "gravement la visibilité de ce qui se passe sur le terrain", avait noté NetBlocks.

00h00

Le suivi des événements de dimanche