Banner 21 janvier 2024 [RTS]
Publié Modifié

Dix-huit morts et près de 130 blessés dans des frappes russes sur des villes ukrainiennes

- Au moins 18 civils ont été tués et près de 130 personnes blessées au cours de frappes aériennes russes nocturnes visant notamment la capitale ukrainienne Kiev et Kharkiv, a indiqué Volodymyr Zelensky.

- De nouvelles frappes russes dans la nuit de mardi à mercredi ont fait 9 blessés à Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine.

- Le président veut ouvrir la nationalité ukrainienne aux combattants étrangers et aux personnes d'origine ukrainienne sans qu'ils aient à abandonner leur autre citoyenneté. Un changement radical, la loi interdisant la multinationalité.

- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a listé dans un décret les régions de Russie habitées, selon lui, "historiquement" d'Ukrainiens et appelé au respect de leurs droits, un texte qui suscite l'ire de Moscou.

- Un bombardement sur la ville de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine occupé par la Russie, a fait au moins 27 morts dimanche, ont affirmé les autorités locales mises en place par Moscou.

- Le Premier ministre polonais Donald Tusk a martelé son soutien à l'Ukraine, engagée selon lui dans un combat "entre le bien et le mal" face à la Russie, lundi lors d'une visite à Kiev, où il a également évoqué le problème concurrentiel entre routiers polonais et ukrainiens.

Suivi assuré par RTSinfo

09h30

Nouvelles frappes russes sur Kharkiv

Au moins neuf personnes ont été blessées par des frappes russes dans la nuit de mardi à mercredi à Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur régional, au lendemain de bombardements ayant fait 18 morts dans le pays.

Au cours de cette attaque, des maisons mais aussi des installations de télécommunication ont été endommagées, selon cette même source.

Au début de l'invasion russe en février 2022, les forces russes ont tenté, sans y parvenir, de conquérir Kharkiv. Puis elles ont été forcées de se replier de presque toute la région éponyme.

Mais l'armée russe bombarde très régulièrement la ville de près d'un million et demi d'habitants avant la guerre et elle mène une offensive dans la région depuis l'été, visant en particulier à réoccuper le district de Koupiansk.

07h00

La Russie nie la déportation d'enfants ukrainiens

La Russie nie avoir déporté vers son territoire des milliers d'enfants ukrainiens depuis le début de la guerre. Moscou a catégoriquement balayé mardi à l'ONU les accusations de Kiev, de la justice internationale et des ONG.

Pourtant, de son côté, l'Ukraine estime à au moins 20'000 le nombre d'enfants ukrainiens envoyés de force en Russie, qualifiant cela de "génocide", comme l'explique dans La Matinale Amjad Yamin, responsable de l'ONG Save the children en Ukraine.

"On ne sait pas qui sont ces enfants. Est-ce qu'ils sont seuls ou avec leurs familles? Avec un représentant légal? Est-ce qu'ils ont été transférés de force? Mais ce qu'on sait, c'est qu'on a environ 20'000 enfants ukrainiens qui sont aujourd'hui en Russie. Et on a besoin d'une solution pour eux."

La Russie assure vouloir "protéger ces enfants des combats" et estime le faire en toute légalité. Une version qui ne tient pas, comme le soutient Amjad Yamin.

"Il y a des cas où on peut déplacer des populations de manière légale. Le problème, c'est qu'il y a des règles strictes pour ça: il faut que les personnes puissent revenir quand elles le veulent. Elles doivent avoir la liberté de mouvement. On ne peut pas modifier leur nationalité. Si ce sont des enfants, on ne peut pas les faire adopter. Et le déplacement doit être temporaire. Ce n'est pas ce qu'a constaté la commission d'enquête de l'ONU sur l'Ukraine."

Les conclusions du Comité des droits de l'enfant de l'ONU ne seront pas publiées avant le 8 février.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Accusée notamment par l'ONU, la Russie nie toute "déportation" d'enfants ukrainiens. [Keystone]Keystone
La Russie nie avoir déporté vers son territoire des milliers d’enfants ukrainiens / La Matinale / 1 min. / le 24 janvier 2024

MERCREDI 24 JANVIER 2024

Après les frappes russes en Ukraine, Volodymyr Zelensky promet une réponse forte

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a promis mardi une réponse forte après des bombardements russes sur Kiev et Kharkiv, qui ont fait au moins 18 morts. Selon l'armée ukrainienne, la Russie a visé l'Ukraine avec 41 missiles, dont 21 ont été abattus.

"Plus de 200 sites différents ont été touchés, dont 139 bâtiments d'habitation [...] 130 personnes ont été blessées. Toutes reçoivent l'aide nécessaire", a déclaré Volodymyr Zelensky sur Telegram, indiquant que le bilan des morts pouvait augmenter.

Le parquet général a de son côté fait état de 19 morts et 120 blessés, dont 15 morts dans la seule région de Kharkiv (est).

"Faites-leur savoir en Russie que le caractère ukrainien sait comment réagir avec suffisamment de force", a déclaré Volodymyr Zelensky. "La guerre russe sera inévitablement ramenée chez elle, là d'où vient ce mal, là où il doit être étouffé", a-t-il menacé.

22h00

Kiev critique le ravitaillement insuffisant en armes de l'Occident

Le chef de la diplomatie ukrainienne a critiqué le ravitaillement insuffisant en munitions d'artillerie et en missiles antiaériens de l'Occident, dans un entretien aux médias allemands Bild, Welt TV et Politico.

"Les attaques (russes sur Kiev et Kharkiv, ndlr) démontrent clairement la nécessité de fournir davantage de systèmes de défense antiaérienne, ainsi que des missiles antiaériens supplémentaires", a déclaré Dmytro Kouleba à Die Welt.

En ce qui concerne la situation sur le front, Kouleba observe: "la quantité insuffisante de munitions d'artillerie a été un problème dès le début". "Et bien que l'Ukraine ait considérablement augmenté sa production, nous constatons que l'industrie occidentale de l'armement n'est pas en mesure de produire des quantités suffisantes", a-t-il ajouté.

Le ministre s'exprimait à l'issue d'une  réunion du groupe de contact pour la défense de l'Ukraine, au sein duquel plus de 50 États et organisations planifient les capacités sur la ligne de front de l'Ukraine.

21h40

Les frappes russes ont fait au moins 18 morts, selon Volodymyr Zelensky

Le bilan des frappes russes mardi sur l'Ukraine s'est alourdi à 18 morts et 130 blessés, a indiqué le président Volodymyr Zelensky, le Parquet général faisant état de son côté de 19 morts.

"Plus de 200 sites différents ont été touchés, dont 139 bâtiments d'habitation (...) 130 personnes ont été blessées, toutes reçoivent l'aide nécessaire. Malheureusement 18 personnes sont mortes", a déclaré Volodymyr Zelensky sur Telegram, indiquant que ce bilan pouvait augmenter.

Le Parquet général avait auparavant fait état de 19 morts et 120 blessés, dont 15 morts dans la seule région de Kharkiv.

19h30

Un réseau international de contrebande vers la Russie démantelé

Des raids coordonnés dans cinq pays ont conduit à l'arrestation de trois personnes soupçonnées de trafic de marchandises vers la Russie susceptibles d'être utilisées à des fins militaires, a déclaré l'agence judiciaire européenne Eurojust.

Les autorités d'Allemagne, de Lettonie, de Lituanie, du Canada et des Pays-Bas ont mené une enquête conjointe sur l'exportation d'équipements technologiques et de laboratoire en violation des sanctions imposées à l'échelle de l'Union européenne après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

La police néerlandaise a ouvert une enquête à la fin de l'année dernière, qui a permis de découvrir "un réseau d'entreprises utilisées pour contourner l'interdiction d'exporter vers la Russie", selon Eurojust.

19h10

Vingt pilotes civils ukrainiens en formation en République tchèque

Vingt futurs pilotes civils ukrainiens sont formés en République tchèque, l'invasion russe ayant suspendu les cours dans leur pays, a indiqué le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Lipavsky.

Les étudiants de l'Université nationale d'aviation, basée à Kiev, ont commencé leur formation dans deux aéroports tchèques à l'automne 2023 et devraient l'achever d'ici la fin de l'année.

"Après la fin des combats, l'Ukraine aura besoin d'une reconstruction rapide de ses infrastructures, dont le transport aérien civil fait partie intégrante", a déclaré Jan Lipavsky aux journalistes.

L'invasion russe de février 2022 a interrompu tout le trafic aérien civil en Ukraine, les appareils pouvant être pris pour cible par des missiles. Selon les autorités de Kiev, le pays compte deux cents appareils civils.

18h45

Selon Moscou, les Européens commencent à tourner le dos à l'Ukraine

Alors que la poursuite de l'aide suscite des tensions internes à l'UE et aux Etats-Unis, le Kremlin assure que les Européens commencent à tourner le dos à l'Ukraine.

"Les Européens se rendent bien compte qu'ils ont jeté leur argent par les fenêtres", a déclaré le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, aux agences de presse russes.

A ses yeux, le président ukrainien Volodymyr Zelensky est ainsi "dans une position très difficile". "Il ne reçoit plus d'argent, il n'y a pas assez d'obus pour lui à l'étranger et il a des ennuis chez lui", en Ukraine, a-t-il ajouté.

Le Kremlin s'efforce ces dernières semaines de présenter les pays occidentaux, principaux soutiens de Kiev, comme désunis face à la marche à suivre concernant l'Ukraine après quasiment deux ans d'assaut russe. Le ton est beaucoup plus optimiste à Moscou depuis l'échec de la contre-offensive ukrainienne l'an passé.

18h15

Le Premier ministre slovaque juge la vie "normale" à Kiev

Le Premier ministre slovaque Robert Fico a déclaré que la vie était "normale" à Kiev, alors qu'une nouvelle vague de frappes russes a touché la capitale ukrainienne et d'autres villes d'Ukraine, faisant huit morts et des dizaines de blessés.

Le chef du gouvernement populiste slovaque doit rencontrer son homologue ukrainien mercredi à Oujgorod, une ville située à la frontière entre les deux pays.

"Pourquoi irais-je à Kiev alors que je peux rencontrer le Premier ministre ukrainien à Oujgorod? Je ne vois pas la différence", a déclaré Robert Fico aux journalistes.

Relations détériorées

"Vous pensez vraiment qu'il y a une guerre à Kiev? Vous n'êtes pas sérieux. Allez-y et vous verrez que dans cette ville, la vie est normale, tout à fait normale", a-t-il ajouté.

Les relations entre la Slovaquie et l'Ukraine se sont détériorées à la suite d'une série de commentaires incendiaires de Robert Fico, qui a remis en question la souveraineté de l'Ukraine et appelé à un compromis avec la Russie.

Le Premier ministre slovaque s'est également souvent prononcé contre l'aide militaire à l'Ukraine et s'oppose aux sanctions dirigées contre la Russie.

17h50

La Lituanie prévoit d'acheter un bataillon de chars allemands Leopard 2

La Lituanie a annoncé son intention d'acheter un bataillon de chars allemands Leopard 2, dans le cadre du renforcement de ses capacités militaires.

Ce pays membre de l'OTAN et fidèle allié de Kiev, voisin de l'enclave russe de Kaliningrad et de la Biélorussie, alliée de Moscou, a exprimé des inquiétudes quant à sa sécurité depuis que les forces de Moscou ont envahi l'Ukraine il y a près de deux ans.

"Le conseil de sécurité de l'Etat a estimé que le meilleur char d'assaut était le Leopard 2 allemand", a déclaré à la presse Kestutis Budrys, conseiller à la sécurité du président lituanien.

Il a ajouté que le ministère de la Défense était désormais chargé d'entamer avec Berlin les négociations pour l'achat d'un bataillon de chars, sans toutefois en préciser le nombre exact.

17h00

Ignazio Cassis a rencontré Sergueï Lavrov à New York avant une réunion à l'ONU

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis s'est avec son homologue russe Sergueï Lavrov avant une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU à New York.

La semaine dernière, Moscou avait rejeté le scénario d'un Sommet mondial de la paix en Ukraine que la Suisse s'est engagée à organiser auprès du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Berne est "du côté du droit", avait rétorqué la présidente de la Confédération Viola Amherd après ces reproches. Dans une interview lundi à la chaîne américaine CBS, Sergueï Lavrov avait estimé de son côté que Moscou était prête à écouter ceux qui n'instrumentalisent pas l'Ukraine pour une guerre contre la Russie.

>> Les explications dans le 19h30 :

En marge d’une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU Ignazio Cassis a rencontré le ministre russe Serguei Lavrov.
En marge d’une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU Ignazio Cassis a rencontré le ministre russe Serguei Lavrov. / 19h30 / 2 min. / le 23 janvier 2024

17h00

Paris assure qu'il n'y a pas de "mercenaires français" en Ukraine

L'accusation de la présence de "mercenaires" français en Ukraine, proférée par la Russie, a tout d'une nouvelle campagne de désinformation contre la France, estime Paris.

Cette offensive informationnelle intervient alors que la France a récemment multiplié les promesses d'armement à l'Ukraine et qu'elle s'apprête à conclure un accord de sécurité avec Kiev.

Mercredi dernier, le ministre russe de la Défense annonçait avoir détruit dans une "frappe de précision" un bâtiment de Kharkiv servant de "zone de déploiement temporaire de mercenaires, dont la plupart étaient des citoyens français".

"La France n'a pas de "mercenaires", ni en Ukraine, ni ailleurs, contrairement à d'autres", réagit vigoureusement le ministère français des Affaires étrangères en dénonçant "une nouvelle manipulation grossière russe".

10h50

L'Otan commande 220'000 obus d'artillerie qu'utilise l'armée ukrainienne

L'Otan a annoncé avoir conclu une commande d'une valeur de 1,2 milliard d'euros pour acquérir des dizaines de milliers d'obus d'artillerie de calibre 155 mm, utilisés par l'armée ukrainienne.

Cette commande, annoncée par le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, devrait permettre l'acquisition de quelque 220'000 obus, selon une source proche de l'Alliance. Une partie de ces munitions sera fournie à l'Ukraine.

"La guerre de la Russie en Ukraine est devenue une bataille pour les munitions", a déclaré à cette occasion Jens Stoltenberg, appelant les pays de l'Otan à "signer" des contrats pour augmenter leur production.

Il a également réaffirmé qu'il ne voyait pas à ce stade de menace imminente sur l'Otan, au moment où l'Ukraine va entamer le mois prochain sa troisième année de guerre depuis l'invasion russe de ce pays le 24 février 2022.

L'Ukraine tire chaque jour plusieurs milliers d'obus, et avait alerté la semaine dernière sur une pénurie de munitions.

MARDI 23 JANVIER

A moins sept morts et près de 80 blessés dans des frappes sur Kiev et Kharkiv

Au moins sept civils ont été tués et près de 80 blessés au cours de frappes aériennes russes nocturnes visant notamment la capitale ukrainienne Kiev et la ville de Kharkiv (est), ont annoncé mardi les autorités locales.

Ces dernières semaines, Kiev et Moscou se sont accusés de multiplier les frappes sur les zones civiles, au bilan parfois très lourd, tandis que la situation sur le front est quasiment gelée.

Rien qu'à Kharkiv, le bilan se mone à six morts et 51 blessés. A Pavlograd, dans la région de Dnipropetrovsk (centre), "une personne a été tuée et une autre blessée", selon le dirigeant régional.

>> Des sauveteurs sortent un homme des décombres à Kharkiv :

Des sauveteurs déblayent les décombres à Kharkiv le 23 janvier, après de nouvelles frappes russes
Des sauveteurs déblayent les décombres à Kharkiv le 23 janvier, après de nouvelles frappes russes / L'actu en vidéo / 29 sec. / le 23 janvier 2024

A Kiev, 22 personnes ont été blessées, a indiqué de son côté le maire de la capitale Vitali Klitschko, précisant que "13 ont été hospitalisées, dont trois enfants". "Une femme est en soins intensifs", a-t-il ajouté.

Selon le ministère ukrainien de l'Intérieur, une personne serait en "état de mort clinique", mais les autorités de la capitale n'ont pas confirmé ce décès jusqu'à présent.

Un immeuble incendié

Un immeuble et des véhicules ont pris feu dans le quartier Sviatochynski à Kiev. Dans ce même quartier, l'ogive non-explosée d'un missile a été retrouvée dans un appartement. Dans le quartier de Pechersk, un incendie s'est déclaré dans un bâtiment "non résidentiel".

Trois autres personnes ont été blessées par des "fragments de missiles" dans la région de Kiev, a déclaré le chef de l'administration militaire.

Selon le commandant en chef de l'armée ukrainienne, Valery Zaloujny, la Russie a visé l'Ukraine avec 41 missiles de type S-300, S-400, KH-101, KH-555, KH-55, KH-22,KH-59 et Iskander. Au total, les défenses antiaériennes en ont abattu 21, a-t-il ajouté, en assurant que ces missiles "n'ont pas tous atteint leur cible" sans donner davantage de précisions.

19h00

Le Parlement turc devrait voter mardi sur l'adhésion de la Suède à l'Otan

Le Parlement turc votera mardi sur l'adhésion de la Suède à l'Otan, a rapporté la chaîne d'information privée CNN Turk. Cette annonce met fin à une attente de plus d'un an de la part des alliés occidentaux d'Ankara sur la ratification de cette adhésion.

Après la ratification par la Turquie, il ne resterait plus que la Hongrie comme dernier obstacle au processus d'adhésion, que la Suède et son voisin finlandais ont entamé en réponse à l'invasion de l'Ukraine par la Russie il y a près de deux ans.

La candidature de la Suède avait été approuvée fin décembre au sein de la commission des Affaires étrangères du Parlement turc, mais le vote en séance plénière avait été mis en attente.

La Turquie est le dernier membre de l'Alliance atlantique avec la Hongrie à barrer la route à la Suède, multipliant exigences et prétextes pour justifier ses réticences. La Suède avait déposé sa candidature en même temps que la Finlande, admise en avril.

18h30

La plupart de l'aide au développement de l'Ukraine viennent de huit donateurs

Huit donateurs ont fourni 90% de l'aide au développement à l'Ukraine après l'invasion de la Russie, montre une étude de l'OCDE publiée lundi. Le document pointe une envolée de ces aides à un niveau historique en 2022 dans le monde.

Les institutions européennes (10,6 milliards de dollars), les Etats-Unis (9,2 milliards), le Canada (2,2 milliards), l'Allemagne (2 milliards), le Japon (700 millions), la Norvège (600 millions), la France (500 millions) et le Royaume-Uni (400 millions) composent le palmarès de l'aide au développement versée à Kiev en 2022, a détaillé l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

L'Ukraine a reçu 28,7 milliards

Il s'agit de 90% de l'aide au développement totale fournie à l'Ukraine lors de la première année de la guerre avec la Russie, selon les statistiques de l'institution basée à Paris, qui a été de 28,7 milliards de dollars.

Dans le détail, l'aide bilatérale s'est portée à 17,8 milliards de dollars après avoir été seulement de 918 millions de dollars une année auparavant, tandis que celle provenant d'organisations multilatérales s'est portée à 10,8 milliards de dollars, en raison des immenses besoins créés par l'invasion russe.

15h10

Donald Tusk martèle son soutien à l'Ukraine

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a martelé son soutien à l'Ukraine, engagée selon lui dans un combat "entre le bien et le mal" face à la Russie, lundi lors d'une visite à Kiev, où il a également évoqué le problème concurrentiel entre routiers polonais et ukrainiens.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) accueille le Premier ministre polonais Donald Tusk (à gauche) lors de leur rencontre à Kiev, le 22 janvier 2024. [Keystone - EPA/SERGEY DOLZHENKO]
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) accueille le Premier ministre polonais Donald Tusk (à gauche) lors de leur rencontre à Kiev, le 22 janvier 2024. [Keystone - EPA/SERGEY DOLZHENKO]

Le chef du gouvernement polonais a déclaré que son pays allait "faire tout son possible pour augmenter les chances ukrainiennes d'une victoire".

De son côté, le président ukrainien a salué "un nouveau paquet de mesures de défense polonaises".

"Nous apprécions cette assistance continue. Il existe une nouvelle forme de coopération permettant d'acheter des armes à plus grande échelle pour répondre aux besoins de l'Ukraine - un prêt polonais pour l'Ukraine", a-t-il signalé, sans autres détails.

Selon Donald Tusk, les deux capitales trouveront aussi "de bonnes solutions" au problème des importations de blé ukrainien qui inquiète les agriculteurs, mais aussi à celui des transporteurs.

Les routiers polonais, qui ont bloqué depuis novembre la frontière avec l'Ukraine pour dénoncer une concurrence déloyale de la part de Kiev, ont suspendu leur mouvement la semaine dernière, dans l'attente des résultats d'entretiens du nouveau gouvernement à Kiev et à Bruxelles et des démarches attendues de la part de la nouvelle coalition au pouvoir en Pologne.

14h40

Zelensky liste par décret des régions russes habitées "historiquement" d'Ukrainiens

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a listé lundi dans un décret les régions de Russie habitées, selon lui, "historiquement" d'Ukrainiens et appelé au respect de leurs droits, un texte qui suscite l'ire de Moscou.

Dans ce document, publié par la présidence ukrainienne, il recense les régions de Krasnodar, Rostov, Belgorod, Briansk, Voronej et Koursk, toutes voisines de l'Ukraine.

Le décret accuse la Russie d'y avoir commis et d'y commettre "des actions destinées à détruire l'identité nationale et à opprimer les Ukrainiens, violant leurs droits et libertés".

Le document appelle le gouvernement ukrainien à élaborer un "plan d'action pour préserver l'identité nationale des Ukrainiens au sein de la fédération de Russie, y compris dans les régions qu'ils habitent historiquement".

Il doit aussi recenser les "crimes commis contre les Ukrainiens y vivant ou y ayant vécu", selon le décret qui dénonce la russification forcée, la répression politique et la déportation d'Ukrainiens.

De nombreux habitants des territoires russes frontaliers avec l'Ukraine sont d'origine ukrainienne, conséquence notamment de la domination tsariste puis soviétique, de frontières mouvantes et de déportations de l'époque stalinienne.

Depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, Moscou est en outre accusée de russifier de force les territoires qu'elle occupe, d'y réécrire l'Histoire et d'avoir déporté des habitants, notamment des enfants.

10h45

Zelensky veut ouvrir la nationalité ukrainienne aux combattants étrangers

Le président Volodymyr Zelensky a proposé lundi d'ouvrir la nationalité ukrainienne aux combattants étrangers et aux personnes d'origine ukrainienne sans qu'ils aient à abandonner leur autre citoyenneté. Il s'agit d'un changement radical, la loi interdisant la multinationalité.

Volodymyr Zelensky a assuré sur les réseaux sociaux que la réforme doit bénéficier aux "combattants étrangers qui sont venus défendre l'Ukraine, ceux qui se battent pour la liberté de l'Ukraine comme s'il s'agissait de leur patrie".

Volodymyr Zelensky veut ouvrir la nationalité ukrainienne aux combattants étrangers. [Keystone - POOL/Alessandro della Valle]
Volodymyr Zelensky veut ouvrir la nationalité ukrainienne aux combattants étrangers. [Keystone - POOL/Alessandro della Valle]

Le texte va également "autoriser tous les Ukrainiens ethniques et leurs descendants dans le monde entier à avoir notre citoyenneté, excepté bien sûr les citoyens de l'Etat agresseur", a-t-il dit.

Des milliers d'étrangers ont rejoint l'armée ukrainienne

L'Ukraine n'autorise pas actuellement la binationalité. Toute personne demandant une naturalisation doit donc ainsi abandonner sa citoyenneté d'origine pour pouvoir obtenir la nationalité ukrainienne.

Des milliers d'étrangers ont rejoint l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe du 24 février 2022 pour y combattre les forces russes.

Moscou les qualifie de mercenaires, et s'agissant des Occidentaux, y voit la preuve d'une guerre par procuration que lui mènerait l'Otan.

Plusieurs unités composées de Russes combattent également côté ukrainien, dénonçant le régime de Vladimir Poutine.

10h00

Le Kremlin accuse l'Ukraine d'avoir frappé un terminal gazier près de Saint-Pétersbourg

Le Kremlin a accusé lundi l'Ukraine d'avoir frappé la veille le terminal gazier du port d'Oust Louga, près de Saint-Pétersbourg, sur la rive russe de la mer Baltique, soit à quelque 900 km de la frontière ukrainienne.

"Le régime de Kiev continue de montrer son visage bestial en frappant des sites d'infrastructure civile", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, interrogé sur un important incendie qui s'est déclaré dimanche dans le terminal gazier géré par l'entreprise Novatek.

Novatek avait annoncé que l'incendie avait été provoqué par un "facteur externe", sans plus de précisions.

09h00

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a entamé sa visite en Ukraine

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a entamé lundi matin sa visite à Kiev, a annoncé son service de presse. Il s'agit de sa première visite dans ce pays voisin qui se bat contre l'invasion russe.

"Le 22 janvier, le Premier ministre Donald Tusk s'est rendu à Kiev. Le chef du gouvernement polonais rencontrera le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre Denys Chmygal", selon un communiqué officiel.

Le Premier ministre polonais Donald Tusk rencontre son homologue ukrainien Denys Chmygal. [Reuters - Viacheslav Ratynskyi]
Le Premier ministre polonais Donald Tusk rencontre son homologue ukrainien Denys Chmygal. [Reuters - Viacheslav Ratynskyi]

L'ancien président du Conseil européen, qui a pris les fonctions du chef de gouvernement le 13 décembre, a alors souligné que la situation en Ukraine et sur la ligne de front était "la question numéro un pour la sécurité polonaise".

07h15

L'Ukraine indique avoir abattu 8 drones

L'Ukraine a affirmé lundi avoir abattu huit drones de fabrication iranienne lancés au-dessus de son territoire par la Russie durant la nuit.

"L'ennemi a attaqué avec huit drones de type Shahed-136/131", a déclaré l'armée de l'air ukrainienne dans un communiqué, précisant qu'ils avaient été lancés depuis la région russe de Primorsko-Akhtarsk", située sur la rive orientale de la mer d'Azov.

Les drones ont été abattus par des systèmes de défense dans plusieurs régions du sud et du centre de l'Ukraine, a-t-elle ajouté. Aucun dommage causé par la chute de débris n'a été signalé à ce stade.

Kiev considère le contrôle du ciel face aux attaques russes comme la priorité cette année et a demandé à plusieurs reprises à ses alliés occidentaux de l'aider à renforcer encore davantage son système de défense aérienne.

Cette nouvelle attaque de drones imputée à Moscou survient à la suite de plusieurs bombardements de dépôts pétroliers dans des régions frontalières russes. Des sources de sécurité ukrainiennes ont revendiqué certaines de ces attaques auprès l'AFP.

La Russie a par ailleurs signalé dimanche un incendie survenu sur un terminal gazier en Russie, cible potentielle des forces ukrainiennes. Le sinistre été provoqué par "un facteur externe", a précisé l'entreprise Novatek, gérante du site, sans donner de détails.

05h00

A l'ONU, Moscou appelée à s'expliquer sur le transfert d'enfants ukrainiens

La Russie va devoir s'expliquer lundi à l'ONU sur le sort des enfants ukrainiens qui selon Kiev ont été envoyés de force par milliers sur le sol russe depuis le début de la guerre en février 2022.

Le Comité des droits de l'enfant - composé de 18 experts indépendants - doit examiner le dossier de la Russie pendant deux jours dans le cadre d'un examen régulier.

La liste des multiples préoccupations des experts a été envoyée des mois à l'avance à la Russie. Concernant l'"évacuation" des enfants ukrainiens vers la Russie ou les territoires ukrainiens sous contrôle russe, ils souhaitent notamment connaître combien sont concernés et les "mesures prises pour protéger le droit de ces enfants de préserver leur identité, y compris leur nationalité."

L'Ukraine estime à 20'000 le nombre d'enfants ukrainiens envoyés de force en Russie. Seuls environ 400 ont été rapatriés par les autorités à ce stade.

Moscou affirme vouloir protéger ces enfants des combats. "La réinstallation des enfants évacués se fait avant tout à leur demande et avec leur accord", a affirmé la Russie dans ses réponses écrites transmises l'an dernier au comité et que l'ONU a fait parvenir aux journalistes jeudi.

>> Lire aussi : Des Russes cartographient les lieux où des enfants ukrainiens auraient été déportés

LUNDI 22 JANVIER

Nouveau bilan de 27 morts à Donetsk

Un bombardement sur la ville de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine occupé par la Russie, a fait au moins 27 morts dimanche, ont affirmé les autorités locales mises en place par Moscou dans un nouveau bilan communiqué dimanche soir. Parmi eux, de nombreuses victimes sur un marché à l'heure d'affluence.

A Donetsk, les autorités prorusses locales ont accusé l'armée ukrainienne d'avoir bombardé un quartier périphérique du sud-ouest de la ville, où se trouve le marché, à moins de 15 km du front.

"Vingt-sept civils ont été tués et 25 autres souffrent de blessures de gravité variée, dont deux adolescents", a dit le responsable régional installé par Moscou, Denis Pouchiline.

L'Ukraine n'a pas commenté dans l'immédiat, et l'AFP n'était pas en mesure dimanche de vérifier les circonstances de la frappe. Kiev a de son côté fait état de bombardements russes qui ont fait au moins deux morts dans des villages sous contrôle ukrainien à l'ouest de Donetsk dimanche.

Le ministère russe des Affaires étrangères a dénoncé "un acte terroriste barbare contre la population civile" effectué selon lui à l'aide de "six" salves d'artillerie tirées depuis Avdiïvka, épicentre des combats et encore sous contrôle de Kiev.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Un agent du Comité d'enquête russe examine les corps des victimes du bombardement du marché alimentaire à Donetsk, dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, le 21 janvier 2024. [Keystone - EPA/ALESSANDRO GUERRA]Keystone - EPA/ALESSANDRO GUERRA
Une frappe ukrainienne sur un marché à Donetsk fait au moins 27 morts / La Matinale / 1 min. / le 22 janvier 2024

15h15

Le tennis pour ne pas oublier la guerre

La joueuse ukrainienne Marta Kostyuk a dit "espérer" que les joueuses ukrainiennes vont "continuer" à gagner à l'Open d'Australie pour "faire penser le plus possible" à leur pays, en pleine guerre avec la Russie.

"On dirait vraiment que pour beaucoup de gens, c'est terminé", a-t-elle déclaré en conférence de presse après sa victoire contre la Russe Maria Timofeeva.

"Quand je suis revenue, je me suis dit: 'd'accord, tout le monde a repris une vie normale comme si rien n'était jamais arrivé'", a expliqué la 37e au classement WTA, qui a repris la compétition début janvier après une coupure de trois mois.

Marta Kostyuk fait partie des trois joueuses Ukrainiennes encore en lice à Melbourne, alors que trois Russes et deux Biélorusses sont toujours en course.

14h40

Le centenaire de la mort de Lénine célébré dans la discrétion

Cent ans après sa mort, Lénine, père de la révolution bolchévique, reste exposé, momifié, sur la place Rouge. Mais son empreinte dans la société russe a été largement effacée, Vladimir Poutine lui préférant Staline.

Pour ce centenaire dimanche, les autorités russes n'ont rien annoncé et seule une cérémonie du Parti communiste est prévue au Mausolée, pourtant situé à l'ombre du Kremlin.

Cent ans après sa mort, Lénine est oublié des Russes et méprisé par Vladimir Poutine. [Keystone]
Cent ans après sa mort, Lénine est oublié des Russes et méprisé par Vladimir Poutine. [Keystone]

Vladimir Poutine n'évoque que rarement Lénine. Dès lors sa charge contre le père de la révolution d'Octobre 1917, juste avant l'assaut du 24 février 2022 conte l'Ukraine, a interpellé.

A trois jours de l'attaque, dans un discours au vitriol niant la réalité de la Nation ukrainienne, le maître du Kremlin a accusé Lénine d'avoir inventé l'Ukraine lorsqu'il fonda l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS).

Selon Vladimir Poutine, l'Etat ukrainien est installé sur des terres russes, et Lénine, en créant des républiques soviétiques ayant une certaine autonomie, a permis l'émergence de nationalismes et donc l'implosion de l'URSS.

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13h30

"Un acte terroriste barbare", selon Moscou

La Russie a dénoncé la frappe ukrainienne à Donetsk qui a fait au moins 25 morts et 20 blessés, montrant "la nécessité d'atteindre tous les objectifs" de l'assaut en Ukraine.

"Le régime néo-nazi de Kiev, soutenu par les États-Unis et leurs satellites, a une fois de plus commis un acte terroriste barbare contre la population civile de la Russie", a fustigé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

13h00

25 morts dans une frappe à Donetsk, dans l'est de l'Ukraine

Au moins 25 personnes ont été tuées et une vingtaine blessées dans une frappe ukrainienne sur un marché à Donetsk, grande ville de l'est de l'Ukraine sous contrôle de Moscou, selon un nouveau bilan donné par le chef de l'occupation russe de la région, Denis Pouchiline.

C'est l'un des bilans les plus meurtriers à Donetsk ces derniers mois. "Le marché a été attaqué le dimanche, au moment où il est le plus fréquenté", avait-il fustigé.

"Les services opérationnels travaillent sur le site, des informations sur les morts et les blessés continuent d'être reçues et vérifiées", a-t-il détaillé.

Située à environ 20 kilomètres de la ligne de front, la ville de Donetsk est passée sous le contrôle de séparatistes prorusses pilotés par Moscou en 2014 et est depuis régulièrement bombardée par l'armée ukrainienne.

Une frappe ukrainienne sur un marché à Donetsk a fait au moins 13 morts, selon un bilan des autorités locales. [Reuters - Alexander Ermochenko]
Une frappe ukrainienne sur un marché à Donetsk a fait au moins 13 morts, selon un bilan des autorités locales. [Reuters - Alexander Ermochenko]

10h00

La Russie revendique la prise d'une petite localité près de Kharkiv

L'armée russe a revendiqué la prise d'une petite localité dans la région de Kharkiv, dans l'est de l'Ukraine, les forces de Kiev assurant de leur côté que ce village n'avait "aucune importance" d'un point de vue militaire.

Cette annonce illustre toutefois la pression accrue exercée par les forces de Moscou sur le front ces dernières semaines. Jeudi, l'armée russe avait déjà annoncé la conquête d'une autre petite localité, Veseloïe, dans la région de Donetsk (est).

"Aucune importance stratégique"

Cette localité, où vivaient 45 habitants avant le 24 février 2022, se situe à 30 kilomètres au sud-est de Koupiansk, cible depuis des mois d'attaques des forces russes.

Selon un porte-parole des forces terrestres ukrainiennes, Volodymyr Fitio, interrogé à la télévision ukrainienne dimanche, cette prise "n'a aucune importance" stratégique sur le front.

08h30

Incendie dans un terminal du plus grand producteur de gaz naturel liquéfié de Russie

Un incendie s'est déclaré dans un terminal du plus grand producteur de gaz naturel liquéfié (GNL) de Russie, Novatek, situé sur la mer Baltique, a déclaré un responsable régional.

"L'incendie qui s'est déclaré dans le terminal de Novatek dans le port d'Oust-Louga n'a pas fait de victimes. Le personnel a été évacué", a déclaré sur Telegram le gouverneur de la région de Leningrad.

Selon l'agence de presse Ria, qui cite des responsables locaux, le sinistre a été provoqué par deux explosions dont l'origine est inconnue. Le port d'Oust-Louga, où se trouve le terminal dans lequel le sinistre est survenu, est situé dans la partie russe du golfe de Finlande, à 170 kilomètres à l'ouest de Saint-Pétersbourg.

Le sinistre a été provoqué par deux explosions dont l'origine est inconnue. [Reuters - Alexander Drozdenko Telegram channel]
Le sinistre a été provoqué par deux explosions dont l'origine est inconnue. [Reuters - Alexander Drozdenko Telegram channel]

Le média russe Shot a rapporté sur Telegram que des habitants avaient entendu un drone et plusieurs explosions. Selon le média Fontanka, basé à Saint-Pétersbourg, au moins deux drones ont été aperçus dans le ciel, volant en direction de Saint-Pétersbourg, avant l'annonce de l'incendie.

Alexandre Drozdenko a déclaré qu'un "régime d'alerte élevé" avait été mis en place dans la région et que les responsables avaient tenu une réunion d'urgence.

Ces informations n'ont pas pu être vérifiée de manière indépendante. L'Ukraine n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat.

04h15

La Corée du Nord "est prête à recevoir" Vladimir Poutine

La plus haute diplomate nord-coréenne a affirmé que son pays était "prêt à recevoir" le président russe Vladimir Poutine, a rapporté l'agence officielle KCNA. Cette annonce est le dernier signe en date du rapprochement affiché entre Pyongyang et Moscou.

La Corée du Nord est "prête à recevoir l'ami le plus proche du peuple coréen avec la plus grande sincérité", a dit à Vladimir Poutine la ministre nord-coréenne des Affaires étrangères Choe Son Hui, lors d'une visite à Moscou.

Choe Son Hui était dans la capitale russe la semaine dernière pour rencontrer Vladimir Poutine et son homologue Sergueï Lavrov. Pyongyang et Moscou ont récemment renforcé leurs liens, avec notamment une rare visite du leader nord-coréen Kim Jong-un en Extrême-Orient russe en septembre dernier.

Visite à l'issue de laquelle Kim Jong-un a invité le président russe à se rendre en Corée du Nord. Vladimir Poutine a exprimé "sa volonté de visiter la République démocratique populaire de Corée (nom officiel de la Corée du Nord, ndlr) prochainement", précise KCNA.

00h30

L'Ukraine "sous le contrôle" des Etats-Unis, selon le Premier ministre slovaque

Le Premier ministre slovaque Robert Fico a estimé que "l'Ukraine n'est pas un pays indépendant et souverain" mais "sous le contrôle total et l'influence des Etats-Unis". Il a aussi répété que son pays ne lui fournirait pas d'armes.

Membre de l'Otan, la Slovaquie est l'un des pays les plus pro-russe au sein de l'Union européenne. Robert Fico doit rencontrer son homologue ukrainien Denys Chmygal mercredi dans une ville située à la frontière entre les deux pays.

"Je lui dirai que je suis contre l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan et que j'y mettrai mon veto. Cela déclencherait la Troisième guerre mondiale, ni plus ni moins", a-t-il déclaré à la chaîne de télévision publique RTVS.

Le Premier ministre slovaque Robert Fico. [Keystone - EPA/Szilard Koszticsak]
Le Premier ministre slovaque Robert Fico. [Keystone - EPA/Szilard Koszticsak]

A ses yeux, le conflit avec la Russie qui dure depuis deux ans est sans solution du point de vue militaire et l'Ukraine va devoir céder des portions de territoire: "Il devra y avoir une forme de compromis qui sera très douloureux pour les deux parties."

"Qu'est-ce qu'on attend? Que les Russes s'en aillent...? C'est irréaliste", a-t-il estimé. Selon un rapport de 2023 du groupe de réflexion Globsec de Bratislava, moins de la moitié des Slovaques (40%) estiment que la Russie est responsable de la guerre en Ukraine.