Banniere gaza 18janvier [Keystone]
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Nouvel assaut israélien sur Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza

- L'armée israélienne livre des combats acharnés contre le Hamas palestinien à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Selon le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a accusé l'armée israélienne d'avoir visé cinq structures abritant 30'000 déplacés, des "dizaines de personnes" ont été tuées dans le secteur depuis la nuit de dimanche à lundi.

- Le mouvement islamiste Hamas a affirmé dimanche dans un long communiqué que son attaque du 7 octobre contre Israël était "une étape nécessaire" contre l'occupation israélienne des Territoires palestiniens. Le mouvement islamiste reconnaît aussi que le "chaos" a entraîné des "erreurs".

- Le Hamas a aussi exigé que "l'agression israélienne" à Gaza cesse immédiatement et a déclaré que seul le peuple palestinien doit décider de l'avenir du territoire. Il a ainsi "rejeté catégoriquement tout projet international ou israélien".

- Des milliers d'Israéliens ont manifesté samedi dans le centre de Tel-Aviv pour exiger le retour des otages détenus dans la bande de Gaza ainsi que des élections anticipées, pour évincer le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

- Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un bilan de 25'295 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement palestinien, le 7 octobre. Il fait également état de 63'000 blessés et de nombreuses personnes ensevelies sous les décombres.

Suivi assuré par RTSinfo

07h50

21 soldats israéliens tués lundi à Gaza

Le porte-parole de l'armée israélienne a annoncé mardi la mort de 21 réservistes, tués la veille dans la bande de Gaza. Il s'agit du bilan quotidien le plus lourd du côté israélien depuis le lancement de l'offensive terrestre contre ce territoire palestinien le 27 octobre.

Le général Daniel Hagari a indiqué lors d'un point de presse télévisé que la plupart de ces réservistes avaient été tués par l'explosion d'"un RPG" (roquette tirée à l'épaule) ayant visé un tank et un bâtiment miné par l'armée en vue de sa démolition, dans le sud de la bande de Gaza.

07h30

Des familles d'otages manifestent devant la résidence du Premier ministre israélien

Quelques centaines de personnes ont manifesté lundi devant la résidence officielle du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jerusalem.

Ces familles d'otages y ont installé un petit campement et comptent bien y rester jusqu’à ce que leurs proches soient libérés.

>> Ecouter le reportage à Jérusalem dans La Matinale :

Des proches d'otages israéliens retenus à Gaza protestent au Parlement israélien. [Keystone - AP Photo/Ohad Zwigenberg]Keystone - AP Photo/Ohad Zwigenberg
Des familles d'otages campent devant la résidence du Premier ministre israélien / La Matinale / 1 min. / le 23 janvier 2024

05h00

Les combats se poursuivent à Khan Younès

Des combats acharnés continuent à opposer mardi l'armée israélienne et le Hamas palestinien à Khan Younès, principale ville du sud de la bande de Gaza où se cachent, selon Israël, les dirigeants locaux du Hamas.

Tôt mardi, des témoins palestiniens ont fait état de tirs d'artillerie israéliens près de l'hôpital Nasser.

Le Croissant-Rouge palestinien a accusé l'armée israélienne d'avoir mené un tir d'artillerie au quatrième étage de son QG à Khan Younès, et des drones d'avoir ouvert le feu, blessant des personnes qui avaient trouvé refuge dans l'enceinte de ce complexe médical.

Selon le bureau de coordination de l'aide humanitaire de l'ONU (Ocha), les "hostilités s'intensifient" dans cette ville où l'armée israélienne avait affirmé lundi avoir pris le contrôle de postes de commandement du Hamas.

MARDI 23 JANVIER

Washington et Londres frappent encore au Yémen des Houthis toujours "déterminés"

Les forces américaines et britanniques ont mené dans la nuit de lundi à mardi de nouveaux bombardements au Yémen contre les rebelles Houthis qui se disent toujours "déterminés" à poursuivre leurs attaques en mer Rouge, en soutien aux Palestiniens de Gaza.

"Les frappes d'aujourd'hui ont visé précisément un site souterrain de stockage des Houthis et des sites de missiles et de surveillance aérienne des Houthis", ont indiqué dans un communiqué conjoint les forces armées américaines et britanniques.

Washington et Londres ont indiqué avoir visé huit cibles houthies, selon ce communiqué signé aussi par le Canada, l'Australie, Bahreïn et les Pays-Bas, qui ont "soutenu" l'opération sans y participer directement.

22h00

200 soldats israéliens tués dans la bande de Gaza

L'armée israélienne a indiqué lundi soir avoir perdu 200 soldats au cours de ses opérations terrestres dans la bande de Gaza, entamées le 27 octobre.

Des combats acharnés opposent lundi l'armée israélienne et le Hamas à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Selon le mouvement islamiste, "120 personnes" ont été tuées dans le secteur "durant les dernières 24 heures".

21h30

Paris veut éviter une extension du conflit au Liban

La France souhaite éviter "l'escalade" à la frontière entre Israël et le Liban, a réitéré lundi le ministère français des Armées à Tel Aviv, où il a rencontré des personnalités politiques dont le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

La priorité, selon Sébastien Lecornu, est de réfléchir à la manière dont la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies "peut de nouveau être exécutée", notamment dans la reprise des patrouilles et dans un "schéma d'observation et de déconfliction" afin d'éviter les tirs et les ripostes.

"Engagement des deux parties"

La résolution 1701 a mis fin à la guerre de 2006 entre le puissant Hezbollah libanais, allié de l'Iran, et Israël. Elle a consacré la seule présence de l'armée libanaise et de la Force intérimaire des Nations unies au Liban dans le sud du pays.

Le Liban s'est dit prêt à l'appliquer, à condition qu'Israël cesse ses attaques et se retire de secteurs revendiqués par Beyrouth. "Cela repose sur un engagement des deux parties", a insisté le ministre français, annonçant qu'il se rendrait "assez rapidement", une nouvelle fois, au Liban.

Le bilan des personnes tuées par Israël dans le sud du Liban a dépassé les 200 lundi, dont 147 combattants du Hezbolla, selon un décompte de l'AFP.

21h20

Proposition de trêve de deux mois par Israël

Israël a soumis au Hamas une proposition d'une trêve de deux mois dans les combats à Gaza contre la libération de tous les otages encore détenus par le groupe islamiste, a rapporté lundi Axios.

La proposition d'accord a été négociée via les médiateurs qatariens et égyptiens, a précisé le média, qui cite deux dirigeants israéliens.

19h30

Dans un document inédit, le Hamas explique son attaque du 7 octobre

Plus de trois mois après les faits, le Hamas a livré lundi sa version de l'attaque du 7 octobre, qualifiée de terroriste par la plupart des pays occidentaux. Le groupe islamiste palestinien a publié un document de 18 pages, montrant en première page un photo-montage d'hommes brandissant un drapeau palestinien sur un char israélien, et intitulé "Notre récit". Et son propos est clair: il s'agissait d'un acte defensif.

En cinq chapitres, l'organisation présente sa vérité et réaffirme la nécessité de son attaque contre Israël. La première partie souligne par exemple que la "lutte des Palestiniens contre l'occupation" n'a pas commencé le 7 octobre, mais il y a plus d'un siècle, contre la colonisation britannique déjà. Elle fait également le rappel des échecs successifs des négociations pacifiques.

Le Hamas reconnaît des "possibles erreurs" qu'il attribue au "chaos" de l'attaque. "Éviter de nuire aux civils, en particulier aux enfants, aux femmes et aux personnes âgées, est un engagement religieux et moral de tous les combattants des Brigades Al-Qassam (la branche armée du Hamas, ndlr)", écrit l'organisation. Pourtant, une grande majorité de civils ont été tués le 7 octobre.

Plusieurs interprétations

Ainsi, certains observateurs estiment que la publication de ce document, dans lequel le Hamas réitère son appel à l'arrêt immédiat des combats et des massacres à Gaza,fait partie désormais d'une "stratégie de survie", et qu'il doit aussi rassurer ses soutiens dans le monde arabo-musulman en particulier, mais aussi dans le monde occidental.

>> Voir les explications du 19h30 :

Dans un long communiqué le Hamas affirme que son attaque du 7 octobre était nécessaire contre l'occupation israélienne.
Dans un long communiqué le Hamas affirme que son attaque du 7 octobre était nécessaire contre l'occupation israélienne. / 19h30 / 2 min. / le 22 janvier 2024

Le mouvement souligne aussi que cette opération était "purement palestinienne", répondant ainsi à l'accusation d'un "pilotage" par l'Iran. Ainsi, pour d'autres, il envoie également le signal, dans la droite lignée de l'attaque du 7 octobre, qu'il reste central - quasi-hégémonique - dans ce conflit, et qu'aucune solution ne se fera sans lui et sans le peuple palestinien.

16h30

L'accès à deux hôpitaux vers Khan Younès coupé

L'avancée des chars israéliens sur Khan Younès, principale ville du sud de la bande de Gaza, a coupé l'accès à deux hôpitaux lundi, aggravant la situation humanitaire. Des témoins ont fait part à l'AFP de tirs d'artillerie nourris et d'affrontements violents.

Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré avoir perdu tout contact avec son personnel à l'hôpital Al-Amal à Khan Younès, le principal établissement de l'organisation, des véhicules de guerre israéliens stationnant à l'extérieur.

Plus à l'ouest, les chars israéliens ont atteint pour la première fois le district d'Al-Mawasi, près de la côte méditerranéenne, coupant l'accès à l'hôpital Al-Khair et se postant autour de l'université d'Al-Aqsa.

Selon le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a accusé l'armée israélienne d'avoir visé cinq structures abritant 30'000 déplacés, des "dizaines de personnes" ont été tuées dans le secteur depuis la nuit.

L'armée israélienne a elle annoncé avoir pris le contrôle de postes de commandement du Hamas à Khan Younès.

De la fumée s'élève après une frappe aérienne israélienne lors d'une opération militaire à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 janvier 2024. [Keystone - EPA/HAITHAM IMAD]
De la fumée s'élève après une frappe aérienne israélienne lors d'une opération militaire à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 janvier 2024. [Keystone - EPA/HAITHAM IMAD]

12h30

La solution à deux Etats est la seule possible, insistent les Européens

Israël doit accepter une solution à deux Etats pour mettre fin à la guerre et garantir sa sécurité, ont souligné des ministres des Affaires étrangères de l'UE avant une réunion où ils doivent rencontrer séparément leurs homologues israélien et palestinien.

"Ce que nous voulons est bâtir une solution à deux Etats. Parlons-en", a lancé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell devant les journalistes à Bruxelles, alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé son opposition à une "souveraineté palestinienne".

"Quelles sont les autres solutions auxquelles ils pensent?", s'est interrogé l'Espagnol. "Faire partir tous les Palestiniens? Les tuer?", a-t-il ajouté. Les Israéliens "sont en train de semer les graines de la haine pour des générations à venir", a encore dit Josep Borrell, pour qui Israël ne peut construire la paix "seulement" par la guerre.

Le chef de la diplomatie israélienne Israël Katz, reçu lundi dans la matinée par ses homologues de l'UE, a souligné en arrivant à Bruxelles qu'il était là pour s'assurer du soutien des Européens dans la guerre menée par son pays pour "démanteler" le Hamas et obtenir la libération des otages que l'organisation palestinienne retient encore.

Josep Borrell a indiqué avoir présenté aux ministres des 27 "une approche globale" pour aller vers une paix durable, reconnaissant toutefois que les Européens disposaient de peu de moyens de pression sur Israël.

11h00

Un nouveau bilan de 25'295 morts à Gaza

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé lundi un bilan de 25'295 personnes tuées, en majorité des femmes, des adolescents et des enfants dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, le 7 octobre.

Durant les dernières 24 heures, 190 personnes ont été tuées, indique le Hamas qui fait également état de 63'000 blessés depuis le début du conflit.

10h00

"20 à 30% des combattants du Hamas" tués, selon le Wall Street Journal

Selon le Wall Street Journal, le renseignement américain estime que jusque-là, Israël a tué "environ 20% à 30%" des combattants du Hamas, encore bien loin de son objectif de destruction du mouvement.

D'après ce quotidien, les Etats-Unis, le Qatar et l'Egypte, pays ayant joué le rôle de médiateur lors de la trêve en novembre, tentent également de convaincre Israël et le Hamas de s'accorder sur la libération des otages en échange d'un retrait israélien de Gaza.

09h00

Israël ne peut construire la paix "seulement par des moyens militaires"

Israël ne peut construire la paix "seulement par des moyens militaires", a martelé lundi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, insistant sur "une solution à deux Etats" avant de rencontrer les chefs des diplomaties israélienne et palestinienne.

Les ministres européens des Affaires étrangères des 27 reçoivent lundi, séparément, le chef de la diplomatie israélienne Israël Katz et celui de l'Autorité palestinienne Riyad al-Maliki.

Le chef de la diplomatie européenne a indiqué avoir présenté aux ministres des 27 "une approche globale" pour aller vers une paix durable.

Ces derniers vont également rencontrer, lors d'un déjeuner de travail, leurs homologues égyptien Sameh Choukry, saoudien Fayçal ben Farhane et jordanien Ayman Safadi, ainsi que le secrétaire-général de la Ligue Arabe Ahmed Aboul Gheit. Autant de pays et d'organisations qui pourraient jouer un rôle important - aussi bien économique que politique - après la guerre.

Les pays de l'UE s'inquiètent du nombre de victimes civiles depuis l'attaque sans précédent lancée par le Hamas contre Israël le 7 octobre, et ont appelé à plusieurs reprises à des trêves humanitaires.

LUNDI 22 JANVIER

Combats acharnés autour de Khan Younès à Gaza

Des combats acharnés ont lieu lundi dans le secteur de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza où l'armée israélienne concentre ses opérations contre le Hamas palestinien, en dépit des appels à une pause dans les affrontements, qui se multiplient au niveau international.

Hors de Gaza, dans le nord d'Israël, près de la frontière avec le Liban, les sirènes anti-roquettes ont retenti dans la nuit, selon l'armée israélienne.

Plusieurs localités du sud du Liban avaient été la cible dimanche de frappes israéliennes ayant tué un combattant du Hezbollah libanais, a indiqué à l'AFP une source proche de ce mouvement qui soutient le Hamas dans sa guerre contre Israël.

22h50

Nouveau bilan: 13 morts après une frappe aérienne à Damas

Treize personnes, dont cinq conseillers des Gardiens de la Révolution iraniens, ont été tués samedi à Damas dans une frappe aérienne imputée à Israël, selon un nouveau bilan fourni dimanche soir par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni.

D'après les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, cinq de leurs "conseillers militaires" et "des membres des forces syriennes" ont été tués dans l'attaque menée, selon eux, avec des "avions de combat".

Des médias iraniens ont présenté l'une des victimes comme "le général Sadegh Omidzadeh, responsable en Syrie du renseignement pour la Force Qods", l'unité d'élite chargée des opérations extérieures de l'Iran. Cette information n'a pas été confirmée officiellement.

20h50

Au Liban, on craint toujours l'escalade

La guerre entre Israël et le Hamas a de larges répercussions dans la région et en premier lieu au Liban, où le Hezbollah s'est positionné en soutien du mouvement islamiste palestinien. A la frontière sud du pays, la tension croît avec la multiplication des actions violentes. Dimanche encore, une frappe attribuée à Israël a tué un combattant dans le sud du Liban.

>> Les précisions d'Annabelle Durand dans le 19h30 :

Le point sur les tensions entre Israël et le Liban avec Annabelle Durand, envoyée spéciale à Beyrouth
Le point sur les tensions entre Israël et le Liban avec Annabelle Durand, envoyée spéciale à Beyrouth / 19h30 / 1 min. / le 21 janvier 2024

Depuis le 7 octobre, plus de 150 miliciens du Hezbollah ont été tués dans des frappes attribuées à l’armée israélienne. L'un d'eux, originaire d'un village de la région de Tyr, vient encore d'être enterré récemment. Tous les habitants sont venus lui rendre hommage, signe qu'un combattant qui meurt dans cette guerre représente aussi une munition de plus qui attise la haine contre Israël.

A Beyrouth, loin de la frontière, on s'inquiète de cette escalade et on a peur que la situation empire et se propage à tout le pays. Plus de la moitié de la population s'oppose à cette guerre, selon un récent sondage. Et après cinq ans de récession et d’instabilité politique, ce conflit est une épreuve de plus qui continue d’abîmer la résilience des Libanais.

>> Le reportage du 19h30 :

Au Liban, les tensions avec Israël abîment la résilience de la population
Au Liban, les tensions avec Israël abîment la résilience de la population / 19h30 / 1 min. / le 21 janvier 2024

19h00

Benjamin Netanyahu rejette les conditions du Hamas pour libérer les otages

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé dans une vidéo qu'il rejetait "catégoriquement" les conditions du Hamas palestinien pour libérer les otages, après la publication par ce dernier d'un rapport sur l'attaque du 7 octobre.

"Je rejette catégoriquement les conditions de capitulation des monstres du Hamas" qui exigent "la fin de la guerre, le retrait de nos forces de Gaza" et "la libération de tous les meurtriers et violeurs", a-t-il déclaré.

18h30

A Bruxelles, une marche pro-palestinienne réunit 9000 personnes

Une marche pour appeler à la fin des bombardements israéliens à Gaza a réuni environ 9000 personnes dimanche à Bruxelles, où les manifestants ont marché jusqu'au quartier des institutions européennes, selon la police.

Quelque 9000 personnes ont manifesté dimanche à Bruxelles pour demander au gouvernement d'agir face au "génocide en cours à Gaza". [AFP - Nicolas Maeterlinck]
Quelque 9000 personnes ont manifesté dimanche à Bruxelles pour demander au gouvernement d'agir face au "génocide en cours à Gaza". [AFP - Nicolas Maeterlinck]

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE doivent rencontrer lundi, séparément, leurs homologues d'Israël, Israël Katz, et de l'Autorité palestinienne Riyad al-Maliki.

Les 27 veulent entendre les deux hommes sur les moyens de mettre un terme à la violence à Gaza, qui a déjà fait des milliers de victimes.

17h00

L'attaque du 7 octobre, "une étape nécessaire", selon le Hamas

Le Hamas palestinien affirme dans un long communiqué que son attaque du 7 octobre contre Israël était "une étape nécessaire" contre l'occupation israélienne des Territoires palestiniens.

Dans ce document de près de vingt pages, le premier du genre, le Hamas dit vouloir livrer "sa version des faits".

Alors que son attaque du 7 octobre contre Israël a entraîné la mort de 1140 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels israéliens, le Hamas insiste sur le fait "d'avoir fait de son mieux pour éviter de toucher des civils".

7 octobre

Ce jour-là, des centaines de combattants du Hamas se sont infiltrés en Israël à bord de véhicules, par voie aérienne et maritime.

De nombreuses vidéos montrent des hommes armés tuant sans discrimination des civils dans les rues, dans des habitations et sur le site d'un festival de musique.

"Des erreurs"

"Des erreurs ont peut-être été commises lors de la mise en oeuvre de l'opération 'déluge d'al-Aqsa', en raison de l'effondrement soudain de l'appareil sécuritaire et militaire et le chaos généré le long de la frontière entre Israël et la bande de Gaza", reconnaît le Hamas.

"Eviter de porter atteinte aux civils, en particulier les enfants, les femmes et les personnes âgées, est une obligation religieuse et morale des combattants des brigades al-Qassam", poursuit-il en mentionnant sa branche armée.

Arrêter "le nettoyage ethnique"

Il demande par ailleurs "l'arrêt immédiat de l'agression israélienne sur Gaza, des meurtres et du nettoyage ethnique commis contre l'ensemble de la population de Gaza".

15h30

Pour le Hamas, seul le peuple palestinien doit décider de l'avenir de Gaza

Le mouvement islamiste Hamas a exigé dimanche que "l'agression israélienne" à Gaza cesse immédiatement, et a déclaré que seul le peuple palestinien doit décider de l'avenir du territoire.

"Nous rejetons catégoriquement tout projet international ou israélien visant à décider de l'avenir de la bande de Gaza", a affirmé le mouvement palestinien dans un document explicatif sur son attaque perpétrée le 7 octobre.

14h55

Soutien du gouvernement espagnol aux manifestants pro-palestiniens

Le chef du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, a apporté son soutien aux dizaines de milliers de personnes qui ont participé la veille aux manifestations propalestiniennes dans plusieurs villes d'Espagne.

"Nous aussi, nous sommes avec eux tous et elles toutes", a-t-il déclaré lors d'une convention de son parti en Galice (nord-ouest), en évoquant les manifestations "pour la reconnaissance de l'État palestinien et la fin de la guerre au Moyen-Orient".

Une voix critique

Au sein de l'Union européenne, l'Espagne a été l'une des voix les plus critiques à l'égard d'Israël dans le conflit engendré par l'attaque du Hamas le 7 octobre en Israël.

La position du gouvernement espagnol, coalition des socialistes et d'une plateforme de gauche, très critique envers Israël, avait provoqué en novembre un différend diplomatique.

Israël avait alors rappelé son ambassadrice pour consultations. Cette dernière est revenue à Madrid récemment.

12h55

La contestation enfle contre Benjamin Netanyahu

La grogne prend de l'ampleur en Israël contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Plusieurs milliers de personnes se sont réunies samedi à Tel-Aviv pour demander la tenue d'élections anticipées et la démission immédiate du gouvernement.

Interrogé au sein de la manifestation, Rotem, médecin, a dénoncé une "situation de crise", déplorant que "des gens meurent" et que le pays "ne fonctionne pas". Et de conclure: "Nous devons nous débarrasser de notre gouvernement dès que possible parce que les gens meurent à cause du gouvernement."

Aussi présent à Tel-Aviv, Dor, avocat, estime lui que le Premier ministre "aimerait vraiment que cette guerre continue et ne se termine jamais" et ce pour son propre intérêt. "Et nous sommes ici pour l'arrêter, pour dire que trop c'est trop."

>> Voir le sujet du 12h45 :

Plusieurs milliers d’Israéliens réclament la libération immédiate des otages et la démission du gouvernement
Plusieurs milliers d’Israéliens réclament la libération immédiate des otages et la démission du gouvernement / 12h45 / 1 min. / le 21 janvier 2024

10h40

Le pilonnage israélien continue à Khan Younès

Le Hamas a rapporté des dizaines de frappes aériennes et tirs d'artillerie, notamment aux environs des hôpitaux Nasser et Al-Amal à Khan Younès, la grande ville du sud, désormais épicentre des combats.

Des dizaines de corps "sont toujours sous les décombres", selon le mouvement islamiste palestinien, qui chiffre à 178 les personnes tuées ces dernières 24 heures. L'armée israélienne a annoncé avoir "éliminé des terroristes" à Khan Younès.

10h00

Londres déçue des propos de Benjamin Netanyahu

Le ministre britannique de la Défense Grant Shapps a jugé "décevant" que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ait affirmé son opposition à une "souveraineté palestinienne" à Gaza.

"Il est décevant d'entendre cela de la part du Premier ministre israélien", a déclaré Grant Shapps sur Sky News, ajoutant que, pour le Royaume-Uni ,"il n'y a pas d'autre option" qu'une solution à deux Etats pour résoudre le conflit dans la région.

09h30

La barre des 25'000 morts franchie à Gaza, selon le Hamas

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un bilan de 25'105 personnes tuées, en majorité des femmes, des adolescents et des enfants, dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, le 7 octobre.

Durant les dernières 24 heures, 178 personnes ont été tuées, indique le Hamas qui fait également état de 62'681 blessées depuis le début du conflit.

02h45

Le chef politique du Hamas en Turquie pour un entretien officiel

Le chef du Hamas palestinien Ismaïl Haniyeh, basé au Qatar, a rencontré samedi en Turquie le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan, ont annoncé dimanche des sources diplomatiques sans préciser le lieu exact de la rencontre.

La "libération des otages" et "l'instauration d'un cessez-le-feu le plus rapidement possible" ont figuré au coeur des discussions, selon ces sources.

Le dernier contact officiel, par téléphone, entre les deux responsables remontait au 16 octobre.

01h00

Manifestation à Tel-Aviv pour réclamer des élections anticipées

Des milliers d'Israéliens ont manifesté dans le centre de Tel-Aviv pour exiger le retour des otages détenus dans la bande de Gaza ainsi que des élections anticipées, pour évincer le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

A Tel Aviv, des milliers d'Israéliens manifestent pour le retour des otages détenus dans la bande de Gaza et des élections anticipées, le 20 janvier. [AFP - Ahmad Gharabli]
A Tel Aviv, des milliers d'Israéliens manifestent pour le retour des otages détenus dans la bande de Gaza et des élections anticipées, le 20 janvier. [AFP - Ahmad Gharabli]

Les participants ont défilé sur la place Habima, pour certains munis de pancartes fustigeant Benjamin Netanyahu avec des slogans tels que "le visage du mal".

Benjamin Netanyahu fait face à une intense pression pour obtenir le retour des otages enlevés le 7 octobre lors d'une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, puis emmenés dans la bande de Gaza, où Israël livre depuis une guerre contre ce mouvement palestinien.

00h30

Pas de risque d'embrasement entre l'Iran et Israël, selon Frédéric Encel

L'Iran accuse Israël d'avoir tué cinq de ses responsables militaires à Damas. La frappe dans la capitale syrienne aurait fait dix morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Un bâtiment de quatre étages a été détruit alors que se tenait une "réunion de chefs pro-Iran", toujours selon cette ONG.

Interrogé dans Forum, Frédéric Encel, géopolitologue et professeur de relations internationales à Sciences-Po Paris, juge qu'Israël est très certainement à l'origine de cette frappe, car l'Etat hébreu est le seul pays à avoir la capacité et la volonté de réduire les capacités de nuisance de l'Iran dans la région.

Le politologue estime toutefois que la situation ne va pas s'embraser dans la région à la suite de cette frappe: "La république islamique d'Iran est au pouvoir depuis 1979 et jamais elle n'a attaqué frontalement Israël (...) On adopte une stratégie de contournement mais on ne frappe pas directement. Ces gens-là sont des fanatiques, mais pas des imbéciles, ils connaissent parfaitement les rapports de force et ils savent qu'ils risqueraient de perdre beaucoup plus qu'ils ne gagneraient."

>> L'interview de Frédéric Encel dans Forum :

Le géopolitologue Frédéric Encel. [RTS]RTS
Quel sera l’impact des frappes d’Israël en Syrie? Interview de Frédéric Encel / Forum / 8 min. / le 20 janvier 2024

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