Elle avait été approuvée fin décembre par la commission des Affaires étrangères du Parlement turc, mais le vote en séance plénière avait été mis en attente.
Le président Recep Tayyip Erdogan objectait depuis le début du processus de la mansuétude supposée de Stockholm envers certains groupes kurdes, qu'il considère comme terroristes.
Des F-16 comme condition
Début décembre, Recep Tayyip Erdogan avait ajouté comme condition à la ratification d'Ankara celle, "simultanée", par le Congrès américain de la vente d'avions de chasse F-16 à la Turquie dont elle a besoin pour moderniser sa force aérienne.
Ankara avait aussi exigé que le Canada autorise la vente à la Turquie d'un composant optique utilisé dans la fabrication de drones de combat.
Candidature en mai 2022
La Suède, en passe de devenir le 32e pays membre de l'Alliance atlantique, avait annoncé sa candidature en mai 2022, en même temps que la Finlande, admise en avril dernier.
Dans la foulée de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les deux pays voisins ont rompu avec des décennies de neutralité après la Seconde Guerre mondiale, puis de non-alignement militaire depuis la fin de la Guerre froide.
Pour satisfaire les exigences d'Ankara, la Suède est allée jusqu'à réformer sa Constitution et adopter une nouvelle loi antiterroriste, la Turquie accusant le pays nordique de mansuétude envers des militants kurdes réfugiés sur son sol, considérés pour certains comme terroristes par Ankara.
Appel à la Hongrie
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a salué mardi la ratification par le parlement turc de l'adhésion de la Suède à l'Otan, appelant la Hongrie à faire de même pour que le pays scandinave devienne le 32e membre de l'Alliance.
"Je salue le vote de l'assemblée nationale de Turquie pour ratifier l'adhésion de la Suède à l'Otan. Je compte aussi sur la Hongrie pour mener à bien la ratification dès que possible", a indiqué Jens Stoltenberg dans un communiqué. "L'adhésion de la Suède rendra l'Otan plus forte", a-t-il ajouté.
agences/kkub