Banner 21 janvier 2024 [RTS]
Publié Modifié

L'Ukraine met au jour un détournement de 40 millions de dollars portant sur l'achat d'obus

- Des responsables militaires et des chefs d'entreprise ukrainiens ont détourné 40 millions de dollars dans le cadre d'un achat d'armements au début de la guerre lancée par la Russie en Ukraine, selon les services spéciaux ukrainiens. La malversation s'est produite en août 2022.

- Les forces de défense ukrainiennes continuent leurs efforts visant à élargir leur tête de pont sur la rive gauche du fleuve Dniepr dans la région de Kherson, a affirmé lundi l'état-major de l'armée dans son rapport matinal.

- Le ton est brusquement monté vendredi entre Joe Biden et les républicains à propos des difficiles discussions au Congrès sur l'Ukraine et la politique d'immigration, un signe parmi d'autres de l'intensification de la campagne électorale.

- Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit jeudi en urgence à la demande de Moscou, qui accuse l'Ukraine d'avoir abattu un avion de transport militaire russe et tué tous ses passagers dont 65 prisonniers de guerre ukrainiens qui devaient être échangés.

- Les services spéciaux ukrainiens (SBU) ont annoncé l'ouverture d'une enquête sur le crash survenu dans la région frontalière de Belgorod. Mais Kiev n'a pas confirmé ni infirmé que l'appareil avait été abattu par des armes ukrainiennes, comme le soutient Moscou.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de lundi

00h30

Une baisse de l'aide américaine serait un "mauvais signal" avertit Volodymyr Zelensky

Volodymyr Zelensky a averti dimanche qu'une baisse du soutien des Etats-Unis à l'Ukraine face à l'armée russe serait un "mauvais signal", alors qu'une nouvelle enveloppe d'aide américaine est actuellement bloquée au Congrès. "Les États-Unis sont notre partenaire numéro un", a-t-il souligné.

Après avoir livré des dizaines de milliards de dollars d'armes à Kiev depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, l'administration de Joe Biden a épuisé ses crédits fin 2023.

La dernière livraison d'aide militaire américaine à l'Ukraine avait été annoncée le 27 décembre, et la Maison Blanche a dit et répété que sans rallonge budgétaire, il n'y en aurait pas d'autre.

Soutien demandé à l'Allemagne

Face à ce blocage, Volodymyr Zelensky a appelé l'Allemagne à utiliser son poids économique pour mobiliser ses partenaires européens afin de combler le manque. Le chancelier allemand Olaf Scholz a déjà appelé mercredi ses partenaires européens à intensifier leurs engagements en matière d'armement.

Concernant les Etats-Unis, le président ukrainien a voulu se montrer optimiste dimanche face à l'éventualité d'une victoire de Donald Trump, jugé moins favorable au soutien à Kiev, à la prochaine présidentielle américaine.

"Je ne pense pas que toute la politique des États-Unis dépende d'une seule personne", a-t-il déclaré, estimant que "la grande majorité des démocrates et des républicains soutiennent l'Ukraine".

18h30

Jens Stoltenberg souhaite que les Etats-Unis continuent à aider l'Ukraine

Le chef de l'Otan Jens Stoltenberg a plaidé dimanche à Washington en faveur de la poursuite de l'aide militaire américaine à l'Ukraine.

Après avoir livré des dizaines de milliards de dollars d'armes à Kiev depuis le début de la guerre, l'administration de Joe Biden a épuisé ses crédits fin 2023. Le président a demandé au Congrès d'approuver quelque 61 milliards de dollars supplémentaires, mais les négociations avec les républicains, qui portent aussi sur l'immigration, s'enlisent.

Si la Russie de Vladimir Poutine l'emporte en Ukraine, a estimé Jens Stoltenberg, cela "ne rendrait pas seulement l'Europe plus vulnérable, mais nous tous, y compris les Etats-Unis", soulignant là l'objectif de dissuasion, au niveau mondial, que porte le soutien occidental à Kiev.

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg (à droite) et le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, à Bruxelles, le 28 novembre 2023. [Keystone - Olivier Matthys/EPA]
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg (à droite) et le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, à Bruxelles, le 28 novembre 2023. [Keystone - Olivier Matthys/EPA]

L'accord en cours de négociation au Congrès "est en fait un bon accord, parce qu'en utilisant une fraction du budget militaire américain, nous sommes parvenus à endommager, à détruire de manière importante, l'armée russe", a ajouté le secrétaire général de l'Otan. "Nous devons donc continuer", a-t-il lancé.

Jens Stoltenberg doit rencontrer lundi à Washington le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, le chef du Pentagone Lloyd Austin et le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, Jake Sullivan. Il est ensuite attendu mardi au Congrès pour y rencontrer les responsables républicains et démocrates.

DIMANCHE 29 JANVIER

Nouvelles attaques nocturnes

La Russie a mené une nouvelle attaque nocturne de drones et de missiles contre quatre régions d'Ukraine. Au moins trois personnes ont été blessées dont un adolescent, ont indiqué dimanche les forces armées ukrainiennes.

Selon l'armée de l'air ukrainienne, huit drones explosifs de type Shahed, deux missiles Iskander et trois missiles S-300 ont été lancés dans la nuit et seuls quatre drones ont pu être abattus. "Divers sites civils et des infrastructures critiques ont été attaqués à Poltava, Donetsk, Zaporijjia et Dnipropetrovsk", a-t-elle ajouté, sans pour autant préciser quels dégâts ont été constatés.

Le parquet de la région de Donetsk a pour sa part indiqué qu'un missile était tombé sur un quartier résidentiel de la ville de Myrnograd en pleine nuit, faisant des blessés. "Un garçon de 15 ans et un homme de 35 ans ont subi des blessures dues à l'explosion, des coupures et des hématomes. Dans une maison voisine, les médecins ont diagnostiqué un traumatisme crânien chez un habitant de 30 ans", a-t-il indiqué.

20h05

Crash d'un avion: le chef du renseignement militaire ukrainien émet des doutes

Le chef du renseignement militaire ukrainien (GUR) Kirill Boudanov s'est interrogé samedi sur l'absence d'images des corps des soldats ukrainiens tués lors du récent crash d'un avion militaire, que Moscou impute à Kiev.

La Russie accuse l'Ukraine d'avoir abattu mercredi un avion de transport militaire dans une région russe frontalière, tuant selon Moscou 65 prisonniers de guerre ukrainiens qui allaient être échangés ce jour-là.

Si l'Ukraine n'a ni confirmé ni infirmé son implication, elle a exprimé des doutes sur la présence de prisonniers ukrainiens à bord.

"Il y a un certain nombre d'éléments qui ne sont pas clairs", a déclaré Kirill Boudanov lors d'une interview à la télévision d'État ukrainienne. "Tout d'abord, ils n'ont pas montré de champs couverts de cadavres et de restes", a-t-il dit.

>> Relire : Un avion militaire russe s'écrase avec 65 prisonniers ukrainiens à bord

Vidéos peu claires

Le comité d'enquête russe a publié trois vidéos de ce qu'il présente comme étant le site de l'accident.

L'une d'elles montre un gros plan flou d'un cadavre. Une autre montre une équipe de médecins légistes en train de sceller un sac mortuaire.

La troisième est une séquence granuleuse censée montrer des véhicules transportant les prisonniers vers l'avion avant son décollage, mais la qualité est trop médiocre pour qu'on puisse la vérifier.

"Il n'y a pas de cadavres. Il n'y a rien", a commenté Kirill Boudanov.

Kiev a confirmé qu'un échange de prisonniers devait avoir lieu le même jour, mais a assuré que Moscou n'avait pas demandé de cessez-le-feu aérien temporaire près de la frontière, comme elle l'avait fait précédemment lorsque des prisonniers de guerre étaient transférés par avion en vue d'un échange.

18h50

Deux civils ukrainiens abattus dans un raid sur leur village

Deux civils ukrainiens ont été abattus dans leur village, frontalier de la Russie, lors d'une incursion d'un groupe de soldats russes, ont annoncé les autorités locales.

L'attaque s'est produite dans la région de Sumy, à l'intérieur d'une zone de cinq kilomètres bordant la frontière avec la Russie, que Kiev avait demandé aux habitants d'évacuer.

"Ce matin, un groupe ennemi de reconnaissance et de sabotage a brutalement et cyniquement tué par balles un de nos frères et une de nos soeurs", a déclaré l'administration régionale dans un communiqué.

Cela s'est passé dans le village d'Andriivka, à 4 km de la frontière avec la région russe de Koursk, a-t-elle précisé.

Dans une déclaration séparée, le procureur général de l'Ukraine a indiqué que les victimes étaient un homme de 54 ans et une femme de 68 ans tués alors qu'ils circulaient à bord d'une voiture. Il a diffusé une photo de ce qu'il a présenté comme étant leur véhicule, montrant des vitres avant et arrière explosées.

Bien que peu fréquentes, ce genre d'attaque a lieu de temps à autre depuis le début de la guerre. Les autorités ukrainiennes ont renouvelé samedi leur appel aux habitants de ces zones à quitter leur village.

17h30

Vladimir Poutine martèle son discours "anti-nazis"

Vladimir Poutine a promis samedi de "tout faire" pour "éradiquer définitivement le nazisme". Il s'exprimait à l'occasion des célébrations marquant les 80 ans de la fin du terrible siège de Léningrad par l'armée allemande lors de la Deuxième Guerre mondiale.

"Le siège de Léningrad était sans précédent par l'ampleur de sa cruauté et de son cynisme", a lancé le président russe, lors de l'inauguration d'un mémorial aux victimes de ce siège qui avait duré 872 jours entre 1941 et 1944. Il avait vu plus de 800'000 personnes à Léningrad, l'actuelle Saint-Pétersbourg, succomber à la famine, la maladie et aux bombes.

L'inauguration de ce mémorial qui comprend notamment une immense statue d'une Mère Patrie avec ses enfants, intervient à moins d'un mois du deuxième anniversaire du déclenchement de l'offensive russe en Ukraine. Elle avait été lancée selon le Kremlin pour "démilitariser" et "dénazifier" cette ex-république soviétique dirigée selon Vladimir Poutine par des néo-nazis.

Le Kremlin martèle régulièrement que le conflit est dans la continuité de la Deuxième Guerre mondiale. "Le régime de Kiev continue de glorifier les complices d'Hitler (...) et de recourir à la terreur contre tous ceux qui ne lui plaît pas", a encore accusé samedi Vladimir Poutine.

15h55

Joe Biden va accueillir Olaf Scholz à Washington le 9 février

Le président américain Joe Biden va recevoir le chancelier allemand Olaf Scholz à Washington le 9 février pour échanger notamment autour de l'Ukraine et de la guerre entre Israël et le Hamas, a annoncé samedi la Maison Blanche.

Les deux dirigeants "vont réaffirmer leur solide soutien envers la défense par l'Ukraine de ses terres et de son peuple face à la guerre d'agression de la Russie", relève le communiqué de l'exécutif américain.

L'annonce de cette rencontre intervient alors que Joe Biden et les républicains du Congrès ne parviennent pas à s'entendre sur l'aide militaire pour Kiev.

Côté allemand, le chancelier refuse pour l'instant d'envoyer à l'Ukraine des missiles à longue portée que Kiev demande pour faire face aux Russes. L'Allemagne, a cependant déclaré mercredi Olaf Scholz, fait "beaucoup plus" que les autres pays européens.

SAMEDI 27 JANVIER

Brusque montée de fièvre entre Biden et les républicains sur le soutien à l'Ukraine

Le ton est brusquement monté vendredi entre Joe Biden et les républicains à propos des difficiles discussions au Congrès sur l'Ukraine et la politique d'immigration, un signe parmi d'autres de l'intensification de la campagne électorale.

Sous pression de la droite, ces deux sujets sont désormais négociés ensemble, ce qui met en péril les livraisons d'armes et d'équipements cruciales pour l'armée ukrainienne.

Le président démocrate a appelé dans la soirée les parlementaires conservateurs à ne pas bloquer un projet sur l'immigration déjà en partie négocié, assurant que s'il était adopté, il s'agirait "de l'ensemble de réformes le plus sévère et le plus juste que nous ayons jamais eu dans notre pays pour sécuriser la frontière".

"Il me donnerait, en tant que président, une nouvelle autorité d'urgence pour fermer la frontière quand elle est submergée", a dit Joe Biden dans un communiqué, en assurant même qu'il "utiliserait ce pouvoir le jour même de l'entrée en vigueur de la loi".

Le président américain Joe Biden. [Reuters - Jonathan Ernst]
Le président américain Joe Biden. [Reuters - Jonathan Ernst]

Le communiqué de Joe Biden est une réponse au président républicain de la Chambre des représentants américaine, Mike Johnson.

Ce dernier a averti vendredi qu'en l'état, tout vote sur de nouveaux financements pour l'aide à l'Ukraine ainsi que pour le renforcement de la frontière avec le Mexique, où arrive un nombre record de migrants, était "mort-né".

23h00

Poutine qualifie les vétérans d'Ukraine de nouvelle "élite" russe

Le président russe Vladimir Poutine a estimé vendredi que les vétérans de l'offensive contre l'Ukraine allaient former la nouvelle "élite" du pays, les opposant aux stars dénudées du show-business qui ont récemment fait scandale à Moscou.

"Ce sont les gens dont nous allons devoir faire à l'avenir l'élite du pays", a dit Vladimir Poutine après avoir rencontré à Saint-Pétersbourg des étudiants russes engagés dans l'armée pour l'opération en Ukraine.

"Pas ceux qui, pardonnez-moi, exposent leurs organes génitaux ou montrent leur derrière", a-t-il ajouté, selon les images d'une réunion gouvernementale à la télévision russe.

Il faisait allusion à diverses célébrités ayant participé à une soirée privée à thème "presque nus", dont des images passées sur les réseaux sociaux avaient fait scandale au début du mois à Moscou, au moment où le pouvoir russe s'efforce de promouvoir les valeurs de la "famille traditionnelle" et une vision de plus en plus conservatrice de la société, face à un Occident considéré comme décadent.

17h45

Pas d'accord en vue au Congrès américain sur l'aide à l'Ukraine

Le président républicain de la Chambre des représentants Mike Johnson a écrit vendredi qu'en l'état, tout texte sur de nouveaux financements pour l'Ukraine, ainsi que pour le renforcement de la frontière avec le Mexique, était "mort-né".

"Si les rumeurs sur la teneur du projet de loi (actuellement débattu au Sénat, l'autre chambre du Congrès, ndlr) sont vraies, il serait mort-né avant même son arrivée devant la Chambre des représentants, a-t-il assuré dans une lettre aux députés américains.

17h35

Poutine estime "flagrant" que les Ukrainiens ont abattu l'avion qui a crashé mercredi

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé vendredi qu'il était "flagrant" que l'avion de transport militaire Il-76 qui s'est écrasé mercredi dans la zone frontalière avait été abattu par les forces ukrainiennes.

Mercredi, un avion de transport Il-76 s'est écrasé près du village russe de Iablonovo, à 45 kilomètres de la frontière avec l'Ukraine.

"Les services de renseignement de l'armée ukrainienne savaient que nous transportions 65 militaires (ukrainiens, ndlr) à bord. Ils l'ont abattu, par erreur ou volontairement, mais ils l'ont fait", a affirmé Vladimir Poutine à des étudiants russes lors de son premier commentaire sur le crash.

"Dans tous les cas c'est un crime", a-t-il ajouté.