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Deux syndicats d'agriculteurs français promettent un "siège de la capitale" lundi

Des agriculteurs bloquent l'autoroute de Saint-Arnoult, au sud de Paris, vendredi 26 janvier 2024. [Keystone - AP Photo/Christophe Ena]
En France, des agriculteurs promettent un "siège de la capitale" lundi / Le Journal horaire / 20 sec. / le 27 janvier 2024
La colère des agriculteurs n'est pas retombée en France. Bien que la situation se débloque sur certains axes routiers, deux organisations syndicales ont choisi de remettre la pression sur le gouvernement en promettant un "siège de la capitale" à partir de lundi.

Les syndicats FNSEA et Jeunes Agriculteurs (JA) ont annoncés samedi que leurs membres de la région parisienne et du nord de la France bloqueraient l'accès à Paris pour une durée indéterminée à partir de 14h ce lundi.

"Tous les axes lourds menant à la capitale seront occupés par les agriculteurs", assurent-ils dans un communiqué. Les deux organisations n'ont toutefois pas lancé d'appel au niveau national à ce stade.

"On va prendre le week-end pour reposer les esprits et les corps" et "pour recalibrer la mobilisation de la semaine prochaine", avait déclaré plus tôt à l'AFP Pierrick Horel, le secrétaire général des JA. La FNSEA et les JA représentent la majorité de la profession en France.

La Coordination rurale du Lot-et-Garonne avait pour sa part annoncé "monter à Paris" pour "bloquer (le marché de) Rungis".

Annonces du gouvernement

Ce regain de pression intervient au moment où des barrages se lèvent et la circulation reprend samedi sur certaines autoroutes.

Pour tenter d'éteindre la révolte montée de campagnes où beaucoup ne parviennent plus à vivre de leur métier, le Premier ministre Gabriel Attal a dévoilé vendredi des mesures d'urgence en Occitanie, berceau de la contestation.

Il a ainsi accédé à quelques-unes des demandes les plus pressantes des manifestants entre l'abandon de la hausse de la taxe sur le gazole non routier (GNR), des indemnités gonflées pour les éleveurs touchés par la maladie des bovins MHE, des sanctions lourdes contre trois industriels de l'agro-alimentaire ne respectant pas les lois Egalim sur les prix.

>> A lire également : La colère des agriculteurs ne faiblit pas en France malgré les récentes annonces

Colère pas apaisée

"Ce qui a été dit ce soir ne calme pas la colère, il faut aller plus loin", a toutefois affirmé vendredi le président de la FNSEA Arnaud Rousseau.

"Les gens sont excédés par le fait que ce n'est pas les annonces qu'on attendait", a déclaré samedi Lucie Delbarre, secrétaire générale de la FDSEA du Pas-de-Calais. "On a un Etat qui se moque de ses agriculteurs. On le voit bien, c'est une cocotte-minute prête à exploser."

afp/ami

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