Dans un document que l'AFP a pu consulter, la juge des tutelles d'un tribunal au sud de Paris a tranché: c'est un mandataire judiciaire qui doit maintenant assister l'acteur "pour son suivi médical" et pour le choix des soignants concernés.
L'ordonnance datée du 25 janvier du juge des tutelles note qu'un "dissensus existe entre les trois enfants d'Alain Delon" concernant sa prise en charge médicale.
"Il est nécessaire, au regard du conflit entourant le majeur qu'un mandataire judiciaire à la protection des majeurs, neutre et impartial, soit désigné pour l'assister", ajoute le texte.
En France, la sauvegarde de justice est une mesure de protection de courte durée (un an renouvelable une fois), qui permet à un majeur d'être représenté pour accomplir certains actes de la vie courante.
Décision saluée par deux enfants
Cette décision a été saluée par deux des enfants Delon, pourtant opposés sur la marche à suivre concernant leur père. "Si cela peut permettre de mettre les choses à plat et éviter que les avocats ne parlent de la maladie de mon père sans même avoir consulté les dossiers, c'est une bonne chose. Cette polémique médicale prendra fin une bonne fois pour toutes", a ainsi réagi Anthony, l'aîné, auprès de l'AFP, précisant avoir appris la décision sur BFM TV, à l'origine de l'information.
L'avocat de la fille de l'acteur, Anouchka, a expliqué que sa cliente "se félicitait que la justice ait désigné un mandataire et se soit saisie de la difficulté".
Querelle sur des traitements
Depuis début janvier, les trois enfants de la star se mènent une guerre fratricide, par médias et justice interposés, jurant chacun vouloir protéger la légende du cinéma, à la santé déclinante depuis un AVC en 2019.
Anouchka reproche ainsi à ses frères de mettre en péril la vie de l'acteur de "La Piscine" et du "Guépard", qui ne prend plus de traitement contre cette maladie depuis son installation à l'été 2023 dans son domaine de Douchy. Elle affirme vouloir emmener son père en Suisse pour qu'il puisse continuer à y être soigné.
Le 10 janvier, les avocats d'Alain Delon et de son fils aîné Anthony avaient demandé la "mise sous protection" de la légende du cinéma "pour raisons de santé", selon le parquet de Montargis. Une expertise médicale effectuée par un médecin mandaté par le procureur de la République avait ensuite été réalisée le 13 janvier, d'après ces mêmes avocats.
afp/jop